Anatomie et physiologie des fosses nasales

L’allergie est une réaction de l’organisme à l’égard de substances ne provocant aucun effet particulier sur la majorité des sujets. Plus précisément, l’allergie est une réaction anormale du système immunitaire vis à vis des substances qui, dans des conditions normales, ne suscitent aucun problème. Ces substances appelées allergènes ( du grec Allos : Autre, et gène : Qui déclenche ) peuvent être inhalées (pollens, poussières, déjections d’acariens ou d’insectes, produits d’origine animale, etc. ) ingérées (aliments, médicaments) ou simplement touchées (produits cosmétiques, végétaux, etc.) [88] Le terme d’allergie introduit en 1906 par VON PIRQUET, désignait « la réactivité différente » d’un hôte rencontrant un « agent » pour la 2éme fois au moins. Ce n’est que récemment que le mot « allergie » est devenu synonyme d’hypersensibilité de type I. [58] Cela explique que la réaction allergique est toujours précédée d’une période ou le corps réagit normalement : c’est la période de sensibilisation. Personne ne devient allergique à une substance sans y avoir été exposé. L’allergie n’est pas par elle-même un phénomène pathologique. Ce sont ses répercussions cliniques défavorables qui font d’elle un processus à traiter. [61] Certaines substances rendent presque tout le monde allergique. D’autres ne sensibilisent que quelques individus. Dans ce dernier cas, l’allergie peut être due, en partie, à des facteurs héréditaires : il existe alors un facteur allergique. L’intensité, la durée et la nature de l’exposition déterminent en grande partie l’apparition d’une allergie et son importance.

Les rhinites allergiques sont les manifestations de l’allergie au niveau du nez. Il s’agit d’une affection de la muqueuse nasale, des conjonctives et parfois des sinus, d’origine allergique. Pour le corps scientifique on parle de l’hypersensibilité des muqueuses du nez et de l’œil. Seuls certains sujets y sont prédisposés. Il semble qu’en dehors de l’allergie, des facteurs héréditaires et hormonaux entrent en jeu, car l’allergie de l’enfant disparaît souvent spontanément à la puberté. [83] [88] Les principaux symptômes sont les éternuements en salve, l’obstruction nasale, la rhinorrhée, les maux de tête et le prurit nasal. Selon le ou les allergènes qui les produisent, on distingue deux types de rhinites allergiques :

• Les rhinites allergiques périodiques ou saisonnières : Elles sont les plus fréquentes. Encore appelées « rhinites polliniques » ou, encore plus familièrement « rhume des foins » ou « coryza spasmodique » ou « pollinose », elles apparaissent au moment de la saison pollinique, en rapport avec une hypersensibilité aux pollens présents dans l’atmosphère. [5]
• Les rhinites allergiques perannuelles : Encore appelées rhinites allergiques chroniques ou apériodiques, elles surviennent sans périodicité au cours de l’année et sont dues à des allergènes non saisonniers, tels que ceux de l’environnement ( acariens de poussière de maison, phanères animales et moisissures). Elles nécessitent une longue surveillance et la mise en œuvre d’un traitement tenant compte de toutes les composantes étiologiques. [13]

Il nous a paru intéressant de faire l’étude de cette affection dans un centre hospitalier, en comparaison avec une clinique privée afin d’évaluer sa prévalence et sa prise en charge.

Dans ce cadre, une enquête a été réalisée dans le service d’ORL du CHU 20 AOUT de Casablanca et dans la clinique privée AL FARABI de la même ville.

ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DES FOSSES NASALES

ANATOMIE DES FOSSES NASALES 

Ce sont deux cavités quadrangulaires, aplaties transversalement, séparées par une cloison médiane, communicant à l’extérieur par les orifices narinaires et ouvertes dans le cavum par les choanes. Chaque fosse nasale comporte deux parois latérales, une paroi médiale ou cloison et une latérale, une voûte, un plancher et deux orifices, antérieur ou narinaire et postérieur ou choanal. [68] Les deux cavités, rendues souvent asymétriques par une déformation de la cloison nasale qui les sépare, ont un volume total d’environ 15 cm3 Les fosses nasales sont recouvertes par une muqueuse respiratoire ciliée reposant sur un chorion richement vascularisé.

PAROI INFERIEURE OU PLANCHER 

Elle forme une gouttière horizontale, peu profonde, de surface unie, se prolongeant latéralement par le méat inférieur, limitée médialement par le septum nasal et en arrière par le seuil choanal. [65]

PAROI SUPERIEURE OU PLAFOND

Encore appelée voûte, elle forme une gouttière limitée médialement par le septum nasal, et latéralement par le prolongement supérieur de la paroi turbinale. Elle peut être décomposée en trois zones :
• une zone fronto-nasale.
• une zone ethmoïde.
• une zone sphénoïdale.

CLOISON NASALE

Elle sépare les deux fosses nasales dont elle constitue la paroi interne et soutient la pyramide nasale en avant ; elle est constituée par le squelette ostéocartilagineux et le revêtement.

Squelette ostéo-cartilagineux
Il se compose de trois pièces unies entre elles :
• en haut et en avant, la lame perpendiculaire de l’ethmoïde,
• en bas et en arrière, l’os vomer,
• en avant, le cartilage quadrangulaire ou septal.

Revêtement
Il comprend deux plans distincts :
• un plan profond, constitué par le périoste et le périchondre qui recouvrent la lame perpendiculaire de l’ethmoïde et le cartilage septal, formant une lame continue facilement clivable.
• un plan superficiel, muqueux, adhérent au plan profond.

