Les investissements agricoles
L’investissement est défini comme étant la formation du capital. Il s’agit d’une acquisition de matériels productifs (motoculteur, tracteur, …) permettant de favoriser le mode de production. Il fait donc partie des moyens pour accroître le volume de production. Dans la région AL-MAN, l’investissement existe, mais est peu développé dans les zones rurales. Pour les petits producteurs, l’investissement est rare et il signifie seulement des achats de petits matériels de production comme la charrue, la herse, …, mais aussi des bœufs de trait. Par contre, il est développé dans les zones urbaines. Pour être intéressant, l’investissement doit être rentable c’est-à-dire qu’il doit rapporter plus qu’il coûte.
L’autofinancement et le financement par des particuliers
L’autofinancement : Il s’agit d’un financement qui ne cherche pas de moyens à l’extérieur du système. L’exploitant prélève une partie de son revenu pour financer sa production. Si le surplus agricole est faible ou la production destinée à la commercialisation a une importance moindre, l’autofinancement n’est pas efficace. Le financement par des particuliers se divise en deux parties :
La famille finance les jeunes qui s’installent, soit sous forme de don, d’aide, d’emprunt sans intérêt ;
Les prêts des particuliers : dans la plupart des cas, le particulier ne fait que profiter du producteur.
N.B : ces deux types de financement existent toujours dans quelques milieux ruraux, mais sont peu développés dans les autres zones. Le riz vert ou « VARY MAITSO » est le plus sensible pendant la période de soudure, c’est-à-dire la plupart des paysans font des emprunts (auprès de particulier, durant cette période), qui seront remboursés à la période de récolte. Le particulier achète en attendant le riz des paysans à un prix bas. Ce niveau de prix dépend de la convention entre les contractants, mais il est en général inférieur au prix du paddy, au moment de la récolte.
Les niveaux d’autoconsommation et de vente
L’utilisation de la production rizicole peut être l’autoconsommation, la vente, le fermage, le métayage, les semences, l’élevage et les transferts en nature. Les composantes qui sont susceptibles d’avoir des impacts sur la vie des ménages sont généralement l’autoconsommation et les ventes1. En effet, le reste non utilisé contribue soit aux coûts de production, soit aux transferts vers d’autres secteurs de production comme l’élevage, etc. La région Alaotra Mangoro arrive à satisfaire les besoins alimentaires de la population locale, en ce qui concerne la filière riz, et elle peut approvisionner les autres régions ou les autres villes qui n’obtiennent plus de production suffisante. En général, 37,6% de la production sont épuisées à l’autoconsommation et 38,1% sont destinées à la vente. Le reste contribue à d’autres fins. L’autoconsommation de la région est donc inférieure à la moyenne des 22 régions (54,3%), tandis que la vente est supérieure (25,8%).
L’accroissement des revenus paysans
1-Les ménages cultivateurs de riz : Si on fait une étude au niveau des ménages, on constate que la proportion des ménages qui pratiquent l’agriculture (ménages agricoles) est de 77,3%, par rapport à l’ensemble. La proportion des ménages cultivateurs de riz est de 72,4%, soit près de 93,7% des ménages agricoles1. Ce qui fait que la pratique de l’agriculture est prépondérante, quel que soit le milieu de résidence.
