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La gonade indiffรฉrenciรฉe Elle est identique dans les deux sexes.
A la cinquiรจme semaine, ร lโarrivรฉe des cellules germinales primordiales, lโรฉpithรฉlium cลlomique recouvrant la partie mรฉdiale et ventrale du mรฉsonรฉphros sโรฉpaissit. Ses cellules forment une masse รฉpithรฉliale dense, longitudinale, allongรฉe qui refoule le mรฉsenchyme sous jacent : il sโagit de la crรชte uro-gรฉnitale.
A la sixiรจme semaine la masse รฉpithรฉliale fait saillie dans le cลlome interne et devient la gonade indiffรฉrenciรฉe. Elle est dissociรฉe par les cellules mรฉsenchymateuses du mรฉsenchyme primitif en des travรฉes irrรฉguliรจres : les cordons sexuels primitifs. Les cellules primordiales sโy multiplient et deviennent des gonocytes ; leur migration dans la gonade est terminรฉe ร ce stade.
DIFFERENCIATION DE LโOVAIRE
A la seiziรจme semaine, les ovogonies sont appelรฉs ovocytes aprรจs la premiรจre division de la mรฉiose. Ils sโentourent dโune couronne de cellules รฉpithรฉliales cลlomiques et forment les follicules primordiaux. Le mรฉsenchyme sรฉparant les follicules devient le stroma ovarien. Lโaspect morphologique typique de lโovaire est acquis ร partir de la vingtiรจme semaine. Ainsi lโรฉpithรฉlium cลlomique est ร lโorigine des cordons sexuels primitifs ; le mรฉsenchyme primitif aboutit au stroma des cordons sexuels et au tissu conjonctif de la mรฉdullaire ; les cellules germinales primitives deviennent des ovocytes entourรฉes de cellules granuleuses.
ANATOMIEย
Les ovaires, au nombre de deux, droit et gauche, sont les gonades fรฉminines, ร la fois glandes gรฉnitales productrices des ovules et glandes endocrines .
Anatomie descriptive
Situation
Les 2 ovaires (droit et gauche) sont placรฉs dans la grande cavitรฉ pelvienne dans une fossette latรฉro-utรฉrine en arriรจre du ligament large, contre la paroi latรฉrale du pelvis. Ils sont extra-pรฉritonรฉaux.
Aspect et consistance
Lโovaire a une consistance ferme, son aspect varie au cours des phases de la vie gรฉnitale :
โ avant la pubertรฉ : il est lisse et rรฉgulier.
โ pendant la pรฉriode dโactivitรฉ gรฉnitale la surface de lโovaire est mamelonnรฉe par les follicules de Graaf รฉvolutifs, leurs cicatrices, un รฉventuel corps jaune.
โ aprรจs la mรฉnopause, lโovaire sโatrophie, les irrรฉgularitรฉs cicatricielles sโattรฉnuent.
Forme et orientation
Lโovaire est ovoรฏde, un peu aplati. Il est vertical et presque sagittal chez la nullipare.
A grand axe trรจs oblique en bas et en dedans aprรจs plusieurs grossesses.
Il prรฉsente :
โ deux faces : latรฉrale et mรฉdiale.
โ deux bords : bord postรฉrieur (libre) et bord antรฉrieur (mรฉsovarique) prรฉsentant le hile.
โ deux extrรฉmitรฉs : tubaires (supรฉrieure) et utรฉrines (infรฉrieure).
Les tumeurs รฉpithรฉliales malignes de lโovaire
Dimensions moyennes
Pendant la pรฉriode dโactivitรฉ gรฉnitale, lโovaire prรฉsente ces mensurations :
โ Longueur : 3 ,5cm ;
โ Largeur : 2cm ;
โ Epaisseur : 1cm ;
โ Poids : 8 grammes.
Moyens de fixitรฉ
Les moyens de fixitรฉ sont dโune efficacitรฉ relative : lโovaire est libre dans la grande cavitรฉ pรฉritonรฉale, mais en connexion รฉtroite avec la trompe utรฉrine et avec la face postรฉrieure du ligament large par :
โ Le ligament suspenseur de lโovaire (lombo-ovarien) : il est formรฉ par des fibres conjonctives et musculaires lisses qui entourent le pรฉdicule vasculo-nerveux ovarique.
Il naรฎt dans la rรฉgion lombaire au niveau de L2.
Il se termine sur le sommet et le bord antรฉrieur de lโovaire.
โ Le ligament propre de lโovaire (utรฉro-ovarien) : cโest un cordon de fibres musculaires lisses qui sโรฉtend de lโangle latรฉral de lโutรฉrus ร lโextrรฉmitรฉ infรฉrieure de lโovaire.
