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Pollution et paramètres organoleptiques
La couleur
La couleur de l’effluent permet immédiatement de savoir son état. C’est un indicateur visuel de la pollution de l’eau. La présence de matières organiques colorées telles que les substances chimiques, la présence des métaux tels ueq le fer ou le manganèse, la présence de rejets industriels fortement colorés sont à l’origine d’un défaut d’oxygène dissous ou d’un développement microbien excessif. Ce qui confère à l’eau une coloration peu avenante (RODIER, 1984). Les matières organiques colorantes en suspension dans l’eau stimulent la croissance de nombreux microorganismes aquatiques, dont certains sont directement responsables de la production d’odeur dans l’eau.
Une forte coloration peut compromettre le traitement apporté à l’effluent. La coloration modérée de certains types d’eau brute ades répercussions néfastes sur l’élimination de la turbidité par coagulation et décantation (BACK, 1963).
L’odeur
L’odeur peut se définir comme la sensation causée arp des substances à tension de vapeur appréciable qui stimulent les organes sensoriels du nez et des cavités des sinus. Les eaux usées déversées en milieu aquatique favorisentl’activité biologique et, par conséquent, les odeurs. La détermination de l’odeur permet d’identifier les produits chimiques facilement détectables comme le phénol, l’éther, l’eau de Javel, les phosphates. De plus, l’odeur permet d’apprécier des substances ayant une odeur provenant de la décomposition des matières organiques ou des produits chimiques (DEGREMONT, 1989).
Les agents tensio-actifs
Les agents de surfaces, appelés composés tensio-actifs ou détergents, constituent une charge non moins négligeable. L’effet tensio-actif tend à réduire le pouvoir d’autoépuration du milieu récepteur. Il met en péril la vie des microorganismes et des poissons.
Pollution et paramètres physico-chimiques
Le potentiel hydrogène (pH)
Le pH est un indicateur très important pour mettre en évidence la qualité des eaux usées industrielles. Il permet de déterminer l’acidité et la basicité de l’eau. Ce paramètre caractérise un grand nombre d’équilibre physico-chimique. La variation du pH du milieu a des effets sur la vie des microorganismes qui sont responsables de la dégradation des matières organiques. Un pH acide conduit à une respiration a ccrue et à une mauvaise utilisation de l’oxygène du milieu. Un pH basique aboutit à une au gmentation de l’ammoniac toxique (O.M.S, 1970). L’efficacité des procédés de coagulation et de floculation dépend en grande partie du pH, et il est d’usage courant, dans le traitement de l’eau, d’ajuster le pH afin de former la meilleure quantité floc possible (SAWYER,1967).
Alcalinité de l’eau
Le Titre Alcalimétrique (TA) et le Titre Alcalimétrique Complet (TAC) traduisent l’alcalinité d’une eau. Ces deux valeurs permettentde connaître les concentrations en bicarbonates, carbonates et éventuellement en hydroxydes (bases fortes) contenues dans l’eau, en d’autres termes, l’alcalinité d’une eau correspond à la présence de bicarbonates, de carbonates et d’hydroxydes. La connaissance de ces valeurs est essentielle pour l’étude de l’agressivité d’une eau puisqu’ils dépendent de quilibrel’é calco-carbonique. Avec une eau agressive, les canalisations sont dénudées de leurcouche protectrice, et la corrosion est facilitée. Ceci peut conduire à des dépôts, des colorations et plus graves, à la dissolution de métaux (plomb) des branchements. Si, au contraire l’eau est trop incrustante, les tuyaux se bouchent par entartrage.
La température
On admet couramment que d’importantes variations de la température de l’eau par rapport à la normale, notamment les élévations de empérature, constituent une pollution, en ce sens qu’elles diminuent les disponibilités d’emploi de l’eau à certaines fins (TERMISIEN, 1968). Une élévation de température favorise la croissance microbienne ce qui provoque une odeur et un gout désagréable. Un abaissement de la température ralentit les réactions chimiques dans les différents traitements des eaux .(RODIER, 1984)
Pollution et paramètres biologiques.
