ANALYSES POLLINIQUES (MELISSOPALYNOLOGIE) UNE APICULTURE DURABLE DANS UN CORRIDOR FORESTIER 

BIODIVERSITE

                Le corridor est riche en biodiversité animale et végétale (MICET, 2000). Du point de vue flore, 68 familles d’Angiospermes, 147 genres et 317 espèces ont été recensés. Les familles des Rubiaceae (33 espèces), des Myrtaceae (14 espèces), des Euphorbiaceae (12 espèces), des Araliaceae (12 espèces), des Flacourtiaceae (11 espèces) et des Clusiaceae (9 espèces) sont lesplus riches en espèces. Les genres les plus riches en espèces sont : Weinmannia spp (lalona), Ocotea spp (varongy), Eugenia spp (rotra) et Tambourissa spp (ambora). Le taux d’endémicité est très élevé : 94,78% au niveau des espèces et de 24,50% à 26,21% pour les genres. L’existence de la famille endémique, Melanophyllaceae, ainsi que celle du genre primitif et endémique Dicoryphe famille des Hamamelidaceae caractérisent le corridor. Des palmiers rares menacés d’extinction y sont rencontrés : Dypsis sp et Ravenea sp. Du point de vue faune, des familles de papillons diurnes et nocturnes à importance touristique sont rencontrées dans le corridor : Papilionidae, Pieridae, Nymphalidae, Satyridae, Geometridae et Nocturidae. En outre, 64 espèces d’Amphibiens et 29 espèces de Reptiles ont été recensées. Parmi elles, des espèces sont menacées d’extinction: Calumna spp, Furcifer spp, Phelsuma spp et Mantella spp et Boa manditra. C’est le bloc forestier de Madagascar le plus riche en Micromammifères avec 12 espèces de Rongeurs. 72% (36 espèces) des oiseaux recensés sont endémiques. Des sangliers et des carnivores comme Fossa fossana, Euplers goudotii, Cryptoprocta ferox, Viverricula indica et Potamochoerus larvaltus sont aussi rencontrés dans le corridor. La NAP renferme 7 espèces de Primates: Avahi laniger, Cheirogalus major, Daubentonia madagascariensis, Eulemur rubriventer, Hapalemur mustelinus, Microcebus rufus et Vareccia variegata.

Analyse statistique des données

              Afin d’évaluer les effets de la pression anthropique (prélèvement) sur les formations forestières, un traitement numérique des données par l’analyse des variances (ANOVA) a été fait en utilisant le logiciel XLSTAT version 7.0. L’analyse des variances permet de faire ressortir une corrélation entre différents relevés en fonction de différents variables biotiques. Au seuil de signification α = 0.05, le résultat du test de corrélation approximativement égal à un (1) indique que la différence des variables n’est pas significative entre deux relevés comparés. Les variables biotiques considérés pour chaque relevé dans cette analyse ont été :
– la densité du peuplement : c’est le nombre d’individus du peuplement végétal  par unité de surface (individus/ha). Il s’agit des ligneux dont le Dhp est supérieur à 2,5cm.
– le diamètre moyen (en cm) : permet d’avoir des estimations sur la taille des individus dans une formation végétale.
– la surface terrière (m2/ha) : c’est la surface occupée par les individus ligneux dans une formation végétale. Elle est obtenue lors des analyses dendrométriques.
– le biovolume (m3 /ha) : c’est le volume du bois dans une surface donnée ; il permet d’estimer la productivité de la formation forestière.

Traitement et analyses polliniques des pelotes

       Pour l’analyse pollinique, les traitements suivants ont été appliqués aux pelotes :
– Séparation des couches de pollen selon leur couleur
– Emiettage des pollens de chaque couche dans l’eau distillée ; le mélange est homogénéisé avec un agitateur
– Lavages deux fois dans de l’eau distillée suivi de centrifugation pour éliminer les sucres du miel avec lequel les abeilles ont malaxé les pelotes
– Acétolyse
– Montage fixe dans de la gélatine glycérinée
– Le comptage est arrêté à 300 grains de pollen (LOUVEAUX & al, 1970; 1978)
Cette analyse permet de dresser la liste des plantes pollenifères.

