Anatomie générale du bulbe de l’oeil
Iris
L’épithélium postérieur de l’iris est fonctionnellement similaire à la couche des cellules claires des procès ciliaires. Des jonctions imperméables ferment les espaces intercellulaires. Les capillaires iriens possèdent des cellules endothéliales aussi réunies entre elles par des jonctions imperméables.La barrière principale entre le sang et l’humeur aqueuse au sein de l’iris est représentée par les capillaires iriens tandis que l’épithélium postérieur de l’iris assure une barrière accessoire.
Fonctionnement de la barrière hémato-aqueuse
La barrière hémato-aqueuse est sélective. Ceci se démontre par le fait que l’humeur aqueuse ne possède pas d’éléments figurés, et présente une concentration en protéine très faible. Néanmoins, l’humeur aqueuse n’est pas un simple ultra-filtrat de plasma : comme nous l’avons vu, certaines molécules comme l’acide ascorbique y sont présentes en plus grande concentration que dans le plasma. Ceci laisse présager l’existence de transports actifs au sein de la barrière, outre les phénomènes cataboliques.La barrière hémato-aqueuse se caractérise également par la lenteur avec laquelle certaines substances sanguines peuvent la franchir. Elles peuvent être classées en trois catégories :
– les molécules de très haut poids moléculaire comme les protéines plasmatiques ou l’inuline passent très lentement. Comme cela a pu être démontré par l’utilisation de protéines marquées. Ceci explique la faible concentration protéique de l’humeur aqueuse ;
– les molécules de faible poids moléculaire et les ions sont hydrosolubles.
C’est le cas de l’urée, de la créatinine, et des oses. Leur pénétration est beaucoup plus rapide que celle des protéines ;
– les molécules liposolubles pénètrent très rapidement. Elles incluent l’alcool éthylique, de nombreux sulfamides. En général, le taux de pénétration de ces substances est proportionnel à leur liposolubilité.
Enfin l’eau, non liposoluble, a néanmoins une pénétration rapide.
Mécanisme de production de l’humeur aqueuse:
Le mécanisme de production de l’humeur aqueuse répond à des processus physiologiques divers .
Ultrafiltration
Elle est régie par des lois physiques à travers la barrière hémato-aqueuse. Il s’agit de la dialyse créée par la pression hydrostatique à travers la membrane cellulaire qui sépare le milieu stromal de l’épithélium ciliaire. C’est un mécanisme passif. Un autre mécanisme passif, minoritaire dans la production de l’humeur aqueuse, est néanmoins présent dans le corps ciliaire. Il s’agit de la diffusion, qui répartit également un soluté dans un milieu fluide.
Sécrétion
Elle permet le passage de molécules dans l’humeur aqueuse contre le gradient de pression ce qui permet d’obtenir une concentration plus importante dans l’humeur aqueuse que dans le sang pour une molécule donnée. Il s’agit d’un mécanisme actif, sous la dépendance d’une énergie fournie par l’ATPase, située le long des membranes cellulaires de l’épithélium non pigmenté.
Catabolisme
Divers catabolites, libérés notamment par le cristallin, le vitré, la cornée, participent à la composition finale de l’humeur aqueuse.Ultrafiltration:
Phénomène passif reposant sur les lois de l’équilibre de DONNAN, l’ultrafiltration se traduit par une dialyse des substances solubles du plasma à travers la paroi des capillaires ciliaires, puis à travers la membrane intercellulaire de l’épithélium ciliaire.La dialyse est accélérée par la pression hydrostatique sanguine du capillaire ciliaire.La formation de l’humeur aqueuse est favorisée par la très forte vascularisation du corps ciliaire (2- 2,5 ml/min/g tissu). Le volume d’humeur aqueuse formée correspond à environ 4% du plasma qui a traversé le capillaire.Par ailleurs, il existe un contrôle de la circulation locale dans le corps ciliaire comparable à celui de la choroïde. Les principaux agents vasodilatateurs sont le CO2, divers éicosanoïdes (dont les prostaglandines), et le système parasympathique.La vasoconstriction résulte d’une stimulation du système sympathique (composante a-adrenergique).Trois pressions interviennent dans le mécanisme de l’ultrafiltration :
– la pression hydrostatique du capillaire ciliaire qui induit le passage du filtrat stromal (eau et éléments solubles du plasma) vers la chambre postérieure ;
– la pression oncotique, liée à l’accumulation de protéines dans le stroma. La vitesse de diffusion de l’albumine à travers la paroi des vaisseaux des procès ciliaires représente 5% de la vitesse totale de formation de l’humeur aqueuse.
Cependant, les couches épithéliales sont beaucoup moins perméables et les protéines, dont la diffusion à travers l’épithélium ciliaire est très réduite, s’accumulent dans le stroma (leur concentration peut y atteindre jusqu’à 75% de la valeur de la concentration plasmatique). Cette forte concentration créé une pression oncotique favorisant le passage d’eau depuis le capillaire ciliaire vers le stroma et retarde le flux hydro-électrolytique du stroma vers la chambre postérieure en s’opposant à la pression hydrostatique ;
– la pression intra-oculaire (notée PIO) régnant dans la chambre postérieure exerce une pression d’opposition à la transsudation depuis les procès ciliaire vers la chambre postérieure.
Guide du mémoire de fin d’études avec la catégorie Médecine Vétérinaire |
Étudiant en université, dans une école supérieur ou d’ingénieur, et que vous cherchez des ressources pédagogiques entièrement gratuites, il est jamais trop tard pour commencer à apprendre et consulter une liste des projets proposées cette année, vous trouverez ici des centaines de rapports pfe spécialement conçu pour vous aider à rédiger votre rapport de stage, vous prouvez les télécharger librement en divers formats (DOC, RAR, PDF).. Tout ce que vous devez faire est de télécharger le pfe et ouvrir le fichier PDF ou DOC. Ce rapport complet, pour aider les autres étudiants dans leurs propres travaux, est classé dans la catégorie L’ANGLE IRIDO-CORNEEN où vous pouvez trouver aussi quelques autres mémoires de fin d’études similaires.
|
Table des matières
Introduction
I. Anatomie générale du bulbe de l’oeil (figure 1)
I.1. Tuniques du bulbe de l’oeil
I.1.1. Tunique fibreuse du bulbe (Tunica fibrosa bulbi)
I.1.2. Tunique vasculaire du bulbe (Tunica vasculosa bulbi)
I.1.3. Tunique interne du bulbe (Tunica interna bulbi)
I.2. Chambres et milieux du bulbe de l’oeil
I.2.1. Chambres du bulbe de l’oeil
I.2.2. Milieux du bulbe de l’oeil
II. Organisation comparee de l’Angle Irido-cornéen du Chien et de l’Homme
II.1. Développement normal de l’A.I.C
II.1.1. Formation de la chambre antérieure
II.1.2. Formation de l’angle irido-cornéen
II.2. Architecture de l’angle irido-cornéen
II.2.1. Jonction cornéo-sclérale
II.2.2. Corps ciliaire
II.2.3. Fente ciliaire
II.2.4. Iris
II.2.5. Réseau trabéculaire
II.2.6. Drainage de l’humeur aqueuse
II.3. Vascularisation
II.3.1. Artères
II.3.2. Veines
II.4. Innervation
II.5. Conclusion
II.6. Terminologie
III. Physiologie comparée de l’angle irido-cornéen chez le Chien et l’Homme
III.1. Caractéristiques de l’humeur aqueuse
III.1.1. Propriétés physiques
III.1.2. Composition chimique de l’humeur aqueuse
III.1.3. Humeur aqueuse seconde
III.2. Mécanismes de production de l’humeur aqueuse
III.2.1. Notion de barrière hémato-aqueuse
III.2.2. Mécanisme de production de l’humeur aqueuse
III.3. Dynamique de l’humeur aqueuse
III.3.1. Rôle de la cornée
III.3.2. Rôle de l’iris
III.4. Voies d’élimination de l’humeur aqueuse
III.4.1. Voie de drainage conventionnelle
III.4.2. Voie de drainage non conventionnelle ou uvéo-sclérale
Conclusion
Télécharger le rapport complet