Analyses et traitements des données géologiques en vue d’élaboration d’une carte des indices

Madagascar, une île à forte potentialité minière depuis le temps de nos ancêtres jusqu’à nos jours. De nombreux minerais ainsi que de pierres précieuses sont exploités partout dans la grande île depuis plusieurs années. De nos jours, plusieurs sociétés minières ne cessent de faire des recherches en vue de trouver de nouveaux indices pour une éventuelle exploitation. Avec l’aide des nouvelles technologies qui évoluent de jour en jour, ces sociétés acquièrent des données et des informations fiables .

Madagascar

Situation géographique

Madagascar avec ses 587 045 km2 de surface est la quatrième grande île du monde (après Groënland, Nouvelle Guinée et Bornéo), située dans l’Océan Indien, et est séparée de l’Est Africain par le Canal de Mozambique à approximativement 400km.

Géographie physique

Madagascar a une morphologie asymétrique avec une zone large à l’Ouest, topographiquement doux (0 – 1500m) et étroite qui tombe abruptement des pays montagneux centraux jusqu’à l’Océan Indien, dans la zone Est.

Madagascar a un climat semi-aride à aride au Sud, modéré à tropique au centre dépendant de l’élévation et de l’altitude et, un climat tropical à l’Est avec de fortes pluies abondantes. Elle présente une diverse et fascinante variété de faune (particulièrement les primates primitifs : les lémurs) et de flore, avec plus de 90% des animaux et plus de 80% des plantes endémiques à l’île. La végétation varie de forêts tropicales qui contiennent des bois durs précieux à l’Est, à un pays boisé de savane et de prairies qui prédominent dans les régions de l’Ouest plus sèches, et une « forêt épineuse», et une végétation désertique qui se produit dans l’extrême Sud-Ouest.

Géologie de Madagascar

Madagascar est géologiquement constitué de deux entités :

La partie sédimentaire

Zone essentiellement sédimentaire qui s’étend sur les régions côtières (à l’Ouest) occupant environ le tiers de l’île, et qui repose en discordance sur le socle cristallin; communément appelée : couverture sédimentaire. Elle est peu déformée et non métamorphisée, datant du Carbonifère Supérieur jusqu’à l’actuel.

Cette partie sédimentaire est caractérisée par :

❖ Les formations Karroo datées du Carbonifère Supérieur jusqu’au Jurassique moyen, formées par :
➤ A la base, le groupe de la Sakoa, du Carbonifère supérieur au Permien moyen. Il est composé de bas en haut par :
● Une formation basale composée de conglomérats des grès à stratifications obliques ;
● Une série glaciaire constituée de tillites, des grès grossiers et des schistes noirs pélitiques ;
● Une série houillère (avec des grès grossiers à stratification) ;la série rouge inférieure est formée par un complexe argilogréseux ;
● Et le calcaire de Vohitolia.

➤ Puis, le groupe de la Sakamena, daté du Permien supérieur au Trias moyen. Il est composé par :

● La Sakamena inférieure formée par des conglomérats de base constitués des galets de quartz, de gneiss et de granites ;
● La Sakamena moyenne avec une dominance de faciès argilopélitique ;
● Et la Sakamena supérieure à dominance gréseuse.

➤ Enfin le groupe de l’Isalo, daté du Trias moyen au Jurassique moyen. Il est composé de :

● L’Isalo I, constitué de grès grossiers à stratifications obliques ;
● L’Isalo II, représenté par des grès argileux à grains moyens et fins à stratifications obliques ;
● Et l’Isalo III, constitué par des argiles gréseuses et du calcaire.

❖ La formation Post-Karroo, daté du Jurassique Supérieur à l’actuel.

Le socle cristallin

Le service géologique de Madagascar, mené par Henri Besairie, a étudié la cartographie de Madagascaren 1964. Il expose quele socle cristallin est divisé en trois grands systèmes : le système Androyen le plus ancien ; le système du Graphite ;et le système du Vohibory le plus récent [3].

-Le système d’Androyen proprement dit constitue la partie Sud de l’Ile de Madagascar.Il a été entièrement soumis au métamorphisme le plus intense (faciès granulite) et sa caractéristique pétrographique dominante est formée par des leptynites. Ce système est classifié comme suit :

-Le groupe de Fort-Dauphin ;
-Le groupe de Tranomaro ;
-Le groupe d’Ampandrandava ;
-Le système Antongil et Infragraphite.

-Le système du Graphite constitue la plus grande partie du socle cristallin. Il est caractérisé par la fréquence et souvent l’abondance du graphite. Ce système comprend :

-Le groupe du Migmatites, migmatites granitoïdes et granites
-Le groupe du Manampotsy ;
-Le groupe d’Ambatolampy ;
-Le groupe d’Andriba ;
-Le groupe d’Ampanihy.

-Le système du Vohibory tire son nom du Mont Vohibory, point culminant de la région du Sud-Ouest, proche de Sakoa. Il est caractérisé par la fréquence de roches amphiboliques et la présence d’anciens coulés basiques transformés en orthoamphibolites. Ce système a été subdivisé en plusieurs groupes :

-Le groupe du Vohibory ;
-Le groupe de Beforona ;
-Le groupe de Maevatanana ;
-Le groupe d’Amboropotsy et Série schisto-quartzo-calcaire.