La Demande Biochimique en Oxygène (DBO5)
La demande biochimique en oxygène fournit une des indications importantes permettant de juger la qualité d’une eau et de sondegré de pollution. Ce paramètre constitue un bon indicateur de la teneur en matières organiques biodégradables d’une eau. En effet, ces matières organiques sont dégradées, par oxydation,par les microorganismes qui tendent à les consommer. Ceci entraine une diminution de l’oxygène dans le milieu. Ainsi, la demande biochimique en oxygène est la quantité d’oxygène consommée dans des conditions d’essai spécifiques (incubation pendant 5 jours, à 20°C dans l’obscurité) par les microorganismes présents dans l’eau, pour assurer la dégradation dela matière organique par voie biologique. La DBO ne concerne que les matières organiques à l’ exclusion des matières azotées (LECLERC & MOSSEL, 1989).
La transformation biologique totale des matières organiques, s’effectue en deux stades (BREMOND & VUICHARD, 1973) à partir de sa formatio n :
– Le premier stade se rapportant aux composés carbonés, débute immédiatement et s’achève après 20 jours à 20°C.
– Le deuxième stade concernant les composés azotés necommence qu’au bout d’une dizaine de jours et s’étend sur une période très longue (plusieurs mois).
La demande biochimique en oxygène se poursuit donc pendant un temps assez long. C’est pourquoi, il convient d’évaluer la DBO pendant 5 jours à 20 °C, désignée par le sigle DBO5. La consommation d’oxygène pendant ce temps est calculée à partir de la différence de concentration en oxygène dissous dans l’eau à l’ins tant initial (commencement de l’analyse) et instant final (fin de l’analyse). Cette consommation est la conséquence de la dégradation bactérienne. La DBO s’exprime en milligramme d’oxygène par litre (COX, 1967).
La DBO5 de l’échantillon est d’autant plus importante que la matière biodégradable présente dans l’eau s’y trouve à une concentration plus élevée (LECLERC, MOSSEL, 1989).
Demande chimique en Oxygène (DCO)
Il s’agit d’un des paramètres spécifiques qui est tiliséu pour déterminer la concentration des polluants principaux. C’est une mesure globale de toutes les matières organiques et de certains sels minéraux oxydables dans l’eau, à la différence de la DBO qui ne prend en compte que les matières organiques biodégradables.Ainsi, la demande chimique en oxygène peut être définie comme la quantité d’oxygène cédée, par voie chimique, par un oxydant puissant pour oxyder les matières réductrices présentes dans une eau (COSTE, LOUDET, 1987). Elle s’exprime en milligramme par litre (mg/L) d’oxygène. Cette oxydation se fait en utilisant des oxydants tels que le permanganate de potassium (KMnO4), bichromate de potassium (K2Cr2O7)…
La demande biochimique en oxygène et la demande chimique en oxygène sont des indicateurs de charges contenus dans l’eau.
Rapport entre DCO et DBO5
Il est possible de mettre en évidence une certainecorrélation entre la DCO et la DBO bien qu’il n’existe pas de relation absolue entre l es résultats obtenus par les deux méthodes de mesure. Le rapport DBO5/DCO évalue la biodégradabilité de la matière organique d’une eau usée, c’est-à-dire la faculté de transformation dela matière organique en matière minérale, admissible par le milieu naturel. D’autre part, ce rapport DBO5/DCO permet de connaitre la dominance organique ou minérale de l’eau. La biodégradabilité des polluants et la détermination des modes de traitement adéquats à l’eau peuvent en être déduites. La diminution de ce rapport se traduit par l’augmentation de la proportion des matières organiques non biodégradables de l’eau résiduaire COX,( 1967).
Si le rapport DBO5/DCO est inférieur à 0.2, les polluants sont de nature inorganique difficilement biodégradable. Un traitement physico-chimique est souhaitable.
Si le rapport est entre 0,2 et 0,4 l’effluent est moyennement biodégradable.
Si le rapport DBO5/DCO est supérieur à 0,4, les rejets sont à dominan ce organique biodégradable. Un traitement biologique de la matière oxydable est recommandé pour éliminer l’essentiel de la pollution.
Epuration des eaux usées industrielles.
Les dégâts subis par le milieu récepteur (lac, rivière, fleuve, mer,..) tels que les conséquences sanitaires, écologiques, industrielles, agricoles et esthétiques peuvent provoquer des répercussions sur l’économie et la vie sociale(POUSSIELGE, ABBE, 1993), ce qui nécessite ainsi l’épuration des eaux usées. L’épuration consiste à éliminer les matières minérales et organiques en suspension et en solution, ainsi qu’un certain nombre de déchets divers afin d’obtenir une eau épurée conforme aux normes de rejets. Une grande majorité de ces polluants est transférée de la phase liquide vers une phase concentrée boueuse. Une station d’épuration comporte donc des installations de traitement des eaux et des dispositifs de traitement des boues produites.
