Selon le recensement de l’agriculture (MAEP., 2004), un peu plus d’un million d’exploitations agricoles cultivent le maïs à Madagascar. Le maïs occupe ainsi la troisième place, derrière le riz et le manioc, en termes de superficie cultivée avec environ 253.000 ha cultivés, soit 12% de la surface cultivée totale à Madagascar, pour une production de 390.000 tonnes. Environ 17% de cette superficie se trouve dans la Région Sud-Ouest et 13% dans la Région Vakinankaratra. Les grandes zones de culture sont essentiellement localisées dans le Moyen Ouest, sur les Hautes Terres Centrales et dans le Sud-Ouest qui comptent sur l’ensemble plus de 97% de la production nationale. Les trois Régions Androy, Menabe et Itasy sont également d’importantes zones de culture avec environ 6% des superficies au niveau national en maïs.
Le maïs est cultivé, d’une part pour l’autoconsommation, mais aussi, par leur vente, pour l’apport d’une rente substantielle aux ménages d’autre part. Il est aussi utilisé dans l’alimentation animale (porcs et volailles en élevage fermier), dans l’industrie (provenderie, brasserie, malterie, …). (MAEP UPDR., 2004). La culture offre un grand potentiel de débouchés tant sur le marché local qu’extérieur : 3 Brasseries locales utilisent 600 t/an, la KOBAMA : 900 t et estimées à 2.000 t à l’an 2.000 et 50.000 t/an demandées par l’île de la Réunion. (PNM., 2004). Au niveau national, le maïs est cultivé en grande partie pour assurer l’alimentation humaine (85%) et seulement 15% de la production totale sert à l’alimentation animale. (PROSPERER., 2012).
Région Bongolava
Monographie de la Région Bongolava
La Région Bongolava constitue la limite Nord-Ouest de la Province d’Antananarivo. Elle occupe une superficie de 17 209 km² répartie en deux (2) Districts (PRDR Bongolava,. 2007) :
– Fenoarivobe, pour la partie Nord-Ouest et Nord-Est avec 8 Communes rurales étendues sur 7 714 km² ;
– Tsiroanomandidy fort d’une Commune urbaine et 18 Communes rurales s’étalant sur 9 495 km² de la partie Sud-Ouest et Sud-Est.
Elle est limitée par les coordonnées géographiques suivantes :
– entre 17,76° et 19,45° de latitude Sud
– entre 45,48° et 47,08° de longitude Est.
Pour cette région, l’étude a été réalisée dans la commune d’Ambatolampy (fokontany : Ambatomainty), d’Ambararatabe, de Mahasolo et de Maroharona .
Potentialités agronomiques de la Région Bongolava
La Région Bongolava fait partie du régime climatique tropical d’altitude, sa température moyenne est de 20°C. L’année comporte deux saisons bien distinctes: une saison pluvieuse (Novembre à Mars) et une saison sèche (mi-Avril à mi Octobre). Elle fait partie des haute terres centrales Malgaches. La géomorphologie générale de la région est marquée par des surfaces d’aplanissements (larges étendues de plateau), favorables aux cultures pluviales des graminées (surtout le maïs) ; succédées par des vallons et des thalwegs. Beaucoup de plateaux ne sont pas encore exploités en particulier dans le district de Fenoarivobe et dans quelques communes du district de Tsiroanomandidy (Bemahatazana, Belobaka, Soanierana, …). Le sol latéritique occupe une grande partie de la région, les sols alluviaux n’occupant qu’une place restreinte, se rencontrent dans les cuvettes et longeant les grands fleuves (Morarano, Firavahana, Ambalanirana et Sakay), pouvant être exploités en contre-saison par les cultures maraîchères (haricots, oignons, …). De nombreux grands fleuves traversent la région : la Manambolo, la Mahajilo, l’Imanga, la Mahavavy avec ses nombreux affluents, permettant de faciliter l’irrigation pendant l’hiver. Dans la partie septentrionale et centrale, de nombreux lacs naturels favorables au développement de la pisciculture sont des richesses de la région s’ils sont exploités.
Contraintes de la Région Bongolava
Les principales contraintes au niveau régional sont l’insécurité sur les vols des bœufs et des épis du maïs non matures. Un des obstacles au développement de la région du Moyen-ouest est également l’enclavement des zones de productions pendant la période de pluie ; à cause de mauvaises infrastructures routières. L’abondance de fleuve dans la région n’est pas synonyme de facilité d’accès pour l’exploitation agricole. Le manque de barrage de rétention d’eau de pluie est soulevé par les producteurs et ceux existant manquent d’entretien. Un des fléaux le plus redoutable est aussi la mise à feu des savanes herbeuses pendant la saison sèche favorisant ainsi la dégradation de la végétation et surtout l’érosion en nappe.
Région Itasy
Monographie de la Région Itasy
Appartenant à l’ex-Faritany d’Antananarivo, la Région Itasy est organisée en trois districts (Arivonimamo, Miarinarivo et Soavinandriana). Elle se situe à cheval entre les Zones agroécologiques des Hauts Plateaux Sud et du Moyen-Ouest. Par rapport à la capitale : Arivonimamo et Miarinarivo se trouvent légèrement en retrait de la RN1, respectivement à 42 km et 88 km et Soavinandriana à 153 km sur la RN43 (direction Faratsiho) en quittant la RN1 à Analavory (PK111). (ROR., 2008). Elle occupe une superficie de 6 570 km². L’Itasy est l’une des plus petites régions de Madagascar. Ces 3 Districts sont répartis en 53 communes et 513 Fokontany. (PRDR Itasy., 2006).
