Anatomie descriptive de la mandibule

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Anatomie descriptive de la mandibule

La mandibule est un os impair et symétrique de l’étage inférieur de la face.C’est le seul os mobile de la face. Elle se divise en deux parties :
– le corps mandibulaire ou corpus en forme d’arc horizontal qui porte les dents ;
– les branches mandibulaires ou ramus qui sont les deux parties latérales et verticales en continuité avec le corps. Lesbranches mandibulaires sont surmontées de deux processus, condylaire et coronoïdien séparés par l’incisure mandibulaire [1, 8].

Corps mandibulaire

Il est en forme de « fer à cheval » incurvé et il présente deux faces et deux bords [1, 8 – 10].

La face latérale vestibulaire

Elle présente :
– la symphyse mentonnière qui est la partie médiane verticale ;
– l’éminence mentonnière qui est une saillie triangulaire à base inferieure qui continue la symphyse ;
– la fossette mentonnière située de part et d’autre de l’éminence mentonnière, elle est limitée en dehors par la racine de la canine ;
– la ligne oblique externe : elle occupe de chaque coté le segment latéral du corps où s’insèrent les muscles triangulaires des lèvres, le carré du menton, le buccinateur et le platysma ;
– le foramen mentonnier qui est l’orifice inférieur du canal mandibulaire d’où sortent les, vaisseaux et nerf mentonnier [8, 10].

La face médiale linguale

Elle présente, de chaque côté de la ligne médiane, et un peu au-dessus du bord inférieur, quatre tubercules appelés processus géni. Les deux supérieurs donnent insertion aux muscles génio-glosses tandis que les deux inférieurs répondent aux muscles génio-hyoïdiens. La face interne est traversée obliquement par une crête mousse qui s’étend des apophyses génies à la face interne de la branche : c’est la ligne oblique interne ou ligne mylo-hyoïdienne. Elle donne insertion au muscle mylo-hyoïdien et au ligament ptérygo-mandibulaire à son extrémité postérieure [8, 10].

Bord supérieur

Il porte de chaque côté huit alvéoles dont la largeur augmente d’avant en arrière, destinées à loger les racines des dents mandibulaires. L’apex de chaque alvéole est plus proche de la table externe en avant, et de la table interne en arrière. Il faut souligner que l’existence des alvéoles est liée à celle des dents donc la perte des celles-ci aboutit à leur disparition [8 ,10].

Bord inférieur ou bord basilaire

Il est épais arrondi, parfois rugueux, présentant deux échancrures :
– la fossette digastrique en avant
– la gouttière de l’artère faciale en arrière [8, 9].

Branches mandibulaires

Elles se détachent de chaque extrémité postérieure du corps. Ce sont deux lames osseuses quadrilatères, aplaties transversalement à grand axe oblique en haut et en arrière. Elles présentent deux faces et quatre bords.

Les faces

– la face externe
Cette face se divise en deux segments par une crête mousse oblique en bas et en avant qui s’étend du tubercule condylien externe au bord antérieur de la branche. A côté de l’angle de la mandibule, la face externe présente des crêtes bien distinctes sur lesquelles s’insèrent les lames tendineuses du faisceau superficiel du masséter.
– la face interne
Elle présente dans sa partie centrale l’orifice d’entrée du canal mandibulaire qui livre passage aux vaisseaux et nerf alvéolaires inférieurs,(branche du nerf mandibulaire) Son bord antérieur est limité par une saillie triangulaire appelée épine de Spix ou lingula. Son bord postérieur est très peu en relief.
En avant de l’orifice, la face interne présente la crête temporale. En arrière de l’orifice, la crête ptérygoïdienne mousse, donne attache à l’aponévrose inter-ptérygoïdienne. Au-dessus de l’orifice, la crête du col du condyle s’étend obliquement du tubercule condylien interne au bord antérieur de l’épine de Spix. Au-dessous, une gouttière étroite oblique en bas en avant et parallèle à la ligne oblique interne forme le sillon mylo-hyoïdien qui livre passage aux vaisseaux et nerf mylo-hyoïdien [9, 10].

Les bords

– le bord supérieur
Il est mince et tranchant présentant une échancrure concave en haut, l’échancrure sigmoïde ou incisure mandibulaire, limitée en avant par l’apophyse coronoïde et en arrière le condyle mandibulaire [9, 10].
– le bord inférieur
A sa jonction avec le bord inférieur du corps de la mandibule, il y a la gouttière de l’artère faciale. En arrière, par sa jonction avec le bord postérieur de la branche mandibulaire, il forme l’angle de la mandibule ou angle goniaque.
– le bord postérieur
Il est arrondi et épais, il donne insertion au ligament stylo-mandibulaire.
– le bord antérieur
Il est mince et tranchant en forme de « s » italique, et limité par deux crêtes qui se continuent avec les deux lignes obliques interne et externe. Entre ces deux lignes rugueuses, se trouve la crête buccinatrice [9, 10].

Subdivision de la mandibule

La classification classique des fractures de la mandibule depuis Dingman et Natvig subdivise la mandibule en sept unités topographiques regroupées en deux parties dentée et non dentée.
¾ La partie dentée comprend :
-la symphyse entre les faces distales des deux canines,
-Le corps mandibulaire entre la face mésiale de la première prémolaire et la face distale de la deuxième molaire,
-l’angle réalisé par une ligne verticale passant par la face distale de la deuxième molaire et une ligne horizontale prolongeant le rebord alvéolaire mandibulaire.
– l’os alvéolaire dans lequel s’implantent les dents.
¾ La partie non dentée comprend :
– la branche mandibulaire entre l’angle et l’échancrure sigmoïde,
– la région condylienne au-dessus d’une ligne prolongeant en bas et en arrière le bord postérieur du coroné,
– le coroné est situé au-dessus d’une ligne prolongeant le bord antérieur du col condylien [1, 11].

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
1. Rappels embryologiques
1.1. Embryologie
1.2. Croissance
2. Rappels anatomiques
2.1. Anatomie descriptive de la mandibule
2.1.1. Corps mandibulaire
2.1.2. Branches mandibulaires
2.1.3. Subdivision de la mandibule
2.2. Rapports de la mandibule
2.2.1. Rapports dentaires
2.2.2. Rapports musculaires
2.2.3. Articulations temporo-mandibulaires
2.3. Innervation et vascularisation de la mandibule
2.3.1. Innervation
2.3.2. Vascularisation
2.4. Biomécanique de la mandibule
3. Rappels séméiologiques
3.1. Fractures mandibulaires
3.1.1. Généralités
3.1.2. Physiopathologie
3.1.2.1. Étiologies
3.1.2.2. Mécanismes
3.1.2.3. Traits de fracture
3.1.2.4. Déplacements
3.1.3. Diagnostic
3.1.3.1. Interrogatoire
3.1.3.2. Examen physique
3.1.3.3. Examen paraclinique
3.2. Traitements des fractures mandibulaires
3.2.1. Buts
3.2.2. Moyens
3.2.3. Indications
3.2.4. Surveillance
3.2.5. Évolution et les complications
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
1. Méthodes
2. Résultats
2.1. Répartition des patients avec fracture mandibulaire
2.2. Répartition des patients selon le l’âge
2.3. Répartition des patients selon le sexe
2.4. Répartition des patients selon le sexe et l’âge
2.5. Répartition des patients selon les causes de la fracture
2.6. Répartition des patients selon le trait de fracture
2.7. Répartition des patients selon le siège des fractures
2.8. Répartition des patients selon le déplacement
2.9. Répartition des patients selon les manifestations cliniques et paracliniques
2.10. Répartition des patients selon les traitements reçus
2.11. Les inconforts du blocage maxillo-mandibulaire
2.12. Répartition des patients selon l’évolution et la surveillance
2.13. Résultats du traitement des fractures mandibulaires
2.14. Répartition selon les complications thérapeutiques
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
1. Epidémiologie
1.2. Fréquence
1.3. Age
1.4. Sexe
2. Forme anatomo-clinique
2.1. Causes
2.2. Siège de la fracture
2.3. Trait de la fracture
3. Traitement reçu
3.1. Traitement médicaux
3.1.1. Traitement médicamenteux
3.1.2. Traitement préventif du tétanos et conseils hygiéno-diététique
3.1.3. La rééducation mandibulaire
3.2. Blocage maxillo-mandibulaire
3.3. Inconforts du blocage maxillo-mandibulaire
3.4. Surveillance du blocage maxillo-mandibulaire
3.5. Efficacité du blocage maxillo-mandibulaire
3.6. Résultat du traitement de la fracture mandibulaire
3.7. Complications du blocage maxillo-mandibulaire
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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