ANATOMIE ET VASCULARISATION DU PIED
Vascularisation du pied
Vaisseaux irriguant
le pied L’artère digitale propre palmaire émet le rameau du torus digital puis donne l’artère coronale (Houliez 1995). Celle-ci longe le bord proximal du cartilage ungulaire et s’anastomose à la face dorsale avec son homologue du côté opposé. Elle irrigue le bourrelet limbique et coronal .
L’artère digitale propre palmaire donne ensuite le rameau dorsal de la phalange moyenne. Il s’anastomose en couronne avec le rameau du côté opposé.
Après s’être infléchie à la face profonde du cartilage ungulaire, chaque artère digitale propre palmaire court dans le sillon solaire et traverse le foramen solaire. Elle donne le rameau dorsal de la phalange distale qui chemine dans le sillon pariétal. Il s’anastomose avec les branches perforantes de l’arcade terminale et alimente le podophylle.
L’artère digitale propre palmaire s’anastomose enfin avec sa symétrique du côté opposé pour former l’arcade terminale dans le sinus semi-lunaire. De cette arcade procèdent de nombreuses branches perforantes qui ressortent par les multiples trous qui criblent les faces pariétale et solaire de la phalange distale. Ces branches s’anastomosent en une demi-couronne artérielle qui garnit le bord solaire de la phalange distale : l’artère circonflexe de l’os du pied.
Tous ces rameaux sont destinés à la nutrition des organes profonds du pied de celle de la membrane kératogène (podophylle – tissu velouté).
Microvascularisation (Houliez 1995; Stokes et al. 2004)
i. Lamelles du podophylle
• Vaisseaux et anastomoses Le podophylle est irrigué à partir d’artères pariétales provenant de l’artère circonflexe. Elles cheminent depuis le bord distal vers la région proximale du podophylle. Les veines pariétales du podophylle drainent le sang vers les veines coronales et digitales communes palmaires. De ces artères et veines pariétales procèdent des artères et veines axiales, qui irriguent les lamelles dermiques (voir figure 6).
Entre ces artères et veines axiales, le sang chemine dans un vaste réseau de capillaires. Il existe de nombreuses anastomoses (shunts artério-veineux) entre les artères et les veines axiales, permettant au sang de passer directement des artères aux veines, en shuntant les capillaires irriguant le podophylle .Ces anastomoses ou shunts sont richement innervés par des fibres du système nerveux autonome. Elles assurent le contrôle de la microcirculation dermique du doigt, et participent ainsi à la thermorégulation et à la modulation de pression.
• Propriétés des vaisseaux et résistance à la formation d’œdème Les artères et veines digitales ont des propriétés uniques. En effet, les veines digitales sont plus muscularisées que les veines des autres tissus et des autres espèces. Cette muscularisation de la paroi est associée à une déformabilité moins importante.Les artères et les veines digitales sont par ailleurs très sensibles aux molécules vasoconstrictrices et in vitro les veines sont plus sensibles que les artères aux substances vasoconstrictrices. Ainsi, la contraction induite par l’angiotensine, le thromboxane, la norépinephrine, la sérotonine et l’endothéline est deux fois plus importante sur les veines que sur les artères. Les effets cumulés d’une déformabilité peu importante et d’une forte sensibilité aux vasoconstricteurs prédisposent le doigt du cheval à des pressions veineuses élevées, et donc à une augmentation de la pression hydrostatique et de la probabilité de formation d’œdèmes.
