Dรฉveloppement historique des principes de la physiologie respiratoire
Six notions principales dominent la physiologie respiratoire des vertรฉbrรฉs supรฉrieurs, les mammifรจres et les oiseaux [2]. Certaines de ces notions valent pour tous les animaux.
Premiรจre notion :
Cette notion est certainement trรจs ancienne. Mais est-ce le mouvement thoracique qui est indispensable ร la vie, ou bien la ventilation dโair qui rรฉsulte de ces mouvements ? A.Vรฉsale, en 1543, observe que lโouverture du thorax et le collapsus des poumons nโentrainent pas la mort si les mouvements pulmonaires sont perpรฉtuรฉs rythmiquement ร lโaide dโune pompe; ร cette รฉpoque, on conclut de cette observation que les mouvements des poumons รฉtaient en eux-mรชmes nรฉcessaires ร lโentretien de la vie.
R.Hooke(1667) montra en rรฉpรฉtant lโexpรฉrience de A.Vรฉsale que si, le thorax une fois ouvert, les poumons sont percรฉs et quโun courant dโair est poussรฉ ร travers la trachรฉe et sโรฉchappe par les orifices artificiels pratiquรฉs ร la surface des poumons, la vie est maintenue, les mouvements thoraco-pulmonaires ne sont indispensable ร la vie que parce quโils assurent un certain renouvellement de lโair dans les poumons. La notion selon laquelle les mouvements thoraciques rรฉsultent de lโaction des forces dรฉveloppรฉes pรฉriodiquement par les muscles sur une enceinte dรฉformable est une acquisition des physiologistes du XVIIIรจme siรจcle, en particulier de A.Haller (1747) et de Hamberger (1749). La ventilation pulmonaire est indispensable ร lโentretien de la vie.
Deuxiรจme notion :
a)lโorganisme consomme de lโoxygรจne et produit du dioxyde de carbone autrement dit la composition du gaz expirรฉ et diffรฉrente de celle du gaz inspirรฉ ; le gaz expirรฉ contient moins dโoxygรจne et plus de dioxyde de carbone que lโair ambiant inspirรฉ. Par consรฉquent, au cours du phรฉnomรจne de la respiration, les changements de composition du gaz expirรฉ sont analogues ร ceux qui surviennent au cours de la combustion des corps inanimรฉs. Lโorganisme est ainsi le siรจge dโun phรฉnomรจne analogue ร la combustion des corps inanimรฉs ; cette combustion dans lโorganisme de sa propre substance est ร lโorigine de la chaleur animale.
Aristote (IVรจme siรจcle A V. J.-C.) pensait que le but de la respiration รฉtait de refroidir le sang ; certes, tel nโest pas le rรดle essentiel de la respiration, bien que la tachypnรฉe thermique observรฉe chez certains animaux corresponde prรฉcisรฉment au concept dโAristote.
Galien, cinq siรจcles plus tard, affirmait que lโorganisme retirait de lโair inspirรฉ un principe avec lequel รฉtaient formรฉs les ยซ esprits vitaux ยป, et rejetรฉ avec lโair expirรฉ des ยซ vapeurs fuligineuses ยป. Quant ร lโorigine de la chaleur animale, Descartes lโattribuait ร une fermentation et Stephen Hales (1733) au frottement du sang sur les parois des vaisseaux.
b) la chaleur animale provient de lโoxydation des substances organiques Lavoisier pensait que dans la respiration lโOxygรจne rรฉagissait chimiquement avec le carbone et lโhydrogรจne.
c) LโAzote nโest pas ร proprement parler un gaz respiratoire : La seule action de lโAzote atmosphรฉrique est de limiter le pourcentage et la pression partielle de lโoxygรจne ; en 1777 Lavoisier รฉcrit : ยซ La respiration nโa dโaction que sur la portion dโair pur, dโair รฉminemment respirable, contenu dans lโair de lโatmosphรจre ; que le surplus, cโest-ร -dire la partie mรฉphitique, est un milieu purement passif, qui entre dans le poumon et en ressort ร peu prรฉs comme il y รฉtait entrรฉ, cโest- ร -dire sans changement et sans altรฉration. ยป Lโair รฉminemment respirable est lโOxygรจne et la partie mรฉphitique est lโAzote.
