Soutenance mémoire
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La Région Boeny, l’énergie et mines
Les besoins en énergie de la ville et du secteur privé sont couverts par l’énergie thermique. Tous les chefs-lieux de District possèdent l’électricité et la plupart des villages, le long de la RN4 sont éclairés par les panneaux solaires. Certains foyers ruraux utilisent le pétrole lampant pour leur éclairage et le charbon constitue le principal combustible à usage domestique.
La Région Boeny possède des ressources minières dont les produits sont à vocation industrielle : un gisement de fer à Soalala, de célestite dans le District de Mitsinjo, des dérivées de roche calcaire, de gypse à Mahajanga II, des ammonites et des fossiles dans la zone de Marovoay et Ambato-Boeny. Toutefois, malgré ces ressources, l’activité minière est relativement peu développée au niveau de la Région Boeny car le secteur est dominé par des petites exploitations et très peu d’unité industrielles. Les redevances et ristournes minières sont de l’ordre de 29 388 741MGA en 2013 selon la Direction interrégionale des Mines et des Hydrocarbures Boeny. Les potentialités régionales sont grandes et les ressources pétrolières du pays sont en majorité concentrées dans la Région Boeny. Un terminal pétrolier se trouve au port Schneider dont les dépôts pétroliers ont une capacité maximale de 28 516 m3.
La Région Boeny et le secteur forestier
La diversification des formations végétales due aux conditions naturelles de la Région fait qu’elle offre des ressources allant des bois d’œuvre aux bois précieux, en passant par les fibres végétales, telles que le satranaet le raphia, qui occupent une place importante. Le raphia, dont la zone représente 0,8 %, est souvent exporté sous forme brute vers l’Europe et la Chine. En 2016, l’écosystème forestier occupe 15 % de la superficie totale de la Région. La couverture forestière représente 551 575 Ha19,soit environ 18 % de la superficie totale de la Région. Au niveau des écosystèmes naturels, les savanes herbeuses et arborées occupent une plus grande superficie avec respectivement, 46,6 % et 18,1 %, suivis des forêts sèches dégradées et denses avec 8,1 % et 7,1 % par rapport à la superficie totale de la Région.
La Région Boeny et l’artisanat
Certes, l’artisanat constitue pour la majorité de la population une source de revenu complémentaire ou de subsistance minimale, toutefois, compte tenu de la richesse de la région en matière première valorisable, le secteur reste peu développé. Les matières qui peuvent être transformées sont notamment les fibres végétales, tel le raphia, le satrana, les ressources en bois précieux et en bois d’œuvre, les sous-produits des bovidés, mais aussi l’écorce de coco et bien d’autres. Des outils de promotion existent déjà et servent à promouvoir le secteur, telles les manifestations culturelles et commerciales locales (Foires, Festival…).
La Région Boeny et les investissements privés
Les quelques grandes entreprises implantées dans la Région concernent la pêche et l’aquaculture, l’exploitation minière, le commerce et les services ainsi que quelques entreprises de collecte et de transformation de produits agricoles. Les investissements privés se concentrent surtout dans le secteur tertiaire, comme les services, l’hôtellerie et la restauration, le commerce. Les investissements dans le secteur secondaire sont peu nombreux même si l’halieutique occupe une place importante en termes d’investissement privé et d’emploi.
La Région Boeny et le Tourisme
Une des plus grandes potentialités de la Région Boeny est le tourisme, qui sera plus explicité dans le chapitre suivant.
Vers une sécurisation foncière
L’existence de parcelles inexploitées ou non utilisées, ou bien la non-régularisation de la situation foncière des terrains constituent des actes d’accaparement et entrainent les occupations illicites. L’insécurité foncière a eu comme impact la réticence des investisseurs. La nouvelle politique de sécurisation foncière vise à dénouer une situation juridique et administrative devenue contre-productive. La sécurisation foncière est une inscription des terrains dans les documentations foncières ; le terrain est sécurisé et reste inaccessible par les personnes qui veulent en accaparer une fois que les terrains sont titrés et bornés. Alors pour un investisseur, un domaine sécurisé favorise la rentabilité du projet, car ses droits sur les lieux d’exploitation lui permettent d’obtenir des financements ainsi qu’un minimum de risque de litige.
