Le riz est la céréale la plus importante avant le blé et le maïs. Il est « le symbole de l’identité culturelle et de l’unité planétaire ». Il est originaire du Sud de la Chine, puis a été domestiqué au Bord du Fleuve Bleu . Le mot « riz » est issu d’un vocabulaire Tamoul « arisi ». Actuellement, la recherche s’oriente vers des variétés hybrides aussi bien par soucis de rendement que de qualité. Le riz occupe 11% des terres cultivables dans le monde, il est cultivé jusqu’à 2500 mètres d’altitude. L’Asie renferme90% des surfaces rizicoles et offre ainsi 92% de la production mondiale. Actuellement, la planète enregistre une baisse des réserves. Le commerce international n’intéresse que les 4 à 5% de la production mondiale.
En effet, la production mondiale est insuffisante. La prévision de la FAO pour l’année 2030 nécessiterait une hausse de 38% supérieure à la production actuelle . C’est la raison pour laquelle on cherche des variétés « Super-riz » capables d’offrir des rendements de 10-15 t/ha. Le rendement moyen mondial tourne actuellement autour de 3,7 t/ha . De même, la riziculture pluviale joue un rôle important pour essayer de combler cette nécessité. Par ailleurs, le marché mondial du riz est fragile. Aucun pays n’est constamment exportateur. De plus, sans une politique de subvention, le commerce de riz n’est pas possible pour certains pays notamment asiatiques. L’Afrique, quant à elle, importe le quart de la quantité commercialisée constituée essentiellement de riz de basse qualité .
L’année 2004 a été déclarée « année internationale du Riz » et Madagascar a été choisie par les Nations Unies comme le pays pilote en matière de développement agricole. Le riz a une dimension culturelle : « le riz, c’est la vie ». Hihinam-bary qui signifie littéralement « manger du riz » a un sens de prendre un repas, se nourrir. Il est l’aliment de base des malgaches dont 70% sont des ruraux, ayant l’agriculture comme principale activité et source de revenu. Malheureusement, la production rizicole malgache est insuffisante et c’est la raison pour laquelle Madagascar ne peut se passer d’importation. Le Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté(DSRP) mentionne que 65,4% des Malgaches sont touchés par l’insécurité alimentaire. Madagascar se fixe alors le but de réduire cette insécurité jusqu’à 30% d’ici 2015, avec l’appui favorable des Systèmes des Nations Unies .A cet effet, le riz occupe une place prépondérante dans cette politique. Alors, de nombreuses activités tels concours agricoles et vitrines de Madagascar ont été adoptées pour dynamiser la filière rizicole à Madagascar : vitrine à Iavoloha, concours agricole, etc.
Tous les acteurs de la filière doivent coopérer pour assurer la bonne marche en vue d’atteindre cet objectif. La filière riz nécessite une coordination adéquate depuis la production jusqu’à la consommation. Parmi ces acteurs, le projet d’accueil URP/SCRiD tient une place importante. Sa principale mission est de produire des connaissances et outils permettant d’intégrer la riziculture pluviale aux systèmes de culture et de production paysans et à la filière riz malgache. Compte tenu des problèmes évoqués auparavant, le défi est de relancer la filière riz malgache, de produire en quantité et en qualité. En ce qui concerne la production en quantité, l’intensification, les semences améliorées, l’aménagement des nouvelles surfaces, des nouvelles techniques peuvent être évoquées…Pour la qualité, il s’agit d’identifier les variétés et les normes de qualité à respecter. Le prix n’est pas le seul critère de choix de riz. En outre, lorsque le riz est disponible en quantité sur le marché, le consommateur devient plus exigeant .
En matière de qualité de riz, il n’y a pas de données effectives malgré les normes internationales en matière de commerce de riz. Une étude à Antsirabe a montré que les gens achètent du riz suivant des critères bien distincts dont la couleur, la propreté et les caractéristiques organoleptiques. Il importe alors de connaître les critères de qualité et les exigences du marché afin d’assurer la partie avale de la filière. Ces critères serviront de bases de référence pour le sélectionneur et créateur variétal, et en particulier pour l’URP sur les variétés de riz pluvial. De plus, on pourra rehausser les valeurs nutritives du riz pour satisfaire les besoins nutritionnels journaliers des malgaches et réduire la nécessité de recourir à d’autres compléments.
Saisie des données
Les données obtenues à partir des enquêtes ont été traitées avec « Le Sphinx plus , version 2.09g. Edition professionnelle, 1995 » et « Excel de Microsoft Windows ». Le sphinx n’est pas un logiciel très récent ; cependant il est suffisant pour les exigences de cette étude et surtout il est facile à manipuler. Par ailleurs, c’est un logiciel conçu pour des enquêtes socioéconomiques. Excel est approprié pour des calculs dont les données requièrent des regroupements. Pour des données qualitatives, des dépouillements et regroupements des citations ont été faits avant de passer à la saisie.
Dépouillement et classifications des résultats
Cette phase consiste à identifier les variables les plus citées aux variables isolées. En effet, il s’agit de dénombrer combien de fois telle variable est citée. C’est de la quantification des variables qualitatives. Autrement, il est impossible de traiter les données qualitatives. Ce sont ces fréquences qui mesurent le degré de connaissance de ces variables au sein de l’échantillon.
Saisie proprement dite
Une fois la phase de dépouillement réalisée, celle de saisie commence par l’insertion du contenu du questionnaire dans l’ordinateur suivie par la codification des réponses attendues, par exemple numérique ou texte. En effet, le logiciel demande de saisir le questionnaire pour chaque groupe d’acteurs, suivi par l’insertion des types de variables attendues pour chaque petite question.
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Table des matières
Introduction
I. Méthodologie
I.1. Choix du site
I.2. Recueil des données
I.3. Saisie des données
1.4. Traitement des données
1.5. Limites de travail
1.6. Chronogramme
II. Résultats
II.1. Le site d’étude : La Commune Urbaine d’Antananarivo
II.2. Critères de référence du riz
II.3. Différents types de riz cités et consommés
II.4. Différents plats à base de riz et les situations d’usage
II.5. Approvisionnement et consommation du riz dans la capitale
II.6. Critères de qualité qui conditionnent le choix lors des achats de riz.
II.7. Caractéristiques des consommateurs qui ont un effet sur les types de riz consommés
II.8. Le riz pluvial dans la CUA
III. Discussions
III.1. Classification, nomenclature et origine du riz
III.2. Critères de qualité
III.3.Le Stock : un riz de secours
III.4. Plats et riz appropriés
III.5. Riz pluvial et diffusion
III.6. Filière riz et compétitivité
Conclusions et Recommandations
Bibliographie
ANNEXES