La superposition de ces trois systèmes a été mise en évidence dans l’extrême Sud, sur l’axe Fort-Dauphin-Tuléar. Un quatrième système dit « Série Schisto QaurtzoCalcaire » localisé dans le centre avait été considéré comme la formation terminale de Précambrien. Les études récentes ont montrés qu’il se place à la base du groupe d’Amborompotsy rattachés au système du Vohibory. Cette vision de la géologie du précambrien a subi une modification suivant des données structurales et tectoniques ainsi que sur la connaissance géochronologique des évènements. F. Windley et A.Collins ont subdivisé le socle de Précambrien en trois blocs : le bloc d’Antongil au Nord et Nord Est, le bloc de Bekily au Sud et le bloc d’Antananarivo au centre.

Le bloc d’Antongil formé par des granites, granodiorites, migmatites, et gneiss du catarchéen stabilisés dans le faciès schiste vert au faciès amphibolite inférieur la partie nordest et extrême nord du socle cristallin. L’extrême nord du bloc d’Antongil est constitué par la nappe de Bemarivo dont le soubassement est formé par des migmatites, gneiss et amphibolites archéens d’origine sédimentaire d’origine sédimentaire d’Ambohipito. Ce soubassement a été métamorphisé par l’événement du 730Ma par les formations magmatiques calco-alcalines de Daraina et de Milanoa. Le bloc de Bekily forme l’extrême sud du socle cristallin et setrouve au sud de la structure de Ranotsara. Les formations du protérozoïque intérieure essentiellement leptynitiques avec des intercalations ferro-magnésiennes et calco magnésiennes qui le constituent sont stabilisées dans le faciès amphibolite supérieur au faciès granulite. Elles ont été intensément réactivées par les événements du néoprotérozoïque. Le bloc de Bekily est caractérisé par la minéralisation en phlogopite qui peut constituer des concentrations telles qu’elles acquièrent localement une importance minière et économique [13].

Le bloc d’Antananarivo occupe le reste de l’Ile et est localisé entre les blocs d’Antongil et de Bekily. Il est essentiellement formé par des schistes, migmatites, gneiss et des granitoïdes. Les formations géologiques sont essentiellement stabilisées dans le faciès amphibolite avant d’être intensément réactivées par les événements du néoprotérozoïque qui ont été responsables d’un métamorphisme prograde dans le faciès granulite accompagné d’un rajeunissement généralisé des biotites. Deux nappes sont connues dans le bloc d’Antananarivo : la nappe de Tsaratanana est constitué de formations migmatites et gneissiques de nature supracrustaleintrudées par des roches vertes qui forment trois ceintures : la ceinture de Maevatanana,la ceinture d’Andriamena et la ceinture de BefandrinaAlaotra-Beforona ; la nappe d’Itremo est constitué par des formations sédimentaires de plateforme continentale stable très faiblement métamorphisées [8]. Il est admis que les orthogneiss et les migmatites du groupe d’Ikalamavony Amboropotsy décrits par Besairie seraient équivalentes abyssaux. La partie centrale, précisément le massif d’Itrémo et la bordure NE (IBITY), comporte des formations de Quartzitique avec des faciès schistes verts de base épaisse avec un métamorphisme minimal. La partie médiane est constituée de schiste pseudo ardoisé, séricitoschistes, micaschistes et quelques intercalations d’amphibolopyroxénite à hornblende. Dans la partie supérieure il y a la formation carbonatée qui est le marbre dolomitique à divers minéraux définissant les couleurs du Marbre.

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Table des matières

INTRODUCTION
Partie I : Généralités
CHAPITRE I : Madagascar
I.1 Situation géographique
I.2 Géographie physique
I.3 Géologie de Madagascar
I.3.1. La partie sédimentaire
I.3.2. Le socle cristallin
CHAPITRE II : La Région de Melaky
II.1 Situation géographique
II.2 Milieu physique
II.2.1. Relief et paysage
II.2.2. Le climat
II.2.3. Les réseaux hydrographiques
II.2.4. Sols et végétations
II.3 Géologie
CHAPITRE III : Zone d’étude :Andrafialava
III.1 Situation géographique
III.1.1. Localisation
III.1.2. Géographie humaine
III.2 Géographie physique
III.2.1. Climat
III.2.2. Végétation
III.2.3. Réseaux hydrographiques
III.3 Cadre physique
III.3.1. Géomorphologie
III.3.2. Géologie
III.3.3. Tectonique
CHAPITRE IV : LE SIG
IV.1 Définition
IV.2 Objectifs et fonctionnalités du SIG
IV.3 Domaines d’applications du SIG
CHAPITRE V : La télédétection
V.1 Définition
V.2 Principes de la télédétection
V.3 Fonctionnalités de la télédétection
V.4 Domaine d’applications
Partie II : Matériels et méthodes
CHAPITRE I : Matériels
I.1 Les logiciels
I.2 Les données utilisées
I.2.1. Données images
I.2.2. Données cartographiques
I.2.3. Données géochimiques
CHAPITRE II : Méthodes
II.1 Données géochimiques
II.1.1. Analyse univariable
II.1.2. Analyse à variable multiple
II.1.3. Diagramme de dispersion
II.1.4. Analyse factorielle
II.2 Image satellite
II.2.1. Découpage
II.2.2. Composition colorée
II.3 La méthode magnétique
Partie III : Résultats et Interprétations
CHAPITRE I : Résultats et interprétations du traitement des données géochimiques
I.1 La cartographie géochimique (courbe d’isoteneur)
I.1.1. Le fer
I.1.2. Le Molybdène
I.1.3. Le Niobium
I.1.4. Le Vanadium
I.1.5. L’Yttrium
I.1.6. Le Thorium
I.1.7. L’Uranium
I.2 Discussion
CHAPITRE II : Les traits structuraux
CHAPITRE III : La méthode magnétique
III.1 Le champ magnétique total
III.2 Carte radiométrique U-Th
Synthèse des résultats géologiques, géochimiques et géophysiques
CONCLUSION GÉNÉRALE

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