2-Les revenus des ménages : La principale source de revenus agricoles des ménages (1 238 000Ar par ménage, par an) reste la culture de riz (données de l’EPM 2010). En effet, le revenu agricole fourni par le riz constitue plus de la moitié du total des revenus agricoles procurés par l’agriculture aux ménages agricoles, en 2010. La culture du riz génère, en moyenne, environ 866 600Ar2 de revenu agricole, par ménage cultivateur, par an. Mais il faut constater que ce revenu est constitué, en grande partie par l’autoconsommation (équivalent monétaire de l’autoconsommation) et par la vente. On a remarqué que, par rapport à l’ensemble des ménages cultivateurs de riz de Madagascar, les ménages agricoles de la région Alaotra Mangoro sont les plus aisés car le montant du revenu moyen fourni par la culture de riz pour l’ensemble des régions, est de 504 300Ar par an, par ménage, qui est largement inférieur à la moyenne de la région Alaotra Mangoro. Ainsi, la riziculture a un impact positif sur le revenu de la plupart des paysans de cette région, et que le niveau de vie de ces paysans dépend de cette branche d’activité. Cela signifie que l’accroissement des revenus des paysans repose essentiellement sur l’amélioration du rendement rizicole.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ANALYSE SUR LE RENDEMENT RIZICOLE
CHAPITRE I : LES CARACTÉRISTIQUES DE L’EXPLOITATION RIZICOLE
SECTION I : PRÉSENTATION DE LA RÉGION
§.1- Présentation générale
A-Historique et situation administrative
B- Situation géographique
§.2- Milieu physique
A-Relief
B- Sols
C- Climat
D- Hydrographie
1-Les cours d’eau
2-Les lacs et les marais
§.3- Milieu humain
A-Démographie
1-Effectif de la population
2- Le taux de dépendance
3- Les activités principales des ménages
B- L’éducation
1-Alphabétisation
2- Le niveau d’instruction
C- Santé
D- Accès à l’eau potable
§.4- Les potentialités économiques de la zone
A-Les principaux produits agricoles
B- L’élevage, l’exploitation forestière et la pêche
C-Tourisme
D- Les infrastructures
1-Les routes
2- Les réseaux hydroagricoles
SECTION II : L’EXPLOITATION RIZICOLE DE LA RÉGION AL-MAN
§.1 – Quelques définitions
A-La propriété
B-L’exploitation
§.2- Le mode de faire valoir
A – Les types de mode de faire valoir
1 – Le mode de faire valoir direct (FVD)
2– Le mode de faire valoir indirect (FVI)
B – Avantages et inconvénients de ces modes de faire valoir
§.3- Analyse des différents systèmes de production rizicole
A-Le système de la riziculture traditionnelle
1-Les caractéristiques de ce système
2- Étude du coût de production et du rendement
B- Le Système de la Riziculture Améliorée (SRA)
1- Caractéristiques
2- Étude du coût de revient et du rendement à l’hectare
C- Le Système de la Riziculture Intensive (SRI)
1-Quelques notions sur le SRI
2- Étude du coût et du rendement
§.4- Les facteurs de production
A – Le facteur capital
1 – Le capital foncier
2- Le capital d’exploitation
a –Le cheptel mort et la mécanisation de l’agriculture
b- Le cheptel vif et les capitaux circulants
B-Le facteur travail
1-Les travailleurs rizicoles
2- Caractères du travail rizicole
C-La coexistence agriculture-élevage
1-La complémentarité entre l’agriculture et l’élevage
a- Les agriculteurs et les éleveurs
b- Le cheptel bovin
c- Les problèmes liés à cet élevage bovin
2-Importances de l’élevage bovin sur l’exploitation
SECTION III : NOTION SUR LES INVESTISSEMENTS AGRICOLES ET LEURS FINANCEMENTS
§.1- Les investissements en riziculture et ses objectifs
A-Les investissements agricoles
B- Objectifs
§.2- Les financements du crédit agricole
A-L’autofinancement et le financement par des particuliers
B- Le financement par les institutions financières
1-Le réseau OTIV ALMAN
2-La CECAM (Caisse d’Épargne et Crédit Agricoles Mutuels)
CHAPITRE II : ANALYSES DE LA PRODUCTION RIZICOLE
SECTION I : L’ÉVOLUTION DU VOLUME DE PRODUCTION ET DU RENDEMENT
§.1-Répartition de la riziculture par types de culture et par district
§.2-Évolution de la production et du rendement rizicole
SECTION II : LA COMMERCIALISATION DU PADDY
§.1-Les niveaux d’autoconsommation et de vente
§.2-Évolution du prix moyen du paddy
SECTION III : L’IMPORTANCE SOCIO-ÉCONOMIQUE DE LA PRODUCTION RIZICOLE
§.1- Importance de la riziculture dans le domaine social
A-La sécurité alimentaire
B-L’accroissement des revenus paysans
1-Les ménages cultivateurs de riz
2-Les revenus des ménages
§.2- L’agriculture et le développement
A-Les différents types d’agriculture
B-L’agriculture préalable au développement
1-La réalisation d’un surplus
2-Le bienfait de surplus
C-Le rôle de l’agriculture dans la croissance et le développement
D-Les questions sur le surplus agricole
DUEXIEME PARTIE : PROBLEMES RENCONTRES ET PROPOSITIONS D’AMELIORATION
CHAPITRE I : LES PROBLÈMES RENCONTRES
SECTION I : LES PROBLÈMES ENVIRONNEMENTAUX
§ 1- La déforestation
A-Les exploitations forestières
1-L’exploitation du charbon de bois
2-L’exploitation forestière
B-La pratique de tavy et l’exploitation des pierres précieuses
C-Les feux de brousses
§.2- Les conséquences de la dégradation de l’environnement
A-La dégradation de la biodiversité et le tarissement des fontaines
1-La détérioration de la biodiversité
2-Le tarissement des fontaines
B-Le phénomène érosif
1-L’ensablement des rizières et des infrastructures hydroagricoles
2-L’éboulement des ravines
C-Le changement climatique
SECTION II : LES CONTRAINTES TECHNICO-ÉCONOMIQUES
§.1-Les contraintes techniques
§.2- Les obstacles économiques
A-Les voies de communication
1-L’état des routes régionales et des pistes rurales
2-Conséquence de la détérioration des réseaux routiers
B-L’insuffisance de moyen de financement
SECTION III : LES CONTRAINTES SOCIALES
§.1-L’insécurité rurale
§.2-La faiblesse du niveau d’instruction
A-Le taux d’alphabétisation
B-Le taux de scolarisation et le rendement scolaire
C-Le niveau d’instruction de la population active
D-Le niveau d’instruction des agriculteurs
§.3-Le respect de la tradition et le comportement des travailleurs
A-Les jours de tabou
B-Le comportement des travailleurs
CHAPITRE II : PROPOSITIONS D’AMÉLIORATION DU RENDEMENT RIZICOLE
SECTION I : LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT ET L’INTENSIFICATION DU SYSTÈME
§.1-La préservation de l’environnement
A-L’environnement et l’agriculture
1-Définition de l’environnement
2-Relation entre l’environnement et la production rizicole
B- La reforestation et la préservation de l’environnement
1-Les reboisements et la protection des bassins versants
a-Les actions de reboisement de la région pour l’année 2011
b-La protection des bassins versants
2-L’élargissement des plantations d’arbres
a-Pépinières paysannes
b-Quelques techniques de plantations pour le reboisement
c-Autres aménagements
3-Mode de réalisation
C- Luttes contre les feux et le développement des lavaka
1-Luttes contre les feux
2-Lutte contre le développement des lavaka
a-Signification du mot lavaka et leur extension
b-Mesure à prendre
§.2-L’intensification du système de production
A-Estimation du rendement supplémentaire
B-Les différentes conditions essentielles au SRI
1-L’abondance des racines des plantes
2-L’aération du sol
3-La santé du sol
C- Les pratiques du SRI
1-La transplantation des jeunes pousses
2-La plantation individuelle
3-L’espacement des plantes
4-Le sarclage régulier
5-La bonne gestion de l’eau
D- Synthèse du SRI
SECTION II : LA QUALIFICATION DES PRODUCTEURS
§.1- Le renforcement de l’éducation
A-L’importance de l’éducation
B-Les stratégies de mises en œuvre
1-Le service de proximité
2-L’exigence d’un minimum de scolarisation
§.2- La formation
§.3-La sécurisation sanitaire
SECTION III : AUTRES SUGGESTIONS
§.1- L’amélioration de la sécurité rurale
A-L’importance de la sécurisation rurale
B-Les conditions de réussite
§.2-La mécanisation de la production
A-La modernisation agricole
B-Avantages de la mécanisation rizicole
C-Suggestion
§.3- L’amélioration des canaux d’irrigation et des pistes rurales
A-L’entretien des canaux d’irrigation
B-L’aménagement des pistes rurales
C-Recommandations
§.4- Facilitation d’accès au crédit, aux intrants et aux matériels agricoles
A-Augmenter le nombre de centre : multiplicateur des intrants et du service de promotion
B-Facilitation d’accès au crédit agricole
§.5- La vulgarisation agricole
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
LISTE DES ILLUSTRATIONS.
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