ANALYSES DE LA DYNAMIQUE DE GESTION DU BRASSAGE CULTUREL

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DEFINITION SELON LES AUTEURS

Ralph LINTON

Compte tenu de la différence de l’usage et de la compréhension du concept de culture, cette deuxième perspective établit un lien unissant la culture et la personnalité c’est-à-dire une conception qui a trait à la psychologie. Selon Ralph Linton, la culture est «la configuration des comportements appris et de leurs résultats, dont les éléments sont partagés et transmis par les membres d’une société donnée5».Cette définition met en évidence quatre processus dynamiques différents : l’apprentissage, le résultat, la participation, et la transmission. La configuration consiste à organiser des multitudes de comportements en les réunissant en un ensemble modelé. Dans cette étude, le comportement fait référence à toutes activités individuelles, qu’elles soient physiques ou psychologiques nécessitant l’apprentissage.
L’apprentissage est la première phase de la formation de la culture chez un individu. Un comportement appris suscite un apprentissage, un moyen qui façonne et qui peut modifier les activités culturelles au cours du transfert. C’est pendant cette phase qu’un individu apprend, intériorise les normes sociales et les systèmes de valeurs de la société ou du groupe dans lequel il appartient. Par la suite, ceux-ci forgent et modélisent son comportement. Le groupe d’appartenance ainsi que la famille tiennent une place importante au cours de cette phase pour accompagner l’individu dans le développement normal de son être intérieur, de sa personnalité. Force est de souligner que le comportement humain n’est pas toujours un résultat de la réaction innée mais est aussi motivé et conditionné par l’expérience. Qui dit expérience relève de la répétition c’est-à-dire d’une reprise d’un même stimulus pouvant produire une réaction similaire à tout moment. Paradoxalement, cela est impensable en science humaine étant donné que le sujet de l’expérience est l’individu. En d’autres termes, le champ comportemental qui est interchangeable. Ainsi, si on parle d’expérience, on veut tout simplement expliciter qu’il y a un processus dynamique dans l’apprentissage. Cela ne veut surtout pas dire qu’un même stimulus engendre une réaction similaire mais ce même stimulus doit forcement produire des résultats différents au cours du temps, selon la situation dans laquelle se trouve l’individu, le milieu auquel il vit, son groupe, etc. Il faut souligner que l’homme, face à la mise en scène de la vie et au théâtre quotidien, joue le rôle de différents personnages. L’apprentissage, l’expérience façonnent le comportement appris.
Considérée comme résultats des comportements appris, la culture a un aspect psychologique et un aspect matériel. L’aspect psychologique représente les attitudes, les systèmes de valeurs, la connaissance, et les aptitudes. Classer ces aspects psychologiques comme résultats des comportements appris peut susciter des discussions. Par contre, les éliminer de la partie intégrante des résultats peut dissimuler le fait qu’ils sont des produits de l’interaction de l’individu avec le milieu extérieur et son environnement. Ces éléments sont classés parmi les résultats puisqu’ils sont le fruit le l’apprentissage. L’individu réagit non seulement d’après les réalités objectives d’une situation qui le stimule mais aussi d’après les attitudes et les connaissances qu’il a dû expérimenter. Indéniablement, l’environnement externe exerce une influence sur la modélisation du comportement.
L’aspect matériel imprègne la culture matérielle qui englobe les objets matériels fabriqués ou utilisés par les membres d’une société. L’inclusion de ces objets dans le concept de culture peut compliquer la tâche pour certains chercheurs. Pourtant, ces objets revêtent une importance capitale pour ceux qui étudient la personnalité. Au fait, nous devrions incorporer ces objets matériels comme partie intégrante de la culture ou bien considérer seulement leurs significations ou les idées qu’ils véhiculent parce que tel ou tel objet n’a pas une même signification pour tel ou tel groupe. Dans le cas de notre étude par exemple, nous devrions estimer la Bible comme un signifiant ou signifié. Néanmoins, cela dépend du chercheur aussi bien que de l’objet d’étude. Pour les adeptes de la religion chrétienne, la Bible est un livre qui contient la parole de Dieu. Elle est même cette parole de Dieu. De ce fait, certains de ces adeptes pensent en accorder une importance au point qu’il faut la placer dans tel ou tel endroit pour le respect du Seigneur. Ils mettent en valeur le signifiant. Plus souvent, cette habitude est animée par la religiosité. Tandis que pour certains, la Bible n’est que du papier qui renferme la parole de Dieu, des messages pour les hommes. Ces derniers se penchent surtout sur le coté pratique du contenu de ce livre. En d’autres termes, ce qui compte pour eux c’est l’obéissance à ce qui est écrit à travers le mode de vie, à ce que Dieu exige de leur part. Dans les deux cas, il s’agit d’un même livre : la Bible. Ceci dit, le point de vue est distinct. Par ailleurs, nous nous demandons constamment si la participation d’un individu peut susciter une innovation culturelle, de même que les particularités individuelles peuvent, avec le temps, devenir des éléments constitutifs de la culture de son groupe d’appartenance. La participation d’un tel ou tel groupe peut- elle harmoniser des innovations culturelles ou des changements culturels ? Telles sont les questions qui nous viennent à l’esprit en méditant sur cette participation. Le partage et la transmission des composantes de la configuration culturelle imprègnent la participation d’un individu ou d’un groupe dans la dynamique du transfert générationnel du patrimoine culturel. La participation d’une personne dans la relation interactive entraine des innovations culturelles au sein d’un groupe parce qu’il ya toujours des particularités individuelles. Ainsi, toutes les innovations culturelles proviennent soit d’une personne soit d’un groupe. Force nous est de souligner que la culture est un continuum incluant des détails particuliers. Par contre, cela ne veut pas dire que tous les éléments intégrés dans une configuration culturelle fait partie de la participation ni qu’ils soient partagés par les membres du groupe depuis son existence sous prétexte que la culture soit quelque chose de dynamique. Celle-ci se renouvelle au cours de l’histoire.
Quant à la transmission, il faut faire référence au transfert. Elle suit deux logiques, l’instruction venant de la part des adultes et l’imitation assurée par l’individu. C’est là que la culture est considérée comme une hérédité sociale, elle est transmise d’une génération à une autre. Ce processus fournit à l’individu la série des modèles comportementaux qui a été initiée par les ascendants.
Bref, cet auteur met en valeur trois phénomènes : les phénomènes matériels constitués par la culture matérielle, les phénomènes cinétiques dont les comportements explicites et les phénomènes psychologiques à travers lesquels se manifestent les attitudes, les valeurs ainsi que les aptitudes. Il est aussi à noter que la culture a un aspect explicite et un aspect implicite. L’aspect explicite se réfère surtout au concret, à ce qui est tangible, alors que l’aspect implicite revêt les éléments implicites c’est-à-dire les états psychologiques. Ces deux aspects sont interdépendants à tel point que les faits explicites rendent témoignage de l’existence des faits implicites.

Bronislaw MALINOWSKI

Pour lui, la culture est un élément complexe qui doit s’appuyer sur la biologie. Autrement dit, la culture est dotée d’un fondement biologique. Elle va de pair avec la nature humaine. Il affirme que la culture est :« la totalité où entrent les ustensiles et les biens de consommations, les chartes organiques réglant divers groupement sociaux, les idées et les arts, les croyances et les coutumes… la culture est un vaste appareil, pour une part matériel, pour une part humain et pour une autre encore spirituel, qui permet à l’homme d’affronter les problèmes concrets et précis qui se posent à lui6 ».
Mais comment se fait-il qu’il existe un lien étroit entre la culture et la nature ? Sans aucun doute, la culture est soumise à la satisfaction des besoins élémentaires et organiques de l’humanité et du groupe. La création de la culture a pour fonction d’assurer la survie du groupe à tel point que les problèmes liés aux besoins nutritifs et reproductifs ainsi que sanitaires doivent être résolus. Faut-il se fier à affirmer tout simplement qu’il y ait une relation entre la culture et la nature ? Quelle est exactement la relation unissant ces deux composantes ? Pour survivre, l’humanité est soumise à des conditions élémentaires qui devraient être satisfaites. Pourtant, un seul individu est incapable de satisfaire ses besoins. C’est pourquoi, les hommes qui ont des intérêts communs doivent s’organiser pour former des groupes au sein desquels il faut créer et entretenir un milieu nouveau, secondaire et artificiel. Quant il y a création d’un milieu nouveau, de nouveaux besoins surgissent. De plus, de nouveaux impératifs et de nouveaux déterminants s’imposent à la conduite humaine, chaque individu doit respecter les normes de conduite initiées par les membres du groupe. Prénoms un exemple concret de cette affirmation, chaque membre de la congrégation de l’FJKM ZFA, qu’il soit conscient ou inconscient, doit prendre la responsabilité de respecter les normes et les systèmes de valeur initiés par la congrégation elle-même. Chaque croyant est contraint d’accepter les normes de conduite établit au sein de l’Eglise. Ainsi on dit que la culture est fortement liée à la nature parce que toute culture a une assise physiologique qui n’est rien d’autre que les fondements biologiques du groupe, ou de la communauté.

