Analyse littéraire du tourisme d’expérience

Le tourisme

Avant de préciser des thèmes spécifiques, une définition du tourisme de manière générale sera donnée. Il est toutefois difficile de s’en tenir à une seule définition. Il a donc été choisi de se fier à l’Organisation Mondiale du Tourisme, qui définit le tourisme comme étant

« … un phénomène social, culturel et économique qui implique le déplacement de personnes vers des pays ou des endroits situés en dehors de leur environnement habituel à des fins personnelles ou professionnelles ou pour affaires. Ces personnes sont appelées des visiteurs (et peuvent être des touristes ou des excursionnistes, des résidents ou des non-résidents) et le tourisme se rapporte à leurs activités, qui supposent pour certaines des dépenses touristiques. » (Organisation Mondiale du Tourisme , 2014) .

Le tourisme d’expérience

Il est difficile de décrire le tourisme d’expérience sous tous ses aspects. Cependant, selon Amélie Racine, plusieurs caractéristiques décrivent ce qu’est le tourisme expérientiel :
– « Il inclut les personnes rencontrées, les lieux visités et les activités pratiquées ;
– Il permet aux visiteurs d’acquérir de nouvelles connaissances et de stimuler divers sens ;
– Il va au-delà de la théorie ; il présente la réalité et fait vivre une expérience véritable;
– Il permet aux touristes de découvrir de nouvelles cultures, façons de faire et activités » (Racine, 2013)

Selon Willy Fux, une expérience touristique peut être déterminée par dix points clés :
1. De la livraison à l’interaction: c’est le vacancier qui va réaliser sa propre expérience en interprétant ce qu’il vit, c’est cela qui va donner un sens à son expérience. Le producteur de l’expérience doit aussi penser à stimuler et aider le vacancier dans le déroulement de son expérience. On parle de co-production.
2. Des processus au script: Il y a une interaction entre le vacancier et l’offre, on pourrait donc parler de script. C’est ce script qui va permettre au client d’élaborer sa propre histoire.
3. Des résultats aux conséquences: Il est toujours très important de s’intéresser à la post-expérience. De savoir si le client a été satisfait. Les conséquences sont les souvenirs que le voyageur va garder dans la vie de tous les jours pour les partager et les revivre avec des proches ou simplement se les remémorer mentalement.
4. De la conformité au souvenir: Les entreprises cherchent à mesurer la satisfaction du client. La valeur d’une expérience est difficilement mesurable. Ce sont les émotions du client, un être à la fois rationnel et émotionnel, qui vont jouer un rôle. Toutefois, il ne faut pas oublier que chaque expérience se construit d’une manière différente. Chaque interrogatoire de satisfaction du client va donc se faire différemment. L’entreprise va devoir utiliser des méthodes tant qualitatives que quantitatives afin de prendre en compte tous les éléments.
5. Du design à la bulle: Les produits des entreprises ainsi que leurs points de vente doivent être esthétiquement attirants et beaux pour que le client veuille les acheter. L’expérience doit se dérouler dans un environnement différent de celui du client, c’est cette rupture qui va le motiver à vouloir voyager. Tout ce qui entoure le voyageur doit correspondre parfaitement à ce qu’il avait imaginé avant de partir. Si un de ces éléments ne correspond pas à ses attentes, il risque d’être déçu et ainsi sortir de son rêve.
6. Des attentes au fantasme: Chaque voyageur a des attentes lorsqu’il part en vacances. Il s’imagine comment va bien pouvoir se dérouler son séjour. Nous pouvons parler ici de fantasme que le consommateur va essayer de réaliser sur place.
7. De l’expérience locale à l’expérience globale: L’expérience touristique ne commence pas seulement une fois le voyageur arrivé à destination. Elle débute bien avant, dès lors que le consommateur commence à imaginer ses vacances longtemps à l’avance et qu’elle continue après les vacances. L’expérience touristique est un tout, elle se compose d’une succession de micro-expériences tout au long de la réalisation du voyage.
8. Du personnel au personnage: Le prestataire joue un rôle non négligeable dans l’expérience. Il va interagir avec le client pour l’aider à réaliser son rêve. C’est pour cela qu’il est important que le prestataire soit généreux. Plus l’expérience sera bonne pour le client, plus celui-ci développera un fort engagement envers la destination.
9. De la relation client à la connexion affective: La relation avec le client doit avoir une dimension affective. Le prestataire doit exprimer des valeurs d’authenticité, pour cela il faut valoriser les collaborateurs de l’entreprise ou le territoire afin que le client sente naître en lui un réel attachement.
10. Du « WAOUH ! » au « Combien ? »: Le projet doit avoir autant de sens pour le public que pour le producteur. Ce sont les surprises positives qui vont contribuer à augmenter la qualité de l’expérience. Ce sont elles qui vont créer de l’émotion, du plaisir et de l’émerveillement. Ces sensations vont faciliter la mémorisation de l’expérience. Il faut toutefois veiller à gérer correctement ces effets expérientiels. S’ils sont utilisés de manière excessive, ils vont s’avérer non seulement trop coûteux économiquement, mais encore contre-productifs, puisqu’ils n’apparaîtront plus comme exceptionnels, mais tout à fait normaux pour le public. (Fux, 2014) .

