Application de la méthode du « Boston Consulting Group » pour SOFIA et DIANA
La méthode du « Boston Consulting Group » est une technique qui définit l’état ou la position d’une entité économique en rapport avec d’autres entités et en relation avec un type de produit. Elle est basée sur le fait que l’entité évolue dans le temps. Pour une entreprise, elle permet de dégager sa situation dans son cycle de vie. Ici, elle évoque l’état des districts concernant leurs productions d’arachides. La moyenne de production calculée au niveau des Faritany de Mahajanga et d’Antsiranana auxquelles appartiennent les régions SOFIA et DIANA est de 250 tonnes/an. Le taux de croissance moyenne est de 0,014 ou 1,4% d’une année à l’autre. Ces moyennes ont été calculées à partir de la production d’arachides suivant la méthode BCG. La carte n°1 suivante caractérise en terme de performance relative à la moyenne de croissance et de production d’arachides des districts des régions SOFIA et DIANA. A partir des moyennes de production et de taux de croissance des deux Faritany, 11 districts ont pu être classifiés. Parmi eux, seulement 3 districts des régions concernées sont en meilleure situation par rapport à la production contre 4 districts à propos du taux de croissance. Seul 1 district est à la fois avantageux en production et en croissance. Les 5 autres districts restent en de mauvaise posture.
Rentabilité économique et financière d’une huilerie artisanale de type familial
Un projet de mise en place d’unités de transformation des oléagineux à petite échelle doit faire l’objet d’une véritable préparation. La précipitation ne doit jamais l’emporter : la bonne marche d’une petite entreprise ne s’improvise pas. Avant de se lancer dans la production, il faut régler les questions de l’approvisionnement en matière première, du transport, de la main-d’œuvre, de l’organisation du travail et de la commercialisation. Il ne s’agit pas seulement de produire, mais de vendre la production à un prix suffisamment élevé pour couvrir les coûts de fabrication. Les dimensions concrètes d’un tel projet peuvent être appréhendées par l’étude des installations artisanales de fabrication d’huile déjà existantes. Ces expériences fournissent en effet des enseignements pratiques indispensables et immédiatement utilisables. Elles permettent, en outre, d’aborder les aspects économiques et financiers, indissociables de la réussite d’une telle entreprise. Or, dans le domaine de la transformation des oléagineux, on est confronté à la rareté ou à l’indisponibilité des expériences. C’est la capacité à tirer parti d’un environnement donné qui peut faire le succès d’une telle entreprise. De nombreux facteurs entrent en jeu et modifient la marge de manoeuvre laissée aux entrepreneurs ruraux : l’organisation de la distribution, la qualité et la proximité du réseau de transports, la disponibilité de la main-d’oeuvre, etc. Ce qui importe avant tout, c’est de savoir s’adapter aux contraintes locales. Les leçons tirées d’expériences concrètes ne sont valables qu’à la suite d’une appropriation à la fois souple et localisée. Ainsi, le recours au stockage peut être nécessaire dans le cas où l’approvisionnement devient un handicap. Il pourrait être aussi plus intéressant de s’approvisionner en arachides décortiquées plutôt que non décortiquées. D’autres choix peuvent encore exister et cela dépend de la localité. Toutefois, les coûts et les manques à gagner engendrées par ces modifications doivent être inclus dans les résultats.
Les axes d’orientation de chaque district des régions d’étude en fonction de leurs catégories
Dans les régions SOFIA et DIANA, seuls les districts de Port Bergé, Mandritsara et Antsiranana ont des productions élevées par rapport à la moyenne des Faritany Antsiranana et Mahajanga. Cependant, seul le premier promet encore une augmentation. Une amélioration du système commercial en matière d’arachide pourrait bien être très utile. Les principaux facteurs entravant l’orientation vers le marché des activités de production en monde rural résident dans l’insuffisance des infrastructures et des canaux de transmission des signaux de marché aux producteurs. Plusieurs initiatives devront être prises à savoir la construction de marchés et la mise en place de plateforme d’observation. Mais, les activités relatives au secteur agricole ne répondent pas encore suffisamment aux besoins du marché en termes de quantité, qualité, et de régularité. Ainsi, il faut que les informations sur les opportunités offertes par le marché soient disponibles et accessibles pour mieux guider les initiatives de développement. Les opérateurs devront aussi bénéficier d’infrastructures de stockage ainsi que de marchés leur permettant de maîtriser leurs activités. Les districts Analalava, Befandriana Nord, Bealanana promettent aussi une augmentation de leur production, qui est nettement inférieures à la moyenne. Ces districts ont encore besoin de renforcement et d’encadrement en matière d’arachide. Les autres districts ont des productions faibles et aucune croissance significative ne peut être espérée. Les actions à entreprendre devront s’orienter vers d’autres spéculations.
