Propriรฉtรฉs Chimiques
ย ย Lโรฉnergie de formation de la molรฉcule dโeau est de 242 K.J.mol-1soit 58Kcal.mol-1. Il sโensuit que lโeau possรจde une grande stabilitรฉ. Cette stabilitรฉ, associรฉe aux propriรฉtรฉs รฉlectriques et ร la constitution molรฉculaire de lโeau, la rend particuliรจrement apte ร la mise en solution des nombreux corps. La premiรจre opรฉration chimique rรฉalisable avec l’eau est sa dissociation en protons H+ et en ions hydroxyles OH- . La rรฉpartition entre les deux se mesure avec le pH (potentiel hydrogรจne). L’รฉchelle va de 0 ร 14. Plus on se rapproche de 0, plus l’eau est acide, plus on se rapproche de 14, plus elle est basique. L’eau est neutre lorsque son pH est ร 7. L’eau joue un rรดle trรจs important dans toutes les rรฉactions chimiques qui impliquent des matiรจres chargรฉes รฉlectriquement. Outre ses qualitรฉs chimiques propres, elle est utilisรฉe comme catalyseur dans de nombreuses rรฉactions chimiques importantes.
Pollution organique
ย Les matiรจres organiques dans lโeau sont issues principalement de la dรฉcomposition des dรฉbris vรฉgรฉtaux ou animaux. Leur origine est autochtone ou allochtone par infiltration en suivant le transport hydrique. Les rejets industriels, les rejets domestiques et urbains peuvent รชtre la source des matiรจres organiques. Les activitรฉs agricoles (รฉpandage, pesticidesโฆ) sont aussi responsables de la prรฉsence des substances organiques dans lโeau [6]. Par ailleurs, la teneur en matiรจre organique est un รฉlรฉment prรฉpondรฉrant sur lโรฉvolution de la qualitรฉ de lโeau en rรฉseau de distribution parce que sa prรฉsence peut entraรฎner un dรฉveloppement de bactรฉries dans lโeau. En outre, certaine eau traitรฉe par chloration peut devenir trรจs dangereuse car lโapparition de son goรปt et son odeur dรฉsagrรฉable est la consรฉquence de la formation des organochlorรฉs ; certains des ces dรฉrivรฉs sont potentiellement toxiques comme les lactones chlorรฉs [7].
Pollution microbiologique
ย Elle concerne les bactรฉries, virus, champignons, protozoaires, et oeufs de parasites. Ils sont prรฉsents dans les eaux de mer, les eaux de surface et les eaux souterraines. Les conditions anaรฉrobies gรฉnรฉralement rencontrรฉes dans les eaux souterraines en limitent cependant la diversitรฉ. Les bactรฉries, virus et autres agents pathogรจnes rencontrรฉs dans les eaux souterraines proviennent des fosses septiques, des dรฉcharges, des รฉpandages d’eaux usรฉes, des รฉlevages,des matiรจres fermentรฉes, des cimetiรจres, et du rejet d’eaux superficielles. Ces pollutions peuvent รชtre aussi dues ร des fuites de canalisations et d’รฉgouts ou ร l’infiltration d’eaux superficielles. La grande majoritรฉ de ces microorganismes nocifs, susceptibles d’engendrer des infections humaines redoutables, diffuse dans l’environnement hydrique, par l’intermรฉdiaire des souillures fรฉcales humaines ou animales. Les pollutions microbiologiques se rencontrent surtout dans les aquifรจres ร permรฉabilitรฉ de fissure (craie, massifs calcaires), dans lesquels la fonction รฉpuratrice du sous-sol ne peut s’exercer et la matiรจre organique est dรฉgradรฉe partiellement. Les รฉmergences de type karstique avec des circulations souterraines rapides sont par consรฉquent trรจs sensibles ร cette pollution. Dans les aquifรจres ร porositรฉ inter granulaire, une contamination bactรฉrienne implique une source proche de pollution (puisard, dรฉfaut d’รฉtanchรฉitรฉ du captage, rejet de station d’รฉpuration, dรฉcharges,โฆ) [12].