Troisiรจme notion :
Le siรจge des oxydations se trouve dans les cellules ; la circulation du sang assure le transport de lโoxygรจne et du dioxyde de carbone entre les poumons et les tissus, le sang ayant la propriรฉtรฉ de fixer et de libรฉrer rapidement de grandes quantitรฉs de ces gaz.
Quatriรจme notion :
Les รฉchanges gazeux sont augmentรฉs par la digestion, par lโexercice musculaire et par la lutte contre le froid et contre la chaleur (Lavoisier et Seguin en1789). Dans la mรชme publication, Lavoisier et Seguin montrent que la consommation dโOxygรจne augmente par le froid, ainsi quโau cours de la digestion.
Cinquiรจme notion :
On sait que la combustion dโun morceau de charbon, par exemple, est dโautant plus vive que la pression dโoxygรจne est plus รฉlevรฉe. Pour lโorganisme il en est tout autrement : le changement de la pression dโOxygรจne de lโair ambiant tout au moins dans un large intervalle de variations, ne modifie pas lโintensitรฉ du mรฉtabolisme รฉnergรฉtique.
Sixiรจme notion :
Le rรฉgime de fonctionnement des appareils ventilatoire et circulatoire est rรฉglรฉ en fonction des besoins dโรฉchanges gazeux de lโorganisme. Il ressort des notions prรฉcรฉdentes que les rรฉgimes ventilatoire et circulatoire changent lorsque varie lโintensitรฉ du mรฉtabolisme รฉnergรฉtique. En effet, toute variation de la dรฉpense รฉnergรฉtique comporte en dรฉfinitive une variation de la consommation de lโOxygรจne et de la production du Dioxyde de carbone, donc une variation de mรชme valeur des รฉchanges : Dโune part entre les poumons et les tissus, fonction assurรฉe par la circulation du sang ; dโautre part entre le milieu ambiant et les espaces alvรฉolaires.
La respiration
La respiration est lโensemble des phรฉnomรจnes qui permettent lโabsorption de lโoxygรจne et le rejet du gaz carbonique et de lโeau par les organismes vivants [1]. Seuls les รชtres unicellulaires peuvent respirer directement dans le milieu oรน ils vivent. Tous les รชtres supรฉrieurs dotรฉs dโun ensemble dโorganes -lโappareil respiratoire โ permettant les prรฉlรจvements de lโoxygรจne de lโair et son transport vers les tissus, et lโรฉvacuation du gaz carbonique des tissus vers lโextรฉrieure par lโintermรฉdiaire du sang. On รฉtudie, dโune part, les phรฉnomรจnes dโabsorption et de transport des gaz (fonction respiratoire) et, dโautre part, lโutilisation de ces gaz par les tissus (respiration cellulaire).
Lโappareil respiratoire
Les milliards de cellules qui composent notre organisme ont besoin dโun apport continu dโOxygรจne pour fonctionner correctement. Plus les cellules travaillent, plus elles libรจrent du gaz carbonique, ce dernier nocif pour lโorganisme doit รชtre รฉvacuรฉ le plus rapidement possible. Le rรดle de lโappareil respiratoire est de fournir lโOxygรจne nรฉcessaire ร la bonne marche de lโorganisme et de le dรฉbarrasser du gaz carbonique en excรจs .
Ce rรดle est subordonnรฉ au bon fonctionnement de quatre processus :
โค La ventilation pulmonaire : lโair doit circuler dans les poumons pour renouveler les gaz contenus dans les alvรฉoles pulmonaires ;
โค La respiration externe : il doit y avoir un รฉchange rรฉgulier entre le sang et les alvรฉoles (diffusion de lโOxygรจne vers le sang et diffusion du gaz carbonique dans les alvรฉoles).