CONCLUSION
La production de l’arachide dans les districts des régions SOFIA et DIANA présente des contraintes et différents aspects qui ont été élucidés afin de pouvoir établir les conditions d’essor de cette spéculation. En premier lieu, la catégorie en terme de production d’arachide d’un district n’est pas fonction de sa région d’appartenance. Aucune solution globale au niveau régional n’existe. De plus, la facilité à l’écoulement n’est pas toujours un atout pour l’essor de la production de l’arachide au niveau des districts. En adoptant des méthodes d’affectation, chaque demande au niveau des districts peut être satisfaite et les districts greniers peuvent ainsi écouler leurs produits. Mais le commerce local et l’enclavement importent aussi. Concernant la production proprement dite, l’arachide ne peut être isolée des produits vivriers dans les districts de la région SOFIA. Elle est de plus dépendante d’autres activités comme la vente de force de travail pour Port Bergé et l’élevage de Porcs et d’autres produits pour Antsohihy. Par contre, dans la région DIANA, concernant Antsiranana II, elle est indépendante. Cette production est à son niveau de stabilité dans les systèmes d’exploitation du district d’Antsiranana II. Sans interventions adéquates, aucune augmentation de la production ne peut être envisagée. Pour les deux autres, une évolution naturelle est encore possible. Celle-ci dépend de son degré de liaison avec les autres spéculations. Ce degré est élevé dans les districts Port Bergé et Antsohihy. Il a de plus tendance à augmenter vis-à-vis de la vente de main d’œuvre pour le premier et vis-à-vis du riz irrigué pour le second. Ensuite, concernant les exploitations, deux types se présentent dans les deux districts de SOFIA. Pour Antsiranana II, les exploitations sont monotypiques vis-à-vis de l’arachide. Chaque exploitant d’un même type possède les mêmes comportements en matière d’exploitation. Les critères se basent essentiellement sur les moyens de production, les quantités de production, le terroir et les surfaces possédées. Puis, concernant le niveau optimum de production de l’arachide, l’affectation de la main d’œuvre et le prix de vente au marché local s’avèrent déterminants. Mais ces facteurs ne suffisent pas. Le rendement ou l’efficience technique d’une exploitation est aussi primordial. Enfin, la réussite économique d’un atelier artisanal de transformation de l’arachide a été élucidée aussi. Elle est fonction de la valorisation combinée des produits et sous produits obtenus. Mais cela concerne surtout les tourteaux. En plus, le prix de l’huile puis les opportunités de financement contribuent en second lieu à cette réussite. C’est seulement ensuite que viennent les avantages techniques. Ainsi, pour booster la production d’arachide dans les régions SOFIA et DIANA, les améliorations doivent se baser sur une connaissance approfondie et élargie du milieu. Dans tous les cas, des réformes institutionnelles, des renforcements de capacité des acteurs ruraux et des appuis techniques et financiers avec l’adéquation de la production et la politique de développement local s’imposent.