Analyse littéraire du tourisme d’expérience

Le tourisme d’expérience est de plus en plus recherché dans notre société. Les gens ne sont plus simplement satisfaits par de simples packages que les agences leur offrent. Ils veulent plus, ils veulent emporter un souvenir qu’ils pourront partager avec leurs proches après leurs voyages. Ils veulent du « Waouh ! », un effet de surprise positif, ce qui va leur faciliter la bonne mémorisation de l’expérience. C’est la personnalisation de l’offre qui est importante. Le client doit être placé au centre de la délivrance d’un service. (Perroy, 2015) L’approche expérientielle, appliquée au tourisme, met le client au cœur du marketing mix. Tout d’abord, parce que le client coproduit l’offre qu’il consomme ; ensuite, parce qu’en partageant ses souvenirs, il émet des signaux marketing au nom du producteur ou de la marque. (Fux, 2014) Pour que l’expérience touristique soit bonne pour le producteur et pour le public, il faut suivre méticuleusement les 10 points clés énumérés auparavant. L’acteur touristique sera récompensé par un public fidèle, qui transmettra son expérience touristique à ses proches et reviendra probablement les années suivantes. (Fux, 2014) .

Le tourisme d’aventure

Il est difficile de différencier le tourisme de nature, le tourisme de plein air, l’écotourisme et le tourisme d’aventure. Ces différentes appellations sont souvent associées au même produit. Selon le regroupement Aventure Écotourisme Québec (AEQ), le tourisme d’aventure se définit ainsi :

«Le tourisme d’aventure est une activité de plein air ou combinaison d’activités se déroulant dans un milieu naturel particulier (endroit inusité, exotique, isolé, inhabituel ou sauvage). En tourisme d’aventure on utilise des moyens de transport non conventionnels, soit motorisés (motoneige, quad, etc.) ou non motorisés (marche, canot, kayak, etc.). De plus, l’activité implique nécessairement un niveau de risque, lequel peut varier selon l’environnement (isolement, caractéristiques géographiques, etc.) ou selon la nature des activités et des moyens de transport impliqués.» (Barry, 2007) .

Evolution du tourisme d’aventure

Ce tourisme est en pleine croissance, selon une étude de l’université The George Washington University (GW) et The Adventure Travel Trade Association (ATTA), il y aurait eu une croissance annuelle de 65% entre 2009 à 2012 dans les trois régions choisies (Europe, Amérique du Nord et Amérique du Sud). Ce décuplement de marché est certainement dû à l’augmentation de départ dans le tourisme international. Dans cette étude les activités de voyage domestique ou international ont été classifiées en trois catégories différentes. Le « hard adventure », « soft adventure » et le « non-adventure » tourisme. Nous retrouvons le cyclotourisme dans la catégorie « soft adventure » tourisme. Les touristes d’aventure sont aussi d’importants promoteurs de la destination et des activités réalisées sur place. 81% des touristes d’aventure recommanderaient à leurs amis ou famille un voyage similaire au leur. 39% utiliseraient les réseaux sociaux pour recommander ce voyage. Seule 23% de la catégorie des voyageurs « non-adventure » recommanderaient un voyage comme le leurs.

En 2013, environ 42% des voyageurs ont indiqué avoir eu une activité d’aventure comme activité principale lors de leur dernier voyage contre 26% en 2009. Beaucoup de voyageurs ne sont plus satisfait de seulement se détendre sur la plage ou de faire du shopping. Ils cherchent l’aventure pour découvrir la nature et la culture.

(Adventure Travel Trade Association and the George Washington University, 2013)

Le cyclotourisme

Le cyclotourisme est tout d’abord une certaine sorte de tourisme. Il fait partie du tourisme durable c’est-à-dire qui est axé sur la durabilité en se basant sur trois axes qui sont l’économie, le social et l’environnement ainsi que d’un tourisme d’aventure ou de sport ce qui implique que le motif principal de la personne est la pratique du vélo. Il est toutefois difficile de donner une définition exacte au cyclotourisme. Nous pouvons dire que le cyclotouriste est une personne qui a comme motif principal la pratique du vélo en dehors de son lieu de domicile pour découvrir d’autres endroits et cultures. Selon le club de Martigues Cyclotourisme situé en France, le terme de cyclotourisme a été créé en 1858 par Paul de Vivie, une figure emblématique du cyclotourisme français. Le cyclotourisme, activité de loisir et plein air à bicyclette inclut : « tourisme, sport-santé, culture ». C’est une diversité de pratique, en toute liberté, pour découvrir une région, la nature, dans l’entraide et la convivialité. Il se situe entre l’utilitaire et la compétition, excluant cette dernière. Chacun peut voyager, se promener à vélo, à son propre rythme quels que soient son âge et sa condition physique. (Martigues Cyclotourisme , 2014).

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Table des matières

Introduction
Méthodologie
1 Etat de l’art: le tourisme de manière générale, le tourisme d’expérience, le tourisme d’aventure et le cyclotourisme
1.1 Le tourisme
1.2 Le tourisme d’expérience
1.2.1 Analyse littéraire du tourisme d’expérience
1.3 Le tourisme d’aventure
1.3.1 Evolution du tourisme d’aventure
1.4 Le cyclotourisme
1.4.1 Le développement du cyclotourisme
2 Circuit cyclable
2.1 Description du circuit
2.2 Parcours à vélo
3 Analyse SWOT du circuit cyclable
3.1 Les forces
3.1.1 Activité non préjudiciable à l’environnement
3.1.2 Région dynamique, touristique
3.1.3 Circuit international (CH et F)
3.1.4 Paysages alpins de premier ordre
3.1.5 Valeur historique
3.1.6 Durée variable du circuit
3.1.7 Transports publics tout au long du circuit
3.2 Les faiblesses
3.2.1 Col de Fenêtre de Ferret et Col de Balme: pas accessibles à vélo
3.2.2 Offre non accessible au grand public
3.2.3 Danger des voitures
3.2.4 Circuit accessible seulement en été
3.2.5 Peu de systèmes d’aide
3.3 Les opportunités
3.3.1 Recherche d’activités ayant un impact bénéfique sur la santé
3.3.2 La demande de cyclotourisme est en augmentation
3.3.3 Le Valais et la montagne, endroits privilégiés pour le cyclisme
3.4 Les menaces
3.4.1 Beaucoup de cols en Suisse et dans les pays limitrophes
3.4.2 Développement futur du circuit pas très grand
4 Benchmark et meilleures pratiques
4.1 Benchmark
4.2 Les meilleures pratiques
4.2.1 La Route Verte
4.2.2 Le RAVeL
4.2.3 La Route Panorama Alpin
4.2.4 Alps 2 Ocean trail
4.2.5 Véloroute Rhin
5 Le développement du produit
5.1 Étape 1 : analyser et orienter
5.2 Étape 2 : la phase créative
5.3 Étape 3 : des synergies, un réseau et de l’enthousiasme
5.4 Étape 4 : concrétiser les contenus, définir les objectifs et la stratégie
5.4.1 Atouts spécifiques du produit
5.4.2 Délimitation et concrétisation du produit
5.4.3 Définition des critères de durabilité du produit
5.4.4 Objectifs stratégiques et opérationnels
5.4.5 Public cible, positionnement
5.4.6 Développement d’une esquisse du produit
5.4.7 Premier examen critique
5.4.7.1 Tendances de la demande
5.4.7.2 Chances sur le marché
5.5 Etape 5 : définir les prestations et la structure des coûts
5.6 Etape 6 : l’organisation et la chaîne de services
5.7 Etape 7 : la publicité, la communication et les médias
5.8 Etape 8 : assurer la qualité et se donner du temps
6 Entretiens
7 Conclusion

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