Anatomie macroscopique de l’estomac
Les repères
L’estomac est un sac extensible qui est relié en proximal à l’œsophage et en distal au duodénum .Selon les repères anatomiques, l’estomac est constitué par cinq régions : le cardia, la jonction gastro-oesophagienne, le fundus, le corps, l’antre et le pylore. Il possède un volume variable de 1000 cm3 à 3000 cm3, variant en fonction de l’alimentation. Il a une forme de « J » dont la concavité médiale représente la petite courbure et la face latérale représente la grande courbure. Il possède deux orifices : le cardia et le pylore. Le long de la petite courbure se trouve une entaille distincte constituée par l’agencement de fibres musculaires involontaires de la paroi gastrique. Sous forme de dôme, le fundus est situé à gauche de l’orifice du cardia. Passant de l’orifice cardiaque à l’incisure, le corps est la partie de l’estomac contenant les cellules pariétales qui secrètent l’acide chlorhydrique. C’est au niveau du pylore que se passe la production de l’hormone : « gastrine », responsable de la phase hormonale la sécrétion gastrique.
La vascularisation de l’estomac
L’estomac est un organe très vascularisé. L’approvisionnement en sang artériel est assuré par cinq grands axes :
– l’artère gastrique gauche, qui est une branche de l’axe cœliaque, irrigue la partie céphalique de la petite courbure,
– l’artère gastrique droite, qui est une branche de l’artère hépatique commune, irrigue la partie caudale de la petite courbure,
– l’artère gastro-épiploïque droite, qui est une branche de l’artère gastro-duodénale, irrigue l’antre et la partie inférieure du corps,
– l’artère gastro-épiploïque gauche, qui est une branche de l’artère splénique, alimente la partie supérieure du corps,
– et une série courte d’artère gastrique passant du fundus à la partie céphalique du hile splénique et se termine au niveau de l’artère splénique.
Drainage veineux de l’estomac
Le système veineux se termine par la veine porte. Le principal drainage veineux de la petite courbure de l’estomac est la veine gastrique gauche, elle y forme une anastomose avec la veine gastrique droite ou veine pylorique. La veine gastrique gauche est une des affluents du système porte, elle permet au sang veineux digestif de rejoindre le foie où il sera filtré avant d’atteindre la circulation générale .
Anatomie macroscopique et vascularisation du duodénum
Anatomie du duodénum
Le duodénum a une forme de C qui entoure la tête du pancréas, mesurant 20 à 25cm de longueur. Sa lumière est la plus élargie de l’intestin grêle. Quatre parties constituent le duodénum :
– le D1 ou Premier duodénum fait suite au pylore au niveau du flanc droit de L1, presque horizontal, oblique en arrière et à droite ; mesurant 5 cm de long, il se termine par le genu superus
– le D2 ou Deuxième duodénum, vertical, chemine au bord droit du rachis lombaire, de L1 au disque L3-L4
– le D3 ou Troisième duodénum, horizontal, contre L4, 9 cm de long, se termine au niveau du flanc gauche
– le D4 ou Quatrième duodénum, ascendant, se termine par un angle aigu : l’angle duodéno-jéjunal, en regard de L2. Il se poursuit avec la première anse jéjunale.
Vascularisation du duodénum
Deux artères principales irriguent le duodénum :
• L’artère gastro-duodénale : une branche de l’artère hépatique, branche du tronc cœliaque.
• L’artère mésentérique supérieure.
L’artère gastro-duodénale passe derrière D1 et au bord inférieur de D1, elle donne deux artères :
— L’artère gastro épiploïque droite, laquelle va avoir un trajet médio latérocardiocranial pour la grande courbure de l’estomac.
— L’artère pancréatico-duodénale supérieure, qui se subdivise en une branche ventrale et une branche dorsale. Cette dernière s’anastomose avec l’artère pancréatico-duodénale inférieure pour former des cercles artériels antérieur et postérieur .
