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Muscle transverse de l’abdomen
C’est le plus profond des muscles larges. Il doit son nom ร la direction horizontale de ses fibres. Il s’รฉtend en largeur depuis les cartilages costaux des 6 derniรจres cรดtes, l’apophyse transverse de la 12รจme vertรจbre dorsale, le sommet des costoรฏdes des 5 vertรจbres lombaires, la crรชte iliaque, le ligament inguinal et le pubis pour s’amarrer sur l’appendice xiphoรฏde et la ligne blanche [55].
Muscle fondamental, cโest lui qui rรฉtracte la cavitรฉ abdominale, jouant un rรดle majeur dans la contention des viscรจres et la mรฉcanique respiratoire. Cโest aussi lui qui รฉcarte les lรจvres des incisions mรฉdianes, incitant parfois ร prรฉfรฉrer les abords horizontaux moins menacรฉs par les dรฉhiscences post-opรฉratoires [51].
Fascia transversalis
C’est une enveloppe fibreuse, situรฉe ร la face profonde du muscle transverse de l’abdomen et enveloppant elle-mรชme la graisse du fascia propria qui la sรฉpare du pรฉritoine pariรฉtal. Insignifiant ร la partie supรฉrieure de la cavitรฉ abdominale, le fascia se renforce vers le bas et y acquiert les qualitรฉs d’une vรฉritable aponรฉvrose. Il offre un plan rรฉsistant permettant les plasties dans les cures de hernies inguinales et fรฉmorales. Il est considรฉrรฉ par les auteurs amรฉricains et canadiens comme l’รฉlรฉment principal de soliditรฉ de la rรฉgion inguinale. Le fascia transversalis dรฉborde le tendon conjoint en-dessous de lui, adhรจre ร la partie profonde du ligament inguinal et se prolonge jusqu’aux aponรฉvroses de la cuisse ร la gaine des vaisseaux fรฉmoraux. S’รฉvaginant en manche de veste, il revรชt le pรฉdicule testiculaire : c’est la fibreuse du cordon ou fascia spermatica interna [51].
Muscle droit de l’abdomenย
C’est un muscle volumineux, rubanรฉ, tendu verticalement depuis les cartilages des 5รจme, 6รจme, et 7รจme cรดtes et de l’appendice xiphoรฏde jusqu’au bord supรฉrieur du pubis.
Les fibres musculaires du muscle droit de l’abdomen descendent verticalement de chaque cรดtรฉ de la ligne mรฉdiane en formant un corps charnu aplati d’arriรจre en avant, interrompu par une sรฉrie d’intersections tendineuses en nombre et en situation variables (4 en moyenne).
Par son activitรฉ, le muscle droit de l’abdomen est expirateur et flรฉchisseur du thorax sur le bassin ou du bassin sur le thorax. Augmentant la pression intra-abdominale, il intervient dans la toux, le vomissement, la miction et la dรฉfรฉcation [55].
Muscles pyramidaux de lโabdomen
Ces 2 petits muscles s’รฉtendent, en direction ascendante, du pubis en avant des insertions terminales du droit, jusqu’ร mi-hauteur de la ligne blanche mรฉdiane sous-ombilicale, marquant en partie la face superficielle du muscle droit. Trรจs variables, ils peuvent s’รฉtendre jusqu’ร l’ombilic ou manquer totalement dans 10% des cas [51].
Vascularisation et innervation de la paroi abdominale
Vascularisation et innervation des plans superficiels
Artรจres (figure 6)
La peau reรงoit une infinitรฉ d’apports artรฉriels. Au niveau des muscles larges et ร la face antรฉrieure de la gaine des muscles droits, sortent de nombreux pรฉdicules qui s’รฉpanouissent dans les tรฉguments. Ils sont latรฉraux, perforant la face externe du muscle oblique externe ou de son aponรฉvrose, et aussi antรฉrieurs, venant de la gaine du droit.
Ils sont rรฉguliรจrement รฉtagรฉs, tรฉmoignant de la mรฉtamรฉrisation de cette rรฉgion. Ces pรฉdicules perforants sont souvent dรฉdoublรฉs avec un rameau latรฉral et un rameau mรฉdial sรฉparรฉs par 1 ou 2 cm. Ils sont alimentรฉs par les vaisseaux latรฉraux de la paroi abdominale musculo-aponรฉvrotique. Les grandes incisions de relaxation latรฉrale, qui mobilisent en masse le plan musculaire superficiel et le plan cutanรฉ, pour la couverture de certaines รฉviscรฉrations, ne compromettent, en principe, pas la vitalitรฉ de la peau. La figure 6 illustre la vascularisation artรฉrielle de ce plan superficiel [51].
Veinesย
Leur disposition se calque sur celle des artรจres. Elles peuvent servir de dรฉrivation cave-cave (des veines de la rรฉgion inguinale vers le systรจme des parois thoraciques) ou porto-cave par les anastomoses pรฉri-ombilicales, communiquant avec le rรฉseau profond par le systรจme du ligament rond du foie [51].
Lymphatiques
Le courant principal est vertical, rรฉalisant une jonction inguino-axillaire qui correspond ร la ยซ ligne mammaire ยป. Cela explique la possibilitรฉ de permรฉation nรฉoplasique vers la paroi abdominale ร partir de la tumeur des quadrants infรฉrieurs du sein. Sur cet axe, se branchent des dรฉrivations latรฉrales vers les lymphatiques lombaires, mรฉdiales vers lโombilic, vรฉritable carrefour lymphatique entre les rรฉseaux superficiels, sous-cutanรฉs, les rรฉseaux profonds de la paroi et les rรฉseaux intra-abdominaux [51].
Nerfsย
Elles viennent รฉgalement des rameaux nerveux issus des derniers nerfs intercostaux, du nerf sous-costal (12รจme racine thoracique) et des nerfs ilio-hypogastriques (ex-grand abdomino-gรฉnital) et ilio-inguinal (ex-petit abdomino-gรฉnital) venant de la premiรจre racine lombaire. Ils dรฉfinissent des territoires oรน peuvent se projeter certaines douleurs viscรฉrales rapportรฉes [51].
Vascularisation et innervation du plan musculo-aponรฉvrotique
Artรจresย
Les artรจres de la paroi antรฉro-latรฉrale de l’abdomen peuvent se grouper en 3 systรจmes :
โข le systรจme vertical antรฉrieur est constituรฉ par les 2 artรจres รฉpigastriques infรฉrieures, branches collatรฉrales des artรจres iliaques externes, et par les 2 artรจres รฉpigastriques supรฉrieures qui sont la continuitรฉ des artรจres thoraciques internes, branches des artรจres sous-claviรจres. Chaque paire vascularise un cรดtรฉ de la paroi abdominale. Les artรจres รฉpigastriques infรฉrieures et รฉpigastriques supรฉrieures s’anastomosent ร l’intรฉrieur des muscles droits de l’abdomen. Elles fournissent de nombreux rameaux musculaires qui sont soit internes, destinรฉs aux muscles droits eux-mรชmes, soit externes, responsables de la vascularisation des muscles larges. Ces derniers traversent la gaine des droits et se ramifient entre le muscle oblique interne et le muscle transverse ;
โข le systรจme artรฉriel transversal est reprรฉsentรฉ par la terminaison des derniรจres artรจres intercostales infรฉrieures et des artรจres lombaires. Ces artรจres donnent des branches perforantes qui traversent les plans musculaires de la paroi pour rejoindre les plans superficiels ;
โข le systรจme vertical latรฉral est reprรฉsentรฉ par la branche ascendante de l’artรจre circonflexe iliaque superficielle, collatรฉrale de l’artรจre iliaque externe qui longe la face postรฉrieure du ligament inguinal [55].
Aponรฉvroses de la paroi abdominale
Il existe 2 types dโaponรฉvrose :
– une aponรฉvrose de revรชtement : le fascia transversalis et le ligament interfovรฉolaire (Hesselbach)
– une aponรฉvrose dโinsertion : les aponรฉvroses antรฉrieures des muscles larges, constituant la gaine des muscles droits, et la ligne blanche [42].
Gaine des muscles droits de lโabdomen
Chaque muscle grand droit est enveloppรฉ sur toute sa hauteur dโun manchon fibreux constituรฉ par les aponรฉvroses antรฉrieures des muscles larges.
En largeur, cette gaine est comprise entre le sillon latรฉral de lโabdomen, en dehors et la ligne blanche sur la ligne mรฉdiane.
Elle contient aussi, en bas, le muscle pyramidal. Cette gaine a une structure diffรฉrente dans ses deux tiers supรฉrieurs et son tiers infรฉrieur [69].
Dans ses deux tiers supรฉrieurs, sa paroi antรฉrieure et sa paroi postรฉrieure sont symรฉtriques en ce sens que lโaponรฉvrose du grand oblique passe devant le grand droit en fusionnant avec la lame antรฉrieure de dรฉdoublement de lโaponรฉvrose du petit oblique.
Dans son tiers infรฉrieur, au contraire, la gaine du grand droit est trรจs faible en arriรจre oรน elle nโest constituรฉe que par le fascia transversalis alors que sa paroi antรฉrieure est formรฉe de la rรฉunion des aponรฉvroses des trois muscles larges, qui toutes passent devant le grand droit [69].
Dans cette gaine, le muscle grand droit est entourรฉ par du tissu cellulaire alors que sa face postรฉrieure est libre sur toute sa hauteur. En avant, des adhรฉrences unissent les intersections tendineuses du muscle ร la paroi antรฉrieure de la gaine.
En outre, tout en bas, la gaine a une dimension antรฉro-postรฉrieure plus considรฉrable que lโรฉpaisseur du muscle. Il en rรฉsulte une cavitรฉ comblรฉe de graisses dite espace sus-pubien [69]. Sur la paroi antรฉrieure, en haut, se fixe une digitation du grand pectoral ; ce qui explique la propagation des nรฉoplasies mammaires ร la rรฉgion รฉpigastrique [69].
A la jonction des deux tiers supรฉrieurs et du tiers infรฉrieur, ร 5 ou 6 cm au-dessous de lโombilic, on aperรงoit ร la face postรฉrieure de la gaine un relief fibreux, lโarcade de Douglas, reprรฉsentant le bord infรฉrieur libre de la partie tendineuse, rรฉsistante de cette face [69].
CICATRISATION DโUNE PLAIE DE LAPAROTOMIE
Cicatrisation primaire โ Cicatrisation secondaireย
Toute plaie a tendance ร cicatriser. Elle le fait selon 2 modes : par premiรจre intention (ou rรฉunion rapide) ou par seconde intention (par granulation ou bourgeonnement).
Classiquement, il est fait une distinction entre une cicatrisation primaire et une cicatrisation secondaire. Cette classification ne correspond, en rรฉalitรฉ, qu’ร une apprรฉciation quantitative des processus de rรฉparation, qui se dรฉroulent toujours de faรงon analogue.
Les conditions pour obtenir la cicatrisation d’une plaie sont d’autant plus favorables que la quantitรฉ de tissus lรฉsรฉs est plus faible. Les meilleures perspectives de guรฉrison se retrouvent en prรฉsence d’une plaie par objet tranchant ร bords nets et bien apposรฉs, sans perte de substance significative et sans interposition de corps รฉtranger, situรฉe dans une rรฉgion corporelle bien vascularisรฉe. Dans ces conditions et en l’absence d’infection, la cicatrisation sera primaire ou par premiรจre intention (per primam intentionem).
La cicatrisation sera secondaire ou par seconde intention (per secundam intentionem) en prรฉsence de pertes de substance ou d’une infection purulente qui empรชchent la rรฉunion directe des bords de la plaie. Dans ces conditions, les berges de la plaie ne se touchent plus et bรขillent plus ou moins. Pour obtenir la fermeture de la plaie, l’organisme fera appel ร de nouveaux tissus appelรฉs tissus de granulation. L’effort qu’il devra fournir sera important et sans commune mesure avec celui demandรฉ lors d’une cicatrisation primaire.
Diffรฉrentes phases de la cicatrisation
On admet schรฉmatiquement que les berges cutanรฉes et pรฉritonรฉales cicatrisent par glissement รฉpithรฉlial, alors que les autres plans de la paroi se rรฉparent grรขce ร un processus conjonctif qui peut se subdiviser en 3 pรฉriodes [33].
1) La premiรจre, dite pรฉriode dโinertie, correspond ร la pรฉriode latente de Carrel (lag time).
Elle est caractรฉrisรฉe par des phรฉnomรจnes de nรฉcrose tissulaire dont les dรฉbris sont รฉliminรฉs par phagocytose. Parallรจlement se produit une exsudation de fibrine qui dรฉbute dรฉjร aprรจs 10 ร 40 minutes.
2) Elle sera suivie dโune phase de prolifรฉration fibroblastique qui commence le 2รจme jour. Les fibroblastes provenant en grande partie des monocytes sanguins sรฉcrรจtent des mucopolysaccharides qui vont former la nouvelle substance fondamentale amorphe. Celle-ci constituera la matrice qui dirige et ordonne la formation des nouvelles fibres collagรจnes dont lโorganisation au mieux des besoins mรฉcaniques dรฉpend des forces de tension transmises par les sutures.
3) Durant la 3รจme phase qui se situe entre le 6รจme et le 20รจme jours, on assiste au ยซ mรปrissement ยป des fibres collagรจnes.
Cโest durant cette pรฉriode que la cicatrice gagne en soliditรฉ. Ce nโest cependant que vers le 8รจme au 10รจme jour et pour certains mรชme plus tard, quโelle sera suffisamment rรฉsistante pour ne plus se rompre spontanรฉment [33].
PATHOGENIE DE LโEVISCERATION
3 plans, donc trois coupables รฉventuels. Ni le pรฉritoine ni la peau ne nous retiendront. Elastique, bien vascularisรฉ, et plastique, le pรฉritoine ne semble jouer aucun rรดle. Tout au plus accompagne-t-il toujours les viscรจres dans les รฉventrations, proches parentes des รฉviscรฉrations. Bien fermรฉe par de petits points non nรฉcrosants ne laissant sourdre aucune sรฉrositรฉ, la peau peut rรฉsister aprรจs la dรฉchirure aponรฉvrotique. Sa rupture nโest ni obligatoire ni simultanรฉe parfois. Elle est la derniรจre barriรจre avant le drame, mais il ne faut pas chercher la clรฉ du problรจme ร son niveau. Par contre, la dรฉchirure du plan musculo-aponรฉvrotique est nรฉcessaire pour parler dโรฉviscรฉration [34].
Les fils doivent รชtre innocentรฉs. Il nโexiste pas de phรฉnomรจnes dโintolรฉrance et les nลuds ne sont pratiquement jamais dรฉnouรฉs. Certes leur rupture doit รชtre envisagรฉe [34].
La berge aponรฉvrotique se dรฉchire, coupe sous le fil. Est-elle trop faible pour supporter cette traction quโexagรจrent la toux, les mouvements, les efforts de vomissement, la distension post-opรฉratoire ? Malgrรฉ la disposition horizontale de ses fibres, elle tient solidement dans lโimmense majoritรฉ des cas et sa dรฉchirure ne peut se concevoir sans lโeffet dโune modification pathologique [34].
La dรฉchirure de la paroi musculo-aponรฉvrotique est rendue possible par lโinfection locale, quโelle soit รฉvidente ou masquรฉe [34]. Par son action protรฉolytique, elle dรฉtruit lโaponรฉvrose au niveau des points dโischรฉmie induits par la suture et en rรฉduit ainsi la rรฉsistance mรฉcanique. Elle se dรฉveloppe grรขce ร la dรฉfaillance des moyens habituels de dรฉfense de lโorganisme, frรฉquente en cas dโรฉtat gรฉnรฉral altรฉrรฉ [38].
FACTEURS ETIOLOGIQUES
Dโun point de vue purement mรฉcanique, il apparaรฎt ร lโรฉvidence quโune รฉviscรฉration se produit sโil yโa dรฉsรฉquilibre entre :
โข la rรฉsistance de la cicatrice et
โข les forces auxquelles elle est soumise.
Or, la soliditรฉ dโune cicatrice dรฉpend de la seule rรฉsistance des sutures dans lโimmรฉdiat, ultรฉrieurement de la qualitรฉ de la cicatrisation. Il convient donc dโanalyser successivement :
โข les facteurs susceptibles de compromettre la soliditรฉ des sutures ;
โข les facteurs inhibiteurs de la cicatrisation [38].
La rรฉsistance des sutures est essentiellement conditionnรฉe par :
โข la qualitรฉ des tissus, et
โข la technique opรฉratoire [38].
De nombreux facteurs peuvent, seuls ou en association, favoriser lโapparition dโune รฉviscรฉration aprรจs une laparotomie [20].
Facteurs opรฉratoires
Type dโincision utilisรฉ
ย Le rรดle du type de lโincision est apprรฉciรฉ de faรงon variable, car aucun type dโincision nโest ร lโabri dโune รฉviscรฉration [38]. Dโaprรจs certaines statistiques, il semble cependant que :
ย les รฉviscรฉrations soient plus frรฉquentes aprรจs des incisions verticales, quโaprรจs des incisions transversales ou obliques ;
ย parmi les incisions verticales, ce sont surtout les mรฉdianes qui seront gรฉnรฉratrices dโรฉviscรฉration. Ceci peut รชtre dรป au fait, comme le soulignait dรฉjร Sokolov, que la mรฉdiane est lโincision la plus frรฉquemment utilisรฉe [38]. On peut donc conclure avec Vilain que le rรดle du type dโincision est, toutes proportions tenues, certainement moindre que le soin mis par lโopรฉrateur ร la refermer [40].
Traumatisme tissulaire
Il est une rรฉalitรฉ indiscutable qui entraine, sur plus ou moins grande รฉchelle : inflammation, nรฉcrose et exsudation, qui ralentissent la cicatrisation de la plaie par action sur lโactivitรฉ fibroblastique. Il faut toujours รฉviter les grands traumatismes tissulaires dus ร la trop grande vigueur des manลuvres opรฉratoires, les ligatures en masse ou les trรจs larges รฉlectro-coagulations. Ce sont dโailleurs, les principes absolus de toute chirurgie qui se veut atraumatique [14].
Suture et matรฉriel de fermeture
La maniรจre de fermer une paroi, de mรชme que le matรฉriel utilisรฉ, sont trรจs variables et dรฉpendent beaucoup de lโhabitude du chirurgien et de son expรฉrience. Dans les premiรจres semaines qui suivent une laparotomie, la cicatrisation nโest pas suffisante pour assurer une bonne rรฉsistance de la paroi. Durant la premiรจre phase de la cicatrisation, le matรฉriel de suture joue donc un rรดle capital dans le maintien de lโintรฉgritรฉ de la fermeture. Actuellement, avec lโรฉvolution des composantes du fil qui ne sont plus des ยซ trappes ร bactรฉries ยป, beaucoup prรฉfรจrent nettement utiliser pour fermer une paroi des fils de structure monofilamentaire trรจs lentement rรฉsorbables comme le polyglyconate (Maxonยฎ) plutรดt que des fils tressรฉs tels que le polyglactin (Vicrylยฎ) ou le polyglycolate (Dexonยฎ) qui se dรฉgradent trop rapidement. Certains auteurs prรฉconisent mรชme lโutilisation de fils non-rรฉsorbables comme le polypropylรจne (Proleneยฎ), dont la structure monofilamentaire, rรฉsistante aux forces de tension, nโoffre pas de prise aux bactรฉries et est bien tolรฉrรฉe par les tissus.
La technique de fermeture joue aussi un rรดle. Le surjet continu, comme il est gรฉnรฉralement pratiquรฉ pour la fermeture dโune paroi, suscite de vives controverses. Beaucoup de chirurgiens recommandent dโinterrompre rรฉguliรจrement le surjet par un nลud, afin de maintenir la tension du fil [55].
Mais le surjet continu ร lโavantage dโรชtre nettement moins ischรฉmique quโun surjet interrompu et diminue les risques de nรฉcrose. Les points simples de fermeture nโoffrent pas dโavantage sur une fermeture en surjet [55].
Drain
Le drainage affaiblit toujours la paroi. Si les sutures sont trop serrรฉes autour du drain, elles peuvent couper les tissus, si elles sont trop lรขches, lโรฉpiploon peut faire saillie le long du drain et agir comme un coin ; son rรดle exact est quand mรชme difficile ร prรฉciser dans la pathogรฉnie de lโรฉviscรฉration, car il est souvent utilisรฉ dans des cas compliquรฉs oรน co-existent dโautres facteurs. De toute faรงon, tout corps รฉtranger dans la paroi lโaffaiblit plus ou moins dangereusement [14].
Technique anesthรฉsique
Elle porte une part de responsabilitรฉ dans lโapparition dโune รฉviscรฉration post-opรฉratoire dans la mesure oรน elle nโoffre pas un relรขchement musculaire suffisant lors de la fermeture de la paroi et entraรฎne, pour des motifs divers, des accรจs brutaux dโhyperpression intra-abdominale, une fois la paroi fermรฉe [21].
Facteurs post-opรฉratoires
Pression abdominale exagรฉrรฉe
La frรฉquence des efforts est notรฉe dans prรจs de 80% des cas [14]. Il sโagit souvent dโun effort รฉpisodique : toux, vomissement, รฉternuement, constipation, effort pour se mettre sur le bassin, effort de dรฉglutition.
Tout effort, mรชme minime, peut venir donner le coup de grรขce ร une paroi distendue par le mรฉtรฉorisme. Ce mรฉtรฉorisme est, dโailleurs, notรฉ dans toutes les observations dโรฉviscรฉration [14].
Lever prรฉcoce
Si les augmentations de pression intra-abdominale les plus marquรฉes surviennent ร lโoccasion dโefforts de toux et de vomissements, les mouvements du patient et la marche nโaugmentent que modรฉrรฉment cette pression [21]. Cependant, mesure et prudence sโimposent lors des premiers levers trop souvent rรฉduits ร ce que Maillet appelle ยซ une courte comรฉdie traumatisante ยป [21].
Hรฉmatome post-opรฉratoire
Il est citรฉ comme cause possible dโรฉviscรฉration, dans une proportion trรจs variable de cas [38]. Il peut รชtre prรฉjudiciable :
-soit en provoquant, par compression, des troubles de la vascularisation de lโaponรฉvrose ;
-soit en se surinfectant.
Infectionย
Cโest la cause la plus frรฉquemment รฉvoquรฉe dans la littรฉrature comme responsable de lโรฉviscรฉration. Si lโinfection aiguรซ de la plaie a รฉtรฉ rarement rencontrรฉe, on attribue actuellement un grand rรดle ร lโinfection ร bas bruit, mรชme quand rien cliniquement nโattire lโattention de ce cรดtรฉ. Observations cliniques, prรฉlรจvements bactรฉriologiques et examens histologiques concordent singuliรจrement pour accuser une infection nรฉcrosante dont les effets visibles sont maximaux dans la graisse juxta-aponรฉvrotique, mais dont les effets destructeurs sont dramatiques sur la rรฉsistance de lโaponรฉvrose. La caractรฉristique essentielle est la prรฉsence de nombreux foyers nรฉcrotico-inflammatoires avec des lรฉsions de cytostรฉato-nรฉcrose รฉvolutive, dans la graisse juxta-aponรฉvrotique. Lโinfiltration inflammatoire qui accompagne ces phรฉnomรจnes de rรฉsorption adipeuse sโรฉtend aux structures aponรฉvrotiques et musculaires voisines. La date de lโรฉviscรฉration, son caractรจre complet ou incomplet varie alors selon lโintensitรฉ du processus nรฉcrotique, lโรฉtendue de son dรฉveloppement, lโintensitรฉ des tractions que la paroi affaiblie doit supporter. Le derme, plus solide que lโaponรฉvrose, rรฉsiste mieux et plus longtemps sโil est bien suturรฉ. Dรจs lors, lโexcision des tissus infectรฉs et une rรฉparation รฉliminant lโinfection pariรฉtale ont toute chance de rรฉussir.