Potentialités agronomiques de la Région Itasy
Le climat est du type tropical, avec une température moyenne annuelle variant de 20 et 23°C et une pluviométrie annuelle variant 1200 et 1500 mm, dont plus de 90 % pendant la saison pluvieuse entre novembre et mars et le reste pendant la saison sèche et fraîche, une période caractérisée par des pluies fines ou crachins surtout en juillet-août. Les vents dominants sont les Alizés venant de l’Est. (MPAE-MEEMF., 2016). Concernant le régime hydrologique, la Région Itasy est un des châteaux d’eau de la partie Centre-Ouest de Madagascar, le réseau hydrographique est très dense et ramifié, où le grand cours d’eau Sakay prend source. D’autre rivières : Fitandambo, de Matiandro et d’Andranomena circulent dans la région. Elle comporte une cinquantaine de lacs dont les plus importants sont Itasy, Mahiatrondro, Antamolava, Ambatomilona et Piliana. Les rivières Mazy et Lily longent la partie Nord-Ouest de la commune d’Analavory pour se jeter en amont dans le fleuve Sakay. Du point de vue pédologique, la région est caractérisée par trois types de sols classés selon les ensembles topographiques locaux.
– Les sols d’alluvions, ou baiboho, aux aptitudes culturales élevées sur les berges du lac Itasy et le long des larges vallées d’Analavory et d’Ifanja.
– Les sols volcaniques fertiles des secteurs de Soavinandriana et du Sud d’Analavory.
– Les sols ferralitiques couvrant une grande partie de la région mais généralement sur les collines, à des stades d’évolution très divers et souvent à fertilité médiocre sinon incultes dans le cas des cuirasses de la partie nord du district de Miarinarivo crevassées de » Lavaka « .
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I. MATERIELS ET METHODES
1. Présentation de la zone d’étude
1.1. Région Bongolava
1.1.1. Monographie de la Région Bongolava
1.1.2. Potentialités agronomiques de la Région Bongolava
1.1.3. Contraintes de la Région Bongolava
1.2. Région Itasy
1.2.1. Monographie de la Région Itasy
1.2.2. Potentialités agronomiques de la Région Itasy
1.2.3. Contraintes de la Région Itasy
2. Matériels et méthodes
2.1. Matériels et intrants
2.1.1. Matériels végétaux et intrants
2.1.2. Matériels de précision
2.2. Méthodes utilisées
2.2.1. Elaboration et organisation du plan de travail
2.2.2. Démonstration de la première hypothèse
2.2.3. Démonstration des deux dernières hypothèses
2.2.4. Limites de l’étude
PARTIE II. RESULTATS
1. Résultats du point de vue technique
1.1. Evaluation de l’effet de l’ensemble des traitements étudiés
1.2. Comparaison de la contribution des composantes du rendement
1.3. Comparaison des rendements obtenus pour les cinq itinéraires dans chaque BLOC
1.4. Rendement moyen obtenu pour chaque itinéraire
1.5. Etude de la relation entre le rendement et les incidences phytosanitaires
1.5.1. Relation entre l’attaque des chenilles légionnaires pendant la phase de croissance du maïs et son rendement
1.5.2. Relation entre l’attaque des chenilles légionnaires pendant la phase de floraison du maïs et son rendement
1.5.3. Relation entre l’attaque des chenilles légionnaires pendant la phase d’épiaison du maïs et son rendement
1.6. Evaluation du rôle du Soja dans l’itinéraire
1.6.1. Relation entre le taux de germination du soja et poids de mille graines du maïs
1.6.2. Relation entre le taux de germination du soja et l’importance d’incidence phytosanitaire pendant le cycle de développement du maïs
1.6.3. Relation entre le rendement du soja et l’importance d’incidence phytosanitaire pendant le cycle de développement du maïs
2. Résultats du point de vue économique
2.1. Charges supportées par des ménages pour les cinq itinéraires dans les cinq zones d’études
2.2. Charges moyennes supportées par des ménages pour chaque itinéraire
2.3. Coûts de productivités moyens pour chaque itinéraire
2.4. Produit brut obtenu pour l’exploitation
2.4.1. Produit brut obtenu par la vente du maïs pour les cinq itinéraires
2.4.2. Produit brut obtenu par la vente du soja
2.5. Marge obtenue pour chaque itinéraire
3. Résultats du point de vue social
3.1. Analyse de différents problèmes sociaux rencontrés par les producteurs du maïs dans plusieurs Fokontany des communes visitées
3.2. Organisation proposée par les ménages ruraux enquêtés pour résoudre les contraintes sociales
3.3. Perception des producteurs par rapport aux itinéraires « performant, amélioré et traditionnel »
3.3.1. Classification des catégories de producteurs par variété
PARTIE III. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
1. Discussions
1.1. Interprétation des résultats de l’expérimentation
1.2. Interprétation des résultats économiques
1.3. Interprétation des résultats sociaux
2. Recommandations
2.1. Domaine de l’agronomie
2.2. Domaine d’organisation socio-économique
2.3. Analyse personnelle
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES