La recherche de satisfaction et l’action de survie de l’homme constitue les deux principales menaces sur l’environnement. La situation est beaucoup plus inquiétante en prenant en compte le nombre de population et le rythme de croissance démographique. La population malgache est estimée de l’ordre de vingt millions de têtes avec un taux de croissance estimé à 3.3%. En plus de la consommation humaine s’ajoute l’exploitation industrielle massive pour répondre à la demande internationale. Sachant que les ressources environnementales son inégalement réparties sur la planète, il est évident que des problèmes environnementaux se produisent ou risquent de se produire.
Cinquante ans après l’indépendance, Madagascar reste parmi les pays les plus pauvres du monde malgré sa richesse et ses innombrables atouts touristiques. Dans plusieurs pays et en particulier dans les pays voisins tels que La Réunion, Seychelles et Maldives, le secteur tourisme est très apprivoisé pour son impact sur l’économie. Le secteur a beaucoup évolué au niveau mondial. Dans les pays en développement tel que Madagascar, l’enjeu est très délicat. Le besoin de dynamiser l’économie nationale et d’orienter les activités de bases vers l’économie de marché se heurte au problème de changement climatique et de réchauffement de la planète entrainant progressivement une baisse annuelle de volume d’eau disponible pour l’agriculture et à la consommation. Il est indispensable de développer les secteurs à forte impact sur l’économie nationale tout en atténuant les effets négatifs sur la réserve de biodiversité et des ressources non renouvelables. Le tourisme sous ses différentes formes figure parmi les secteurs les mieux placés pour atteindre cet objectif : D’un coté, la richesse de la biodiversité malagasy devrait amplement suffire pour faire venir des touristes et de dynamiser l’économie nationale avec les retombées qui y sont liées. L’apport du tourisme sur l’économie est irréfutable. De l’autre côté, le tourisme est lié à l’environnement. L’impact qu’il ait sur la conservation de l’environnement reste à prouver.
Le Secteur Tourisme
Approche globale
Le tourisme s’opère dans un contexte d’un système global de l’environnement de l’homme basées sur son univers quotidien, à savoir le travail; l’habitat; les loisirs. Il est né du désir de satisfaire les besoins humains de différentes sortes allant de plus vital au plus futiles. Le rythme de travail quotidien et les contraintes tels que le stress, les problèmes physiques et psychiques font naître à l’individu l’envie de partir et de se défouler. Les raisons et les lieux fréquentés diffèrent selon le motif et la satisfaction désirée ou recherchée. Certaines personnes partent à la découverte d’une nouvelle mode de vie pouvant leur inspiré des changements et développer leur aspiration personnelle alors que d’autres cherchent à effectuer des prospections de marché rentable ou propices à leur futurs investissement. Il y a sans doute ceux qui partent pour briser les chaines de vie quotidienne en organisant des voyages inoubliables. Le tourisme est de plus en plus nécessaire à notre système de vie pour plusieurs raisons.
La différence entre tourisme et loisirs réside dans leur mode d’exécution : alors que le tourisme implique un voyage, le loisir peut se faire même en restant dans le quartier de résidence. On associe souvent le loisir à la partie de la journée qui reste disponible après l’accomplissement des activités liées à la profession et des services ménagers. Le terme « tourisme » comprend des notions plus spécifiques telles que le déplacement, le voyage, le séjour, etc. Les motifs de déplacements sont très diversifiés. L’Organisation Mondiale du Tourisme propose la classification des motifs suivants :
➤ Loisirs, détente et vacances,
➤ Visite à des parents et amis,
➤ Affaires et motifs professionnels,
➤ Traitement médical ;
➤ Religion et pèlerinage,
➤ Autres .
Toutefois, contrairement à ce qu’on puisse imaginer, les terminologies du tourisme évoluent. La définition générale faite par Patrick de Groote pourrait être admise : par tourisme, on entend toute forme d’activité hors du temps de travail accomplie par des personnes qui voyagent et qui résident dans un environnement autre que celui qui leur est habituel en vue de passer leur temps libre». L’office Mondiale du Tourisme qualifie de « touriste » toute personne qui se déplace et reste au moins une nuit en dehors de son domicile habituel.
