Anatomie des voies respiratoires superieures

Les infections respiratoires hautes (IRH) sont liées à une atteinte virale ou bactérienne touchant la partie supérieure des voies respiratoires, soit le nez, les sinus para nasaux, le pharynx, le larynx et l’oreille moyenne. Elles constituent le motif de consultation le plus fréquent en pratique ambulatoire [28]. De 2005 à 2007, l’Institut National de Veille Sanitaire (InVS) en France a mené une étude observationnelle nationale pour évaluer l’incidence des infections ORL de l’enfant au cours des périodes hivernales. Sur la période hivernale 2005- 2006, le taux d’incidence hebdomadaire des rhinopharyngites pour 100 enfants âgés de moins de 15 ans était égal à 7,75 et celui des angines égal à 1,53. Sur la période hivernale 2006-2007, ces mêmes taux d’incidence pour les rhinopharyngites, angines et laryngites étaient respectivement de 7,16 ; 1,67 et 0,92. Le nombre moyen estimé de consultations par saison pour ces affections est de 16 millions (11,9 millions pour les rhinopharyngites ; 2,6 millions pour les angines et 1,5 millions pour les laryngites) [31]. Ces chiffres illustrent à quel point la prise en charge des infections respiratoires hautes de l’enfant appartient à la pratique courante du médecin généraliste et du pédiatre. De par leur fréquence, elles représentent un véritable fardeau pour la société et un fléau pour les garderies du fait de la transmission accentuée par une plus grande proximité des enfants dans ces lieux. Dans la population générale, les adultes développent en moyenne 2 à 3 épisodes d’IVRS par an alors que les enfants d’âge préscolaire en ont 5 à 7 sur une même période. Les IVRS représentent environ 50% des maladies généralement rencontrées chez les enfants de moins de 5 ans et environs 30% chez les enfants de 5 à 12 ans [18].

La transmission interhumaine se fait par les sécrétions respiratoires des individus atteints (éternuement, toux, mains souillées) [18]. Dans la grande majorité l’origine est virale, causée par plus de 200 virus différents, alors que moins de 10% ont une origine bactérienne. Cependant, 20 à 30% des épisodes d’IVRS sont de cause inconnue et présumées dues à des virus. [18]. Cette proportion entre les causes bactériennes et virales largement en faveur des dernières doit attirer l’attention sur la prescription parfois non justifiée des antibiotiques dans certaines infections ORL. Une prescription qui, en dehors de l’inutilité thérapeutique dans ces circonstances, peut concourir à une antibioresistances pouvant être nuisible pour les enfants.

ANATOMIE DES VOIES RESPIRATOIRES SUPERIEURES

Les voies respiratoires supérieures sont des canalisations permettant le passage de l’air depuis le nez et la bouche vers la trachée. On parle aussi de voies respiratoires supérieures pour désigner la région ORL (Oto-rhino-laryngologie) soit la partie des voies respiratoires située au-dessus du larynx.

Le nez et les fosses nasales 

Le nez est la partie du corps de forme pyramidale qui fait saillie au milieu du visage, entre la bouche et le front. IL est divisé en deux conduits respiratoires (fosses nasales) par le septum nasal.

Les fosses nasales s’ouvrent à l’extérieur par les narines et en arrière dans le rhino-pharynx. A l’intérieur des fosses nasales, on retrouve trois structures osseuses saillantes, allongées d’avant en arrière appelées cornets : le cornet inférieur, le cornet moyen (sous lequel s’ouvre le méat qui est l’orifice de drainage des sinus) et le cornet supérieur. Les fosses nasales sont tapissées d’une muqueuse respiratoire très vascularisée et contenant des cellules à mucus et des cellules ciliées d’une part et d’une muqueuse olfactive contenant les cellules du nerf olfactif d’autre part.

Le pharynx
C’est un conduit musculo-membraneux tendu verticalement de la base du crâne à la 6ème vertèbre cervicale et reparti anatomiquement en trois segments :
– Le rhino-pharynx ou cavum : dans lequel s’ouvrent les fosses nasales. La trompe d’Eustache fait communiquer l’oreille moyenne avec le rhinopharynx. Elle est tapissée d’une muqueuse de type respiratoire. Elle permet l’aération de la caisse du tympan et l’épuration du contenu de la caisse. Lors de la déglutition mais aussi de la toux ou du mouchage, la partie cartilagineuse de la trompe d’Eustache collabée au repos s’ouvre par contraction réflexe des muscles à ce niveau ; ce qui dilate l’orifice de la trompe, favorisant ainsi le passage de l’air du pharynx vers la caisse du tympan. Les cavités de l’oreille moyenne sont stériles et communiquent par la trompe d’Eustache avec le cavum qui est septique. Il existe un système d’épuration protégeant les cavités précitées de l’invasion bactérienne : le système muco-ciliaire.
– L’oropharynx : dans lequel s’ouvre la cavité buccale.
– L’hypopharynx : est un rétrécissement au croisement des voies digestives et aériennes.