La microcirculation du pied du cheval est peu adaptée à la gestion d’un œdème. En effet, dans un tissu classique, trois facteurs permettent de limiter la formation d’œdèmes : la perméabilité capillaire, la résistance pré- et post-capillaires et le drainage lymphatique.Les capillaires du doigt du cheval sont très perméables aux fluides et aux macromolécules. Ainsi, la concentration en protéines interstitielles est très importante. Une résistance artériolaire élevée associée à une résistance post-capillaire faible réduit la sortie des fluides à l’extérieur des capillaires. Chez les chevaux en bonne santé, le ratio résistance pré-capillaire sur post-capillaire est comparable à ceux des autres tissus et des autres espèces. Le drainage lymphatique est le troisième facteur permettant de limiter la formation d’œdème. Le diamètre et le nombre de vaisseaux lymphatiques métacarpiens limitent leur rôle dans la protection contre l’œdème.
ii. Papilles Dans chaque papille, une artère et une veine centrale sont entourées d’un réseau de fins capillaires. Le long de l’artère sont échelonnés de courts rameaux collatéraux qui donnent naissance à un grand nombre de capillaires. Ces capillaires forment un tortueux réseau anastomotique qui occupe toute la papille et draine le sang vers la veine centrale.
Kératogénèse
Production et migration des différentes parties de la paroi
La boîte cornée des chevaux pousse de manière continue. La prolifération épidermique au niveau du bourrelet permet la croissance de la paroi et le mouvement de celle-ci par rapport à la phalange distale. Une prolifération cellulaire continue dans le bourrelet est indispensable pour le maintien d’une paroi normale.Les lamelles épidermiques primaires se forment sur le bord interne du sillon coronal, et sont produites par les cellules germinatives du corium coronae. Des mitoses des cellules basales produisent des cellules filles qui subissent ensuite une maturation. Ces lamelles épidermiques primaires sont liées au stratum medium et semblent migrer distalement avec lui. Cependant, les cellules basales des lamelles épidermiques secondaires, fermement attachées à leur membrane basale, ne bougent pas avec les lamelles primaires.Les lamelles secondaires sont produites par le corium parietis. L’espace entre les jonctions cellulaires forme des canaux qui jouent le rôle des capillaires. La manière dont les lamelles épidermiques primaires restent attachées aux lamelles épidermiques secondaires est l’élément clé de la cohésion entre les différentes structures du pied.Il a été suggéré que les cellules basales des lamelles secondaires du kéraphylle se multipliaient à un rythme suffisant pour rester en contact avec les lamelles primaires lors du déplacement de celles-ci. Ainsi, une multiplication rapide leur permettrait de suivre la progression des lamelles primaires. Ceci aboutirait à une augmentation progressive de l’épaisseur de la boîte cornée.Cependant, la mesure de la prolifération cellulaire à différents étages de la boîte cornée montre une différence importante entre la prolifération en région proximale et la prolifération dans les régions moyenne et distale (Daradka and Pollitt 2004). La prolifération cellulaire est importante dans le bourrelet et dans le podophylle proximal, mais en région moyenne, elle est nettement insuffisante pour permettre un flux de cellules accompagnant la progression distale des lamelles primaires. Ainsi, il semble que le mouvement des lamelles primaires par rapport aux lamelles secondaires, fixes, soit un glissement permis par la rupture et la reformation d’hémidesmosomes. La cohésion de la paroi est maintenue par ce réseau d’hémidesmosomes, qui se cassent et se reforment de façon cyclique.