Ainsi pour parvenir à la sécurisation foncière des zones d’aménagement à vocation touristique, l’État a décidé d’instituer les Réserves Foncières Touristiques.
Diagnostic touristique de la Région Boeny
Le tourisme est un secteur en plein essor dans la Région Boeny avec de grandes potentialités du fait de l’existence de plusieurs sites d’intérêt touristique et des patrimoines environnementaux denses. Le secteur implique plusieurs acteurs et mobilise aussi un nombre important de populations actives. Les divers acteurs qui interviennent dans la mise en œuvre du développement du tourisme vont des pouvoirs publics par leur intervention, le développement des infrastructures et la réglementation, aux principaux protagonistes du secteur privé, petites et grandes entreprises locales ou étrangères, qui fournissent du matériel et des services. Ainsi, le tourisme attire d’importantes devises étrangères et établit des relations entre les secteurs de l’économie, et a par conséquent plus de chance de contribuer au développement économique de la Région et globalement de Madagascar.
Les infrastructures hôtelières se concentrent plus dans le District de Mahajanga I et attirent 74 % des fréquentations touristiques de la Région et en seconde position vient le parc National d’Ankarafantsika avec 26 % des touristes27.
La Région Boeny propose différentsproduits touristiques, tels que :
• le Tsingyde Namoroka à Soalala, la réserve d’Ankarafantsika.
• le tourisme balnéaire .
Contraintes du tourisme
Outre le problème foncier, la valorisation des potentialités touristiques est limitée par l’accessibilité, car non seulement l’accessibilité fait accroitre la fréquentation d’un site à vocation touristique, mais également déclenche les investissements touristiques de la localité (infrastructures d’accueil, hôtel, restaurant et autres accommodations et facilitations). La Région dispose de sites touristiques attractifs, mais difficiles d’accès et dont les fréquentations et la densité des infrastructures sont relativement faibles28. Par exemple, du côté d’Ampazony et d’Antsanitia où les sites balnéaires sont encore vierges, avec encore une mer stable et limpide, mais le problème se trouve plutôt dans l’absence d’infrastructure, la praticabilité des pistes est difficile et saisonnière d’autant que la région n’est pas encore servie en matière de réseaux téléphoniques. Les problèmes de la promotion du tourisme résident également en l’absence d’ouvrages, tels que les parkings, les toilettes publiques… dans le site29, l’inexistence de mesures incitatives pour les investissements touristiques.
Vers un tourisme durable
Un tourisme durable est un tourisme où le développement doit être économiquement efficace, compatible avec le maintien des ressources biologiques et de la diversité, et un développement qui sauvegarde et favorise la promotion de la culture et les valeurs de la communauté locale30. Le Gouvernement a pour but de faire du tourisme un levier efficace et durable de développement économique, social et environnemental à Madagascar, cela consiste à augmenter le nombre de visiteurs, les recettes touristiques, doubler le nombre d’emplois directs dans l’hôtellerie et les entreprises touristiques, aboutir à une contribution directe du tourisme au PIB de 8 % pour se conformer à la moyenne des pays africains31. Les priorités se concentrent sur :
• l’amélioration de l’accessibilité de la destination Madagascar et de ses zones touristiques prioritaires : des efforts en matière de connexion aérienne et d’infrastructures aéroportuaires, portuaires et routières pour un développement durable du tourisme .
• une plus grande visibilité de la destination au niveau national et international : avoir une meilleure image et notoriété de la destination ainsi qu’une diversification des marché.
