Analysesde la mise en place d’une mutuelle de sante au sein d’une organisation paysanne

GENERALITES ET RUBRIQUE EPISTEMOLOGIQUE 

Les revenus de la paysannerie du continent africain sont les plus faibles au monde. Cet écart avec les salariés des pays de l’OCDE semble s’accentuer (Mazoyer, M.;Roudart L.,2002). Figurant parmi ces pays de faible revenu, Madagascar est classé parmi les pays les moins avancés mais aussi parmi les Pays Pauvres très endetté (Ramananarivo.S.B., 2004). La pauvreté submerge le pays depuis les crises des années 1980(Rakotovazaha J., 2007). En effet, malgré les efforts incessants consentis pour réduire cette pauvreté, l’incidence de ce fléau semble refuser de descendre au dessous de la barre de 70%, plus précisément, elle est de 69,6% en 2001. Ce taux est monté à 73,6% en 2003 et à 74,1% en 2004 (DSRP, 2005).Cette situation constitue irrémédiablement un frein au développement (Paul Dorosh et, al.1998). Un des moyens d’action pour la lutte contre cette pauvreté consiste à améliorer l’état de santé de la population.

En effet, un proverbe malgache dit : « Ny fahasalamana no voalohan-karena », (littéralement : « La santé est la première richesse »). Cela est vrai dans le sens où, d’une part, si on n’est pas en bonne santé, on ne peut pas travailler, et d’autre part, si on tombe malade, tout ce qu’on a gagné peut être dépensé dans les frais de soins. Actuellement les efforts consentis par le Gouvernement et les Organismes de développement pour l’amélioration des systèmes de santé existants offrent la possibilité de porter un regard nouveau sur les programmes de développement. Améliorer la santé équivaut à un investissement dans la croissance et le développement économiques, et cela devrait être une priorité pour faire reculer la pauvreté (OCDE, 2004).

C’est pour cette raison que, en tant que travailleur social, nous avons choisi le thème de la mise en place d’une Mutuelle de santé au niveau de la population rurale. En effet, un projet dans ce domaine pourrait engendrer des effets positifs sur la santé de la population malgache, le but étant de faire en sorte que la population ait accès à des services de santé à un prix abordable. C’est la raison pour laquelle l’ONG Ny Tanintsika, dans son programme de développement «Pailles »,envisage de mettre en place une Mutuelle de santé, au sein d’une association de femmes vannières nommée Soamiray de la commune rurale d’Ambohimahamasina, dans le District d’Ambalavao, Région de la Haute Matsiatra.

DIAGNOSTIC ET ANALYSE DE LA VIE ASSOCIATIVE ET DE LA MUTUELLE DE SANTE

LA VIE ASSOCIATIVE

DE L’INDIVIDU A L’ASSOCIATION 

L’homme en tant qu’être social vit en communauté, en association, en groupement d’individus unis en un groupe organiser. Il existe donc une dépendance réciproque entre les hommes adhérents à la vie collective.

La socialisation
La socialisation est un processus qui permet à chaque individu d’apprendre et d’intégrer les valeurs et les normes, les manières de penser et d’agir en vigueur dans les groupes sociaux dont il fait partie, comme l’association. Il s’agit d’apprentissage d’un ensemble de règles et de normes. Ainsi la socialisation est un processus continu: chaque fois qu’un individu doit tenir un nouveau rôle ou occuper un nouveau statut, il doit se socialiser ou être socialisé à ce nouveau contexte social (Beitoine.A.et al, 2000).

La socialisation est un processus de fabrication sociale et psychologique de l’acteur. Cette théorie réside sur le fait que les individus se construisent en reflet avec les structures sociales telles que les valeurs, les normes, les institutions, les clivages sociaux, les classes et les styles familiaux (Martucelli. D ; 2007). La socialisation emmène l’individu de manière progressive à un ensemble de façons de penser, de sentir et d’agir. Elle résulte d’une interaction entre l’individu et son environnement.

L’individualisme méthodologique 

Considérant que les actions et les convictions des acteurs individuels sont à l’origine de tout phénomène social, la seule réalité observable est l’acteur individuel, selon Raymond Boudon. C’est l’individualisme méthodologique (Beitoine A. et al). Tout le phénomène social résulte donc de l’agrégation de comportement individuel. Pour rendre compte de ces phénomènes sociaux, il faut partir de la motivation des acteurs. Selon cette théorie, l’acteur individuel ne serait qu’un support de structure dans les associations.