Le larynx
C’est un conduit osteo-cartilagineux rigide comportant l’os hyoïde et les cartilages (thyroïde, cricoïde, aryténoïdes, épiglotte) reliés entre eux par des muscles et des ligaments. Il est situé entre le pharynx en haut et la trachée en bas et abrite les cordes vocales qui le divisent en étage sus glottique et sous glottique.

L’épiglotte bascule en arrière au cours de la déglutition empêchant ainsi le bol alimentaire de pénétrer dans les voies aériennes inférieures.

Les sinus para-nasaux 

Ce sont des cavités aérifères creusées dans certains os de la tête, groupées autour du nez et des yeux. Ils débouchent dans le nez par de petits orifices qui peuvent s’obstruer augmentant ainsi le risque d’infection. Ils communiquent avec le haut de la gorge, donc peuvent s’infecter facilement. Ils sont au nombre de 4 :
– Le sinus maxillaire : l’ostium se situe à la partie supério-médiale de la cavité sinusienne, expliquant son éventuel mauvais drainage.
– Les sinus ethmoïdaux : ils sont situés entre la partie haute des fosses nasales et l’orbite.
– Le sinus sphénoïdal : il est situé en haut et en arrière des fosses nasales, sous l’étage moyen de la base du crâne.
– Le sinus frontal : le développement varie beaucoup d’un sujet à un autre et chez un même sujet d’un côté à un autre. L’agénésie n’est pas exceptionnelle.

Les oreilles

Les oreilles se situent à l’intérieur de l’un des os du crâne, le temporal plus précisément dans la partie trapue et tourmentée : la pyramide pétreuse ou rocher. L’oreille est un organe neurosensoriel à double fonction : elle assure l’audition et joue un rôle très important dans l’équilibre. L’oreille est formée de trois parties distinctes: l’oreille externe, l’oreille moyenne et l’oreille interne définissant les principaux types d’otites.

L’oreille moyenne est prolongée vers l’avant par la trompe d’Eustache, et vers l’arrière par les cellules mastoïdiennes. Cette situation anatomique explique les complications auriculaires des rhinopharyngites.

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Table des matières

INTRODUCTION
1. ANATOMIE DES VOIES RESPIRATOIRES SUPERIEURES
1.1. Le nez et les fosses nasales
1.2. Le pharynx
1.3. Le larynx
1.4. Les sinus para-nasaux
1.5 Les oreilles
2. Physiologie des voies respiratoires supérieures
2.1. Nez et fosses nasales
2.1.1. Respiration
2.1.2. Olfaction
2.1.3. Drainage
2.1.4. Phonation
2.2. Le pharynx
2.3. Le larynx
2.3.1. Phonation
2.3.2. Déglutition
2.3.3. Respiration
2.3.4. Motricité
2.3.5. Sensibilité
2.4 Les sinus paranasaux
2.5. Les oreilles
2.6. Moyens de défense
3. Epidémiologie
4. Facteurs de risque
4.1. La malnutrition
4.2. L’environnement
4.3. Les facteurs démographiques
4.3.1. Le genre
4.3.2. L’âge
4.4. Les facteurs socio-économiques
5. Etiopathogenies des infections respiratoires hautes
5.1. Les principaux virus
5.1.1. Virus Respiratoire Syncytial
5.1.2. Rhinovirus
5.1.3. Coronavirus
5.1.4. Adénovirus
5.1.5. Virus influenzae
5.1.6. Virus para influenzae
5.2. Les bactéries typiques
5.3. Les champignons
6. Etude sémiologique
6.1. Angine
6.2. Rhinopharyngite
6.3. Laryngite
6.4. Sinusites
6.4.1. Sinusite aigue
6.4.2. Sinusite chronique
6.5. Otites
6.5.1 Otites externes
6.5.2. Otite moyenne aigue
6.5.3 Otites chroniques
7. TRAITEMENT
7.1. Buts
7.2. Moyens
7.2.1. Mesures hygiéno-diététiques
7.2.2. Mesures préventives
7.2.3. Moyens médicamenteux
7.2.3.1. Antipyrétiques- Antalgiques
7.2.3.2. Antihistaminiques H1
7.2.3.3. Les antibiotiques
7.2.4. Moyens chirurgicaux
7.3. Indications
7.3.1. Rhume- rhino-pharyngite
7.3.2. Sinusite
7.3.3. Otite moyenne aigue
7.3.4. Pharyngite : amygdalite, pharyngo-amygdalite, angine
7.3.5. Laryngites
CONCLUSION

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