Analyses du sang des brebis et agneaux
Prélèvements
Un plan d’échantillonnage a été mis en place pour un mois. Pour les brebis, des échantillons de lait des demi-mamelles ont été prélevés tous les jours entre le 17 novembre et le 12 décembre ainsi que le 15 décembre (veille des autopsies).
Des prises de sang sont également réalisées deux fois par semaine ; le sang était collecté sur des tubes secs (voir figure 1) puis centrifugé dans la demi-journée. Le sérum était ensuite réparti en fraction alicote.
Les prélèvements de laits ont été effectués dans le calme et de façon aseptique. Ils permettaient de vérifier que chaque brebis ne présentait pas d’agalaxie. Afin de ne pas affoler les animaux, les brebis étaient regroupées à l’aide d’une barrière. Un opérateur contenait l’animal qui était prélevé pour éviter tout mouvement et faciliter la traite. Les trayons étaient désinfectés à l’alcool à 70° et le flacon de prélèvement est stérile. Les opérateurs portaient des gants pour éviter la contamination des échantillons.
Choix des souches
Les 2 souches (PG2 et 5632) utilisées ont été choisies à partir d’expériences réalisées in vitro afin de déterminer la colonisation in vivo de ces 2 souches. La souche PG2 est la souche de référence internationale contrairement à la souche 5632 qui représente la variabilité de Mycoplasma agalactiae. Le pouvoir pathogène de PG2 est considéré comme modéré à très modéré lors de reproduction expérimentale. In vitro, la souche 5632 présente une croissance plus rapide que PG2 mais son pouvoir pathogène est peu documenté mis à part le fait qu’elle a été isolée à partir du liquide synovial de caprins présentant des symptômes d’arthrite.
Titre d’inoculation
Dans notre étude, la dose utilisée pour l’inoculation a été de 106 UFC/mL pour chaque souche et celles-ci ont été mélangées dans la seringue juste avant l’inoculation. La dose utilisée est moyenne et suffisante pour reproduire une infection expérimentale. Il a longtemps été utilisé des titres d’inoculation élevés : 108 ou 109 UFC/mL par exemple (Sanchis et al., 2000; MacOwan et al., 1984). Cependant, dans l’étude de Sanchis et al. (1998), les agneaux et agnelles ont été répartis en plusieurs groupes afin de tester différents titres d’inoculation par voie conjonctivale. Mais un titre de 107 UFC/mL au minimum était nécessaire pour obtenir des symptômes d’agalaxie contagieuse. En revanche, par voie sous-cutanée, des titres plus faibles ont reproduit une infection par Mycoplasama agalactiae : 105 UFC/mL. Des titres de 103 UFC/mL donnent moins de signes cliniques mais une excrétion dans le lait est malgré tout présente.(Baranowski et al., 2014). Le titre utilisé nous permet donc de mettre en évidence des signes cliniques et de suivre l’excrétion des souches dans le lait.
Voie d’inoculation
La voie d’inoculation choisie dans notre étude est la voie sous-cutanée. L’injection s’est faite en avant de l’épaule. L’infection expérimentale des brebis en lactation par voie sous-cutanée est un bon modèle pour reproduire l’infection systémique caractérisée, entre autres, par une excrétion de Mycoplasma agalactiae dans le lait (Baranowski et al., 2014).
C’est une voie d’inoculation pratique d’utilisation. En effet, les voies d’inoculation locales telles que la voie conjonctivale ou la voie intra-mammaire sont plus difficiles à maitriser. Pour la voie conjonctivale (Sanchis et al., 1998), il existe également un risque de contamination entre animaux par contact.
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1 Introduction
2 Matériels et méthodes
2.1 Animaux
2.1.1 Choix des animaux
2.1.2 Conduite des animaux
2.2 Inoculum et inoculation
2.3 Suivi
2.3.1 Suivi clinique
2.3.2 Prélèvements
2.4 Analyses ante-mortem
2.5 Analyses post-mortem
3 Résultats
3.1 Suivi
3.1.1 Suivi clinique
3.1.2 Analyses du lait
3.1.3 Analyses du sang des brebis et agneaux : western blot
3.2 Post-mortem
3.2.1 Autopsies
3.2.2 Analyses des noeuds lymphatiques
3.2.3 Analyses des écouvillons
4 Discussion
4.1 Discussion du matériel et méthodes
4.1.1 Choix des animaux
4.1.2 Conduite des animaux
4.1.3 Protocole d’inoculation
4.1.4 Conduite de l’expérimentation
4.2 Discussion des résultats
4.2.1 Analyses de lait
4.2.2 Suivi clinique
4.2.3 Western blot
4.2.4 Autopsie
4.2.5 Analyse post-mortem
4.3 Perspectives
5 Conclusion
7 Annexes
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