โ Le ligament tubo-ovarien : il rรฉunit une des franges de la trompe ร lโextrรฉmitรฉ supรฉrieure de lโovaire.
โ Le mรฉsovarium ou mรฉso de lโovaire : il se fixe au pourtour du hile de lโovaire, selon la ligne limitante du pรฉritoine et contient les pรฉdicules vasculo-nerveux de lโovaire. Il suit donc le bord mรฉsovarique de lโovaire ร la face postรฉrieure du ligament large.
Rapports avec les organes
La face externe de lโovaire
Elle rรฉpond ร la paroi pelvienne : cette paroi est formรฉe par la surface quadrilatรจre de lโos coxal recouvert du muscle obturateur interne.
Sur cette paroi cheminent des constituants vasculo- nerveux :
โ les branches antรฉrieures de lโartรจre iliaque interne qui comprennent lโartรจre obturatrice, lโartรจre honteuse interne, lโartรจre ombilicale, utรฉrine et vaginale.
โ les vaisseaux iliaques externes.
โ le nerf obturateur.
โ lโuretรจre qui adhรจre au pรฉritoine, et croise les vaisseaux iliaques.
โ les vaisseaux ovariques appartenant aux pรฉdicules lombo-ovariques.
La face interne de lโovaire
Convexe elle est en rapport avec :
๏ la trompe utรฉrine : la mobilitรฉ de la trompe utรฉrine et de lโovaire explique que ces rapports soient variables ; gรฉnรฉralement :
โ lโisthme atteint lโextrรฉmitรฉ supรฉrieure de lโovaire.
โ lโampoule descend en arriรจre de lโovaire, vers son extrรฉmitรฉ infรฉrieure.
โ lโ infundibulum (pavillon) formรฉ de 10 ร 15 franges qui sโรฉvasent, recouvrent la face mรฉdiale et le bord libre de lโovaire ; une frange plus longue que les autres : la frange ovarique qui atteint lโextrรฉmitรฉ infรฉrieure de lโovaire.
๏ le mรฉsosalpinx : aileron supรฉrieur du ligament large.
โ il enveloppe la trompe, ร lโexception de lโinfundibulum ; qui est libre dans la cavitรฉ pรฉritonรฉale.
โ il contient les vaisseaux destinรฉs ร lโovaire et des dรฉbris embryonnaires.
๏ le ligament propre de lโovaire : tendu de la corne de lโutรฉrus ร lโextrรฉmitรฉ infรฉrieure de lโovaire, il soulรจve lโaileron postรฉrieur du ligament large.
Le bord antรฉrieur de lโovaire
Il rรฉpond au ligament large uni ร sa face postรฉrieure par lโintermรฉdiaire du mรฉsovarium, limitant le hile de lโovaire.
Le bord postรฉrieur de lโovaire
Il rรฉpond ร la limite postรฉrieure de la fossette ovarienne ou sous ovarienne.
Lโextrรฉmitรฉ supรฉrieure
Recouverte par la trompe utรฉrine et par le mรฉsosalpinx, elle est en rapport avec lโ intestin grรชle.
Lโextrรฉmitรฉ infรฉrieure
Situรฉe ร 1 ou 2 cm au dessus du plancher pelvien, elle peut รชtre perceptible par les touchers pelviens.
DIAGNOSTICย
Diagnostic positif
Circonstances de dรฉcouverte
Elles sont variables et peuvent รชtre :
๏ La douleur
Cโest le signe le plus prรฉcoce et le plus frรฉquent. Il sโagit souvent dโune sensation de pesanteur plus rarement, ce sont des nรฉvralgies crurales, sciatiques, ou inguinales par envahissement des plexus nerveux, ou des douleurs abdomino-pelviennes aigues traduisant une complication mรฉcanique.
๏ les troubles des rรจgles : ร type de mรฉtrorragie.
๏ lโaugmentation du volume de lโabdomen : par une ascite ou le volume tumoral.
๏ lโascite : sa constatation est de mauvais pronostic, elle est dโabondance variable, entrainant une infiltration diffuse du petit bassin.
๏ les signes de voisinage
โ troubles de transit, constipation.
โ signes urinaires : ร type de pollakiurie, dysurie.
๏ enfin une altรฉration de lโรฉtat gรฉnรฉral.
๏ dรฉcouverte fortuite : par un examen systรฉmatique ou par une รฉchographie.
๏ complications : il sโagit souvent dโune complication mรฉcanique ร type de torsion, rupture, fissuration ou compression.
Les complications infectieuses sont en effet beaucoup plus rares.