Phlรฉbiteย
Son rรดle a surtout รฉtรฉ รฉtudiรฉ par Ducuing qui, dans ses 5 cas, a notรฉ 4 fois une phlรฉbite abdomino-pelvienne et cruro-jambiรจre [14].
Les petits signes prรฉmonitoires de lโรฉviscรฉration : mรฉtรฉorisme abdominal, rรฉtention vรฉsicale, ลdรจme pariรฉtal, sont pour Ducuing des indices possibles dโune phlรฉbite latente.
Rรฉveil anesthรฉsique
Lโattention a รฉtรฉ attirรฉ par Barraya, Efron, et Vilain sur la pรฉriode de rรฉveil anesthรฉsique pendant laquelle la paroi est particuliรจrement vulnรฉrable ร lโagression mรฉcanique que rรฉalisent les puissants efforts de toux et de pression qui peuvent se produire lors de lโextubation. Plusieurs observations dโรฉviscรฉration sur table en tรฉmoignent [5, 34, 74].
Complications pulmonaires post-opรฉratoiresย
Lorsque le patient est sujet ร de nombreux accรจs de toux dans la pรฉriode post-opรฉratoire, frรฉquents chez le patient tabagique, lโaugmentation de la pression intra-abdominale tend les fils qui ont tendance ร dรฉchirer les tissus. Le risque de dรฉvelopper une รฉventration, mais aussi dโรฉviscรฉrer, est alors nettement augmentรฉ.
Facteurs gรฉnรฉraux liรฉs au terrainย
Comme le disent Moulonguet et Baumann, ยซ aux รฉviscรฉrations par ยซ malunion ยป, il faut opposer les รฉviscรฉrations par ยซ dรฉsunion ยป, qui ressortissent ร la pathologie de la cicatrisation ยป [14]. Un assez grand nombre de facteurs gรฉnรฉraux entravent classiquement la cicatrisation.
Ageย
Lโaugmentation du taux des รฉviscรฉrations post-opรฉratoires ร mesure que lโรขge avance est des plus nettes dans toutes les statistiques [38].
Affection motivant la laparotomie
Parmi les affections ayant motivรฉ la laparotomie, les nรฉoplasmes et les affections hรฉpato-biliaires sont le plus souvent incriminรฉs. Il est cependant probable quโelles ne favorisent lโรฉviscรฉration que dans la mesure oรน elles provoquent une atteinte sรฉrieuse de lโรฉtat gรฉnรฉral [38].
Hyperthermie
Elle a รฉtรฉ signalรฉe comme cause dโรฉviscรฉration, et Moulonguet et Baumann rapportent le cas dโune hystรฉrectomie faite pour fibrome qui fut suivie dโune pneumonie franche aiguรซ : au 10e jour, survint lโรฉviscรฉration ; la rรฉ-intervention montra que les processus de cicatrisation nโavaient absolument pas jouรฉ et toutes les couches hypodermique, aponรฉvrotique, musculaire รฉtaient aussi distinctes que si lโopรฉration avait รฉtรฉ faite la veille. La suture fut suivie de succรจs [14].
Obรฉsitรฉ
Chez lโobรจse, en effet, le plan musculaire est souvent insignifiant et lโaponรฉvrose fragile rรฉduite ร un mince feuillet. Il en est de mรชme du pรฉritoine qui volontiers dรฉchire lors du serrage des fils, ceci dโautant plus que lโexcรจs de graisse au niveau de lโรฉpiploon et du mรฉsentรจre contribue ร augmenter la pression intra-abdominale. Pour ces diverses raisons, la fermeture de paroi sโavรจre difficile chez les obรจses et, par lร , sujette ร des imperfections techniques. De ce fait, lโobรฉsitรฉ est considรฉrรฉe par de nombreux auteurs comme un facteur favorisant indiscutable de lโรฉviscรฉration [38, 74].
Autres facteurs liรฉs au terrainย
Les รฉviscรฉrations sโobservent avec une particuliรจre frรฉquence aprรจs les laparotomies exploratricesย pour cancers pรฉritonรฉaux avec ascite ; dans ces cas, lโabsence de cicatrisation permet au liquide de filtrer, au bout de plusieurs jours, ร travers la paroi (ce qui dรฉmontre lโabsence de cicatrisation) et dโamorcer lโรฉviscรฉration [14]. En cas de cirrhose par exemple, lโaugmentation de la pression intra-abdominale due ร lโaccumulation dโascite, souvent associรฉe ร une cachexie, augmentent considรฉrablement les risques dโรฉviscรฉrations. Par ailleurs, lโascite accรฉlรจre fortement la vitesse de rรฉsorption des fils, et lโutilisation dโun fil non rรฉsorbable est prรฉfรฉrable dans de pareils cas [55].
On a signalรฉ encore, ร lโorigine de lโรฉviscรฉration, le diabรจte, la syphilis, la cachexie, les maladies du systรจme nerveux (observation de Sylvain Blondin qui compare lโรฉviscรฉration ร lโouverture en grenade mรปre des moignons dโamputation chez les diabรฉtiques). Le paludisme, les ictรจres, lโamibiase ont รฉtรฉ aussi incriminรฉs [14].
Sicard signale plusieurs รฉviscรฉrations observรฉes chez des enfants en incubation de scarlatine [14]. Quenu a signalรฉ une รฉviscรฉration chez une fibromateuse jadis irradiรฉe [in 14].
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
1. ANATOMIE DE LA PAROI ABDOMINALE ANTERO-LATERALE
1.1. Muscles de la paroi abdominale antรฉro-latรฉrale
1.1.1. Muscles larges de lโabdomen
1.1.1.1. Muscle oblique externe de lโabdomen
1.1.1.2. Muscle oblique interne de lโabdomen
1.1.1.3. Muscle transverse de lโabdomen
1.1.1.4. Fascia transversalis
1.1.2. Muscle droit de lโabdomen
1.1.3. Muscles pyramidaux de lโabdomen
2.2. Vascularisation et innervation de la paroi abdominale
2.2.1. Vascularisation et innervation des plans superficiels
2.2.1.1. Artรจres
2.2.1.2. Veines
2.2.1.3. Lymphatiques
2.2.1.4. Nerfs
2.2.2. Vascularisation et innervation du plan musculo-aponรฉvrotique
2.2.2.1. Artรจres
2.2.2.2. Veines
2.2.2.3. Lymphatiques
2.2.2.4. Nerfs
2.3. Aponรฉvrose de la paroi abdominale
2.3.1. Gaine des muscles droits
3. CICATRISATION DโUNE PLAIE DE LAPAROTOMIE
3.1. Cicatrisation primaire โ Cicatrisation secondaire
3.2. Diffรฉrentes phases de la cicatrisation
4. PATHOGENIE DE LโEVISCERATION
5. FACTEURS ETIOLOGIQUES
5.1. Facteurs opรฉratoires
5.1.1. Type dโincision utilisรฉ
5.1.2. Traumatisme tissulaire
5.1.3. Suture et matรฉriel de fermeture
5.1.4. Drain
5.1.5. Technique anesthรฉsique
5.2. Facteurs post-opรฉratoires
5.2.1. Pression abdominale exagรฉrรฉe
5.2.2. Lever prรฉcoce
5.2.3. Hรฉmatome post-opรฉratoire
5.2.4. Infection
5.2.5. Phlรฉbite
5.2.6. Rรฉveil anesthรฉsique
5.2.7. Complications pulmonaires post-opรฉratoires
5.3. Facteurs gรฉnรฉraux liรฉs au terrain
5.3.1. Age
5.3.2. Affection motivant la laparotomie
5.3.3. Hyperthermie
5.3.4. Obรฉsitรฉ
5.3.5. Autres facteurs liรฉs au terrain
5.4. Facteurs biologiques
5.4.1. Hypoprotidรฉmie
5.4.2. Hypovitaminose C
5.4.3. Anรฉmie
5.4.4. Perturbations du mรฉtabolisme de la fibrine
5.5. Facteurs liรฉs ร la thรฉrapeutique mรฉdicamenteuse post-opรฉratoire
5.5.1. Chimiothรฉrapie
5.5.2. Radiothรฉrapie
6. ANATOMO-PATHOLOGIE
7. FORMES CLINIQUES
7.1. Circonstances de dรฉcouverte
7.2. Eviscรฉration isolรฉe
7.3. Eviscรฉration avec fistule du grรชle
7.3.1. Caractรจres de la fistule
7.3.1.1. Type anatomique