• la gestion durable effective de la destination : Madagascar s’est engagé dans une gestion durable de son tourisme respectant les principes de bonne gouvernance de la destination, de ses ressources, humaines, naturelles et culturelles. Ainsi la mobilisation des différents acteurs publics et privés pour la définition de règles de gestion durable de la destination est un objectif .
• la facilitation des investissements hôteliers et touristiques : les zones de développement prioritaires doivent avoir une capacité d’hébergement de qualité sur les zones touristiques prioritaires pour pouvoir répondre à une demande croissante et créer ainsi des emplois également de qualité. Il faut ainsi faciliter l’implantation des investisseurs, un des moyens est la création des Réserves Foncières Touristiques.
• La compétitivité accrue des services hôteliers et des prestations touristiques : en mettant les hébergements et les services touristiques au niveau des normes nationales et internationales.
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Table des matières
PARTIE I CONTEXTE GENERAL
CHAP. 1 : SURVOL DE LA REGION BOENY
Section 1 : Généralités sur la Région
1.1 Situation géographique
1.2 Population
1.3 Hydrographie et formations végétales
1.4 Géologie et topographie
1.5 Pédologie
1.6 Climat
Section 2 : Potentialités économiques de la Région
1.1 La Région Boeny, la pêche et l’aquaculture
1.2 La Région Boeny et l’agriculture
1.3 La Région Boeny, l’énergie et mines
1.4 La Région Boeny et le secteur forestier
1.5 La Région Boeny et l’artisanat
1.6 La Région Boeny et les investissements privés
1.7 La Région Boeny et le Tourisme
CHAP.2 : DIAGNOSTIC TOURISTIQUE ET FONCIER DE LA REGION BOENY
Section 1 : Diagnostic foncier de la Région Boeny
1.1 Cadre juridique
1.1.1 La gestion foncière
1.1.2 Situation foncière
1.2 Vers une sécurisation foncière
Section 2 : Diagnostic touristique de la Région Boeny
2.1 Situation touristique
2.2 Contraintes du tourisme
2.3 Vers un tourisme durable
PARTIE II : ANALYSE FONDAMENTALE DE LA MISE EN PLACE DE LA RESERVE FONCIERE TOURISTIQUE D’ANTSANITIA-AMPAZONY
CHAP.1 : PRÉSENTATION DE LA RÉSERVE FONCIÈRE TOURISTIQUE (RFT)
Secteur 1 : Description de la Réserve Foncière Touristique
1.1 Cadres juridique et institutionnel
1.2 Historique
1.3 Localisation
1.4 Zonage de la RFT
Section 2 : Caractéristiques de la RFT
2.1 Procédure de mise en place de la RFT
2.2 Justifications et objectifs
CHAP. II : ANALYSE DIAGNOSTIC DE LA MISE EN PLACE DE LA RFT
Section 1 : Analyse SWOT
1.1 Diagnostic interne
1.2 Diagnostic externe
Section 2 : Phases du projet et sources d’impacts
PARTIE III : ETUDE D’IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX (EIE) DU PLAN D’AMENAGEMENT TOURISTIQUE DE LA RFT AMPAZONY-ANTSANITIA
CHAP. I : ANALYSE DE L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
Section 1 : Analyse de l’état initial du milieu physique
1.1 Climat
1.2 Pédologie
1.3 Relief
1.4 Hydrologie
Section 2 : Analyse de l’état initial du milieu biologique
2.1 Végétation
2.2 Flore
2.3 Faune
Section 3 : Analyse d l’état initial du milieu humain
3.1 Caractéristiques sociales
3.2 Activité économique
3.3 Pratiques culturelles
3.4 Volet foncier
3.5 Équipements
CHAP. II : PRÉSENTATION DES IMPACTS
Section 1 : Identification des impacts
Section 2 : Évaluation de l’importance des impacts
Section 3 : Mesures d’atténuation et d’optimisation des impacts
3.1 Mesures d’atténuation des impacts
3.2 Mesures d’optimisation des impacts positifs
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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