Analyse et résultat des observations au Lycée Moderne d’Ampefiloha

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Qu’est ce que l’apprentissage?

Définitions de l’apprentissage

A l’origine le mot apprendre vient du mot latin « apprehendere » qui veut dire « prendre, saisir, attraper »10. Donc nous pouvons dire qu’apprendre c’est acquérir des connaissances. La personne qui suit un enseignement est un apprenant. D’après le wikipédia, l’apprentissage « est l’acquisition de savoir-faire, c’est-à-dire le processus d’acquisition de pratiques, de connaissances, compétences, d’attitudes ou de valeurs culturelles, par l’observation, l’imitation, l’essai, la répétition, la présentation»11.
Selon Olivier REBOUL « L’apprentissage consiste à acquérir ou à modifier une représentation d’un environnement de façon à permettre avec celui-ci des interactions efficaces ou de plus en plus efficaces »12.

Les différentes méthodes d’apprentissage

Une approche qui favorise non seulement l’acquisition des connaissances et des habiletés intellectuelles, mais aussi le développement des valeurs, des attitudes positives et de la motivation à apprendre. En permettant l’émergence de façons d’être et d’habitudes cohérentes avec les valeurs personnelles, ce type de formation contribue à responsabiliser l’individu dans son apprentissage et la croissance d’une image positive de soi qui le prépare à poursuivre sa formation de façon autonome. Il existe trois méthodes d’apprentissage : apprentissage par imitation, apprentissage par induction, apprentissage par essais et erreurs.

Apprentissage par imitation

Le plus courant: il suppose de la part de l’enfant la valorisation d’un modèle et la volonté de le posséder, de le prendre. C’est par l’imitation que se font tous les apprentissages « spontanés » de la petite enfance: parole, gestes, mimiques, etc., ainsi que ceux de la dimension esthétique des activités: ton, grâce, style, manière, etc. Le rôle du pédagogue est de montrer l’exemple ou de proposer des modèles, sans devoir faire appel à la rationalité expérimentale et à sa systématisation. Abandonné par la pédagogie scolaire, il reste utilisé pour l’enseignement de tous les arts, qu’il s’agisse de l’équitation, du violon, de la cuisine, du dessin ou de la danse.

Apprentissage par induction

L’induction est une forme d’apprentissage qui fonctionne très bien lorsqu’elle est bien encadrée. Elle consiste à créer une théorie, une loi, à partir d’observations, d’expériences. Par exemple, si j’observe une seringue remplie d’air que je peux compresser et étirer, j’en induirai que l’air, et les gaz, sont compressibles. Par contre, si un enfant observe une plume et une roche qui ne tombent pas à la même vitesse dans l’air, il induira que les objets lourds tombent plus vite, ce qui est faux. Il faut donc bien encadrer les sujets lorsque l’on utilise cette méthode.
Elle se révèle très efficace car elle suscite des interrogations, ce qui établit un maximum de connexions dans notre cerveau, car nous apprenons avec ce que nous savons déjà.

Apprentissage par essais et erreurs

Le sujet est mis en situation, on ne lui donne aucun mode d’emploi (parfois même pas la condition de succès ou d’élimination). Pour fonctionner correctement, il faut que la solution soit assez facile à trouver, compte tenu de ce que le sujet sait déjà.
Pour apprendre des choses complexes, il faut donc s’appuyer sur l’apprentissage par association pour enchaîner des situations de difficulté croissante et permettant de nombreuses répétitions : on parle alors de démarche heuristique.
Dans le cadre de cette étude, il s’agit de l’apprentissage de l’Histoire-Géographie en tant que discipline scolaire. Aussi, il est judicieux d’aborder cette matière.

La discipline : Histoire Géographie

L’Histoire-Géographie figure parmi les disciplines à dispenser dans les établissements scolaires. Elle est, la plupart du temps, assurée par un seul enseignant bien que dans la vie professionnelle, un historien ne peut être forcément géographe. D’ailleurs, à l’Université (à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines), il s’agit de deux filières bien distinctes et que nous allons présenter une à une.

L’Histoire

Etymologiquement le concept « histoire » vient du latin « Historia » qui veut dire « déroulement de la vie de l’humanité : les enseignements, les leçons de l’histoire et c’est aussi la connaissance du passé : l’histoire d’un peuple et d’une société ».
L’histoire est à la fois l’étude des faits, des événements du passé et, par synecdoque, leur ensemble. L’histoire est un récit, elle est la construction d’une image du passé par des hommes et des femmes (les historiens et historiennes) qui tentent de décrire, d’expliquer ou de faire revivre des temps révolus. Ce récit historique n’est pas construit par intuition intellectuelle, mais à partir de sources. L’histoire s’attache avec ces sources à reconstruire plusieurs pans du passé.
L’Histoire, d’une part, « touche à de nombreuses sciences (notamment à la science pure. Mais également à la philosophie, la sociologie, l’archéologie, l’épigraphie etc …) ; d’autre part, elle peut devenir un enjeu politique, dans la mesure où elle est strictement temporalité et devenir »14
De ce fait, une grande importance est attribuée à son enseignement car « L’histoire tient un rôle très prépondérant dans la préparation individuelle d’un apprenant sous divers points de l’éducation, de l’enseignement et de la formation »15.

La Géographie

Etymologiquement « géographie » vient du grec ancien geographia, la Terre et graphein décrire.
La géographie est alors une science qui a pour objet l’étude descriptive et explicative de la répartition à la surface de la Terre des phénomènes physiques, biologiques et humains.
Elle s’intéresse aux problèmes de l’habitat et de la population (géographie humaine au sens strict), de la production, des services, des transports et des échanges (géographie économique).
Dans sa recherche explicative, elle fait appel à plusieurs disciplines. L’étude des conditions offertes par le milieu naturel a recours à la géomorphologie, à la climatologie, à la biogéographie, à la pédologie (parfois regroupés dans la « géographie physique ») éventuellement à la géologie. Mais, la compréhension de l’organisation de l’espace nécessite l’apport de l’histoire, la sociologie, de l’économie et de la démographie. C’est pour cette raison qu’on enseigne en une matière l’Histoire et la Géographie.
Comme tout savoir enseigné, les acquis des élèves en Histoire-Géographie doivent être l’objet d’une évaluation, ce qui nous amène à cerner ce concept.

L’EVALUATION SCOLAIRE

Dans ses diverses acceptions, l’évaluation est présente, voire omniprésente en milieu scolaire, et ce, dès les « petites classes ». Examens, compositions, Devoirs Surveillés, interrogations orales ou écrites sont autant des formes d’évaluations. Il ne peut y avoir de stratégies d’enseignement ni d’apprentissage valables sans la mise en œuvre d’un dispositif d’évaluation cohérent.

Généralité de l’évaluation scolaire

Définitions de l’évaluation

Etymologiquement, le terme « évaluation » signifie « déterminer la valeur de quelque chose ». Nombre d’auteurs ont leur vision propre du concept « évaluation », mais nous adopterons ici la définition proposée par VAN ZANTEN et CARDINET.
VAN ZANTEN définit l’évaluation dans le dictionnaire de l’éducation comme suit : « c’est une opération qui consiste à estimer, à apprécier, à porter un jugement de valeur ou à accorder une importance à une personne, à un processus, à un événement, à une institution ou à tout objet à partir d’informations qualitatives et/ou quantitatives et de critères précis en vue d’une prise de décision »16. En d’autres termes, elle est faite pour connaître l’évolution et la qualification des élèves, pour passer au niveau suivant si les résultats obtenus par les élèves correspondent aux exigences préétablies par l’enseignant et le programme pédagogique sinon, elle peut aider aussi à changer d’orientation.
Evaluer pédagogiquement, d’après CARDINET, « c’est situer par rapport au but pour favoriser et pour contrôler l’apprentissage »17. Ou encore « L’évaluation est une procédure mise en place pour mesurer le degré des connaissances des élèves »18 L’évaluation scolaire est alors destinée à renseigner l’élève sur son niveau de connaissances et les parents sur la progression de la formation de leurs enfants.
L’évaluation est indispensable au formateur notamment en lui permettant « d’apprécier l’écart entre ce qu’a réalisé l’élève et l’objectif qui lui était assigné »19.
L’évaluation est alors un outil qui permet d’identifier et de mesurer les résultats des élèves, de prendre en compte les différents rythmes, de mettre en œuvre le cas échéant les dispositifs au service de la réussite.
Elle intervient par ailleurs à différentes étapes, en début d’apprentissage pour vérifier les pré-requis et tout particulièrement en fin d’apprentissage, sous la forme d’un bilan, avec pour objectif de valider les acquis et de certifier un niveau de formation. Selon les cas, l’on peut mettre en œuvre soit l’évaluation formative soit l’évaluation sommative.

Typologie d’évaluation

L’évaluation formative

Définition

L’évaluation est dite formative lorsqu’elle s’effectue en fin d’apprentissage. L’évaluation formative est de tradition très ancienne en ce sens que depuis l’existence d’un établissement scolaire, le personnel enseignant a toujours pratiqué ce type d’évaluation. Les enseignants procèdent à chaque instant et de façon souvent empirique à l’évaluation formative en classe. L’expression évaluation formative est alors une partie intégrante du processus éducatif.
Gilbert DE LANDSHEERE soutient dans son livre que: « L’évaluation formative est l’évaluation intervenant, en principe, au terme de chaque tâche d’apprentissage et ayant pour objet d’informer élève et maître du degré de la maîtrise atteint »20.

Objectifs

L’évaluation formative permet à l’enseignant de déterminer si un élève possède les pré-requis nécessaires pour aborder une tâche suivante, dans un ensemble séquentiel. L’évaluation formative cherche à susciter chez l’élève la révision systématique des cours puisqu’elle consiste à « comparer l’atteinte de divers objectifs pédagogiques, de déterminer ce qui est acquis et ce qui ne l’est pas pour un élève déterminé »21. Elle permet d’estimer les connaissances acquises de l’apprenant.
Elle vise à prendre une décision d’orientation ou de sélection en fonction des acquis.
Elle permet aussi de situer les élèves les uns par rapport aux autres.
Selon RAMIANDRISOA « l’évaluation formative permet à l’enseignant de découvrir où et en quoi un élève éprouve des difficultés d’apprentissage »22. Les méthodes d’évaluation formative ont alors joué un rôle important dans l’amélioration du niveau général des élèves.

Caractéristiques

Il existe plusieurs caractéristiques dans la pratique de l’évaluation formative :
• Premièrement, l’évaluation formative sera continue. Elle sera donc fréquente et aura ainsi de fortes chances d’être positive en raison du caractère progressif de l’apprentissage et du diagnostic qui l’accompagne à chaque point-clé.
Les recherches sur l’apprentissage ont montré que les comportements acquis avec un renforcement positif, sont plus souples, plus transférables que les comportements sous un renforcement négatif (blâme, sanction, etc.)
• Deuxièmement, l’évaluation formative sera analytique. Pour assurer sa fonction de réajustement continuel, l’évaluation ne peut se limiter à un constat.
L’instrument d’évaluation doit être construit pour permettre de localiser avec précision la maîtrise ou l’absence de maîtrise des points critiques dans une séquence d’apprentissage.
Mais une information portant seulement sur le comportement à acquérir ne suffit pas : il faut préciser la raison de l’échec pour orienter le choix des moyens adéquats pour surmonter la difficulté.
• Troiièmement, l’évaluation formative sera formatrice parce qu’elle vise à pallier les lacunes des élèves. En effet, ce sont les critères, élaborés avec soin à partir des savoir et savoir-faire, qui permettent aux enseignants de déceler avec précision les problèmes des élèves et de concevoir des activités appropriées pour y remédier.

Types de questions

L’évaluation formative se réalise :
– Par des petites questions, pour voir si une démonstration ou une explication doit être reprise ;
– Par une petite interrogation orale ou écrite de la leçon pour détecter ce qui n’a pas été compris ;
– Par des exercices dans le but d’aider les élèves à maîtriser les savoirs et savoir-faire qui leur ont été enseignés.
– Par une étude des documents et une dissertation mais en troisième trimestre.
Dans une perspective éducative, l’évaluation devrait d’abord servir à guider l’élève dans ses apprentissages quotidiens. Il s’agit alors d’évaluation formative. L’accent est mis sur le processus plus que sur le résultat. Pour guider les apprentissages, le professeur doit diagnostiquer, dès qu’elle apparaît, toute difficulté qui se manifeste dans l’acquisition d’une notion et y remédier d’où la pratique de l’évaluation formative. Mais qu’en est-il de l’évaluation sommative ?

L’évaluation sommative ou certificative

Définition de l’évaluation sommative

L’évaluation sommative est un type d’évaluation qui prend en considération la somme des notes des élèves pendant une période longue. Cette évaluation est sanctionnée par une remise d’un diplôme ou d’un bulletin.
D’après ALBERT et CALIN, « L’évaluation sommative est la mesure de l’accumulation des connaissances pendant une période donnée : un trimestre (compositions), un an (passage de classe) »23. Cette durée varie suivant la difficulté du sujet, de la discipline et du niveau d’étude.

L’objectif de l’évaluation sommative

L’évaluation sommative cherche à établir le bilan d’acquisition d’un élève ou d’un groupe d’élèves au terme d’un enseignement donné (interrogations écrites mensuelles, trimestrielles, compositions semestrielles, examens de passage pour la classe supérieure). C’est ainsi que l’évaluation sommative est aussi appelée évaluation certificative quand il y a à la clé délivrance d’un diplôme ou un bulletin de notes indiquant que tel ou tel élève mérite de passer en classe terminale ou de redoubler en classe de première.
L’évaluation sommative peut permettre de prendre une décision d’orientation ou de sélection en fonction des acquis, mais aussi de situer les apprenants d’un groupe par rapport aux autres. Elle établit le degré auquel les objectifs ont été atteints soit en comparant les élèves les uns aux autres, soit en comparant les performances manifestées par chacun aux performances attendues.
Selon ALBERT et CALIN, « l’évaluation sommative a pour but de mesurer l’apprentissage réalisé au cours d’une période plus ou moins longue. Elle intervient après l’ensemble des tâches d’apprentissage correspondant par exemple au terme d’un chapitre de cours ou à une partie du cours. L’évaluation sommative revêt un caractère d’un bilan »24.

Tableau de synthèse sur l’évaluation formative et l’évaluation sommative

Si on fait la comparaison des deux types d’évaluation, l’évaluation sommative relève davantage du contrôle des apprentissages, alors que l’évaluation formative relève davantage de la régulation des conditions de l’apprentissage.

Les notes dans la scolarité

Dans l’esprit de beaucoup d’enseignants, d’élèves et de parents, tout ce qui touche au contrôle et à l’évaluation du travail scolaire se réduit à une question de notes sanctionnant un résultat. L’évaluation scolaire est alors inséparable des notes et il existe plusieurs types de système de notation en fonction des pays.

Les différents systèmes de notation

Habituellement dans les pays francophones, les notes ou scores attribués au travail des élèves varient de 0 à 20.
Dans les pays anglophones comme l’Angleterre ou les Etats-Unis, ils utilisent les lettres A, B, C, D et E pour juger la performance des élèves. La lettre « A» correspondant au meilleur niveau et le « E » au plus mauvais29.
En Suisse, l’échelle de notes varie de 1 à 6, mais « 1 »correspond à la plus mauvaise note et « 6 »à la meilleure30.
Au Canada, on note les acquisitions par un pourcentage qui va de 0 % (aucun acquis) à 100 % (acquisition parfaite).
A Madagascar, dans les établissements publics, la formule adoptée est la notation de 0 à 20.

L’utilité des notes

Il s’avère que les notes attribuées à l’école favorisent le processus d’orientation et de réussite des élèves. D’après DUBUS, « les notes à l’école fonctionnent avant tout comme le moyen de sélectionner les bons éléments et de sanctionner les moins bons dans le cadre d’un système élitiste »31.
Les notes sont censées servir à mesurer et évaluer de façon neutre les apprentissages de chacun des élèves dans l’optique de les amener à progresser. Les notes constituent donc, en théorie, un outil au service des apprentissages et des progrès des élèves.
Les notes à l’école peuvent être communiquées après la correction des copies des élèves. Elles permettent aux élèves de mesurer leurs aptitudes et leurs qualités, elles les préparent à réfléchir en matière de compétences. Mais les notes attribuées aux élèves dépendent de la qualité de la réponse de chacun des élèves. Elles peuvent devenir un couteau à double tranchant : un encouragement pour les élèves brillants ou ceux qui ont progressé, et, un moyen de décourager les plus fragiles et ceux qui n’arrivent pas à avoir une meilleure note malgré les efforts fournis.
C’est également à partir des notes que les parents peuvent situer leurs enfants dans leurs études, suivre leur évolution ou au contraire leur régression.
Mais noter un devoir n’est pas toujours aisé, aussi, une science appelée « docimologie » est mise en œuvre pour en apprécier la validation des résultats. En quoi consiste-t-elle ?

La docimologie

Définition

La docimologie est « une science issue de la psychologie qui cherche à voir dans quelle mesure la notation aux examens varie d’un correcteur à l’autre »32. Les recherches en docimologie sont centrées sur la pratique des examens dans l’enseignement, et plus particulièrement sur la manière dont les copies d’examen sont notées.
Selon Henri Piéron, « la docimologie est l’ensemble des travaux visant à améliorer, perfectionner et faire progresser les techniques et les procédures d’examen, dans le sens d’une plus grande équité entre la note obtenue par l’élève et la valeur réelle de sa copie »33.

Les objectifs

L’objectif de la docimologie est de rechercher les facteurs qui entrent en jeu dans l’évaluation qui sera faite d’un travail écrit ou oral fourni par un élève, indépendamment de la valeur intrinsèque de ce travail ou de l’élève en question.
En observant la variabilité des notes obtenues pour une même copie ou encore pour un élève donné soumise à différents évaluateurs ou évaluée dans différentes conditions, PIERON dit que « face à une copie, l’évaluateur peut avoir des préjugés, être influencé par son état d’humeur ou l’état d’esprit dans lequel il se trouve (degré de concentration, fatigue). Son jugement sur ce qu’il doit évaluer pourra donc être biaisé par ces éléments »34.
Aussi, l’humeur du correcteur, l’effet de halo car il y a trop de copies à corriger, sont des problèmes qui peuvent arriver.
Si l’enseignant est de bonne humeur, il donne une meilleure note, mais quant il est de mauvaise humeur même si les réponses sont pareilles, il risque de donner une mauvaise note. Donc, la correction des enseignants ou de leur jugement n’est pas équitable et connaît ainsi des lacunes. Certains enseignants se contentent de se réfugier derrière l’incompétence de l’élève pour expliquer son échec scolaire.
De Landsheere nous confirme qu’« Un enseignant tend à ajuster le niveau de son enseignement et ses appréciations des performances des élèves de façon à conserver, d’année en année, approximativement la même distribution des notes »35.
De ce fait, l’élève recevant une mauvaise note sans en comprendre les causes perçoit cet environnement comme injuste or cette perception tend à le démotiver. Les mauvaises notes à répétition peuvent donc être source de démotivation et de stigmatisation scolaires et l’apprentissage pourrait en être affecté voire difficile.

L’ECHEC SCOLAIRE

Définition de l’échec scolaire

Tout d’abord, l’échec est une absence d’aboutissement d’une activité humaine. Celle-ci peut être définie comme le non-aboutissement du projet scolaire d’un élève.
Pourtant, l’usage social de l’expression « échec scolaire » est sujet à caution car ce vocable désigne des réalités très différentes et qu’il faut faire la distinction entre « élève en difficulté » et « élève en échec ».
L’élève « en difficulté » relève, le plus souvent, de procédures de « remédiation » : il a besoin de plus de temps et d’autres explications, de nouveaux exemples ou d’un meilleur entraînement. En d’autres termes, sa capacité d’acquisition est plus lente.
L’élève « en échec », lui, est en rupture par rapport à l’institution, au travail et aux savoirs scolaires. Ce cas nécessite l’intervention de spécialistes tels les psychologues ou une nouvelle orientation.

Les facteurs en jeu

L’échec scolaire regroupe trois grands types de problèmes: des difficultés d’adaptation à la structure scolaire, mais aussi des difficultés d’apprentissage et des perturbations du cursus scolaire.
Il est très difficile de déterminer la causalité en matière d’échec scolaire. Certains invoqueront des causes génétiques, neurologiques, des causes sociologiques ou des causes psychoaffectives.
1- Les causes biologiques ou génétiques : dans certaines anomalies chromosomiques qui amoindrissent considérablement le développement cognitif et affectif de l’enfant (trisomie 21 ou autres anomalies génétiques).
2- Les causes culturelles ou socio-économiques : l’échec scolaire est en effet inégalement réparti selon les classes sociales. On va parler de fatalité sociologique ou de reproduction de l’échec d’une génération à une autre puisqu’il est indéniable que les enfants issus des classes supérieures ont plus de chance de se retrouver à l’université ou dans les grandes écoles, ce qui est plus difficile pour certains enfants issus de milieux défavorisés.
3- Les causes psycho-affectives : un enfant peut se trouver en échec scolaire à cause d’un environnement affectif peu favorable. C’est ce qu’on observe quand un événement familial bouleverse la vie de l’enfant : divorce des parents, décès d’un membre de la famille, naissance d’un nouvel enfant.
Lors d’un échec scolaire la famille et l’élève lui-même le ressentent comme un échec personnel, ce qui en outre peut bloquer et diminuer la confiance en soi, ajouté au stress et à la panique de la famille. Le fait que l’échec scolaire est vécu comme un échec personnel autant que pour l’élève et la famille est tout à fait logique. En effet, dans la société actuelle, le travail, donc l’école est une valeur primordiale, puisque c’est de cette source que tout individu obtient toutes ses connaissances et tous ses savoirs.

L’environnement scolaire : un autre facteur d’échec

Ayant été élève, nous-mêmes, et ayant effectué des recherches bibliographiques, nous pouvons affirmer d’emblée que l’environnement scolaire peut aussi influer sur les résultats scolaires.
Les variables contextuelles rassemblent les éléments qui peuvent influencer les comportements des élèves et des enseignants en classe. Elles déterminent la capacité d’apprendre des élèves, leur attitude et leur savoir-vivre.
Les variables contextuelles sont celles qui impliquent l’arrière plan de l’apprentissage et de l’enseignement, y compris les infrastructures, les mobiliers scolaires, les supports didactiques et la bibliothèque et la salle informatique.
DOTTRENS considère qu’« une bonne école doit avoir de nombreuses commodités dotées de tout confort et disposant de toutes les ressources que l’on peut désirer »36 et que «il y a un minimum indispensable de moyen d’enseignement, sans lequel aucun travail vraiment productif n’est possible »37
Aussi nous allons voir de près les éléments qui composent cet environnement, en particulier les infrastructures ainsi que les ressources humaines.

Les infrastructures

Nous entendons par infrastructure, le domaine scolaire, les bâtiments, les salles de classe, les salles spécialisées, les sanitaires et les terrains de sports. Pour chaque établissement qu’il soit public ou privé, les infrastructures sont des éléments indispensables pour accueillir les élèves comme les bâtiments, les salles de classe, la bibliothèque, le terrain de sport, les sanitaires. Un enseignement nécessite avant tout des conditions adaptées à l’enseignement et à l’apprentissage et une aisance particulière.

Le lieu d’implantation

Le choix du site d’implantation d’un établissement ne doit pas être négligé puisque de lui peut découler une bonne concentration nécessaire à l’enseignement et à l’apprentissage ou non. D’ailleurs, SIX dit que « le manque de concentration est une des causes de l`échec scolaires et aussi une des conditions de l`inefficacité de l`apprentissage scolaires des élèves »38. HERILALANANTENANA Ranto soutient aussi que : « Pour le bon fonctionnement de l’éducation, l’école doit être ouverte obligatoirement dans un endroit sain et tranquille car la santé et la tranquillité sont les deux éléments nécessaires. Il est souhaitable qu’elle soit aménagée de façon à ce que les élèves s’y plaisent »39.

Les locaux

Pour qu’un établissement puisse fonctionner, des normes doivent être suivies.
A cet effet, GABRIEL disait que « les infrastructures scolaires doivent suivre l’hygiène de l’école qui règle les conditions de situation d’aération, de température, d’éclairage et de propreté générale des locaux sanitaires »40.

Les mobiliers scolaires dans les salles de classe

Les mobiliers scolaires sont l’ensemble des meubles à usage des enseignants et des élèves dans tous les processus d’apprentissage et pendant toutes les activités éducatives. Les mobiliers scolaires sont les meubles utilisés dans chaque salle. L’appropriation des savoirs et connaissances nécessite un ensemble d’équipement facilitant le travail pédagogique aussi bien pour les élèves que pour les enseignants, en particulier les tables bancs et le bureau pour les enseignants en sont le minimum.
Alors que Philippe MEIRIEU affirme qu’ « un apprentissage efficace ne peut s’effectuer que si le sujet dispose d’une part des matériaux et des outils nécessaires »41.
Bref, les tables-bancs jouent un rôle très important pour l`apprentissage et la non considération de cet élément risque d’être une barrière à un bon enseignement.

Les ressources humaines

Dans un établissement, élèves, personnel administratif et personnel enseignant doivent travailler de concert pour optimiser les résultats.

Les élèves et la paresse

Si toutes les conditions pour une réussite sont réunies et que l’échec se constate quand même au regard des résultats des élèves, il y a lieu de considérer un facteur qu’est la paresse.
On dit qu’un enfant qui n’obtient pas de bons résultats à l’école est paresseux. C’est-à-dire un élève qui fournit le minimum d’effort en matière d’apprentissage et de ce fait n’arrive pas à suivre le rythme des études.
Par définition, la paresse est un défaut et une mauvaise attitude en étant une propension à ne rien faire et à partir du moment où elle va dans le sens contraire des objectifs pédagogiques.
Ce problème de paresse est remarquable chez les élèves lors de révision de la leçon, lors des exercices, lors de la recherche et surtout lors des tests. Ils ont des habitudes qui se caractérisent par un goût pour la facilité et une réticence à l’effort mental.
La paresse en toutes choses se voit, paresse à faire des lectures personnelles, à faire des recherches, à faire des efforts mentaux, à faire preuve d’analyse, de synthèse et d’esprit critique.
La paresse empêche l’élève de franchir les différentes étapes scolaires et entrave le développement des capacités cognitives.

Personnel administratif

Nous n’allons pas nous étaler longuement sur le rôle du personnel administratif dans l’environnement scolaire mais il est quand même utile de dire qu’il participe également à la bonne marche de l’enseignement. Il leur appartient, entre autres, d’appliquer la discipline (règlement) pour les élèves, cas des surveillants, et de s’occuper de la multiplication des documents à des fins pédagogiques, cas des secrétaires. De ce fait une négligence de leur part peut favoriser l’échec.

Personnel enseignant

Le personnel enseignant constitue un des piliers d’un établissement scolaire. Son rôle est primordial dans l’acquisition de bons résultats.

Comportement

Nous affirmons d’emblée que le comportement des enseignants en classe et leurs niveaux de formation sont des déterminants potentiels de l’échec des élèves en classe de première à travers les notes en Histoire-Géographie. D’ailleurs, CRAHAY soutient cette idée en disant que, «l’enseignant lui-même représente une source d’influence potentielles sur ses propres comportements en classe. En raison de leur formation spécifique et d’autres caractéristiques inhérentes et acquises, les enseignants sont prédisposés à agir autrement à chaque cours »42.

Formation initiale des enseignants

L’expérience pratique d’enseignant, la connaissance de la croissance et du développement de la psychologie de l’enfant, la familiarité avec les matières enseignées sont au cœur des programmes de formation des professeurs. Par contre, le temps et la durée de la pratique d’enseignement ainsi que la méthodologie préconisée varient d’un programme à un autre.
Dans le dictionnaire virtuel LAROUSSE, il est défini que « La formation initiale désigne la première formation obtenue au terme d’un cycle d’étude à l’université ou dans un institut »43. La formation initiale est donc la formation reçue par une personne avant sonentrée en milieu professionnel c’est-à-dire sans expérience professionnelle. Cette formation est validée soit par des certificats, soit par des attestations ou des diplômes.
Il existe des exigences à respecter pour être enseignant au lycée : nous n’allons pas soulever ici le problème de recrutement qui est du ressort du Ministère de tutelle. Notons tout simplement qu’au niveau lycée : le diplôme Licence avec ou sans expérience est le minimum requis.
MIALARET soutien qu’« une formation trop courte et insuffisante rend l’éducation esclave des instruments, une authentique formation la rend capable d’utiliser à bon escient et selon les situations, les éléments pédagogiques »44.
De plus, la méthode traditionnelle s’impose à la mémoire des jeunes maîtres qui ont été eux-mêmes formés avec succès quand ils étaient élèves, en outre elle donne à l’enseignant, détenteur du savoir, l’impression de contrôler efficacement l’ensemble de sa classe.
Selon un des professeurs de didactique à l’ENS, les jeunes enseignants diplômés sont parfois réputés forts en connaissances théoriques mais faibles dans la pratique. Ceci est d’autant vrai puisque l’expérience professionnelle ne peut s’obtenir qu’une fois en salle devant les élèves, par ailleurs, si la formation initiale est trop courte ou n’est pas spécifique pour enseigner, l’enseignement risque d’être jugé non satisfaisant.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE Généralités sur l’enseignement et l’apprentissage de l’Histoire‐Géographie, l’évaluation scolaire etla notion d’échec
PREMIER CHAPITRE: ENSEIGNEMENT‐APPRENTISSAGE ET DISCIPLINE
DEUXIEME CHAPITRE: L’EVALUATION SCOLAIRE
TROISIME CHAPITRE: L’ECHEC SCOLAIRE
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
DEUXIEME PARTIE Analyse et résultat des observations au Lycée Moderne d’Ampefiloha
PREMIER CHAPITRE: LA METHODOLOGIE D’ANALYSE ET LA PRESENTATION DE L’ETABLISEMENT CIBLE
DEUXIEME CHAPITRE: RESULTAT D’OBSERVATION ET ANALYSE DE L’EXISTANT POUR LES CLASSES CIBLES
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
TROISIEME PARTIE Propositions de solutions et suggestions
PREMIER CHAPITRE: LES SOLUTIONS SUR L’INSUFFISANCE D’INFRASTRUCTURES ET DES OUTILS PEDAGOGIQUES
DEUXIEME CHAPITRE: LES SOLUTIONS ET SUGGESTIONS POUR L’ENSEIGNEMENT
TROISIEME CHAPITRE: LES SOLUTIONS POUR AMELIORER L’APPRENTISSAGE DES ELEVES
CONCLUSION DE LA TROISIEME PARTIE
CONCLUSION GENERALE

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