โค Le transport des gaz respiratoire : lโOxygรจne doit รชtre transportรฉ aux cellules et le gaz carbonique doit รชtre transportรฉ aux alvรฉoles. Cette fonction est assurรฉe par le sang ร lโintรฉrieur de lโappareil cardiovasculaire ;
โค La respiration interne : il doit y avoir un รฉchange gazeux rรฉgulier entre le sang des capillaires systรฉmiques et les cellules. Lโappareil respiratoire comprend plusieurs structures distinctes :
โฆย Les voies aรฉriennes supรฉrieures
โฆย Lโarbre bronchique
โฆย Les poumons et la plรจvre
โฆย Les muscles inspiratoires .
Les voies aรฉriennes supรฉrieures (nez, pharynx, larynx, trachรฉe)
Le nez et les fosses nasales :
Le nez, est la seule partie visible de lโappareil respiratoire. Il assure plusieurs fonctions :
โฆย Il rรฉchauffe, humidifiรฉ lโair inspirรฉ ;
โฆย Il filtre lโair inspirรฉ et le dรฉbarrasse des corps รฉtrangers ;
โฆย Il reรงoit les stimuli olfactifs (odorat) ;
โฆย Il forme une caisse de rรฉsonance qui participe ร la phonation.
Les fosses nasales sont deux cavitรฉs, creusรฉes dans le massif facial sโouvrant en avant par les narines et en arriรจre par les choanes qui dรฉbouchent sur le pharynx. A lโintรฉrieur des fosses nasales on trouve des cavitรฉs pneumatiques, les sinus, avec qui elles communiquent. Le rรดle des sinus est de rรฉchauffer et dโhumidifier lโair inspirรฉ .
Le pharynx
Cโest un carrefour aรฉrodigestif qui met en communication les fosses nasales, la bouche, le larynx et lโลsophage. Communรฉment appelรฉ gorge, le pharynx comprend trois parties :
โฆย Le nasopharynx situรฉ ร lโarriรจre des cavitรฉs nasales, ne reรงoit que de lโair ;
โฆ Lโoropharynx situรฉ ร lโarriรจre de la cavitรฉ orale, il sโรฉtend du palais mou ร lโรฉpiglotte. De par sa position, il est traversรฉ ร la fois par lโair et par les aliments ; Le laryngopharynx est situรฉ juste ร lโarriรจre de lโรฉpiglotte et il sโรฉtend jusquโau larynx oรน les voies ariennes et digestives divergent. Comme lโoropharynx, il est traversรฉ par lโair et par les aliments du bol alimentaire qui descendent dans lโลsophage. Lors de la dรฉglutition, ce sont les aliments qui ont la prioritรฉ sur lโair inspirรฉ. Pour รฉviter le passage des aliments dans le larynx (fausses routes), ce dernier est obturรฉ par lโรฉpiglotte.
Le larynx
Les trois fonctions du larynx est dโassurer le lien aรฉrien entre le pharynx et la trachรฉe, de diriger la nourriture vers lโลsophage lors de la dรฉglutition(en fermant lโรฉpiglotte) et de participer ร la phonation. Le larynx est formรฉ de cartilages assemblรฉs par des ligaments et des membranes .
La trachรฉe
La trachรฉe [4] est un conduit aรฉrifรจre, fibro-cartilagineux, elle sโรฉtend du larynx au mรฉdiastin (rรฉgion situรฉe au milieu de la cavitรฉ thoracique entre les deux poumons) oรน elle donne naissance aux bronches principales, ou bronches souches, droite et gauche. Elle est formรฉe de 16ร 20 anneaux cartilagineux, qui la maintiennent ouverte, dโun muscle lisse et dโun tissu fibro-cartilagineux. Les anneaux cartilagineux sont ouverts ร leur partie postรฉrieure afin de permettre la distension de lโลsophage lors de la dรฉglutition. La trachรฉe est tapissรฉe intรฉrieurement dโune muqueuse ร cils vibratiles (qui repoussent les poussiรจres vers le haut) et de glandes ร mucus qui jouent un rรดle contre les corps รฉtrangers et les impuretรฉs en les agglomรฉrant.
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Table des matiรจres
I)INTRODUCTION
II) GENERALITES
III) METHODOLOGIE
IV) RESULTATS
V) COMMENTAIRES ET DISCUSSION
VI) CONCLUSIONย ย
VII) REFERENCES
ANNEXES
RESUME
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