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Table des matières
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION
PARTIE 1 : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE DES BASES ANATOMIQUES, PHYSIOLOGIQUES ET EPIDEMIOLOGIQUES DU DEVELOPPEMENT DE LA FOURBURE ; CIRCONSTANCES D’APPARITION ET ETIOLOGIE LORS DES COURSES D’ENDURANCE
I. ANATOMIE ET VASCULARISATION DU PIED, GENERALITES SUR LA FOURBURE
A. ANATOMIE, VASCULARISATION, KERATOGENESE ET ELEMENTS DE BIOMECANIQUE DU PIED
1. Anatomie du pied
2. Vascularisation du pied
3. Kératogénèse
4. Eléments de biomécanique
B. LA FOURBURE : SIGNES CLINIQUES, CHRONOLOGIE, DIAGNOSTIC, GRADATION, EPIDEMIOLOGIE
1. Définition
2. Signes cliniques et gradation
3. Phases chronologiques d’évolution de la fourbure
4. Epidémiologie
II. MECANISMES PATHOPHYSIOLOGIQUES, PATHOGENIE, THEORIES CLASSIQUES POUR L’APPARITION ET LE DEVELOPPEMENT DE LA FOURBURE AIGUË
A. PRINCIPALES THEORIES SUR LA PATHOGENIE ET MODELES EXPERIMENTAUX UTILISES
1. Questions fondamentales
2. Théories classiques d’apparition et de développement de la fourbure
3. Modèles expérimentaux utilisés
B. MODIFICATIONS HISTOPATHOLOGIQUES, STRUCTURALES ET HEMODYNAMIQUES SE DEVELOPPANT AU COURS DE LA FOURBURE, FACTEURS DE RISQUE INDIVIDUELS
1. Lésions observées lors de l’évolution de la fourbure
2. Modifications hémodynamiques digitales
3. Facteurs individuels prédisposant à la fourbure aiguë
C. MECANISMES ET MEDIATEURS IMPLIQUES DANS LA PATHOGENIE DE LA FOURBURE
1. Mécanismes pathophysiologiques digitaux conduisant au développement des lésions
2. Evènements primaires permettant la libération de médiateurs impliqués dans les mécanismes pathophysiologiques digitaux
3. Facteurs de déclenchement et autres médiateurs impliqués dans l’évolution de la fourbure
4. Mécanismes impliqués dans la fourbure d’origine traumatique
D. CONSEQUENCES SUR LE TRAITEMENT ET LA PREVENTION
1. Prévention de la fourbure
2. Principes de traitement de la fourbure
III. CARACTERISTIQUES DE L’EFFORT D’ENDURANCE POUVANT CONDUIRE AU DEVELOPPEMENT D’UNE FOURBURE AIGUË
A. CARACTERISTIQUES DE L’EFFORT D’ENDURANCE EQUESTRE
1. Présentation de la discipline
2. Types d’épreuves
3. Contrôles vétérinaires
B. MODIFICATIONS METABOLIQUES ET LOCOMOTRICES LIEES A L’EFFORT SUBMAXIMAL PROLONGE
1. Production d’énergie
2. Thermorégulation
4 3. Conséquences métaboliques de l’effort d’endurance
4. Importance du transport
5. Troubles locomoteurs
C. HYPOTHESES SUR L’APPARITION DE LA FOURBURE
1. Considérations générales
2. Conséquences de l’effort d’endurance pouvant être impliquées dans le développement de la fourbure
3. Implication de ces facteurs
PARTIE 2 : LA FOURBURE CHEZ LE CHEVAL D’ENDURANCE, ENQUETE EPIDEMIOLOGIQUE SUR LES SAISONS 2004 A 2007
I. INTERETS ET OBJECTIFS DE L’ETUDE
A. INTERETS DE L’ETUDE
B. ETUDES ANTERIEURES
C. OBJECTIFS DE L’ETUDE
II. MATERIEL ET METHODES
A. TYPE D’ETUDE
B. DETERMINATION DES CRITERES UTILISES DANS CETTE ETUDE
C. RECRUTEMENT DES CAS
1. Sensibilisation des confrères
2. Cibles de l’enquête
3. Elaboration du questionnaire
4. Stratégie d’information sur l’étude
5. Résultats
D. DOCUMENTATION DES CAS
1. Elaboration du questionnaire
2. Utilisation du questionnaire et documentation des cas
E. METHODES D’ANALYSE
III. RESULTATS
A. CARACTERISTIQUES DES CHEVAUX
B. CARACTERISTIQUES DE LA FOURBURE
C. PIEDS ET FERRURE
D. CONDITIONS DE COURSE
E. CONDITIONS DE TRANSPORT
F. LOGEMENT ET ALIMENTATION
G. CAUSES DE FOURBURE SUSPECTEES PAR LES VETERINAIRES
IV. DISCUSSION
A. PROTOCOLE
1. Type d’enquête
2. Nombre de cas
3. Sélection des cas
4. Choix des questions
B. RESULTATS
1. Type de chevaux
2. Caractéristiques de la fourbure
3. Pronostic
4. Ferrure
5. Transport et alimentation
6. Cause génétique
V. PERSPECTIVES
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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