Conscience collective et groupe d’appartenance

«La société n’est pas une simple somme d’individus, mais le système formé par leur association représente une réalité spécifique qui a des caractères propres. Sans doute, il ne peut rien se produire de collectif si des consciences particulières ne sont pas données; mais cette condition n’est pas suffisante, il faut encore que ces consciences soient associées, combinée d’une certaine manière; c’est de cette combinaison que résulte la vie sociale» affirme Durkheim. Et ainsi cette conception conduit à distinguer la conscience individuelle de la conscience collective (Beitoine et al, 2000). Par sa définition, la conscience collective est l’ensemble des croyances et des sentiments communs à la moyenne des membres d’une même société .A chaque fois dans la conscience collective se met toujours un groupe d’appartenance, il s’agit du processus par lequel un individu apprend et intériorise les valeurs d’un groupe auquel il désir appartenir. Ce qui renforce le processus de socialisation.

Quelques formes de vie associative 

Partant de la socialisation jusqu’à la mise en exergue de la solidarité dans une société, les individus forment un réseau unifié selon diverses raisons, comme le groupe. Un groupe est un rassemblement de personnes entretenant des relations fondées sur des caractéristiques identiques ou des buts communs. Parler de groupe revient donc à aborder une structure sociale spécifique, aux multiples visages. C’est aussi l’ensemble des choses ou des êtres de même nature, réunis dans un même endroit. La communauté est définie comme un groupe humain solidaire qui partage une histoire, une culture ou des intérêts. C’est le regroupement de personnes qui ont des intérêts communs avec une similitude d’identité et de caractères. Un peu plus large que la communauté, la collectivité dans son sens strict est un regroupement (de personnes) organisé autour d’un intérêt ou d’un objectif communs. Elle est l’ensemble des personnes liées par une organisation commune et intérêt communs. Il est à noter que le mot « collectivité » est souvent utilisé dans les organisations administratives comme la collectivité territoriale décentralisée. Enfin pour les associations régies par l’Ordonnance 60 133 du 3 octobre 1960 portant régime général des associations, une association est un groupement dont les membres poursuivent en commun un but autre que celui de partager des bénéfices. Par ailleurs, l’association ne peut acquérir la personnalité morale que si elle fait l’objet d’une déclaration à la préfecture ou à la sous-préfecture du lieu où elle a son siège, et ce, avec insertion ultérieure au Journal officiel d’un extrait de cette déclaration.

LES PRINCIPES DE LA VIE ASSOCIATIVE 

La démocratie et la liberté de réunion 

Généralement dans une vie associative, il y a toujours des structures qui englobent la totalité des membres de l’association comme l’assemblée générale. Cette organisation revêt une participation active des membres dans la vie associative dans les prises de décision, par exemple. Cette situation sous entend un esprit très démocratique. La vie associative met en valeur la citoyenneté. Cette dernière est un comportement qui constitue ou apporte une contribution active à la vie publique nationale et à sa bonne marche. En plus, il est toujours permis en principe, à ceux qui ont en commun un but de ce genre, de se grouper en association pour l’accomplir : c’est le principe de la liberté d’association. Selon la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) du 10 décembre 1948 dans son article 20 :

1-Toute personne a droit à la liberté de réunion et d’association pacifiques.
2- Nul ne peut être obligé de faire partie d’une association.

Ainsi suivant la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme dans ses articles le citoyen est libre dans une vie associative, ainsi dans un pays démocratique, il y a plus de poids de se faire entendre, d’agir dans l’unité donc c’est un garant de liberté citoyenne.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
Partie A : DIAGNOSTIC ET ANALYSE DE LA VIE ASSOCIATIVE ET DE LA MUTUELLE DE SANTE
Chapitre I. La vie associative
Chapitre II : La mutuelle de santé
Chapitre III : Présentation de la zone et de la population d’étude
PARTIE B : METHODES ET RESULTATS
Chapitre IV : Materiels et Methodes
Chapitre V: Résultats Bruts
PARTIE C : BILAN, APPROCHES PROSPECTIVES ET PROPOSITONS DE SOLUTIONS
Chapitre VI: Analyse des résultats
Chapitre VII : Perspectives et Recommandations
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
TABLES DES MATIERES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES PHOTOS
LISTE DES ACRONYMES
ANNEXES
RESUME

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