Les plantes d’intérêt apicole de la zone d’étude et du corridor

                 Les plantes mellifères les plus intéressantes sont celles qui sont à floraison abondante et occupant de grandes surfaces (Louveaux, 1984). Une liste de plantes mellifères peut être sélectionnée à partir de la comparaison des résultats de l’inventaire dans les sites d’étude et ceux des analyses polliniques avec la liste des plantes d’intérêt apicole dans le monde en vue d’une intervention dans le cadre du développement de l’apiculture. L’annexe XI montre la liste de ces plantes mellifères classées dans l’ordre alphabétique des familles avec le nom vernaculaire et la valeur apicole, nectarifère ou pollenifère. On remarque que cette liste comporte des espèces forestières, des plantes rudérales et cultivées. Cette liste est composée par 101 espèces appartenant à 24 familles de plantes. Les familles les plus riches en espèces sont les ASTERACEAE (17 espèces), CUNONIACEAE (6espèces), EUPHORBIACEAE (11 espèces), MYRTACEAE (10 espèces) et RUBIACEAE (23 espèces). Ainsi la zone d’étude est riche en ressource mellifère ce qui lui donne une opportunité à la promotion d’une apiculture professionnelle et durable. Discussion des résultats Cependant à l’issue de cette étude, certaines remarques sont à formuler :
– Harungana madagascariensis a été souvent citée lors des enquêtes alors qu’elle n’a été retrouvée ni dans la bibliographie, ni lors des analyses polliniques. La famille des Clusiaceae (Hypericaceae) est caractérisée par la sécrétion d’un latex de couleur jaune et la plante peut ainsi être fréquentée par les abeilles pour la récolte de propolis.
– Selon RAMAMONJISOA et al (1996), les abeilles font un choix au cours du butinage et sélectionneraient les plantes en fonction de différents facteurs tels que l’abondance du nectar. Ainsi, toutes les espèces ne sont pas obligatoirement présentes lors des analyses polliniques.
– La famille des Rubiaceae est très riche en espèces dans la zone d’étude. Les fleurs des plantes de cette famille attirent les pollinisateurs (Hyménoptères et Lepidoptères) grâce au nectar secreté par un disque nectarifère. Mais l’accessibilité de l’abeille Apis mellifera unicolor vers le nectar de la fleur tubuleuse des Rubiaceae devrait être vérifiée.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I: CARACTERISTIQUES DE LA ZONE D’ETUDE PARTIE I: CARACTERISTIQUES DE LA ZONE D’ETUDE
I. LOCALISATION GEOGRAPHIQUE
II. CARACTERISTIQUES CLIMATIQUES
III. FLORE ET VEGETATION
IV. BIODIVERSITE
V. LA POPULATION ET SES ACTIVITES
PARTIE II: METHODOLOGIE PARTIE II: METHODOLOGIE
I. TRAVAUX DE TERRAIN
I.1 ENQUETES APICOLES
I.2 ETUDE DE LA VEGETATION
I.2.1 Choix des sites d’étude
I.2.2 Méthodes et techniques d’étude de la végétation
I.2.3 Analyses statistiques des données
I.3 COLLECTE DES PRODUITS DE LA RUCHE
I.3.1 Les miels
I.3.2 Les pelotes
II. TRAVAUX AU LABORATOIRE
II.1 MELISSOPALYNOLOGIE
II.1.1 Traitement des échantillons de miels
II.1.2 Analyses polliniques qualitatives des miels
II.1.3 Analyses polliniques quantitatives des miels
II.1.4 Analyses statistiques des données
II.1.5 Traitement et analyses polliniques des pelotes
II.2 METHODE DE PRESENTATION DES RESULTATS
II.2.1 Présentation des résultats des analyses qualitatives des miels
II.2.2 Présentation des résultats des analyses quantitatives des miels
III. METHODE D’EVALUATION GLOBALE DE L’APICULTURE ET DU MIEL DANS LA ZONE D’ETUDE
III.1 EVALUATION DES MIELS
III.2 EVALUATION DES TECHNIQUES APICOLES
PARTIE III: RESULTATS ET INTERPRETATIONS PARTIE III: RESULTATS ET INTERPRETATIONS T INTERPRETATIONS
I. RESULTATS DES ENQUETES APICOLES
I.1 L’APICULTURE DANS LA ZONE D’ETUDE
I.2 LISTE DES PLANTES MELLIFERES D’APRES LES ENQUETES
II. RESULTATS DE L’ETUDE DE LA VEGETATION
II.1 RESULTATS DES INVENTAIRES ECOLOGIQUES
II.2 RESULTATS DES ANALYSES STATISTIQUES DES DONNEES
III. RESULTATS DE LA MELISSOPALYNOLOGIE
III.1 LISTE DES ECHANTILLONS ANALYSES
III.2 RESULTATS DES ANALYSES POLLINIQUES
III.2.1 Description des principaux types polliniques rencontrés
III.2.2 Résultats des analyses polliniques qualitatives des miels
III.2.3 Résultat des analyses polliniques quantitatives
III.2.4 Résultat des analyses de pelotes
IV. EVALUATION DE L’APICULTURE DE LA ZONE D’ETUDE
IV.1 Taux d’humidité des echantillons de miels étudiés
IV.2 Résultat de l’évaluation des miels et de l’apiculture
PARTIE IV: DISCUSSION DES RESULTATS PARTIE IV: DISCUSSION DES RESULTATS
I. POTENTIALITES DU CORRIDOR POUR LA PROMOTION D’UNE APICULTURE DURABLE
I.1 POSSIBILITE DE DISPOSER D’ESSAIMS FORTS ET SAINS
I.2 PERFORMANCE DES APICULTEURS
I.3 RICHESSE EN RESSOURCES MELLIFERES
I.4 DIFFERENTS TYPES DE MIELS
II. LA QUALITE DES MIELS
II.1 TENEUR EN EAU OU HUMIDITE
II.2 ASPECT DU MIEL
II.3 QUANTITE DE POLLENS DES MIELS
III. ORIGINE GEOGRAPHIQUE
IV. LES POINTS FORTS ET LES MENACES SUR L’APICULTURE DANS LA ZONE D’ETUDE
RECOMMANDATIONS
CONCLUSIONS GENERALES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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