7.3.1.2. Mรฉcanisme
7.3.2. Situations anatomo-cliniques
8. EVOLUTION
9. TRAITEMENT
9.1. Buts
9.2. Moyens
9.2.1. Rรฉanimation
9.2.2. Traitement conservateur
9.2.2.1. Mรฉthode de Quรฉnu
9.2.2.2. Sanglage abdominal par bas-nylon (Contensorยฎ)
9.2.2.3. Utilisation de bandes auto-collantes ยซ Skin Tracยฎ ยป
9.2.3. Traitement chirurgical
9.2.3.1. Temps opรฉratoires communs ร toutes les techniques
9.2.3.2. Temps de rรฉfection pariรฉtale
9.2.3.2.1. Suture pariรฉtale sous tension
9.2.3.2.2. Rรฉfection pariรฉtale sans tension
9.2.3.2.2.1. Greffe de peau conservรฉe dans le cialit
9.2.3.2.2.2. Utilisation de matรฉriaux prothรฉtiques
9.2.3.2.2.2.1. Plaque de Mersilรจneยฎ
9.2.3.2.2.2.2. Plaque de Rhodergon
9.2.3.2.2.2.3. Prothรจse de Vicrylยฎ
9.2.3.2.2.3. Couverture cutanรฉe abdominale sans traction
9.2.3.2.2.4. Technique du ยซ Ventre ouvert ยป
9.3. Indications
9.3.1. Eviscรฉration isolรฉe
9.3.1.1. Eviscรฉration libre
9.3.1.2. Eviscรฉration fixรฉe
9.3.1.3. Eviscรฉration couverte
9.3.1.4. Eviscรฉration itรฉrative
9.3.2. Eviscรฉration avec fistule du grรชle
9.3.2.1. Traitement mรฉdical
9.3.2.2. Traitement chirurgical
10. PROPHYLAXIE
10.1. En prรฉ-opรฉratoire
10.2. En per-opรฉratoire
10.3. En post-opรฉratoire
11. RESULTATS
11.1. Mortalitรฉ
11.2. Pronostic
11.3. Morbiditรฉ
DEUXIEME PARTIE : NOTRE TRAVAIL
1. PATIENTS ET METHODES
1.1. Type et cadre dโรฉtude
1.2. Critรจres de sรฉlection
1.2.1. Critรจres dโinclusion
1.2.2. Critรจres dโexclusion
1.3. Patients
1.3.1. Sexe
1.3.2. Age
1.4. Paramรจtres dโรฉtude
1.5. Collecte et traitement des donnรฉes
2. RESULTATS
2.1. Frรฉquence
2.2. Terrain et antรฉcรฉdents mรฉdicaux
2.3. Antรฉcรฉdents de cure dโรฉviscรฉration
2.4. Donnรฉes cliniques
2.4.1. Dรฉlai de survenue
2.4.2. Circonstances de dรฉcouverte
2.4.3. Facteurs dรฉclenchants
2.4.4. Caractรฉristiques de lโรฉviscรฉration
2.4.4.1. Type anatomique
2.4.4.2. Taille de lโรฉviscรฉration
2.4.4.3. Type de lโรฉviscรฉration
2.5. Donnรฉes paracliniques
2.5.1. Biologie
2.6. Donnรฉes opรฉratoires initiales
2.6.2. Indication selon lโorgane opรฉrรฉ
2.6.3. Dรฉtails des indications chirurgicales initiales
2.6.3.1. Intervention en urgence
2.6.3.2. Intervention ร froid
2.6.4. Classification dโAltemeier
2.6.5. Site dโincision
2.6.6. Type de fermeture
2.6.7. Nature du fil
2.6.8. Niveau de lโopรฉrateur
2.7. Donnรฉes opรฉratoires sur lโรฉviscรฉration
2.7.1. Dรฉlai dโintervention
2.7.2. Lรฉsions associรฉes
2.7.3. Rรฉparation pariรฉtale
2.7.3.1. Type de fermeture
2.7.3.2. Nature du fil
2.8. Donnรฉes post-opรฉratoires
2.8.1. Soins post-opรฉratoires
2.8.2. Durรฉe dโhospitalisation
2.8.3. Evolution
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
1. PARAMETRES EPIDEMIOLOGIQUES
1.1. Frรฉquence
1.2. Age
1.3. Sexe
1.4. Terrain
2. DONNEES CLINIQUES
2.1. Dรฉlai dโapparition
2.2. Facteurs dรฉclenchants
2.2.1. Augmentation de la pression abdominale
2.2.2. Hรฉmatome pariรฉtal
2.2.3. Abcรจs de paroi
2.2.4. Situation dโurgence
3. DONNEES CHIRURGICALES INITIALES
3.1. Affection motivant la laparotomie
3.2. Septicitรฉ de lโintervention initiale
3.3. Rรดle de lโincision
3.4. Type de fermeture pariรฉtale
4. ASPECTS THERAPEUTIQUES
4.1. Dรฉlai dโintervention
4.2. Lรฉsions associรฉes
4.3. Rรฉfection pariรฉtale
4.3.1. Paroi difficile ou impossible ร fermer
5. MORTALITE ET PRONOSTIC
CONCLUSION
ANNEXE
REFERENCES
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