Anatomie des conduits excréteurs du haut appareil urinaire

Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études

Anatomie des conduits excréteurs du haut appareil urinaire [15,18].

La connaissance précise de l’anatomie du haut appareil urinaire et de la vascularisation rénale revêt une importance primordiale dans le traitement chirurgical du SJPU. Les rapports de la jonction pyélo-urétérale sont variables. En effet, il faut savoir que les vaisseaux à destinée polaire inférieure croisant l’uretère sont retrouvés dans 25 à 39% des cas de sténose primitive de la jonction pyélo-urétérale. Cependant, il est actuellement admis que leur présence n’est qu’un facteur secondaire, mais aggravant dans l’évolution des obstacles primitifs de la jonction pyélo-urétérale. Les voies d’excrétion commencent dans le sinus rénal par des tubes courts : les petits calices, qui se jettent dans les grands calices ; ces derniers se réunissent pour former le bassinet. Ce Haut dernier se rétrécit peu à peu de haut en bas et se continue jusqu’à la vessie par l’uretère (figure 2).

Les petits calices [68]

Ce sont des canaux membraneux longs de 1cm environ dont le nombre est égal à celui des papilles.

Les grands calices [68]

Les petits calices se réunissent par groupes de 2 à 3 formants les grands calices. On en compte ordinairement trois : supérieur, moyen et inférieur.

Le bassinet [32]

Le bassinet revêt la forme d’un entonnoir membraneux à base supéro-externe formé par la réunion des grands calices et à sommet inféro-interne situé un peu au-dessus du pôle inférieur du rein où il se continue par le segment initial de l’uretère. Sa morphologie et ses dimensions
sont variables. Suivant la disposition des calices, on distingue des bassinets ampullaires, les calices étant alors très courts, et le bassinet large, facilement explorable et au contraire des bassinets ramifiés, les calices étant alors particulièrement longs et se réunissant tardivement à la partie toute externe du sinus rénal. La capacité du bassinet et des calices est d’environ 3 à 8 cm3. Du point de vue topographique, la partie inférieure du bassinet se projette sur un plan passant par le bord inférieur de la deuxième costoïde lombaire. Sa base répond à la verticale réunissant les deux premières costoïdes lombaires. La totalité des calices est logée profondément à l’intérieur du sinus rénal où les petits calices se disposent en deux rangées, antérieure et postérieure. Le bassinet, au contraire, est extra-rénal et représente le plan le plus postérieur du pédicule rénal.

La jonction pyélo-urétérale [38, 80]

L’anatomie de la JPU (Figure 3) peut être modifiée par la présence de vaisseaux polaires inférieurs qui peuvent, soit la comprimer, soit plus vraisemblablement exagérer un obstacle anatomique présent à son niveau. L’étude des jonctions normales montre qu’aucun élément macroscopique ou microscopique ne permet d’individualiser les JPU.

La vascularisation et l’innervation du rein [18, 32,68]

Simple le plus souvent, la vascularisation artérielle et veineuse du rein présente cependant des variations de nombre ou de trajet, qui ont un intérêt clinique et thérapeutique.

Les artères rénales

– Les artères rénales, au nombre de deux, une pour chaque rein, naissent des faces latérales de l’aorte. Leur longueur varie de 3 à 4 cm à gauche, de 5 à 6 cm à droite avec un diamètre de 6 à 8mm. Les artères rénales sont rétroveineuses.
– les collatérales
L’artère rénale fournit des collatérales : artères rénales inférieures, l’artère urétérale, l’artère pyélique, l’artériole pour la graisse péri rénale.
– Les terminaisons: avant de pénétrer dans le sinus, l’artère rénale se subdivise en ses branches terminales. Ces artères terminales se présentent au hile et dans le sinus en deux systèmes: un système antérieur très développé et un système postérieure ou rétropyélique moins bien développé.

Les veines rénales [59, 80]

Elles se situent dans le rétro-péritoine à la hauteur du disque L1-L2.Elle naît de la réunion des veines rénales intrasinusales devant le pelvis rénal au niveau du hile rénal. Transversal de 3 cm à droite, 9 cm à gauche. Elle se jette perpendiculairement dans la veine cave inférieure.

Les lymphatiques [59]

Il existe un réseau d’origine dont les collecteurs suivent dans le parenchyme le trajet des vaisseaux sanguins.

L’innervation [59]

Les nerfs proviennent du plexus rénal formé de neuro fibres issues des ganglions coeliaques et aortico-rénaux. Les nerfs rénaux contiennent des neuro fibres sympathiques et para sympathiques.

Physiopathologie [40,59]

Les calices, le bassinet et l’uretère forment une unité anatomique et physiologique constitués de trois couches : une couche externe ou adventice qui contient des vaisseaux, des lymphatiques et des fibres nerveuses, une couche médiane formée de fibres musculaires lisses, et une couche interne composée de l’urothélium. La jonction pyélo-urétérale n’a pas de localisation anatomique précise car elle varie en fonction du péristaltisme.
Le transport de l’urine dans le haut appareil se fait grâce à un péristaltisme actif. L’onde péristaltique se propage à partir du bassinet vers l’uretère d’une manière synchronisée. Cela permet le transport d’un bolus d’urine des calices jusqu’à la vessie.
En cas de lésion fibreuse de la jonction pyélo-urétérale, les ondes péristaltiques ne se propagent plus d’une manière synchronisée. L’étiologie de ces lésions fibreuses n’est pas toujours claire. Elles peuvent être isolées ou être la conséquence d’une compression extrinsèque par des vaisseaux polaires ou toute autre lésion acquise (adénopathie, tumeur du rein, anévrisme artériel …)
L’obstacle sur la jonction est en général partiel et chronique, son évolution est progressive. Ses conséquences sont d’abord une augmentation de la pression dans le pyélon qui peut entraîner une altération progressive du parenchyme rénal. L’augmentation de la pression va entraîner une dilation du bassinet.
L’association de l’élévation de pression et de la dilatation va entraîner une atrophie rénale progressive et une altération de la fonction rénale avec au maximum la constitution d’une poche formée par une mince couche de parenchyme laminée et non sécrétant(rein muet).

Etiopathogénie [51]

La nature de l’obstacle responsable de l’hydronéphrose ne peut être établie que lors de l’inventaire per opératoire, d’un examen anatomo-pathologique et aussi lors de l’échographie doppler de vaisseau polaire inférieur.

Causes intrinsèques :

 Sténoses fonctionnelles : dues à une anomalie histologique de l’uretère sous pyélique qui réceptionne mal le péristaltisme pyélique. Ce sont les plus fréquentes.
 Sténoses organiques : dues à des valves ou des replis valvulaires, et à des polypes. Elles sont rares.

Causes extrinsèques :

Il s’agit de compression par des brides, plicatures, ou par un vaisseau polaire.

Epidémiologie

Le syndrome de la jonction pyélo-urétérale (SJPU) est la principale cause de dilatation de la Voie excrétrice chez l’enfant [74].Il s’observe le plus souvent chez les garçons et atteint plus fréquemment le côté gauche même s’il peut être aussi bilatéral [79]. Sa fréquence varie entre 1 et 10 pour 5000 naissances dans la population générale [23, 30, 79]. Les données statistiques peuvent varier suivant le type de recrutement de la population étudiée. Ainsi, Roux [69] estime à 0,37 pour 1000 naissances la fréquence des uropathies malformatives.
La dilatation des cavités pyéliques et / ou caliciélles, représente 50% de l’ensemble des anomalies foetales détectées par une échographie prénatale [43].

Diagnostic du SJPU

Circonstances de découverte

En période anténatale [22,43, 64]

Le rein peut être vu à l’échographie, dès la 13ème semaine d’aménorrhée (SA) par voie endovaginale, mais le plus généralement à partir de la 20ème SA par voie transpariétale. Le diamètre du bassinet ne dépasse pas 5 mm à cette date et 10 mm à 32 SA. Les calices et l’uretère ne sont normalement pas vus. L’échographie obstétricale ne permet qu’une étude morphologique du rein et non une étude fonctionnelle.
Les signes échographiques d’une hydronéphrose consistent en une dilatation des cavités pyélo-calicielles (Figure 4), une absence de visualisation de l’uretère et un aspect normal de la vessie. Il faut connaître la possibilité de pièges diagnostiques, en particulier dans les cas de dysplasie multikystique, mais aussi en cas d’autres images kystiques comme: le kyste de l’ouraque, la duplication digestive kystique, l’atrésie duodénale, le kyste du cholédoque, le lymphangiome kystique. L’échographie permet aussi de déterminer: le caractère uni ou bilatéral de l’anomalie, l’association à une anomalie urologique.