Examen clinique
Lโinterrogatoire recherche des facteurs des risques et une prรฉdisposition hรฉrรฉditaire. Lโexamen doit รชtre pelvien et abdominal, incluant palpation, percussion, toucher vaginal et toucher rectal.
Lโexamen abdominal, en cas de gros ventre, doit faire la part entre lโascite libre (matitรฉ concave vers le haut) et la masse sus- pubienne plus rarement perรงue (matitรฉ concave vers le bas). En cas dโatteinte รฉpiploรฏque, on perรงoit dans lโascite un ou des nodules donnant le signe de glaรงon.
Lโexamen pelvien peut soit donner lโorientation รฉtiologique de lโascite soit รชtre le seul รฉlรฉment positif du bilan clinique .Il recherche une masse pelvienne annexielle car latรฉro-utรฉrine suspecte par plusieurs caractรฉristiques : dure, irrรฉguliรจre, fixรฉe, indolore, bilatรฉrale ou associรฉe ร une induration nรฉoplasique du cul-de-sac de douglas.
Lโexamen gรฉnรฉral : recherche un รฉpanchement pleural, des adรฉnopathies axillaires, inguinales, sus-claviculaires, une tumeur mammaire et apprรฉcie lโaltรฉration de lโรฉtat gรฉnรฉral.
Examens complรฉmentaires
Echographie pelvienne
Cโest lโexamen essentiel qui combine une exploration sus -pubienne et un abord endovaginal.
Elle confirme lโimage de masse, son caractรจre annexiel, uni-ou bilatรฉral, et recherche des signes de malignitรฉ ร type de :
โ hรฉtรฉrogรฉnรฉitรฉ avec juxtaposition de zones solides et liquides ;
โ cloisons intrakystiques รฉpaisses ;
โ vรฉgรฉtations ;
โ รฉpanchement pรฉritonรฉale.
Echographie doppler couleur Il montre une hypervascularisation.
Examen tomodensitomรฉtrique ou imagerie par rรฉsonance magnรฉtique :
Il sert moins le diagnostic que le bilan dโextension.
Lโhรฉtรฉrogรฉnรฉitรฉ de la masse et son extension extra-ovarienne confirment la malignitรฉ.
Marqueurs tumoraux
๏ Le CA-125
Cโest un dรฉterminant antigรฉnique dโune glycoprotรฉine de poids molรฉculaire รฉlevรฉ, exprimรฉ ร la surface de lโovaire et reconnu par lโanticorps monoclonal OC-125. Dans la dรฉtection du cancer รฉpithรฉlial de lโovaire, la sensibilitรฉ du dosage du CA-125 oscille entre 30% et 35% et sa spรฉcificitรฉ se situe ร 95% (pour un seuil de dรฉtection de 35 U/ml).
๏ CA19-9 et ACE
Les concentrations plasmatiques du CA19-9 et ACE peuvent รชtre รฉlevรฉes dans les cancers de lโovaire en particulier mucineux mais sont moins sensibles que le CA-
125. Si le CA-125 nโest pas รฉlevรฉ en particulier dans les tumeurs mucineuses, le dosage ces marqueurs est recommandรฉ.
Examens de bilan dโextension et de pronostic
โ La radiographie de thorax est systรฉmatique et recherche des mรฉtastases pleuro-pulmonaires.
โ Le taux de marqueurs sert de rรฉfรฉrence pour le suivi ultรฉrieur du traitement.
โ Lโรฉchographie donne des informations sur lโรฉtat pรฉritonรฉal (ascite, masses volumineuses)
โ Le scanner abdomino-pelvien : cโest lโexamen de rรฉfรฉrence du bilan dโextension et permet de reconnaรฎtre des localisations pรฉritonรฉales en tous lieux (pรฉritoine pelvien, mรฉsentรจre, gouttiรจres pariรฉto-coliques, coupoles diaphragmatiques, petit รฉpiploon) sous la forme de nodules, dโรฉpaississements linรฉaires, dโune masse รฉpiploรฏque, dโune infiltration des anses digestives.