BRASSAGE CULTUREL

Le verbe brasser veut tout simplement dire mélanger, manier en grande quantité selon le dictionnaire Encarta. Si on parle du brassage culturel il s’agit d’un mélange réalisé à partir des éléments culturels disparates. Par conséquent, le brassage culturel est le résultat de l’existence de plusieurs cultures différentes qui s’entremêlent pour produire une innovation culturelle alimentée soit par des emprunts culturels, soit par des changements radicaux des modes de vie du groupe en question. Pour l’Eglise FJKM ZFA, ce phénomène est présente sur les modes de vie à savoir, les modes vestimentaires, la coiffure, le langage plus précisément l’emprunt lexical et grammatical, la transculturation qui est surtout d’une grande échelle.

APPROCHE SCIENTIFIQUE DE LA CULTURE

Les fonctions de la culture

Considérée comme un mode de vie, la culture comprend d’innombrables détails relatifs au comportement humain. Sous cette perspective, la culture représente un ensemble de réponses normales et attendues des membres d’un groupe de la part d’un individu face à une situation donnée. Ainsi, la culture a comme première fonction de fournir aux membres de toutes sociétés une balise et ou un guide indispensable pour toutes les circonstances de la vie. Ce guide est établi pour renforcer la cohésion sociale au sein du groupe en vue de conférer une légitimité aux relations entre les membres.
La culture est en elle-même un mode de vie, un mode de conduite. En d’autres termes, elle regroupe les habitudes, les aptitudes, les normes et codes de conduite sociaux, et elle se transmet par le biais de la socialisation. Par ce guide, la plupart des membres d’une société a plus ou moins des réponses identiques permettant de comprendre et de prévoir leurs comportements avec une probabilité élevée lorsqu’il y a un tel ou tel stimulus. Cette réponse est conçue comme une habitude qui nécessite une longue expérience au cours de laquelle il y a des essaies et des erreurs afin d’ajuster différents modèles culturels. L’individu est soumis à intérioriser ces habitudes ainsi après à s’y adhérer s’il veut obtenir de bons résultats. Dans le cas contraire, il peut obtenir des résultats médiocres pouvant l’amener à subir des sanctions par les membres de son groupe. Pour cela, l’individu doit se soumettre à un certain entrainement qui lui permet de maitriser le guide de conduite au sein du groupe en suivant les codes sociaux caractéristiques de ce groupe même. En dépit de cet entrainement, la culture qui est un élément extérieur à l’individu est devenue par la suite partie intégrante de la personnalité individuelle, intérieure à lui. En conséquence, la culture a une part importante dans la formation de la personnalité individuelle. Elle influe sur la personnalité individuelle dès l’enfance. Cette influence se présente sous deux aspects différents. Premièrement, la culture exerce une influence sur la personnalité par les comportements culturellement modelés des parents qui élèvent l’enfant. Ces comportements sont adressés à l’enfant et sont conservés ainsi qu’intériorisés dès sa naissance. Deuxièmement, grâce aux résultats des modèles comportementaux observés par l’individu, la culture influence également la personnalité. Dans ces deux cas, l’individu a une forte chance de reproduire chez son enfant les modes de conduite qu’il a vécu avec ses parents pendant son enfance.
La culture n’est pas seulement un instrument qui fournit un guide de conduite aux membres d’un groupe mais aussi et surtout elle assure de tout près l’intégration des membres du groupe au sein du groupe même. C’est grâce à l’adhésion à la culture d’un groupe qu’un individu peut faire partie de ce groupe. Un individu qui adhère à un groupe ne sentira jamais en sécurité que s’il adhère aux normes et aux règles du jeu social de ce groupe dont il est membre cardans le cas échéant le groupe va surement l’infliger une sanction sociale. En bref, la culture permet l’intégration des individus dans un groupe.
En outre, la culture est un instrument assurant la survie d’une société, la survie d’un groupe. C’est à travers elle que se transmettent les fondements des systèmes de valeur d’un groupe. L’établissement et le fondement d’un groupe s’appuient toujours sur la défense des intérêts communs. En effet, sans aucune culture commune, un groupe n’a pas sa raison d’être.