Période post-natale

Des douleurs intermittentes de l’abdomen, du flanc ou de la fosse lombaire associée ou non à des nausées ou à des vomissements, sont les signes les plus fréquents d’une dilatation pyélocalicielle [34, 74, 78]. Ces douleurs sont souvent lombaires, sourdes, évoluant volontiers par poussées, et exacerbées par la prise de boissons abondantes. Dans certains cas, il peut s’agir de véritables crises de colique néphrétique [55].
Un tableau de tumeur est un symptôme très fréquent chez le nouveau-né et le nourrisson. 40 à 50% des gros reins chez l’enfant correspondent à une hydronéphrose qui est une tumeur abdominale lisse, régulière, généralement indolore, parfois variable d’un jour à l’autre, on parle de tumeur fantôme [7].
Un tableau de pyélonéphrite peut être révélateur d’une hydronéphrose, plus rarement il existe une pyonéphrose avec des signes de suppuration profonde. Une hématurie peut également être un symptôme initial, spontanée ou après un traumatisme minime. Quelques fois, le patient ou son entourage perçoivent une masse correspondant à une dilatation pyélo-calicielle géante, cela met l’accent sur la longue latence possible de cette malformation. L’existence sur un examen biologique d’une hématurie microscopique ou d’une infection urinaire chez des patients asymptomatiques fait parfois déceler une hydronéphrose [73]. Mais le mode de découverte de l’hydronéphrose a changé. Initialement le diagnostic reposait Haut essentiellement sur les signes cliniques alors qu’actuellement, ce sont l’échographie anténatale et l’échographie réalisée pour une autre pathologie qui révèlent de plus en plus la dilatation pyélo-calicielle [22].
Le syndrome de la jonction pyélourétérale peut être associé à d’autres pathologies telles que : Obstruction de la jonction pyélo-urétérale sur duplicité, sur rein en fer à cheval, obstruction de la jonction et reflux vésico-rénal, et Obstruction de la JPU associée à une anomalie du rein controlatéral.
Le SJPU peut être aussi découvert à l’occasion d’une complication telles que: L’infection urinaire, l’urinôme péri rénal, la lithiase rénale, la rupture de la poche hydronéphrotique et une insuffisance rénale.

Examen clinique

Examen général [19]

La température est le plus souvent normale autour de 37°5C, en dehors d’une complication.

Examen physique [19]

– Inspection : l’état général du patient est rarement altéré. Galifer [23] a jugé comme étant bon l’état général de ses patients dans 90% des cas.
– Palpation : cet examen est difficile au moment des crises à cause de l’agitation ou de la douleur. Il permet d’objectiver :
o Une sensibilité à la palpation de la fosse lombaire ;
o Une masse lombaire palpable donnant le contact lombaire, et correspondant à un gros rein chez le sujet maigre. Il s’agit d’une masse lombaire élastique, parfois fluctuante et variable d’un examen à l’autre. Ici, on parle du « rein fantôme » [7].
– Percussion : la percussion de la masse lombaire objective une matité.
– Auscultation : elle n’est pas contributive.

Echographie

C’est l’examen de première intention devant une symptomatologie de la fosse lombaire. C’est aussi un mode de découverte relativement fréquent d’une dilatation PC asymptomatique. L’hydronéphrose se caractérise par la présence d’une dilatation anéchogène des cavités pyélo-calicielles avec un uretère non visible (Figure 5).
L’analyse de la forme et du volume du bassinet et des calices, de l’épaisseur et de la morphologie du parenchyme rénal permet de faire le diagnostic de dilatation PC et d’évaluer le retentissement fonctionnel sur le parenchyme rénal. Après l’étape du diagnostic positif, l’exploration échographique s’efforce de rechercher une étiologie: un calcul urinaire enclavé dans la jonction pyélouretèrale ou un vaisseau polaire inférieur croisant la jonction pyélo-uretèrale recherché en mode doppler couleur [54, 65]. La mesure comparative des index de résistance est possible lors d’une exploration en mode doppler pulsé des artères rénales.

Uro-tomodensitométrie [21, 46].

L’examen TDM est une technique d’imagerie simple, d’accès facile, qui possède le meilleur rendement diagnostic. L’exploration scanographique peut se diviser en deux phases :
avant et après injection d’un produit de contraste. La première étape, sans injection, balaie en acquisition hélicoïdale volumique l’ensemble de l’arbre urinaire à la recherche de lithiase. C’est la méthode la plus sensible dans la détection des calculs urinaires. La deuxième étape est réalisée après injection, avec au mieux trois passages : une phase corticale, une phase corticomédullaire sur les reins et une phase tardive sur les voies urinaires comprenant la vessie. Le scanner explore les axes vasculaires lors de l’acquisition à la phase corticale à la recherche d’un vaisseau polaire. Les acquisitions volumiques avec reconstructions de type MIP (maximum intensity projection) facilitent la compréhension des images axiales. La parenchymographie est explorée avec finesse sur la phase corticomédullaire. Les cavités et les uretères sont mieux étudiés sur la phase tardive. Pour certaines équipes, un cliché d’urographie standard peut compléter l’examen scanographique avec acquisition hélicoïdale.
L’Uro-scanner permet de voir non seulement la dilatation PC mais aussi d’analyser la valeur du parenchyme rénal si la dilatation n’est pas importante et de voir un éventuel croisement vasculaire anormal.

Urétéro-pyélographie rétrograde [67, 72]

C’est un examen peu réalisé en raison du progrès des autres techniques d’imagerie moins agressives et moins douloureuses, et du risque infectieux très élevé après cet examen. Il est pratiqué parfois en préopératoire immédiat en cas de doute sur l’uretère sous-jacent.

Pyélographie descendante

La pyélographie descendante permet d’obtenir une bonne image de la voie excrétrice après injection du produit de contraste à travers la ponction pariétale. Elle est intéressante pour apprécier le retentissement urodynamique de l’hydronéphrose. C’est aussi un geste de drainage préliminaire pour l’endopyélotomie.

Explorations isotopiques [24, 51].

Les explorations isotopiques permettent de déterminer de façon non invasive et quantitative la fonction séparée de chaque rein, de connaître le degré de retentissement de l’obstruction sur le rein, élément déterminant avant toute décision thérapeutique, et enfin, elles permettent de fixer le bénéfice attendu du traitement, participant ainsi à l’élaboration de la meilleure stratégie thérapeutique et au contrôle de son efficacité.

Le rénogramme isotopique

L’exploration isotopique des reins utilise les radio-isotopes suivants :
– l’hippuran marqué à l’I131 pour étudier le flux plasmatique rénal éliminé essentiellement par sécrétion tubulaire ;
– le DTPA (acide diéthylène triamine-pentacétate) marqué au 99mTc excrété par filtration glomérulaire qui représente donc la fonction analysée ;
– le DMSA (acide dimercaptosuccinique) marqué au 99mTc, filtré par les glomérules et accumulé par les cellules tubulaires proximales, qui apporte une parenchymographie fonctionnelle des reins ;
– le MAG3 (mercarpto-acétyltriglycerine) marqué au 99mTc pour l’étude de la fonction tubulaire; sa filtration glomérulaire est négligeable.
Après l’injection du radio-isotope, la morphologie rénale apparaît, suivie rapidement de l’excrétion du traceur.
Le néphrogramme obtenu correspond à une courbe d’activité en fonction du temps, avec:
– une phase de perfusion rénale (segment ascendant) ;
– puis une phase de filtration glomérulaire (60 secondes après injection) ;
– et enfin une phase d’excrétion (segment descendant).
En cas d’obstruction ou d’atteinte de la fonction rénale, le sommet de la courbe se transforme en plateau et la pente descendante est alors beaucoup plus faible. L’étude du sommet de la courbe ou phase glomérulaire ou corticale permet d’apprécier réellement la fonction de chaque rein. Ces examens isotopiques doivent être réalisés selon un protocole rigoureux, précisant l’hydratation pré-injection, et réglant le temps entre l’injection du radio- isotope et les clichés.

Le rénogramme diurétique

L’ensemble de ces explorations isotopiques est sensibilisé par une épreuve au furosémide (0,5 à 1 mg/kg chez un enfant normalement hydraté, dont la vessie est vide, habituellement 20 minutes après injection de l’isotope, mais quelque fois jusqu’à 30 à 60 minutes). La position lors de l’examen est importante et des clichés debout doivent à ce moment être réalisés.
Le MAG3 ou 99mTc-mercaptoacétyltriglycine est l’examen le plus couramment utilisé dans les dilatations PC et intervient comme un complément du bilan clinique et radiologique. La demi-vie d’élimination du traceur, normalement égale à 10 à 15 minutes ; l’obstruction est évoquée à partir de 20 minutes. Les uretères et leur vidange sont ensuite visualisés.

Le temps de transit parenchymateux

Il permet de différencier les obstructions de la jonction pyélo-urétérale qui sont de sanction chirurgicale, des simples dilatations pyélo-calicielles sans obstruction. Le temps du transit total peut être allongé dans toute dilatation avec, ou sans obstruction ce qui ne lui permet pas d’être un bon indice d’obstruction de la JPU. Le temps du transit parenchymateux, permet de reconnaitre l’obstruction lorsqu’il est supérieur à 4 minutes.

Explorations urodynamiques [40]

Leur but est de prouver l’obstruction en rapport avec la résistance à l’écoulement de l’urine. Deux tests existent : le test de WHITAKER qui repose sur une mesure de la pression à débit constant et le test de VELA NAVARRETE qui repose sur une mesure de débit à pression constante.

Imagerie par résonance magnétique et Uro-IRM [41,55, 67, 72]

L’IRM a bénéficié de nombreux progrès techniques qui permettent d’explorer l’appareil urinaire dans son ensemble.
L’uro-IRM fournit des images anatomiques, mais également des données fonctionnelles, sans exposition aux radiations ionisantes. Elle permet l’évaluation de la fonction rénale séparée, de l’excrétion, et la quantification de l’obstruction. Elle est ainsi très complémentaire à l’échographie pré et post-natale dans l’évaluation des uropathies obstructives de l’enfant. En cas de disponibilité suffisante, l’IRM remplace avantageusement l’urographie intraveineuse.

Méthodes chirurgicales

Pyéloplastie selon Hynes-Anderson [2 ,37].

Cette intervention, décrite par Kuss et Anderson reste l’intervention de référence. L’uretère est placé sur lacs. Sa libération vers le bas, en préservant sa vascularisation, permettra ultérieurement de le mobiliser pour une anastomose sans tension. Puis la dissection vers le haut porte sur le pyélon jusqu’au pédicule vasculaire principal en général haut situé et peu gênant. Un éventuel pédicule polaire inférieur bridant la jonction pyélourétérale est prudemment mis sur lacs. Il faut tenter alors de distinguer s’il est la cause de l’obstacle au niveau de la jonction pyélo-urétérale ou si la jonction, en se déplaçant sous l’effet de la distension du bassinet est venue au contact d’un pédicule « occasionnel ». Les premiers millimètres de l’uretère sous-pyélique sont anormaux : calibre étroit et paroi hypoplasique, parfois d’aspect plicaturé. Il est essentiel de bien apprécier la limite inférieure de l’uretère pathologique pour que la section urétérale porte en zone saine. Un fil repère est placé sur le versant externe de l’uretère pour éviter toute torsion axiale ultérieure. La section est un peu Haut oblique, en bas et en dedans, puis l’uretère est spatulé par refente verticale sur quelques millimètres. Un fil repère est placé sur le rebord inférieur et supérieur du bassinet, marquant la limite du bassinet qui sera laissé en place en s’assurant que la base des tiges calicielles inférieure et moyenne reste à distance.
La section du bassinet, à parois anormalement épaisses, est conduite de bas en haut, d’autant plus étendue que sa distension est grande. L’anastomose urétéropyélique déclive est effectuée au fil résorbable fin (6/0 ou 7/0) par deux hémisurjets ou à points séparés (Figure 8). Une attention particulière est portée à la réalisation de la zone inférieure de l’anastomose, où il est préférable de placer trois points séparés. Une sonde souple et fine, placée dans la lumière urétérale, permet d’ouvrir celle-ci et de repérer les berges urétérales sans les traumatiser en les pinçant. Il ne faut pas hésiter à libérer largement l’uretère et éventuellement la totalité du rein pour que l’anastomose soit effectuée sans tension. Avant de refermer la partie supérieure du bassinet sur elle-même en «queue de raquette », le drainage de la voie excrétrice sera mis ou non en place. Quand un drainage est mis en place, il est alors mis à profit pour tester la perméabilité de l’anastomose et l’absence de fuite à l’injection de sérum. En cas de pédicule polaire inférieur, il est habituel de décroiser le bassinet ; ceci est logique lorsque le pédicule vasculaire est en cause dans l’anomalie de jonction. Le drainage de la loge rénale, en particulier pour évacuer un éventuel urinome post-opératoire, est pratiquement unanimement utilisé. Il peut s’agir d’une petite lame ou d’un redon, mais non aspiratif. En revanche, le drainage de la voie excrétrice reste discuté : il semble bien être un facteur de sécurité immédiate, limitant le risque de fistule et d’urinome, sans toutefois jouer sur le pronostic à long terme et la survenue de récidives.
On distingue différents types de drainage, selon qu’il passe au travers du parenchyme (néphrostomie) ou du bassinet (pyélostomie) et qu’il intube ou non l’anastomose. Un drain simple de Silastic® multiperforé est habituellement utilisé. Aucun contrôle radiologique de routine n’est effectué. Le drain peut être clampé à j4 et enlevé à j5.
La sonde de type blue stent et une sonde dont l’extrémité pyélique se prolonge pour ressortir en transpariétal qui établit un drainage interne pyélovésical [63].

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS ET REVUE DE LA LITTERATURE
I. Embryologie
II. Anatomie des conduits excréteurs du haut appareil urinaire
1. Les petits calices
2. Les grands calices
3. Le bassinet
4. La jonction pyélo-urétérale
5. L’uretère lombaire
6. La vascularisation et l’innervation du rein
6.1. Les artères rénales
6.2. Les veines rénales
6.3. Les lymphatiques
7. L’innervation
III. Physiopathologie
IV. Etiopathogénie
VI. Diagnostic du SJPU
1. Circonstances de découverte
1.1. En période anténatale
1.2. Période post-natale
2. Examen clinique
2.1. Examen général
3. Biologie
3.1. Fonction rénale
3.2. ECBU
4. Imagerie
4.1. Echographie
4.3. Urographie intraveineuse
4.4. Urétéro-pyélographie rétrograde
4.5. Pyélographie descendante
4.8. Imagerie par résonance magnétique et Uro-IRM
VII. Traitement
1. But
2. Moyens et méthodes
2.1. Abstention chirurgicale, surveillance
2.2. Traitement médical
2.3. Drainage pyélique d’attente
2.4. Traitement chirurgical
2.4.1. Voies d’abord
2.4.1.1. Chirurgie ouverte
2.4.1.2 Méthodes chirurgicales
2.4.1.2.1. Pyéloplastie selon Hynes-Anderson
2.4.1.2.2. Advancing « V-flap pyéloplastie » : intervention de DEVINE
2.4.1.2.3. Procédés utilisant des lambeaux de rotation
2.4.1.2.4. Plastie en « Y-V » de Foley
2.4.1.2.5. Lambeau spiralé
2.4.1.2.6. Lambeau vertical
2.4.1.2.7. Anastomose calico-urétérale
2.4.1.2.8. Drainage
2.4.1.2.8.1. Drainage de la voie excrétrice
2.4.1.2.8.2. Drainage de l’espace périrénal
2.4.1.2.9 Traitement endoscopique
2.4.1.3. Voie d’abord coelioscopique.
2.4.1.4. Dilatation simple
2.4.1.5. Néphrectomie
3. Indications
4. Résultats
4.1. Eléments de surveillance
4.2. Modalités évolutives
4.2.1. Evolution favorable
4.2.2. Complications
4.2.2.1. Complications immédiates
4.2.2.2. Complications précoces
4.2.2.3. Complications tardives
DEUXIEME PARTIE: NOTRE ETUDE
I. PATIENTS ET METHODE
1. Patients
1.1. Critères d’inclusion
1.2. Critères de non inclusion
1.3. Population d’étude
2. Méthode
2.1. Cadre d’étude
2.1.1. Description des lieux
2.1.2. Personnel
2.1.3. Activités du service
2.2. Type d’étude
2.3. Sources des données et paramètres d’étude
II. RESULTATS
1. Aspects épidémiologiques
1.1. Fréquence
1.2. Age
1.3. Sexe
2. Aspects diagnostiques
2.1. Clinique
2.1.1. Circonstances de découverte
2. 1.2. Examen physique
2. 2. Paraclinique
2.2.1. Biologie
2.2.1.1. Fonction rénale
2.2.1.2. Examen cytobactériologique des urines
2.2.1.3. Numération et formule sanguine
2.2.2. Bilan radiologique
2.2.2.2. Echographie anténatale
2.2.2.2. En post natale
2.2.2.2.1. Echographie rénale
2.2.2.2.2. Uro-tomodensitométrie
2.2.2.2.3. Urographie intraveineuse
2.2.2.2.4. Urétrocystographie rétrograde et mictionnelle
2.2.2.2.5. Scintigraphie au DTPA -99m Tc
3. Aspects thérapeutique et évolutifs
3.1. Traitement médical
3.2. Traitement chirurgical
3.2.1. Voie d’abord
3.3. Drainage
3.4. Evolution.
3.5. Durée d’hospitalisation.
3.6. Recul
3.7. Mortalité
DISCUSSION
I. Aspects épidémiologiques.
II. Aspects diagnostics
III. Aspects thérapeutique et évolutifs
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *