ANATOMIE DE L’OEIL DU CHEVAL

ANATOMIE DE L’OEIL DU CHEVAL

Il existe plusieurs stratégies pour augmenter la biodisponibilité oculaire. Le but est souvent de prolonger le temps de rétention précornéen. Il peut être amélioré en modifiant la forme galénique, avec une pommade ophtalmique, un collyre visqueux ou un gel, un système de formation de gel in situ (DAVIES 2000, WEINER et GILGER 2010). Les anesthésiques topiques se trouvent cependant dans une situation intermédiaire. Il peut être nécessaire d’avoir une durée d’action assez longue pour une chirurgie par exemple. Mais on ne cherche pas des durées de plusieurs heures (3, 4h ou plus) comme c’est le cas pour un anti-infectieux. De plus, les anesthésiques locaux ayant des effets potentiellement délétères sur la cornée, une grande rémanence du produit n’est pas toujours souhaitable.
Toxicité des anesthésiques topiques:
Plusieurs effets toxiques des anesthésiques topiques oculaires ont pu être mis en évidence en clinique, ou le plus souvent démontrés expérimentalement (ROSENWASSER 1989).
Certains anesthésiques oculaires ont la réputation d’être toxiques pour la cornée. L’utilisation de tétracaïne a ainsi des inconvénients chez le chien et l’homme, une douleur associée à une irritation locale et à un chémosis ayant été rapportés (SHAFI et KOAY 1998). Mais il a été montré que l’instillation d’une goutte de tétracaïne chlorhydrate 0,5 et 1% était parfaitement tolérées chez le cheval (MONCLIN et al. 2011). Aucun effet délétère n’a en effet put être observé (épiphora, blépharospasme, hyperhémie conjonctivale, chémosis, oedème cornéen ou rétention de fluorescéine). Les autres anesthésiques dont l’efficacité a été étudiée chez le cheval n’ont pas semblés provoquer un quelconque inconfort.
Les collyres anesthésiques influent sur la production et la répartition des larmes. Il a été montré que des applications répétées de tétracaïne et de proparacaïne réduisaient la production de larmes (DURHAM et al. 1992). De plus le film lacrymal précornéen devient instable après instillation de tétracaïne chez le cheval (MONCLIN et al. 2011) comme chez l’homme. En effet les anesthésiques locaux sont responsables d’un effacement des microvillosités épithéliales, qui diminue l’adhésion de la couche profonde du film lacrymal à la cornée. Enfin la fréquence des clignements réflexe est diminuée par perte de sensibilité de la surface oculaire. Tout ceci favorise le dessèchement de l’épithélium cornéen, et le rend plus vulnérable (ROSENWASSER 1989).
Les anesthésiques locaux peuvent également être directement toxiques pour les différents types cellulaires de la cornée. Le métabolisme des cellules épithéliales est modifié par ces molécules, avec pour conséquence une altération des organites intracellulaires comme les desmosomes et les éléments du cytosquelette, et notamment ceux nécessaires aux déplacements cellulaires. La migration des cellules épithéliales cornéenne ne peut donc pas se faire normalement, entrainant des retards de cicatrisation (YAGCI et al. 2011). Ce phénomène à notamment été mis en évidence sur des cornées de lapins, pour lesquelles la lidocaïne induit un retard de cicatrisation, des modifications histologiques de l’épithélium, une opacification et un épaississement de la cornée (BISLA et TANELIAN 1992). Chez l’homme l’épaississement transitoire de la cornée suite à l’utilisation d’un topique anesthésique est discuté (SANCHIS-GIMENO et al. 2013).
Les cellules du stroma cornéen (kératocytes) peuvent également être altérées par des solutions d’anesthésiques locaux. Cette action est temps et concentration dépendante (MOREIRA et al. 1999).
Par ailleurs, une cytotoxicité, a été montrée in vitro sur les cellules de l’endothelium cornéen.
Elle se produit pour la lidocaïne 4% et la bupivacaïne 0,5% après un temps de contact d’une minute. La proportion de cellules endothéliales lésées augmente avec le temps de contact et la concentration de l’anesthésique (CHANG et al. 2006).
Malgré le passage dans la circulation générale, des effets systémiques sont très peu probables (COLLINS et al. 1995). De rares effets non cornéens comme des dermatites de contact des paupières sont parfois cités (ROSENWASSER 1989).

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Table des matières

REMERCIEMENTS
TABLE DES ILLUSTRATIONS
INTRODUCTION 
PARTIE I : ANATOMIE DE L’OEIL DU CHEVAL
I.1. La charpente osseuse : l’orbite
I.2. Les annexes de l’oeil 
I.2.1. Le fascia orbitaire et le corps adipeux
I.2.2. Les muscles extraoculaires
I.2.3. Les paupières et la conjonctive
I.2.4. La membrane nictitante
I.2.5. L’appareil lacrymal
I.3. La cornée
I.4. La vascularisation de l’oeil
I.5. L’innervation de l’oeil et de ses annexes
I.5.1. L’innervation sensorielle : le nerf optique
I.5.2. L’innervation sensitive : Le nerf Trijumeau (V)
I.5.2.1. Le nerf ophtalmique
I.5.2.1.a. Le nerf frontal
I.5.2.1.b. Le nerf lacrymal
I.5.2.1.c. Le nerf nasocilaire
I.5.2.2. Le nerf maxillaire
I.5.2.3. L’innervation sensitive de la cornée
I.5.3. L’innervation motrice du globe et des annexes
I.5.3.1. L’innervation palpébrale : le nerf intermédiofacial (VII)
I.5.3.2. L’Innervation motrice extrinsèque
I.5.3.2.1. Le nerf oculomoteur (III)
I.5.3.2.2. Le nerf trochléaire (IV)

I.5.3.2.3. Le nerf abducens (VI)
I.5.3.3. L’innervation motrice intrinsèque
PARTIE II : PHARMACOLOGIE DES ANESTHESIQUES LOCAUX 
II.1. Historique
II.2. Généralités sur les anesthésiques locaux 
II.2.2. Différents usages des anesthésiques locaux
II.2.3. Structure chimique
II.3. Pharmacologie des anesthésiques injectables 
II.3.1. Sensibilité des différents types de fibres
II.3.2. Puissance anesthésique
II.3.3. Vitesse et durée de l’anesthésie
II.3.4. Métabolisme
II.3.5. Effets secondaires : toxicité systémique et locale
II.3.6. Activité antimicrobienne et autres effets des anesthésiques locaux
II.3.7. Utilisation conjointe de l’adrénaline ou de la hyaluronidase
II.3.8. Mélanges d’anesthésiques locaux
II.4. Anesthésiques topiques 
II.4.1. Généralités
II.4.2. Pharmacologie des topiques oculaires
II.4.3. Toxicité des anesthésiques topiques
II.4.4. Propriétés antimicrobiennes
II.4.5. Pharmacologie clinique des anesthésiques topiques chez le cheval
II.5. Anesthésiques locaux disponibles en France
II.5.1. Anesthésiques locaux injectables
II.5.2. Anesthésiques topiques
II.6. Anesthésies locales et dopage chez le cheval 
II.6.1. Principe du contrôle anti-dopage et cas particulier des anesthésiques locaux
II.6.2. Estimation des délais d’attente pour les anesthésiques locaux
PARTIE III : APPLICATIONS PRATIQUES 
III.1. Différents types d’anesthésie
III.1.1. Anesthésie motrice des paupières : le bloc auriculopalpébral
III.1.2. Anesthésie sensitive des paupières

III.1.2.1 Généralités
III.1.2.2. Bloc frontal ou supraorbitaire
III.1.2.3. Bloc lacrymal
III.1.2.4. Bloc zygomatique
III.1.2.5. Bloc infratrochléaire
III.1.2.6. Bloc linéaire
III.1.3. L’anesthésie motrice et sensitive du globe oculaire
III.1.3.1. Le bloc rétrobulbaire
III.1.3.2. L’anesthésie péribulbaire
III.1.3.3. Le bloc de Peterson modifié
III.1.3.4. Effet attendu
III.1.3.5. Réflexe oculocardiaque et bloc rétrobulbaire
III.1.3.6. Complications des anesthésies rétro- et péribulbaires
III.1.4. Anesthésie topique de la cornée et la conjonctive
III.1.5. Autres
III.2. Indications des anesthésies locales en ophtalmologie équine 
III.2.1. Lors de l’examen ophtalmologique
III.2.2. Pour des prélèvements oculaires
III.2.3. Pour des gestes chirurgicaux simples
III.2.4. Chirurgie sous anesthésie générale
III.2.5. Chirurgie sans anesthésie générale
CONCLUSION 
BIBLIOGRAPHIE

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