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Anatomie et physiologie nasale
Rappel anatomique et histologique
Anatomie
Une cavité nasale est limitée :
– en bas et d’avant en arrière, par le processus palatin du maxillaire, et la lame horizontale du palatin
– en haut et en avant par les cartilages alaire et triangulaire, puis par l’os
nasal
– en haut et en arrière, l’os ethmoïdal qui forme la voûte nasale.
– latéralement, par le maxillaire et le palatin. Cette paroi latérale
ou turbinale, comporte les cornets supérieur, moyen et inférieur ainsi que leurs méats respectifs. C’est l’interface de communication avec les cavités sinusiennes.
– médialement par le septum nasal constitué par le cartilage septal, le vomer et la lame perpendiculaire de l’ethmoïde.
L’orifice antérieur ou vestibule est une portion ou extrémité de canal, avec un revêtement cutané en avant et muqueux en arrière. esL valves nasales et septo-turbinale font partie du vestibule.
L’orifice postérieur ou choane comprend une partie supérieure, l’arcade choanale, et une inférieure, le seuil choanal. Le récessus ethmoïdosphénoïdal surplombe l’orifice choanale.
Le plancher d’une cavité nasale est en forme de gouttière, il est limité médialement par le septum et latéralement par la paroi latérale.
La voûte nasale comprend essentiellement la fente olfactive.
Histologie
La muqueuse nasale comprend une muqueuse respiratoire et une muqueuse olfactive. Seule la muqueuse respiratoire est concernée dans ce travail.
La muqueuse respiratoire comprend un épithélium desurface composé d’une assise unistratifiée de cellules prismatiques ciliées de type respiratoire qui possèdent environ 200 cils de 5 à 10µm de long. En plus de ce s cellules, on observe plus en profondeur des cellules caliciformes mucipares, des cellules de remplacement, ce qui aboutit à un aspect pluristratifié.
Entre les cellules épithéliales émerge par endroits l’ostium des glandes tubuloacineuses qui se trouvent dans le chorion. On y trouve également des cellules mélaniques, des cellules du système endocrinien diffus, et des lymphocytes.
Le chorion est classiquement décrit avec trois réseaux :
– Le réseau superficiel qui comprend du fibrocollagène lâche, renfermant un riche réseau vasculaire capillaire et nerveux ;
– Le réseau moyen qui est surtout marqué au niveau ducornet inférieur, il comprend des artérioles perpendiculaires au plan muqueux qui s’anastomosent avec les réseaux profonds et superficiels et capillaires ;
– Le réseau fibro-collagénique profond, qui est dense, adhérant au périoste, comprend un réseau artério- veineux anastomosé enappen (12).
Physiologie muco-ciliaire
Appareil muco-ciliaire
L’épithélium respiratoire (13) est un épithéliumseudop-stratifié qui comprend des cellules ciliées, des cellules muqueuses et descellules basales. Elles reposent sur un tissu de soutien, constituant la lame basale. La cohésion de l’épithélium est assurée par plusieurs systèmes jonctionnels (14) :
– les jonctions serrées (« zonula occludens ») au niveau apical des cellules
– les jonctions intermédiaires (« zonula adherens») ous les jonctions serrées, qui assurent la communication entre les cellules adjacentes
– les desmosomes (« macula adherens ») reliées entreeux par des filaments de cytokératines, qui assurent le maintien de morphologie cellulaire
– les jonctions communicantes qui mettent en communication (2 nm) directe le cytoplasme des cellules adjacentes. Elles participent au transfert des messagers secondaires : calcium, inositol triphosphate
– les hémidesmosomes qui favorisent l’ancrage des cellules à la lame basale.
La lame basale soutient l’épithélium : elle est formée par un réseau complexe de protéines (laminine, protéoglycanes, collagène IV,….) ; deux zones sont définies lors
de son examen au microscope électronique : une zoneclaire, lamina lucida et une zone dense, lamina densa.
Des glandes s’invaginant à partir de l’épithélium dans la sous-muqueuse sont formées par des cellules séreuses et muqueuses.
Les cellules muqueuses sont caractérisées par la présence de granules sécrétoires claires aux électrons, renfermant des mucines et des protéines antibactériennes ( IgA).
Les cellules séreuses contiennent des granulations intracytoplasmiques denses aux électrons. Elles synthétisent des glycoprotéines, des protéines à propriété antibactérienne (lactoferrine, lysozyme) et antioxydante (tranferrine, antileucoprotéase). Elles libèrent également des IgA synthétisés parsleplasmocytes.
Des cellules myoépithéliales sont également identifiées autour des acini glandulaires. Elles possèdent les caractéristiquesdes cellules épithéliales et des cellules musculaires. Sous la lame basale, dans l’environnement des glandes de la sous-muqueuse, siège la matrice extracellulaire. Elle est composée de molécules de collagènes, d’élastine et de protéoglycanes synthétisées principalement par les fibroblastes.
De nombreux facteurs de croissance sont également présents dans ce réseau de macromolécule, ainsi que quelques cellules inflammatoires et des vaisseaux. Tout ce réseau cellulaire communique à la fois vers l’environnement extérieur, mais également avec l’ensemble de l’organisme.
Le rôle protecteur de l’épithélium respiratoire sont assuré par l’appareil muco-ciliaire et par les éléments de la sous-muqueuse.
Le mucus, première barrière de défense
Le mucus est la première barrière de défense de l’organisme au niveau de la lumière des cavités naturelles (15). Les composantsdu mucus assurent le piégeage des particules inhalées et leur inactivation par différents mécanismes : antibactériens, antiprotéasique et antioxydant.
Le mucus est composé principalement d’eau (95%) et d’un réseau macromoléculaire de mucine (4%).
Deux phases sont décrites. La première, superficielle, dite « gel », a une viscosité et une élasticité élevée. La couche profonde, aqueuse, périciliaire, est dite « sol ».
Le mucus est en constant mouvement en raison de l’activité ciliaire des cellules épithéliales, il assure le maintien de l’hydratation de l’épithélium. Son pH varie de 6,5 à 7,8.
La régulation hydrique est contrôlée par l’absorption d’ions sodium et la sécrétion d’ions chlore. La sécrétion transépithéliale d’ions et d’eau est régulée par des systèmes actif et passif. Les principaux systèmes connus sont le cotransporteur Na/K/2Cl, l’échangeur Na/K et différents canaux chlorures potassique et sodique.
Les mucines sont des glycoprotéines de masse moléculaire élevée (1000 kDA) qui forment un réseau macromoléculaire assurant lepiégeage des molécules dont le diamètre est supérieur à 2mm. Elles assurent également la neutralisation des micro-organismes par leurs chaînes carbohydrates.
D’autres éléments sont présents dans le mucus. Leysozyme,l sécrété par les cellules séreuses, possède une activité bactériolytique (gram positif) et stimule l’activité phagocytaire des leucocytes et des macrophages. Les IgA, synthétisés par les plasmocytes de la sous-muqueuse sont internalisées dans les glandes séreuses et muqueuses, pour être libérées dans la lumière respiratoire. Elles inhibent l’adhérence des bactéries, neutralisent les virus dans les cellules et favorisent l’activité phagocytaire des cellules inflammatoires.
Les phospholipides contrôlent la rhéologie du mucus. La transferrine, glycoprotéine sécrétée par les glandes séreuses,xefile fer nécessaire à la croissance des bactéries, ce qui assure une protection antibactérienne.
Des inhibiteurs de protéase sont également présentsdans les mucus. Ils préviennent les dommages cellulaires déclenchés lors des pathologies inflammatoires.
Les antioxydants luttent contre les effets des radicaux libres et des substances toxiques ou des cellules inflammatoires.
Toutes ces molécules prennent part au maintien del’homéostasie du mucus dont le transport est assuré par les battements ciliaires des cellules épithéliales à une vitesse de 10 à 15 mm/min. La fréquence des battements est d’environ 10 à 15 Hz. Chaque cellule ciliée possède environ 200 cils (16).
Les cils sont animés de battements périodiques dontles caractéristiques ont été analysées par de nombreux travaux. Le battement ciliaire est coordonné : tous les cils battent dans la même direction avec la même fréquence de façon synchrone (rythme métachronal).
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Table des matières
INTRODUCTION
Première partie : RAPPEL DES CONNAISSANCES
1- Définition et historique
2- Anatomie et physiologie nasales
2-1- Rappels anatomique et histologique
2-2- Physiologie muco-ciliaire
3- Etude clinique de la rhinolithiase
3-1- Circonstances de diagnostic
3-2- Signes généraux
3-3- Signes fonctionnels
3-4- Signes physiques
4- Examens paracliniques
4-1- Radiographie standard
4-2- Examen tomodensitométrique
5- Diagnostic positif
6- Diagnostic différentiel
7- Diagnostic étiologique
8- Complications
9- Evolution et pronostic
10- Traitement
Deuxième partie : OBSERVATION MEDICALE
Troisième partie : DISCUSSION
1- Epidémiologie
1-1- Incidence et prévalence
1-2- Age
1-3- Genre
2- Etiopathogénie
2-1- Mode exogène
2-2- Mode endogène
3- Anatomo-pathologie
3-1- Composition
3-2- Dimension
3-3- Aspect macroscopique
4- Circonstance de découverte
5- Diagnostic
5-1- Diagnostic positif
5-2- Diagnostic différentiel
6- Formes cliniques
6-1- Formes rhinologiques
6-2- Formes algiques
6-3- Formes ophtalmologiques
6-4- Formes topographiques
6-5- Formes asymptomatiques
6-6- Formes compliquées
6-7- Formes psychiatriques
6-8- Formes associées
7- Evolution
8- Traitement
8-1- Traitement préventif
8-2- Traitement curatif
9- Suggestions
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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