La vascularisation artérielle du bulbe duodénal est commune avec celle du pylore (artères gastrique droite et gastro-omentale droite). La vascularisation du reste du duodénum est indissociable de celle de la tête du pancréas et de la terminaison de la voie biliaire principale. Les artères duodéno-pancréatiques forment deux arcades anastomotiques, antérieure et postérieure, entre le système cœliaque (par l’intermédiaire des artères hépatique moyenne et gastroduodénale) et l’artère mésentérique supérieure.
Les veines duodénopancréatiques sont satellites des artères et se drainent dans la veine porte et la veine mésentérique supérieure.
Les hémorragies digestives d’origine gastroduodénale
L’hémorragie digestive fait partie des urgences digestives. La prise en charge doit être faite dans l’immédiat pour éviter les complications majeures dont le choc hémorragique mettant en jeu le pronostic vital du patient. Les examens endoscopiques tiennent une place importante dans la prise en charges des hémorragies digestives hautes ayant un intérêt majeur sur le plan diagnostique et thérapeutique.
Origine du saignement
L’hémorragie digestive d’origine gastroduodénale fait partie des hémorragies digestives hautes, en amont de l’angle de TREITZ qui est situé au niveau du deuxième duodénum. Elle peut se révéler par :
– une hématémèse: vomissement de sang qui peut être fait de sang frais de couleur rouge vif, ou de sang digéré de couleur noirâtre
– un mélaena : rejet de sang noirâtre par l’anus qui peut être mélangé à des selles.
– une rectorragie : rejet de sang rouge vif par l’anus témoignant du caractère actif et abondant de l’hémorragie .
La majorité des hémorragies digestives d’origine gastroduodénale sont dues aux maladies ulcéreuses gastriques et duodénales mais aussi aux ulcérations aigues gastroduodénales. La prise d’AINS peut augmenter le risque d’hémorragie digestive, surtout gastrique. Les maladies ulcéreuses peuvent être révélées par l’hémorragie digestive dans 30% des cas et cela peut survenir sans l’apparition d’autre symptomatologie.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS SUR L’ANATOMIE DE L’ESTOMAC ET DU DUODENUM
I- Généralités
1- Anatomie macroscopique de l’estomac
2- Anatomie macroscopique et vascularisation du duodénum
II- Les hémorragies digestives d’origines gastroduodénales
1- Origine du saignement
2- Physiopathologie
3- Rôle de l’Hélicobacter pylori
4- Diagnostic
5- Traitement de l’hémorragie digestive d’origine gastroduodénale
III- Les anti-inflammatoires non stéroïdiens et la physiopathologie des lésions gastroduodénales dues aux AINS
1- Les anti-inflammatoires non stéroïdiens
2- Physiopathologies des lésions gastroduodénales dues aux AINS
3- Les différentes classes d’AINS
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
I- Patients et méthodes
1- Cadre d’étude
2- Type d’étude
3- Période d’étude
4- Durée d’étude
5- Population d’étude
6- Mode d’échantillonnage
7- Variables étudiés
8- Mode de collecte des données
9- Mode de saisies et analyses des données
10- Limites de l’étude
11- Considération éthique
II- Résultats
1- L’âge et le genre
2- Répartition des patients selon leurs antécédents
3- Répartition des patients selon les habitudes toxiques
4- Répartition des patients selon la révélation clinique de l’hémorragie digestive
5- Répartition des patients le nombre de récidive d’hémorragie digestive
6- Répartition des patients selon l’état hémodynamique
7- Répartition des patients selon la prise d’AINS
8- Répartition des patients selon le motif de prise de l’AINS
9- Répartition des patients selon la durée de prise de l’AINS
10- Répartition des patients selon la prescription
11- Répartition des patients selon le traitement
12- Répartition des patients selon la transfusion sanguine
13- Répartition des patients selon l’évolution et issu des patients
14- Répartition des patients selon le nombre de séjour en réanimation
15- Répartition des patients selon les examens biologiques
16- Répartition des patients selon les résultats endoscopiques
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
I- Paramètres démographiques
II- Paramètres cliniques
III- Paramètres paracliniques
1- Examens biologiques
2- Les étiologies de l’hémorragie digestive
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES