ANATOMIE PATHOLOGIQUE IV- PHYSIOPATHOLOGIE

ANATOMIE PATHOLOGIQUE IV- PHYSIOPATHOLOGIE

Rôle des facteurs de l’environnement

Le rôle des facteurs de l’environnement dans la pathogénie des Sp est indéniable. Ceci est connu chez l’homme depuis les travaux épidémiologiques ayant montré qu’à la suite d’infections collectives par certains pathogènes (Salmonelles, Campylobacter), certaines personnes génétiquement prédisposées développaient des signes articulaires et des enthésites pouvant se chroniciser et aboutir au diagnostic  de Sp [26]. Les exemples sont nombreux, nous rapportons celui d’une infection collective à Salmonelles lors d’un congrès chez un groupe de médecins suédois. L’infection était responsable de 96 % de cas de diarrhée, et 15 % d’arthrite réactionnelle transitoire [27]. Ceci a été démontré de manière encore plus formelle par le modèle du rat Lewis transgénique pour HLA-B27. En effet pour que les signes articulaires et digestifs apparaissent, il faut que ces animaux ne soient pas élevés en cages stériles [28]. De manière intéressante, selon les cages dans lesquelles les rats B27 sont élevés, et pour une même lignée, ces rats font plutôt des diarrhées ou plutôt des arthrites, ce qui suggère que l’environnement bactérien est non seulement nécessaire aux troubles, mais module aussi leur expression [28]. La liste des pathogènes candidats à l’initiation des Sp s’est allongée. L’imputabilité semble établie pour Samonella enteridis et Thyphimurium, Shigella flexneri, Yersinia enterocolitica et Pseudotuberculosis, Campylobacter jejuni, Chlamydia trachomatis, et Ureaplasma urealyticum. Toutefois, des tableaux de Sp ont été aussi décrits après infection par Shigella sonnei Clostridium difficile, Escherichia coli, Chlamydia pneumoniæ, Chlamydia psitacci, Mycobacterium bovis, Borrelia burgdorferi, Propionibacterium acnes, Giardia lamblia, Cryptosporidia, Entamœba histoloytica, et même Tænia saginata [29].

Principe de la nomenclature des allèles HLA-DRB.

La nomenclature des allèles HLA-DRB repose sur la correspondance qui est établie entre les spécificités sérologiques HLA-DR et les allèles HLA-DRB (Fig. 6). Le nom de chaque allèle indique (i) le locus DRB (DRB1, DRB3, DRB4 ou DRB5), (ii) la série allélique, qui correspond en fait à une spécificité sérologique, et (iii) le numéro de l’allèle dans la série allélique. Le nom de l’allèle peut s’allonger: HLA-DRB1*0101N: indique un allèle nul (non exprimé) HLA-DRB1*01012: indique un allèle qui diffère de HLA-DRB1*0101 par une mutation synonyme HLA-DRB1*0101102: indique un allèle qui contient une mutation en dehors de la région codante HLA-DRB1*0101102N: indique un allèle nul qui contient une mutation en dehors de la région codante ™ Polymorphisme HLA Le nombre d’allèles HLA de classe I et de classe II est variable, et est souvent élevé. De nouveaux allèles sont régulièrement décrits. La liste mise à jour des allèles HLA avec leurs caractéristiques est périodiquement publiée, permettant une définition précise du polymorphisme du système HLA.  Le nombre considérable de combinaisons d’allèles pour l’ensemble des loci HLA de classe I et II explique la très grande diversité du système au niveau de la population. Il existe pour les deux bras du chromosome 6p de chaque individu plus de 1010 combinaisons génotypiques possibles. Ceci explique pourquoi la probabilité de trouver deux individus non apparentés HLA identiques dans la population générale est extrêmement faible. L’antigène HLA-B27 a été subdivisé en 25 allèles qui codent pour 23 protéines distinctes. L’allèle ancestral dont dériveraient les autres par mutation, serait le HLA-B*2705, majoritaire dans les populations caucasiennes.

Rôle de la molécule HLA B27

Le rôle direct de L’HLA B27 est maintenant généralement admis, le modèle expérimental du rat transgénique pour le HLA B27 a contribué à cette démonstration, puisque ces rats développent spontanément une maladie très proche de celle de l’homme, comportant des arthrites, des lésions cutanées psoriasiques et une inflammation digestive. Si l’hypothèse d’un excès de réponse immune (notamment à des antigènes du soi) favorisé par la molécule HLA-B27 (réaction croisée ou excès de présentation d’un peptide autologue) n’a pas été exclue définitivement pour expliquer certains aspects des Sp [36],ll Il semble bien que la molécule HLA-B27 soit surtout pathogène, de par le fait qu’elle rend certaines cellules des lignées macrophagiques ou dendritiques plus susceptibles à une infection chronique par des bactéries à développement intra-cellulaire. En effet il a été avancé et montré [37, 38 et 39] que la chaîne lourde d’HLA-B27 avait, par rapport à d’autres molécules HLA de classe I, une plus grande tendance à se dimériser avec elle-même au sein du réticulum endoplasmique en l’absence de molécules chaperones (comme la calnexine, la calréticuline, voire la tapasine ou la protéine BiP [40]. Le rôle de ces molécules chaperones est de « protéger » et « conformer » la chaîne lourde après sa traduction pour qu’elle puisse ensuite s’associer à la bêta-2 microglobuline et charger alors un peptide bactérien ou du Soi au sein du cytosol [41] (Fig. 7).

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Table des matières

ABREVIATIONS
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : THEORIQUE
LE CONCEPT DES SPONDYLARTHROPATHIES
DEFINITION
EPIDEMIOLOGIE DES SPONDYLARTHROPATHIES
Epidémiologie de la spondylarthrite ankylosante
Epidémiologie du rhumatisme psoriasique
Epidémiologie des arthrites réactionnelles
Epidémiologie du syndrome SAPHO
ANATOMIE PATHOLOGIQUE IV- PHYSIOPATHOLOGIE
Rôle des facteurs de l’environnement
Mécanisme auto-immun probable
Rôle des facteurs génétiques
Rappel du système HLA 
Rôle de la molécule HLAB27 
ETUDE CILNIQUE
INTRODUCTION
TYPE DE DESCRIPTION : la SPA 1) Définition
Différents syndromes
Syndrome pelvien 
Syndrome rachidien 
Syndrome articulaire périphérique 
Syndrome enthésique 
Syndrome extra-articulaire 
CRITERES DE DIAGNOSTIC
ETIOLOGIES
Le rhumatisme psoriasique
Formes cliniques du rhumatisme psoriasique 
Critères de classification du rhumatisme psoriasique 
Le syndrome SAPHO
Manifestations osteo-articulaires 
Manifetations cutannees 
Les arthrites réactionnelles
Manifestations cliniques 
Biologie 
Bactériologie Les spondylarthropathies des entérocolopathies
Les atteintes axiales 
Les atteintes périphériques 
TRAITEMENT
Le traitement symptomatique
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens 
La corticothérapie 
Le traitement de fond
La rééducation fonctionnelle
Le traitement chirurgical
DEUXIEME PARTIE : ETUDE PRATIQUE
MATERIELS ET METHODES
But de l'étude
Recrutement des patients atteints de SPA
Lieu de recrutement: 
Méthode de recrutement 
Déroulement de l'étude
Méthode statistique
Typage HLA B27
RESULTATS
Caractéristiques générales des patients
Mode de début
Manifestations extra-articulaires 
Manifestations périphériques de la SPA
Examens complémentaires effectues par les patients
Radiographies standards
Vitesse de sédimentation (vs
Recherche du gène HLA B27 
Traitements reçus par les malades
DISCUSSION
CONCLUSION
RESUMES
BIBLIOGRAPHIE

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