PAROI LATERALE OU PAROI TURBINALE 

Elle est constituée par le cornet inférieur et son méat, le cornet moyen et son méat.

ORIFICE POSTERIEUR OU CHOANE 

Les fosses nasales s’ouvrent en arrière par deux orifices ovalaires à grand axe vertical, limités par le sillon pharyngo-nasal, en dehors, le bord postérieur du vomer, en dedans, la voûte du pharynx, an haut, et le voile du palais en bas.

PHYSIOLOGIE DES FOSSES NASALES

La physiologie des fosses nasales recouvre un ensemble de phénomènes complexes : olfactif, sécrétoire, ventilatoire et de défense.

VENTILATION NASALE

Le passage de l’air dans le nez est normalement perçu comme « confortable » . Ce confort est lié à la sensation d’humidification des cavités nasales, qui résulte du contact et des échanges entre l’air inspiré et le mucus. [63] L’essentiel du passage de l’air inspiré se fait entre le cornet inférieur et le cornet moyen ; le plancher nasal et le toit sont les régions les moins ventilées. [64] La première description du cycle nasal qui représente une alternance de vasoconstriction et de vasodilatation touchant tout le tissu vasculaire remonte à 1895. Ces variations de volume de la muqueuse nasosinusiènne suivent un rythme circadien dont la périodicité varie d’un individu à l’autre avec des extrêmes allant de 2 à 8 heures. Ce cycle nasal est également modifié par l’âge, l’effort, la température extérieure, les changements de position, la prise de médicaments (ex : vasoconstricteurs), et certaines pathologies (allergie aux pneumallergènes ).

FONCTION SECRETOIRE 

Les sécrétions nasales sont formées par les glandes nasales (mucus), l’exsudation plasmatique, les larmes et les phénomènes de condensation de vapeur d’eau. Les fonctions de ces sécrétions sont multiples : antioxydante, humidification, adhésion et élimination de micro-organismes ou de particules. Il n’y a pas de différence de ces sécrétions selon l’âge ou le sexe du patient.

Le mucus est la plus importante des sécrétions. Il forme un film continu qui recouvre et protége la muqueuse nasale, composé principalement d’eau (95%) et d’un réseau macromoléculaire de mucines (4%). Deux phases sont décrites : La première, superficielle, dite ( gel ) ,a une viscosité et élasticité élevées . La couche profonde, aqueuse, péri ciliaire est dite ( sol ) [64] Le mucus assure la protection, l’humidification et l’hydratation des voies aériennes. Il a une activité antioxydante, antiprotéasique et antibactérienne assurée d’une part, par les mucines qui piégent les bactéries et d’autre part par les IgA sécrétées dans la sous-muqueuse.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DES FOSSES NASALES
1. ANATOMIE DES FOSSES NASALES
1.1. PAROI INFERIEURE OU PLANCHER
1.2. PAROI SUPERIEURE OU PLAFOND
1.3. CLOISON NASALE
1.3.1. Squelette ostéo-cartilagineux
1.3.2. Revêtement
1.4. PAROI LATERALE OU PAROI TURBINALE
1.5. ORIFICE POSTERIEUR OU CHOANE
1.6. ORIFICE ANTERIEUR OU VESTIBULE
2. PHYSIOLOGIE DES FOSSES NASALES
2.1. VENTILATION NASALE
2.2. FONCTION SECRETOIRE
2.3. FONCTION DE DEFENSE
2.4. FONCTION OLFACTIVE
CHAPITRE II : PHYSIOPATHOLOGIE
1. REPONSE IMMUNITAIRE
1.1. CELLULES IMPLIQUEES DANS LA REPONSE IMMUNITAIRE
1.1.1. Lignée lymphoïde
1.1.2. Lignée myéloïde
1.2. IMMUNOGLOBULINES E (IgE)
1.2.1. Structure
1.2.2. Récepteurs des IgE
1.2.3. Contrôle immunogénétique de la synthèse d’IgE
2. REACTION ALLERGIQUE
2.1. PRINCIPALES ETAPES
2.2. MECANISMES DE BASE ET MEDIATEURS
2.2.1. Activation des mastocytes
2.2.2. Dégranulation des mastocytes
2.2.3. Médiateurs mastocytaires
3. ETIOLOGIE DES REACTIONS ALLERGIQUES
3.1. FACTEURS PREDISPOSANTS
3.2. FACTEURS FAVORISANTS
3.2.1. Facteurs immuno-allergiques
3.2.2. Environnement et facteurs atmosphériques
CHAPITRE III : CLINIQUE ET COMPLICATIONS
1. CLASSIFICATION DES RA
2. SYMPTÔMES ET SIGNES ASSOCIES
3. COMPLICATIONS ET PATHOLOGIES ASSOCIEES
3.1. ASTHME
3.2. OTITES
3.3. POLYPOSE NASALE
3.4. SINUSITE CHRONIQUE
CHAPITRE IV : DIAGNOSTIC
1. INTERROGATOIRE
2. EXAMEN CLINIQUE
3. EXAMENS COMPLEMENTAIRES
3.1. TESTS CUTANES
3.2. TESTS BIOLOGIQUES
3.3. TESTS DE PROVOCATION SPECIFIQUES
3.4. BILAN ORL
CHAPITRE V : DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
CONCLUSION

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