La dynamique de la culture

La culture est en elle-même un objet de changement. Nulle culture n’est statique. On peut l’estimer comme un élément dynamique en évolution perpétuelle. De toutes les manières, la culture est dynamique et manifeste des changements continus et constants. Elle se transmet et se construit suivant les générations, selon l’individu qui a pour tâche de la transmettre. Ni la rigidité des règles de conduite ni l’existence ni l’avidité des sanctions strictes infligées aux déviants ni l’isolement du groupe ni la simplicité de la culture matérielle ne peuvent freiner et bloquer le dynamisme culturel. Dans un certains temps, des changements se sont manifestés même dans les sociétés ayant un degré élevé de conservatisme,« ils peuvent être minimes mais ils n’en existent pas moins7». Plusieurs processus entrent en jeu dans le changement culturel à savoir l’acculturation, la déculturation, l’enculturation, l’inculturation et la transculturation. Il est évident que dans le processus du brassage culturel, des individus peuvent subir la conséquence de ces cinq phénomènes. En adhérent au sein d’une congrégation, tout le monde est embarqué à adopter des nouvelles valeurs qui lui semble parfois étrange, des valeurs différentes des siennes. Cela peut ensuite provoquer une perte de la culture du sien. Ce processus de perte culturelle peut commencer par l’acquisition des nouvelles valeurs suite à plusieurs contacts avec une ou des autres groupes qui nouent des échanges ou des liens étroits à l’individu qui a subit la perte.
Pour ce qui est des mécanismes de changement culturel, ils peuvent être à l’origine soit des contacts avec l’extérieur soit des innovations qui surgies au niveau des relations interpersonnelles des membres du groupe. Le premier mécanisme est fortement lié à la diffusion des nouvelles valeurs tandis que le deuxième est en relation avec la curiosité ou le besoin qui soit stimulé par le premier. Il faut souligner que la promotion des valeurs occidentales a une part importante à la stimulation de la curiosité humaine. Plus il y a promotion de nouvelles valeurs plus la société a tendance à en adopter. En tout cas, c’est tout à fait évident que le changement culturel existe vue la pression exercée par le milieu extérieur.