Processus général de traitement des eaux
Le traitement des eaux usées a pour but de diminuer suffisamment la quantité de substances polluantes des eaux usées et de restitue au milieu naturel une eau qui est loin d’être pure, mais qui apporte le moindre danger (THOMAZEAU, GUERIN, 1976). Ainsi, l’eau déversée dans la nature ne contiendrait pas une surcharge de polluants. Par conséquent, son épuration obéit à une logique de préservation esd ressources en eaux et de protection de l’environnement (IWEMA, 1993 ; LEROY, 1986 ; GUERIN, 1976).
Généralement, après le prétraitement des effluents,il y a trois étapes de traitement qui leur sont soumis : primaire, secondaire et tertiaire (PERRIN, 1997). Tout au long du processus de dépollution, des traitements physiques, physico-chimiques et biologiques sont mis en œuvre.
Les eaux brutes doivent subir, avant leur traitement proprement dit, un prétraitement. Il consiste à extraire de l’eau brute, la plus grande quantité d’éléments dont la nature et/ou la dimension constitueraient une gêne pour les traitements ultérieurs. Ainsi, les matières volumineuses, les polluants solides les plus grossiers, les matières flottantes, et les huiles moins denses que l’eau sont enlevés. Les techniques employées pour le prétraitement sont le dégrillage, dessablage, dégraissage…
Après le prétraitement, les eaux sont traitées physico-chimiquement. Par ajout de produits chimiques (exemple : coagulants, floculants etc.), les matières minérales et organiques en suspension dans l’eau sont en grande partie éliminées : C’est le traitement primaire.
Le traitement secondaire consiste à une épuration biologique, artificielle ou naturelle, faisant appel des procédés aérobies (utilisation debactéries aérobies pour décomposer les matières organiques) et par des procédés anaérobies(pour la digestion anaérobie des boues résiduaires). A l’issue de ce traitement secondaire, les matières organiques contenus dans l’eau sont généralement éliminées.
Les traitements tertiaires visent à éliminer, en particulier, les nitrates, les phosphates et les germes pathogènes pour l’homme (PERRIN, 1997). Plusieurs techniques peuvent être employées comme l’osmose inverse, le traitement au charbon actif, …
Techniques de traitement des eaux.
Ces techniques peuvent être différents l’un de l’autre par leur réalisation mais la finalité d’un traitement d’eau qui est de rendre l’eau à une meilleure qualité reste le même.
Traitement par osmose inverse
L’osmose inverse consiste à faire passer l’eau à travers une membrane capable de retenir la quasi-totalité des substances indésirables: nitrates, métaux lourds, pesticides, bactéries, calcaire… C’est le procédé de traitement le plus efficace.
Traitement par charbon actif
Le charbon actif provient de matières carbonées d’origine végétale telles que la coque de noix de coco, le bois, la tourbe ou la houille. Après carbonisation, le charbon ainsi obtenu est «activé» par traitement physique à la vapeur d’eau surchauffée à 1000°C ou par traitement chimique en présence d’acide phosphorique. Ces traitements activateurs permettent de renforcer les capacités d’adsorption en augmentant considérablement la porosité.
Le charbon actif va permettre l’adsorption des polluants organiques dissous comme les pesticides ou les hydrocarbures mais n’élimine ni esl nitrates, ni les bactéries, ni les métaux lourds. Les molécules vont être retenues grâce à unréseau de pores microscopiques qui se comptent par millions et qui développent sur leur paroi une surface considérable.
Traitement par échange d’ions
Le traitement par les résines échangeuses d’ions consiste à retenir certains ions indésirables présents dans l’eau en les remplaçantpar des ions chlorure ou sodium. Pour le 2+ 2+ traitement du calcaire, ce seront les ions calcium (Ca ) et magnésium (Mg ) qui seront + remplacés par des ions sodium (Na ). Pour le traitement des nitrates, ce seront les ions nitrates – – (NO3 ) qui seront remplacés par des ions chlorure (Cl).
Traitement par coagulation et floculation
La turbidité et la couleur d’une eau sont principalement causées par des particules très petites, dites particules colloïdales (particules ayant des tailles entre 0.001 et 1 micromètre) Ces particules, qui peuvent rester en suspension dans l’eau durant de très longues périodes, peuvent même traverser un filtre très fin. Par ailleurs, du fait de leur grande stabilité, elles n’ont pas tendance à s’accrocher les unes aux autres. La coagulation et floculation de ces particules colloïdales est un traitement efficace pour les éliminer.
La coagulation a pour but principal de déstabiliserles particules en suspension, c’est-à-dire de faciliter leur agglomération. La coagulation est l’ensemble des phénomènes physico-chimiques amenant une suspension stable ou « sol » de particules de très petite taille en solution, les colloïdes, à se séparer en deux phases distinctes. Les principaux coagulants utilisés pour déstabiliser les particules sont :
· le sulfate d’aluminium Al2(SO4)3, 18 H2O
· l’aluminate de sodium NaAlO2
· le chlorure ferrique FeCl3, 6 H2O
· le sulfate ferrique Fe2(SO4)3, 9 H2O
· le sulfate ferreux FeSO4, 7 H2O.
· Polychlorures d’aluminium basique (PAC) : Al n (OH)m Cl3n-m dans laquelle m/3n est compris entre 0,45 et 0,60
La floculation est l’ensemble des phénomènes physico-chimiques menant à l’agrégation de particules déstabilisées pour formedes flocons ou « flocs ». La floculation a pour but de favoriser, à l’aide d’un mélange lent,les contacts entre les particules déstabilisées. La formation de flocs peut être aussi encouragée par ajout de floculant comme silice activé, alginate, poly-électrolytes… Ainsi, les particules s’agglutinent pour former un floc qui pourra être facilement éliminé par décantation.
Le milieu d’étude : la société MKLEN INTERNATIONAL
Le milieu d’étude comprend trois parties : la description de la Société, le climat qui y règne et enfin la consommation en eau de l’industrie.
Description de la société
La société MKLEN INERNATIONAL se trouve dans le Fokontany d’Ivonanjo-Tsarahonenana, Commune rurale d’Anosiala, dans la Préfecture d’Ambohidratrimo, Région d’Analamanga. Géographiquement, la Commune Rurale Anosiala se situe sur la longitude 47°41 et la latitude 18°78, dans la province d’Anta nanarivo. Les trois Fokontany : Ivoanjo-Tsarahonenana, Tsaramandoso-Namontana et Anjanamasina sont dans l’environ immédiat de la société.
MKLEN INTERNATIONAL a été créée en 2003. Son statutjuridique est « Société Anonyme à Responsabilité Limité (S.A.R.L) » sous unrégime fiscal d’une entreprise franche. Les activités de la société sont spécialisées danstoutes les opérations de fabrication de vêtement prêt à porter et d’exportation de ses produits, en particulier des pantalons et des bermudas en jean.
Climat
La connaissance sur le climat de la zone d’implantation et du milieu récepteur est une donnée importante pour l’étude du milieu récepteurEn. effet, cela peut influencer sur le changement des caractéristiques physiques de l’eau. Le climat est caractérisé par les données météorologiques ci-dessous qui ont été fournies rpala Direction Générale de la Météorologie d’Ampandrianomby, à savoir la température, la pluviométrie et l’humidité.
Température : les données les plus proches du lieud’implantation de la société sont celles recueillies à la station d’Ivato-Aéroport qui se trouve à une altitude de 1278m. La température moyenne annuelle enregistrée est de 19°C. La température maximale est de 24°C tandis que la température moyenne minimale est de 14,9°C.
Pluie : dans la région d’Imerina centrale, la précipitation annuelle est de 1360 mm en 118 jours. Toutefois, les précipitations sont concentrées aux mois de janvier et février. Pendant la saison sèche la pluviométrie est presquenulle.
Humidité : on enregistre une humidité relative moyenne annuelle de 77,5 %. L’humidité relative de l’air atmosphérique est de 90% vers 7h du matin, de 66% à midi et de 70% vers 17h.
Consommation en eau
Les activités de l’usine impliquent un emploi considérable d’eau. L’eau utilisée est de différentes sources : du réseau de distribution dela JIRAMA, de la rivière d’Andakana et enfin l’eau recyclée provenant de la station de traitement d’eau usée. Seule l’eau de la JIRAMA est employée pour la cantine et les toilettes. L’eau de la rivière et l’eau recyclée sont utilisées pour le processus de production : pour l’alimentation des chaudières et dans l’atelier de lavage.
La consommation journalière en eau est de 1.300 m3 en moyenne. L’eau de la JIRAMA ne constitue que les 2% des besoins journaliers en eau de la société. La grande partie de la consommation journalière est utiliséedans le processus de production dont la section lavage qui consomme à elle seule 800 m 3à 1.000 m 3.
Les matériels d’échantillonnage.
Pour prélever les échantillons, des flacons en polyéthylène d’un litre et bien bouchés par des capsules sont employés. Ces flacons sont nettoyés soigneusement pour minimiser tout risque de contamination. Ils sont marqués par des feutres permanents pour ne pas confondre les échantillons collectés.
Ces échantillons sont conservés à froid (4°C) et transportés au moyen d’une glacière pour arrêter toutes réactions chimiques éventuellespouvant modifier leurs propriétés chimiques (AFNOR, 1990) et, par la suite, fausser les résultats.
Les appareils de mesure et de prélèvements.
Les appareils de mesure utilisés sont modernes et perfectionnés. Leurs manipulations sont faciles mais demandent beaucoup de justesse et de précision.
Un pH-mètre électronique est utilisé pour la mesuredu pH. Le taux de sels dissous est mesuré par un TDS-tester. Ces deux matériels sont ed marque HATH.
Un thermomètre est nécessaire pour la déterminationde la température.
L’appareil utilisé pour la mesure de la DBO est un oxymètre électronique OxiTop®
Control de marque WTW.
Pour la turbidité, les matières en suspension, les nitrates, les nitrites, l’azote ammoniacal, les phosphates, les sulfates, les sulfures et la demande chimique en oxygène, un colorimètre de marque HATH DR/890 a permis d’effectuer les mesures. Cet appareil a plusieurs entrées et peut faire différentes sortes d’analyses par l’intermédiaire des programmes qui lui sont intégrés. A chaque paramètre d‘analyse correspond un programme mais toutes les mesures se basent sur le principe de la colorimétrie.
A propos du colorimètre DR/ 890
C’est un appareil de mesure spécialement conçu pour l’analyse de l’eau, les eaux résiduaires et les eaux de mer. Le colorimètre a des programmes HACH installés en mémoire permanente. Un programme comprend généralement unecourbe d’étalonnage prédéfinie. A chaque programme correspond à un paramètre d’analys e d’où sa multifonctionnalité.
Avant chaque analyse, l’étalonnage de l’appareil est nécessaire. Celle-ci est faite à l’aide du « blanc », qui n’est autre,que de l’eau d ésionisée pour la turbidité et les matières en suspension et de l’échantillon n’ayant pas encore réagi pour les nitrates, les nitrites l’azote ammoniacal, les phosphates, les sulfates, les suflures, et la demande chimique en oxygène. Lorsque l’appareil est étalonné, l’analyse de l’échantillon peut se faire.
Description générale des expérimentations
Pour la réalisation des travaux, deux expérimentations sont envisagées :
La première se portant sur la performance de l’unité de traitement des eaux à travers l’appréciation des paramètres organoleptiques (couleur, odeur), des paramètres physiques (pH, l’alcalinité, la température, les matières en suspension), des paramètres
chimiques (nitrate, nitrite, azote ammoniacal, phosphate, sulfate, sulfure) et des paramètres biologiques (DCO et DBO5). Elle consiste à analyser les eaux usées et traitées de l’usine.
Dans la seconde expérimentation l’aptitude du milieu à recevoir les effluents est appréciée. Ainsi, elle concerne l’évaluation de laqualité de l’eau de rejet déversée dans le canal d’évacuation et le changement qualitatif des effluents dans ce dernier.
Choix des paramètres d’analyse
Les paramètres de base pour chaque secteur d’activité sont extraits du tableau des normes de rejets (Art 5, décret n° 2003/464 du 15 avril 2003) en fonction des besoins de la situation. Le type et la nature de l’eau à analyser conditionne le choix des paramètres. Le cas étudié est celui des effluents liquides industrielset les paramètres d’analyse choisis vont permettre de mieux savoir sur la qualité de ces derniers. Ce sont les paramètres organoleptiques, physico-chimiques et biologiques:
– Les paramètres organoleptiques : la connaissance de l’odeur, de la couleur et des agents tensio-actifs aide à une caractérisation première des eaux. Ces paramètres relatent déjà les polluants qui y sont dissous,
– Le pH, l’alcalinité, la température, le taux de sel dissous, la turbidité, les matières en suspensions (MES), le nitrate, le nitrite, l’azote ammoniacal, le phosphate, le sulfate et le sulfure permettent de mieux savoir sa qualité physico-chimique,
– Les paramètres biologiques tels que la demande biochimique en oxygène (DBO5) et la demande chimique en oxygène (DCO) sont des indices de vérification de l’aptitude biologique des eaux.
Définition des points d’échantillonnage.
Les points d’échantillonnage ont été choisis par rapport aux expérimentations établies. Ces points sont jugés représentatifs des échantillons. En tout, il y en a six dont deux, au niveau de l’unité de traitement des eaux et quatre autres, sur le long du canal (Tableau 5).
Expérimentation 1
La qualification de l’eau usée et de l’eau traitéedans l’unité de traitement des eaux a été accomplie grâce au suivi des paramètres de mesures fixés. Deux prélèvements sont effectués à savoir :
E : à l’ Entrée des eaux dans l’unité de traitement
S : à la Sortie finale des traitements des eaux
Expérimentation 2
Des suivis sur les paramètres organoleptiques, physico-chimiques et biologiques en plusieurs points facilitent l’évaluation de la qualité de l’eau déversée dans le canal et son évolution à travers ce dernier. Quatre points d’échantillonnage relevés le long du canal d’évacuation ont été choisis. Ces choix se reposeurs :
– la distance entre eux : un des objectifs à atteindr e est de savoir la qualité de l’eau le long du canal. Ainsi, les prélèvements sont donc effectués en moyenne toutes les 250 m ;
– le point de prélèvement jugé représentatif de l’effluent ;
– les trois premiers points d’échantillonnage représentent les effluents venant de l’unité de traitement des eaux et des boues de l’usine ;
– étant donné le déversement eaux ménagères (provenant de la cantine de l’usine), le quatrième point C4 a été défini pour savoir le changement de la qualité des eaux de traitement après ce mélange.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE 1 : REPERES THEORIQUES
1 Généralités sur les eaux
1.1 Propriétés physiques et chimiques de l’eau
1.2 L’importance de l’eau
1.3 Les eaux usées
2 Pollution des eaux
2.1 Définitions
2.2 Les différents types de pollution des eaux
2.3 Conséquences de la pollution des eaux
2.4 Critères d’évaluation de la pollution
2.4.1 Normes de rejets des eaux usées à Madagascar.
2.4.2 Pollution et paramètres organoleptiques
2.4.3 Pollution et paramètres physico-chimiques
2.4.4 Pollution et paramètres biologiques.
3 Epuration des eaux usées industrielles.
3.1 Processus général de traitement des eaux
3.2 Techniques de traitement des eaux.
3.2.1 Traitement par osmose inverse
3.2.2 Traitement par charbon actif
3.2.3 Traitement par échange d’ions
3.2.4 Traitement par coagulation et floculation
PARTIE 2 : ANALYSE QUALITATIVE DES EFFLUENTS LIQUIDES DE LA SOCIETE
MKLEN INTERNATIONAL
1 Matériels et méthodes
1.1 Matériels
1.1.1 Le milieu d’étude : la société MKLEN INTERNATIONAL
1.1.2 Les matériels d’échantillonnage.
1.1.3 Les appareils de mesure et de prélèvements.
1.2 Méthodes
1.2.1 Description générale des expérimentations
1.2.2 Choix des paramètres d’analyse
1.2.3 Définition des points d’échantillonnage.
1.2.4 Prélèvements des échantillons
1.2.5 Méthodes d’analyse
2 Résultats, interprétations et discussions
2.1 Unité de traitement d’eau de l’usine.
2.2 Les résultats des analyses des échantillons
2.2.1 Les résultats d’analyse au niveau du traitement des eaux
2.2.2 Les résultats d’analyses des effluents dans le canal d’évacuation de l’usine
2.3 Interprétations des résultats
2.3.1 Les paramètres organoleptiques
2.3.2 Les paramètres physico-chimiques
2.3.3 Les paramètres biologiques
2.4 Discussions et recommandations
2.4.1 Au niveau de l’unité de traitement des eaux
2.4.2 Impacts des effluents liquides dans le milieu récepteur
PARTIE 3 : APPLICATION PEDAGOGIQUE
1 Nouvelles approches dans l’apprentissage des sciences physiques
1.1 Les pratiques sociales de références
1.2 Utilisation des produits de la vie courante
2 Proposition d’activités sur le thème « eau »
2.1 Activité 1 : Enseignement du chapitre pollution et environnement par les pratiques sociales de références
2.2 Activité 2 : Travaux pratiques sur les titres alcalimétriques
2.3 Activité 3 : Evaluation concernant les titres alcalimétriques
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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