Historique du tourisme
Le monde avait connu des formes de tourisme depuis l’antiquité. A l’époque, il s’agissait avant tout du tourisme religieux et à caractère secondaire. En effet, les grecs, les puniques, les romains ou encore les pharaons, avaient connu des déplacements d’une région à une autre pour plusieurs raisons. Autrefois, les principales raisons étaient de nature économiques, sanitaires, divertissement ou découvertes. Olympie et ses jeux drainaient aussi, de 776 avant J.-C à 393 après J.-C, des foules curieuses et de sportifs. Le voyage était généralement effectué en vue d’accomplir une tache ou satisfaire un besoin déterminé. Le voyage était entrepris pour un but bien déterminé autre que le simple plaisir de voyager. Plus explicitement, le tourisme n’était pas encore une fin en soi mais un moyen. La mise en place de diverses infrastructures d’accueils tels que les auberges et gites permet de dire qu’il s’agissait déjà du tourisme sous un aspect très basique.
Les infrastructures se sont développées tout en étant centrée autour de l’église pendant le Moyen Age. Les monastères jouaient le rôle des maisons d’hôte pour les nombreux pèlerins allant vers Saint-Jacques-de-Compostelle ou Jérusalem. Face à l’insécurité dans certains endroits, les auberges et les monastères se sont multipliées sur les routes les plus empruntés par les fidèles de l’église. Aux Temps modernes, la tendance se poursuivait avec le voyage des écrivains. En racontant leur récit de voyage, ils font naitre dans ses lecteurs une envie de suivre leurs parcours. En assimilant les livres de guides touristiques et les récits de voyage communément appelés « trip diaries » de nos jours, nous ne pouvons que constater une forte ressemblance excepté que les écrivains racontaient le déroulement de leurs voyage afin de l’immortaliser et non pas à des fins commerciale et encore moins dans le but d’attirer d’autres personnes à suivre leur parcours. Le mot « touriste » n’apparaît qu’au XVIIIe siècle. Le tourisme fut un complément à l’éducation. «The tour» ou «the grand tour» désigne le voyage en Europe effectué par des jeunes aristocrates anglais, accompagnés en général de leur précepteur. Ce voyage était considéré comme le complément nécessaire à son éducation» . A l’époque, le tourisme était toujours un moyen afin de réaliser un objectif principal, soit une fin intellectuelle.
Il est ainsi évident que les Anglais jouaient le rôle de précurseurs dans le domaine touristique. D’ailleurs, le British Alpine Club est fondé en 1862 ; soit douze ans avant le Club Alpin Français. Dans les années 50, le tourisme prend son véritable essor. Signe de noblesse et conditionné par la possibilité financière, il a perdu peu à peu son aspect en tant que moyen d’accomplir un but spécifique pour devenir une nécessité en soi. Par tourisme, on entend alors des voyages entrepris pour le plaisir de voyager sans aucun autre motif apparent. Au XIXe siècle, le tourisme demeure une exclusivité européenne. Le secteur s’ouvrit progressivement aux autres classes sociales telles que les rentiers fortunés, aristocrates ou bourgeois qui côtoient les cours impériales dans les stations à la mode. A l’heure actuelle, le tourisme n’est plus réservé à une classe particulière et le secteur connaît un essor considérable.
Les intervenants dans le tourisme
Le tourisme fait intervenir plusieurs prestataires. En tant qu’activité économique, il est assuré par la présence des deux parties habituelles permettant de dire l’existence de marché en économie : le consommateur ou l’acheteur et le producteur ou l’offreur. Nous appelons consommateur touristique la clientèle. Elle composé de tous les voyageurs ou demandeur de voyage. Par opposition au consommateur, le producteur met son produit en vente sur le marché afin de satisfaire sa clientèle.
L’existence de ces deux parties conditionne la viabilité du marché touristique dont la régularisation est assurée par les différentes institutions publiques ou semi-publiques.
La clientèle
La clientèle dans le tourisme est composée des voyageurs et des visiteurs. Ces personnes se déplacent entre deux ou plusieurs pays, ou entre deux ou plusieurs localités dans son pays de résidence habituelle pour plus de 24 heures mais moins de quatre mois. Le changement de lieu, la durée et les motifs du séjour sont les trois caractéristiques du tourisme. Ils déterminent ses formes, la classification des touristes et la répartition des nuitées. Sur cette base, on distingue « le tourisme intérieure » et le « tourisme extérieur ». Le premier se déroule à l’intérieur de leur pays de résidence et le second passe à travers au moins une frontière.
Les voyageurs
Les voyageurs désignent toutes personnes se rendant dans un pays ou lieu autre que celui où elles ont leur résidence habituelle.
Les touristes
Les touristes sont les voyageurs temporaires séjournant au moins 24 heures dans le pays ou lieu visité, pour des motifs d’agrément, professionnel (tourisme d’affaire) ou personnel.
Les excursionnistes
Ce sont les voyageurs temporaires dont le séjour ne dépasse pas 24 heures dans le pays ou lieu visité.
Les opérateurs touristiques
On entend par opérateur touristique les personnes physiques ou morales prestataires de service qui interviennent dans les activités touristiques et notamment l’hébergement, la restauration, la vente des produits touristiques, l’animation touristique et tout ce qui peut y être lié.
Les Agences de voyage
Une agence de voyages est une entreprise qui propose et vend des offres de voyages à ses clients. En principe, elle joue le rôle d’intermédiaire entre les consommateurs et les différents prestataires de services présents sur le marché du tourisme : Tour-opérateurs, compagnies aériennes, hôteliers, loueurs de voiture, assurances voyage, etc. Grace à leur proximité avec le client, elles ont également un rôle de conseiller :
– elles avertissement et informent les consommateurs des formalités à accomplir avant le voyage
– elles conseillent et établissent une offre personnalisée en fonction des attentes et désirs du client.
Généralement, une agence de voyage propose à la vente les offres composées par les Tour-opérateurs. C’est un intermédiaire entre le Tour-opérateur et le consommateur qui ne traite alors qu’avec l’agence de voyages qui sont traditionnellement rémunérées par une commission sur les prestations vendues. Néanmoins, il est de plus en plus fréquent qu’une agence de voyage compose elle-même les offres qu’elle propose ensuite à ses clients, en regroupant les services qui leur sont présentés par les différents prestataires du marché du tourisme. Elles s’affranchissent alors du concours des tour-opérateurs pour offrir de façon autonome des « packages » ou encore «forfaits touristiques » rassemblant différentes prestations.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
Etat des connaissances
Chapitre I : Le Secteur Tourisme
Section I : Approche globale
Section II : Les facteurs d’évolution du tourisme
Section III : Le tourisme mondial
Chapitre II : Les théories de l’impact du tourisme sur la conservation de l’environnement
Section I : la thèse de décroissance et limite à la croissance
Section II : L’écotourisme
Section III : Le tourisme et développement durable
Méthodologie
Section I-. Problématique
Section II – Hypothèses
Section III – Méthode de collecte et d’analyse des données
Résultats et Discussion
Chapitre 01 : Le Tourisme dans la baie d’Antongil
Section I : Le Tourisme et l’exploitation directe de l’environnement
Section II : La répartition du revenu généré par le Tourisme
Section III : L’arrivée des touristes dans la baie d’Antongil
Chapitre 02 : La destination baie d’Antongil
Section I : La baie d’Antongil en tant que produit touristique
Section II : La baie d’Antongil par rapport à l’image de la destination Madagascar
Section III : Les grands défis pour la baie d’Antongil
CONCLUSION GENERALE