De l’universalisme au relativisme

En matière d’universalisme et relativisme, tant d’auteurs ont consacré beaucoup de travaux sur ces deux propos extrêmes.
L’universalisme culturel est une théorie qui prône l’application d’un seul système de valeur à l’ensemble de toute société. Ainsi, les exigences des codes sociaux s’appliquent à tout le monde sans aucune distinction. Les codes sociaux sont formulés en termes de principes universels, c’est-à-dire applicables à tout le monde. Cela ne parait-elle pas utopique d’imaginer et de considérer la culture comme un élément commun à toute la société ? Sans aucun doute, mais si on insiste sur l’universalité de la culture, c’est qu’elle est universelle en tant qu’acquisition humaine. Au contraire, chaque culture a des manifestations locales uniques bien différentes des autres.
E.B. Tylor considère la culture comme synonyme de la civilisation. Il envisage la culture comme des traits humains pouvant être transmis socialement et mentalement mais non biologiquement. Il a même essayé d’envisager la culture en l’opposant à la nature contrairement aux pionniers de la théorie relativiste. La perspective de Tylor est très ancrée dans la théorie universaliste. Celui-ci trouve que la différence culturelle témoigne de la différence de degré d’avancement entre les sociétés. De toute manière, la considération de certains peuples traitant les autres comme des peuples sans histoire ou peuples sans écriture est le produit des travaux faits par les théoriciens universalistes. La perspective universaliste indique qu’il y a une hiérarchisation des valeurs. Cette affirmation peut susciter un objet de controverse pour certains chercheurs parce que cette hiérarchisation entraine, d’une façon ou d’une autre, le dénigrement de certaines cultures dont les détenant sont des minorités au sein d’une société. L’hiérarchisation de la culture va ainsi de la plus simple au plus complexe. Pour cela, toute culture ne se trouve pas sur le même pied d’égalité. Toute culture n’est pas bonne et tolérable. Il est vrai que l’universalisme reconnaisse les différences culturelles mais il se repose sur un jugement ethnocentrique.
Par opposition à l’universalisme culturel et rompant avec l’ethnocentrisme, le relativisme culturel renonce à tout idée de l’hiérarchisation de la culture. Franz Boas est le pionnier du relativisme culturel. Pour lui, chaque culture a sa propre originalité. Boas introduit la notion de relativisme culturel pour supprimer les préjugés dans les études scientifiques. Il a soutenu que chaque culture doit être explorée, étudiée et évaluée par rapport à ses propres normes.
La culture d’un peuple est relative aux différentes sociétés. Nulle culture n’est liée à un principe universel. Le relativisme autorise et prône la différence culturelle sans avoir recours à la hiérarchisation des cultures en tenant compte des valeurs de chaque société. Le relativisme privilégie le contexte et le bien-fondé des modes de conduite des membres d’une société à tel point que les croyances et les comportements doivent être évalués selon les normes de chaque culture. Plus précisément à partir de la compréhension des normes régissant la société mais non à partir de vue extérieur qui ne comprend guère ces normes. Toutefois, cette théorie ne distingue pas le bien du mal que si elle ne s’appuyer sur le mode de vie de groupe. Elle n’apporte aucun jugement sur le fait. De plus, pour la perspective relativiste, toute action est acceptable lorsqu’elle est défendue par le contexte culturel.

La sociologie culturaliste

Historiquement, la sociologie culturaliste, un courant de pensée très développé aux Etats-Unis vers les années 30 jusqu’aux années 50, est un courant qui a pu inventer l’association entre la psychanalyse et l’anthropologie pour appréhender les faits sociaux. Le père initiateur est Franz Boas.
Le culturalisme est un paradigme qui a modelé l’anthropologie américaine de cette époque. L’école culturaliste appelée encore culture et personnalité trouve son essor dans l’Université de Columbia. Les chefs de file de cette école sont les trois anthropologues dont Ruth Benedict (1887-1948), Margaret Mead (1901-1978), Ralph Linton (1893-1953) et le psychanalyste Abram Kardiner. Pour ces quatre auteurs, la culture est la somme globale des attitudes, des idées et des comportements avec leurs résultats qui peuvent être des objets manufacturés. Les culturalistes accordent une importance capitale à la culture comme élément explicatif des fonctionnements de la société c’est-à-dire les fonctionnements et les disfonctionnements sociaux sont d’origine culturel. Pour eux, la culture est présente chez un individu mais elle oriente également ses comportements. Les composantes de la culture influencent la personnalité. En effet, plusieurs anthropologues sont d’accord sur le fait que la culture est le produit d’un apprentissage déterminé par l’environnement biologique et social des hommes. C’est un élément structuré, variable et dynamique qui comporte plusieurs facettes. Considérée comme un instrument permettant d’ajuster les comportements individuels à l’ordre social, la culture est alors un support de la régularité sociale.
La sociologie culturaliste met ainsi en évidence trois fondements : la suprématie de la culture, la formation à travers le conditionnement, et le caractère primordiale des premières relations. En d’autres termes, la culture est le point de départ afin de comprendre l’ordre social. Elle s’impose à l’individu comme un fait contraignant en vue de forger sa personnalité sans aucune contradiction avec le consensus déjà établi et qu’elle résulte de l’apprentissage et de l’incorporation des règles de conduite général dès la naissance. A l’égard de l’ethnocentrisme occidental, les culturalistes rendent compte de la diversité culturelle en adoptant la notion de sous-culture et de contre culture.
Cependant, beaucoup de critiques ont été faits à l’égard de la sociologie culturaliste en raison du déterminisme culturel qui est un postulat sur lequel les choix individuels sont déterminés par la culture elle-même. Par ce postulat, les individus sont considérés comme des objets dotés d’une passivité non comme des sujets qui sont dotés de capacité d’action. De par ce fait, il y a imprégnation d’une certaine socialisation mécanique en vue de susciter la reproduction culturelle. En d’autre manière, l’individu est devenu une sorte d’ « idiot culturel » parce qu’il est incapable de choisir personnellement sa culture vis-à-vis de son sentiment d’appartenance. De plus sa socialisation n’est réussie que s’il a subi un processus de programmation par ses expériences passées.
Généralement la culture est un élément complexe. Chaque auteur a sa manière de concevoir le concept. Malgré cela, des points de vue convergent sur le fait que la culture est un outil exigible pour assurer la socialisation d’un individu. C’est par l’assimilation et l’intériorisation des normes préétablis par les modèles culturels qu’il devienne un être socialisé. C’est son adaptation à ces normes qui le fait intégrer dans son groupe. Nous avons pu remarquer qu’il existe deux conceptions différentes de la culture à savoir l’universalisme et le relativisme. L’universalisme extrême prône l’universalité et l’étude de la culture suivant une norme préétablie universellement en se heurtant à la hiérarchisation de la culture. De son coté, le relativisme consiste à étudier la culture tout en se référant à ses normes, aux valeurs des peuples qui la détiennent.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : CADRAGE GENERAL
INTRODUCTION PARTIELLE
CHAPITRE I.DELIMITATION CONCEPTUELLE
I.NOTION DE LA CULTURE
II. DEFINITION SELON LES AUTEURS
1. Ralph LINTON
2. Bronislaw MALINOWSKI
III. BRASSAGE CULTUREL
VI. APPROCHE SCIENTIFIQUE DE LA CULTURE
1. Les fonctions de la culture
2. La dynamique de la culture
3. De l’universalisme au relativisme
4. La sociologie culturaliste
CHAPITRE II. CARACTERISTIQUES DU TERRAIN
I. HISTORIQUES
1. Histoire des missions à Madagascar
2. Historique de l’Eglise FJKM
3. Historique de l’Eglise FJKM ZFA
II. LOCALISATION GEOGRAPHIQUE
III. DIVERSITE CULTURELLE AU SEIN DE L’EGLISE
1) Associations ecclésiastiques
2) Les groupes
IV. ORGANISATION INTERNE
CONCLUSION PARTIELLE
DEUXIEME PARTIE : ANALYSES DE LA DYNAMIQUE DE GESTION DU BRASSAGE CULTUREL
INTRODUCTION PARTIELLE
CHAPITRE III. LES CARACTERISTIQUES DES ENQUETES
I. CARACTERISTIQUES DEMOGRAPHIQUES
1. Age
2. Le sexe
3. Niveau d’instruction
4. La catégorie socio-professionnelle
5. Groupe ethnique
II. FACTEURS D’INTEGRATION DES CHRETIENS
1. Adhésion au sein des associations
2. Participation aux activités associatives
CHAPITRE IV. LE BRASSAGE CULTUREL
I. MANIFESTATIONS
1. Pratiques et activités langagières
2. Arts
3. Tabous et interdits
4. Mode vestimentaire
II. DYNAMIQUE DE GESTION
1. Essences du christianisme et brassages culturel
2. Organisation des activités récréatives
CHAPITRE V. IMPACTS DU BRASSAGE CULTUREL
I. IMPACTS SUR L’INDIVIDU
1. Emprunt culturel
2. Adaptation aux environnements sociaux
3. Acculturation
4. Déculturation
5. Syncrétisme
II. IMPACTS SUR LA VIE ECCLESIASTIQUE
1. Mariage interethnique
2. Transculturation
CONCLUSION PARTIELLE
TROISIEME PARTIE : APPROCHE PROSPECTIVE ET RECOMMANDATIONS
INTRODUCTION PARTIELLE
CHAPITRE VI. LES REPERCUSSIONS SOCIALES DU BRASSAGE CULTUREL
I. LE BRASSAGE CULTUREL COMME SOURCE DE COHESION
II. LE BRASSAGE CULTUREL REPRESENTE UN ATOUT DE L’EGLISE
III. LE BRASSAGE CULTUREL COMME SOURCE DE SEGREGATION
CHAPITRE VII. SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
I. SUGGESTIONS
II. RECOMMANDATIONS
CONCLUSION PARTIELLE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES ACRONYMES

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