|
Table des matières
INTRODUCTION
I MATERIELS ET METHODES
1.1. Phases d’activité de pré enquête et de post enquête
1.1.1. Entretien de pré enquête
1.1.2. Entretien de post enquête
1.1.3 Etude bibliographique
1.2. Phase de la mise en place du système de collecte de données
1.2.1. Constitution du questionnaire
1.2.2. Phase d’enquête
1.3. Phase de recoupement des données
1.4. Démarche analytique
II RESULTATS
2.1. Situation de la production intra régionale et système de distribution
2.1.1. Identification des catégories des districts des régions d’étude dans les Faritany de Mahajanga et d’Antsiranana
2.1.1.1. Application de la méthode du « Boston Consulting Group » pour SOFIA et DIANA
2.1.1.2. Cas de la région SOFIA
2.1.1.3. Cas de la région DIANA
2.1.2. Mise en place d’un système d’affectation théorique des productions d’arachide
2.1.2.1. L’application de l’algorithme de stepping-stone dans la région SOFIA
2.1.2.2. Affectation des productions d’arachide dans le district de SOFIA
2.2. Production et modes d’exploitation
2.2.1. Mise en évidence des spéculations interconnectées avec l’arachide
2.2.1.1. Cas du district de Port Bergé
2.2.1.2. Cas du district d’Antsohihy
2.2.1.3. Cas du district d’Antsiranana II
2.2.2. Niveaux de stabilité de chaque système de production locale
2.2.2.1. District de Port Bergé
2.2.2.2. District d’Antsohihy
2.2.2.3. District d’Antsiranana II
2.2.3. Degrés d’affinité de l’arachide vis-à-vis des autres produits
2.2.3.1. District de Port Bergé
2.2.3.1.1. Etat initial
2.2.3.1.2 .Etat de stabilité
2.2.3.2. District d’Antsohihy
2.2.3.2.1. Etat initial
2.2.3.2.2. Etat de stabilité
2.2.3.3. District d’Antsiranana II
2.2.4. Caractérisation des différents types d’exploitations
2.2.4.1. District de Port Bergé
2.2.4.1.1. Type I
2.2.4.1.2. Type II
2.2.4.2. District d’Antsohihy
2.2.4.2.1. Type I
2.2.4.2.2. Type II
2.2.4.3. District d’Antsiranana II
2.3. Optimisation de la production : détermination des facteurs de rentabilité
2.3.1. Optimum économique en terme de production d’arachide et spéculations plus affinées
2.3.1.1. District de Port Bergé
2.3.1.1.1. Un optimum en faveur du riz pour le district de Port Bergé
2.3.1.1.2. Prix onéreux largement élevée pour le rendement constaté actuellement
2.3.1.1.3. Prix onéreux pour l’arachide avec un rendement identique à celui du riz irrigué
2.3.1.2. District d’Antsohihy
2.3.1.2.1. Un optimum en faveur du riz pour le district d’Antsohihy
2.3.1.2.2. Prix onéreux pour le rendement constaté actuellement
2.3.1.2.3. Prix onéreux pour l’arachide avec un rendement identique à celui du riz irrigué
2.3.1.3. District d’Antsiranana II
2.3.2. Rentabilité économique et financière d’une huilerie artisanale de type familial
2.3.2.1. Résultats économiques et financières d’une huilerie de type familial dans les conditions actuelles des paramètres prix, emprunt
2.3.2.2. Simulation 1 : variation du prix du kg d’huile
2.3.2.3. Simulation 2 : valorisation des coques d’arachides
2.3.2.4. Simulation 3 : variation du prix de vente des tourteaux d’arachide
2.3.2.5. Simulation 4 : variation des frais divers
2.3.2.6. Simulation 5 : variation du taux d’intérêt des prêts pour investissement
2.3.2.7. Simulation 6 : variations simultanées
III DISCUSSIONS et RECOMMANDATIONS
3.1. Discussion
3.1.1 Disparité de la production et perspective d’amélioration du système d’écoulement des produits
3.1.1.1 Les axes d’orientation de chaque district des régions d’étude en fonction de leurs catégories
3.1.1.2. Un réseau de distribution dépendant de Port Bergé, de Mandritsara et d’Antsohihy
3.1.2. Divergence et perspective d’évolution des modes d’exploitation
3.1.2.1. Dissemblance des interconnections de l’arachide dans les districts de Port Bergé, d’Antsohihy et de Diégo II
3.1.2.2. Niveaux de stabilité de chaque système de production locale
3.1.2.3. Différence des Degrés d’affinité de l’arachide vis-à-vis des autres produits
3.1.2.3.1. District de Port Bergé
3.1.2.3.2. District d’Antsohihy
3.1.2.3.3. District d’Antsiranana II
3.1.2.4. Caractérisation des différents types d’exploitations
3.1.3. Influence déterminante des facteurs économiques et techniques et options d’amélioration
3.1.3.1. Optimum économique en terme de production d’arachide face aux critères de choix locaux
3.1.3.2. Les paramètres les plus influents sur la rentabilité économique et financière d’une huilerie artisanale de type familial
3.2. Recommandation
3.2.1 District de Port Bergé
3.2.2 District d’Antsohihy
3.2.3 District d’Antsiranana
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
Télécharger le rapport complet