PARAMETRES ORGANOLEPTIQUES
ย ย Il sโagit de la saveur, la couleur, lโodeur et la limpiditรฉ. Ces paramรจtres nโont pas de signification sanitaire mais leur dรฉgradation peut indiquer la pollution et qui permet aux consommateurs de savoir prรฉalablement la qualitรฉ de lโeau.
โฆ Couleur : La couleur de lโeau sโexplique par la prรฉsence de matiรจres รฉtrangรจres, par exemple les eaux qui contiennent une teneur รฉlevรฉ en fer ont une teinte rougeรขtre [3]
โฆ Odeur : Dans la majoritรฉ des cas, les eaux naturelles sont inodores. Lโexistence dโune odeur spรฉcifique sโexplique par la pourriture ou par la dรฉgradation de matiรจres organique ou par la prรฉsence de certaine combinaison chimique [3].
โฆ Saveur : Le type et lโintensitรฉ du goรปt sont รฉvaluรฉs par une dรฉgustation. Notons que le goรปt est conditionnรฉ par des diffรฉrents corps en solution. Par exemple le goรปt salรฉ est senti lorsquโune eau contient plus de 300 mg/l de chlorure et le goรปt amer est senti lorsque la teneur en sulfate contenu dans lโeau est comprise entre 400 et 450 mg/l [9]
La turbiditรฉ dans lโeau
ย ย La turbiditรฉ a des influences sur les autres paramรจtres de la qualitรฉ de l’eau tant au point de vue bactรฉriologique que chimique :
โข propriรฉtรฉs bactรฉriologiques de l’eau : les micro-organismes s’absorbent sur les particules responsables de la turbiditรฉ. Cela leur permet de se dรฉvelopper plus facilement qu’en suspension dans l’eau, le substrat รฉtant plus facilement mobilisable. En outre, les amas qui sont ainsi crรฉรฉs protรจgent ces mรชmes micro organismes contre l’action des dรฉsinfectants,
โข propriรฉtรฉs chimiques de l’eau: les matiรจres en suspension ontย une certaine capacitรฉ ร adsorber les ions mรฉtalliques (cuivre, mercure..) ou les composรฉs chimiques, comme les pesticides par exemple.
LA TURBIDITE [NTU]
ย ย La turbiditรฉ a des influences sur les autres paramรจtres de la qualitรฉ de l’eau tant au point de vue bactรฉriologique que chimique, nous avons montrรฉ dans le tableau suivant les concentrations trouvรฉes pour chaque รฉchantillon. Le comparaison de valeur de la turbiditรฉ des รฉchantillons avec les normes exigรฉes par lโOMS, lโUnion Europรฉenne et par lโรฉtat Malgache rรฉsume que: le taux de concentration la plus รฉlevรฉe provient de Tsihitamaso qui est de 4,89 NTU alors que le taux maximum acceptable doive รชtre infรฉrieur a 5 NTU. On peut dire que la turbiditรฉ de notre eau des puits nโest pas trรจs pertinente. Ces particules dans lโeau sont d’origines variรฉes : รฉrosion des terres, dissolution de substances minรฉrales ou encore dรฉcomposition de matiรจres organiques vรฉgรฉtales et/ou animales qui est justifiรฉ par lโinsalubritรฉ de lโenvironnement physique des ces puits. En revanche, la turbiditรฉ est un paramรจtre de mesure de l’efficacitรฉ des traitements appliquรฉs pour la production d’eau destinรฉe ร la consommation humaine (meilleur paramรจtre organoleptique), nous avons proposรฉ des techniques de correction pour avoir de lโeau plus limpide.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PARTIE THEORIQUE
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LโEAU
I-1 Mรฉthodologie
I-2 Introduction
I-3 Cycle de lโeau
I-4 Propriรฉtรฉs de lโeau
I-4.1 Propriรฉtรฉs physiques
I-4.2 Propriรฉtรฉs Chimiques
I-5 Composition chimique de lโeau
I-5.1 Les matiรจres minรฉrales
I-5.2. Les matiรจres organiques
I-6 Pollution de lโeau
I-6.1 Pollution organique
I-6.2 Pollution inorganique
I-6.3 Pollution microbiologique
I-7 Normes de qualitรฉ de lโeau de consommation
I-7.1 Recommandation de lโOMS
I-7.2 Recommandation de lโUE
I-7.3 Recommandation de lโEtat malgache
I-8 Impact sanitaire en cas dโexcรจs de quelques espรจces chimiques
I-8.1 Espรจce cationique
I-8.2 Espรจce anionique
CHAPITRE II : PARAMETRES DโANALYSES, METHODES ET REACTIFS
II-1 PARAMETRES ORGANOLEPTIQUES
II-2 PARAMETRES PHYSICO-CHIMIQUES
II-2-1 MESURE DE TEMPERATURE
II-2-2 DETERMINATION DE LA TURBIDITE (mesure nรฉphรฉlomรฉtrique)
Chimie Minรฉrale
A – Dรฉfinition
B – Principe
C- Turbiditรฉ dans lโeau
II-2-3 MESURE DU pH (METHODE HYDROCURE)
II-2-4 LA CONDUCTIVITE
A – Dรฉfinition
B- Principe
C โ Mesure de la conductivitรฉ
D โ Conductivitรฉs des solutions
II-3 PARAMETRES CHIMIQUES
II-3-1DOSAGE DES MATIERES ORGANIQUES
A – Dรฉfinition
B – Principe
C โ Expression des rรฉsultats
II-3-2 HYDROTIMETRIE OU DURETE
A – Dรฉfinition
B โ Expression des rรฉsultats
II-3-3DOSAGE DU FER TOTAL (METHODE HYDROCURE)
A – Dรฉfinition
B – Principe
C – La prรฉsence du fer dans lโeau
II-3-4 DOSAGE DES CHLORURES
A – Dรฉfinition
B – Principe
C – Rรฉaction du chlore dans lโeau
D- Expression des rรฉsultats
II-3-5 DOSAGE DES NITRATES (Mรฉthode au salicylate de sodium)
A – Dรฉfinition
B – Principe
C – Expression des rรฉsultats
D- Les nitrates dans le sol
PARTIE PRATIQUE
CHAPITRE III : DESCRIPTION DE LA ZONE DโETUDE
III.1. Introduction
III.2. Localisation gรฉographique
III.3. Populations
III.4 Accรจs ร lโeau potable
III.5 Climatologie de la zone dโรฉtude
III.6 Gรฉologie
III.7 Sol et vรฉgรฉtation
III.8 Hydrogรฉologie
CHAPITRE IV : RESULTATS ET INTERPRETATION, ESSAI DES TRAITEMENTS
IV -1 Prรฉsentation des donnรฉes
IV.2. Interprรฉtation, discussion et essai de traitement
A โ TEMPERATURE
B โ LA TURBIDITE [NTU]
B- 1 Les diffรฉrentes techniques d’รฉlimination de la turbiditรฉ
B- 1.1 La filtration
B- 1.2 Les procรฉdรฉs membranaires
C โ pH
D โ CONDUCTIVITE [ยตS/cm]
E โ MATIERE ORGANIQUE [mg.L-1]
E- 1 Les diffรฉrentes techniques d’รฉlimination de la matiรจre organique
E- 1.1 La filiรจre classique coagulation/floculation/dรฉcantation/filtration
E – 1.2 Filtration avec les membranes
E – 1.3 L’oxydation par l’ozone, le dioxyde de chlore ou le chlore
F โ DURETE (Magnรฉsium, Calcium) [mg.L-1]
F – 1 Techniques des corrections de la duretรฉ
G โ Dosage du FER [mg.L-1]
G – 1 Mode de traitement
H โ CHLORURE
H-1 Expression des rรฉsultats de lโessai de demande en chlore
H-2 Interprรฉtation
H-3 Principes actifs du chlore
I โ Mesure de la concentration en NITRATE
I -1 Techniques d’รฉlimination envisageables
I โ 1.1 La dรฉnitrification biologique
I โ 1.2 La dรฉnitratation par รฉchange d’ions
IV -3 RECOMMANDATIONS
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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