Des adรฉno-mรฉgalies pelviennes ou aortiques, lโatteinte de lโappareil d igestif et urinaire, les mรฉtastases viscรฉrales sont รฉgalement identifiรฉes.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I. EMBRYOLOGIE
1. Stade indiffรฉrenciรฉ
1.1. Les gonocytes primordiaux
1.2. La gonade indiffรฉrenciรฉe
2. Diffรฉrenciation de lโovaire
II. ANATOMIE
1. Anatomie descriptive
1.1. Situation
1.2. Aspect et consistance
1.3. Forme et orientation
1.4. Dimensions moyennes
1.5. Moyens de fixitรฉ
2. Rapports
2.1. Rapports pรฉritonรฉaux
2.1.1. Fossette ovarique
2.1.2. Fossette sous ovarique
2.2. Rapports avec les organes
2.2.1. La face externe de lโovaire
2.2.2. La face interne de lโovaire
2.2.3. Le bord antรฉrieur de lโovaire
2.2.4. Le bord postรฉrieur de lโovaire
2.2.5. Lโextrรฉmitรฉ supรฉrieure
2.2.6. Lโextrรฉmitรฉ infรฉrieure
3. Vascularisation et innervation
3.1. Artรจres
3.1.1. Lโartรจre ovarique
3.1.2. Lโartรจre utรฉrine
3.2. Veines
3.3. Lymphatiques
3.4. Nerfs
III. ANATOMIE PATHOLOGIQUE
1. Tumeurs sรฉreuses
2. Tumeurs mucineuses
3. Tumeurs endomรฉtrioรฏdes
4. Tumeurs ร cellules claires
5. Tumeur de Brenner
6. Tumeurs mixtes รฉpithรฉliales
7. Carcinomes indiffรฉrenciรฉs
IV. DIAGNOSTIC
1. Diagnostic positif
1.1. Circonstances de dรฉcouverte
1.2. Examen clinique
1.3. Examens complรฉmentaires
1.3.1. Echographie pelvienne
1.3.2. Examen doppler couleur
1.3.3. Examen tomodensitomรฉtrique
1.3.4. Marqueurs tumoraux
1.3.5. Examens de bilan dโextension et de pronostic
1.4. Classification FIGO
2. Diagnostic diffรฉrentiel
2.1. Kyste bรฉnin de lโovaire
2.2. Tumeurs solides de lโovaire
2.3. Tumeurs frontiรจres de lโovaire
2.4. Tumeurs secondaires de lโovaire et du pรฉritoine
2.5. Carcinome sรฉreux primitif du pรฉritoine
V. TRAITEMENT
1. Buts
2. Moyens
2.1. Chirurgie
2.1.1. Evaluation prรฉ-opรฉratoire et prรฉparation des malades
2.1.2. Laparatomie premiรจre dans les cancers รฉpithรฉliaux de lโovaire
2.1.3. Rรฉduction tumorale intermรฉdiaire
2.1.4. Chirurgie de rรฉรฉvaluation ou second look
2.2. Chimiothรฉrapie
2.2.1. Chimiothรฉrapie intraveineuse
2.2.2. Chimiothรฉrapie intrapรฉritonรฉale
2.3. Radiothรฉrapie
3. Indications
4. Rรฉsultats
DEUXIEME PARTIE
I. CADRE DโETUDE
II. PATIENTES ET METHODES
1. Durรฉe dโรฉtude
2. Critรจres dโinclusion
3. Critรจres dโexclusion
4. Paramรจtres ร รฉtudier
5. Analyse statistique des donnรฉes
III. RESULTATS
1. Epidรฉmiologiques
1.1. Age
1.2. Paritรฉ
1.3. Statut mรฉnopausique
2 Diagnostiques
2.1. Examens ร visรฉe diagnostique
2.1.1. Cytologie du liquide dโascite
2.1.2. Dosage du CA-125
2.2. Classification
3. Thรฉrapeutiques
3.1. Chirurgie
3.2. Chimiothรฉrapie
3.3. Stratรฉgie thรฉrapeutique
4. Pronostiques
4.1. Facteurs pronostiques
4.2. Suivi post thรฉrapeutique
IV. DISCUSSION
1. Epidรฉmiologie
1.1. Age
1.2. Paritรฉ
1.3. Statut mรฉnopausique
2. Diagnostic
2.1. Examens ร visรฉe diagnostique
2.1.1. Cytologie de liquide dโascite
2.1.2. Dosage du CA-125
2.2. Classification
3. Traitement
3.1. Chirurgie
3.1.1. Types dโintervention
3.1.2. Complications de la chirurgie
3.1.3. Types histologiques
3.1.4. Rรฉsidu tumoral post opรฉratoire
3.2. Chimiothรฉrapie
3.2.1. Protocoles
3.2.2. Chimiothรฉrapie intra pรฉritonรฉale
3.2.3. Complications
3.3. Stratรฉgie thรฉrapeutique
3.3.1. Chirurgie
3.3.2. Chirurgie et la chimiothรฉrapie adjuvante
3.3.3. Chirurgie dโintervalle
4. Suivi post thรฉrapeutique
CONCLUSION
REFERENCES
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