Le changement climatique et leurs impacts sur l’Agriculture sont une réalité incontestable. Leurs conséquences qui s’expriment par le réchauffement du climat dû à la concentration des Gaz à Effet de Serre (GES) dans l’atmosphère. En effet, les impacts du changement climatique se font de plus en plus sentir sur l’agriculture des pays en développement. La plupart de ces impacts est devenue par l’augmentation de la température et à la variabilité de précipitation. En tant que, Madagascar est situé dans l’hémisphère Sud, dans le bassin Sud-Ouest de l’Océan Indien. Cette position géographique combinée par la température, le relief, l’influence maritime et le régime des vents déterminent ses conditions climatiques. Et ses conditions climatiques sont caractérisées par les aléas tels que : les cyclones, les inondations et la sécheresse. Par ailleurs, sur le plan économique, Madagascar est un pays à vocation agricole. Les 80% de la population malgache active vivent dans les zones rurales et tirent en partie leurs moyens de subsistance des activités agricoles (agriculture, élevages, pêche, forêt). Les exploitations agricoles de petite taille dominent puisque 70% disposent d’une superficie cultivée annuelle de moins de 1,5 ha. L’agriculture constitue également le principal pourvoyeur d’emplois au niveau national, en occupant près de 85% de la population active. Toutefois, les impacts du changement climatique sont variables dans chaque Région à cause de l’existence des plusieurs écosystèmes différents. La Commune Rurale Mangamila se situe dans la partie Nord du Région Analamanga, Mangamila a une économie essentiellement tournée vers l’agriculture. Cependant, cette agriculture est globalement du type pluvial donc tributaire des aléas climatiques.
PRESENTATION DE LA ZONE D’ÉTUDE
Contexte géographique
La Commune Rurale Mangamila se situe dans la région Nord des vallées orientales de l’Imerina centrale. Elle se trouve dans la région Analamanga et appartient au district Anjozorobe (Figure 1). Elle s’étend sur une superficie de 254 km2 qui se trouve à 22 km avant d’arriver à Anjozorobe, soit 66 km de la capitale sur la RN3.Elle est limitée par ses coordonnées géographiques : latitude entre 18°30’00’’ et 18°40’00’’ Sud ; longitude entre 47°45’00’’ et 47°55’00’’ Est.
Contexte pédologie
D’après l’étude agro-pédologie, le périmètre de Mangamila a le sol de nature hydromorphique. Il existe 4 types des sols dans ce périmètre [4] :
– Sol Sableux et Argileux, coloré en gris argenté comme noir sableux
– Sol hydromorphe d’apport colluvial moyennement organique, coloré de brun foncé
– Sol humique à gley, coloré de brun texture équilibre
– Sol hydromorphe peu humifère à amphigley de couleur gris jaunâtre tacheté.
Le sol du périmètre de Mangamila se caractérise de forte acidité et une très faible fertilité naturelle (carence en phosphore et potassium) [4]. Mais dans certaines régions de la Commune, il y a d’autre type de sol ferrugineu ou ferralitique sur le tanety. Ce sol est favorable la culture des haricots, maniocs et patates douce.
Contexte végétation
En générale, la majorité des forêts dans la zone d’étude est de petites herbes appelées savane herbeuse, de quelques arbres notamment les eucalyptus. Les forêts sont en train de dégrader par le fait d’une exploitation irrationnelle en profitant de la fabrication du charbon ou des bois d’œuvres.
Contexte hydrologie
La partie Sud de la Commune Rurale Mangamila est arrosée par la rivière Mananara. Mais au Nord est dominée par ses affluents du canal d’irrigation d’Ampitandambo, d’Ampandrona, d’Andriakely et d’Amboakandrina. L’exutoire de ces canaux d’irrigation est dans la rivière Mananara. Dans la partie amont droite de la rivière Mananara, on a des quatres Bassins Versants (BV) dominé sur le petit périmètre irrigué de la région : BV d’Avaradoha, BV de Bekitay, BV d’Andranoevo, BV d’Antevy [3].
Contextes socio-économiques
➢ Démographique
Selon le PCD (Plan Communal de Développement) de la Commune Rurale Mangamila, ce Commune a une superficie de 254 km2 , et elle comprend 19 Fokontany. La Commune Mangamila est le 14éme rang du Commune dans le District d’Anjozorobe. La population est 13 251 habitants, dont 50,17% de femmes et 49,82% d’hommes, avec une densité de la population de 52,17 habitants par km2 [3].
➢ Agriculture et élevage
Les 90% de la population locale dans la zone sont des agriculteurs et éleveurs.
● Agriculture
La population est caractérisée par les cultures vivrières. Le riz est la principale production agricole de la Commune, on a de superficie rizicole 1363 ha cultivée, à vocation de 2 t/ha de riz par ans au minimum. Il y a aussi de la culture des maniocs en obtenant de 1,4 t/ha dans la superficie 410 ha cultivés. Les paysans ont plantés une fois par ans sur les rizières. Mais, il y a aussi ceux qui font du riz pour le premier mois d’Aout ou culture de contre saison sur les rizières du mois d’Octobre. D’après la SRI (Système Riziculture Intensive), les paysans ont utilisé la riziculture traditionnelle et la riziculture améliorée « Vary tora-tady ». Les haricots, les patates douces, taro (saonjo), les pommes de terre sont aussi cultivées par les paysans. En plus, ils pratiquent aussi des cultures légumières, des plantes exportant comme le tabac avec du partenariat de petite usine d’OFMATA Anjozorobe et des arbres fruitiers.
● Elevage
Après l’agriculture, l’élevage joue un rôle important dans les revenus de la communauté, en particulier les bovins et les porcs. Les paysans élèvent aussi des volailles et de miel.
GESTION DES CATASTROPHES ET REDUCTION DES RISQUES
Dans le domaine gestion des catastrophes et réductions des risques, on a des quelques définitions du mot clé.
Aléas
L’aléa est un événement ou phénomène dangereux, qui peux causer des pertes vies humaines, des blessures ou d’autres effets sur la santé, des dommages aux biens, la perte de moyens de subsistance et des services, des perturbations socio-économiques ou des dommages à l’environnement. Il existe plusieurs types d’aléas :
– Aléas naturels se divisent en trois catégories:
● Aléa climatique ou hydrométéorologique y compris les cyclones et les tempêtes, l’inondation et la sécheresse.
● Aléa géologique : séismes, tsunami, glissement de terrain, éruption volcanique.
● Aléa biologique : épidémies humaines, infestation parasitaire d’insectes.
– Aléas socio-naturels : Selon l’UNISDR 2009 (ou United Nations International Strategy for Disaster), l’aléa c’est un « phénomène qui résulte de l’augmentation de la fréquence de certains risques hydrométéorologiques et géophysiques, tel que le glissement de terrain, les inondations, la sécheresse, en interaction avec des phénomènes naturels telle que la dégradation des terres surexploitées et des ressources de l’environnement » [5].
– Aléas anthropiques ou du à l’homme : D’après l’UNISDR 2009, l’aléa sont appelés souvent aléas technologiques, « les possibilités d’accidents industriels ou technologiques, des pratiques risquées, des défauts d’infrastructure ou de certaines activités humaines, et qui est susceptible de provoquer des pertes en vies, des blessures, maladies ou autres impacts sur la santé, des dégâts matériels, la perte des moyens de subsistance et des services, des perturbations sociales et économiques ou une dégradation environnementale » [5].
– Aléas environnementaux qui comprennent : la pollution de l’environnement, la déforestation, la désertification,…
– Aléas complexes qui regroupent les Guerres et conflits civils : agressions armées, révoltes, terrorisme et autres actions provoquant des migrations de population. Mais notre travail s’intéresse exclusives aux aléas climatiques menacent sur la riziculture telle que les cyclones, les inondations et la sécheresse.
Vulnérabilités
Par définition, la vulnérabilité est les caractéristiques et les circonstances d’une communauté ou d’un système qui le rendent susceptible de subir les effets d’un danger. Au sens large du terme, la vulnérabilité c’est une tendance des choses à être endommagées par les aléas et il exprime le niveau des conséquences prévisibles d’un phénomène sur les enjeux. Les aspects de la vulnérabilité, découlant de divers facteurs physiques, sociaux, économiques et environnementaux.
Enjeux
Les enjeux sont les domaines affectés par le risque : les hommes, leurs biens et les milieux dans lesquels ils vivent. Cette palette des enjeux varie suivant la nature de l’aléa. Pour chaque enjeu reconnu, une évaluation des dommages est établie en fonction des niveaux d’aléa. Les enjeux peuvent évidemment être décomposés plus ou moins précisément. Ainsi, au niveau des biens économiques, il est possible d’estimer les dommages pour l’agriculture, l’industrie, et les services, ou d’être encore plus précis en distinguant différentes filières d’élevage et types de cultures au sein même du secteur agricole [6].
Gestions des risques des catastrophes (GRC)
La GRC est une approche systématique pratique pour limiter les dommages et les pertes potentielles et fondées sur le principe de planification, organisation et la bonne coordination de contrôle. Elle a pour but d’éviter, d’atténuer, ou de transférer les effets néfastes des risques par le biais d’activités et des mesures de prévention, d’atténuation et de préparation. Cela veut dire que l’objectif principal des activités est de minimiser les effets négatifs des catastrophes sur la population, les biens, l’économie et l’environnement.
Réduction des risques des catastrophes (RRC)
La RRC est le concept et pratique de la réduction des risques des catastrophes grâce à des efforts pour analyser et gérer leur cause, notamment par une réduction de l’exposition au risque qui permet de réduire la vulnérabilité des personnes et des biens, la gestion rationnelle de terre et de l’environnement et l’amélioration de la préparation aux événements indésirable.
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Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : CONTEXTES GENERALES
1-1 PRESENTATION DE LA ZONE D’ÉTUDE
1-2 GESTION DES CATASTROPHES ET REDUCTION DES RISQUES
1-3 CHANGEMENT CLIMATIQUE
1-4 RIZICULTURE
CHAPITRE 2 : MÉTHODOLOGIES DE RECHERCHE
2-1 MATERIELS UTILISES
2-2 METHODES UTILISES
CHAPITRE 3 : RESULTATS, ANALYSES ET ÉVALUATIONS
3-1 PRESENTATION DES RESULTATS D’ENQUÊTE
3-2 ANALYSE DES RISQUES CLIMATIQUES
3-3 EVALUATIONS DES IMPACTS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE SUR LA CULTURE D’APRES LA REPONSE OBSERVEE DES PAYSANS
3-4 RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIE
REFERENCES WEBOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
ANNEXES
Je besoins le rapport sur concept à la changement climatique de riziculture irriguée