Analyse et cartographie de la vulnerabilite de la population de VOUVOUNI

La Terre est confrontée à des catastrophes récurrentes. Les catastrophes naturelles sont devenues plus fréquentes et catastrophiques plus particulièrement ces dix dernières années (ANWADHUI, 2013). Leurs effets se font particulièrement ressentir au niveau des pays Africains. C’est dans ce concept de considération de l’aspect grandissant de ces désastres que tous les pays du monde ont décidé de se mettre d’accord sur le cas du changement climatique, de la gestion des risques et des catastrophes. Pour ce faire, des conférences internationales et des assemblées générales ont été effectuées telles que la COP 21, la COP 22, le CADRE D’HYOGO, le CADRE DE SENDAI en vue d’une meilleure gestion des risques, des catastrophes et des effets du changement climatique.

Les Comores, dans son ensemble, restent un pays moyennement exposé aux catastrophes naturelles mais se trouvent particulièrement vulnérables face aux problèmes de l’inondation (DGSC, 2012). Depuis les éruptions volcaniques du Karthala en 2005 jusqu’à présent, les inondations sujettes démontrent un aspect ravageur particulièrement en saison de fortes pluies. Les pluies diluviennes qui se sont abattues ces dernières années sur l’Archipel des Comores ont provoqué des inondations et des glissements de terrain (ANWADHUI, 2013). À justes exemples, le cas du mois d’avril de l’année 2012 a ravagé l’ensemble des régions de l’archipel notamment la région de Bambao, Dimani et Hambou à la Grande Comores, Bimbini, Vassi, Pomoni, Hajoho, Moya et Domoni à Anjouan et Fomboni, Miringoni, Ouallah et Hamvouni à Mohéli (DGSC, 2012).

Cette vulnérabilité face à l’inondation est aggravée par la croissance urbaine qui est l’un des facteurs entrainant cette fragilité. De fortes pluies se déversent et de large quantité d’eau submerge à la surface des iles sujettes. 65 000 individus, soient 10% de la population totale, ont été affectés. La valeur des biens perdus par les ménages affectés est estimée à trois milliards de francs comoriens. Les premières évaluations post catastrophiques réalisées par la Direction Générale de la Sécurité Civile (DGSC) en partenariat avec les Agences du Système des Nations Unies et les équipes du CroissantRouge Comorien ont recensé plus de 46 000 sinistrés et 9200 sans-abris. Les victimes ont été évacuées et placées dans des familles d’accueil dans plusieurs centrées du pays.

Présentation de la zone d’étude 

Situation géographique et administrative

L’union des Comores se situe à l’entrée Nord du canal de Mozambique, entre 11°20’ et 13°10’ de latitude Sud et entre 43°10’ et 45°20’ de longitude Est, à égale distance entre la côte Est de l’Afrique et Madagascar. Elle est formée de quatre iles qui sont Mohéli, Anjouan, Grande Comores et Mayotte. Cette dernière se trouve sous l’administration française. Se trouvant à la Grande Comores, la ville de Vouvouni se situe entre 43°14’44’’et 43°15’43’’ de longitude Est et entre 11°45’15’’ et 11°45’45’’ de latitude Sud et appartient administrativement à la commune urbaine de la région de Bambao Yahari (Carte 1). Elle est délimitée au Nord par la ville Bwéni, au Sud par les villes de Serehini et Ndrouani, à l’Ouest par la ville de Gnoumadzaha et à l’Est par la ville de Mdé. Du point de vue démographique, elle est estimée à 2 798 habitants selon le recensement électoral effectué en 2010. La superficie de la zone d’étude est de 1711 km2.

Contexte socio-économique 

L’économie Comorienne dans l’ensemble est dominée par l’agriculture, la peche,et l’élevage. Les principales sources de revenus de cette ville reposent en grande partie sur l’agriculture (vanille, Ylang-ylang, girofle). Dans la ville sujette, l’expansion des fonctionnaires et des hauts salariés se fait de plus en plus distinguée, mais les habitants en général survivent par le biais de l’agriculture et aussi de la pêche. La principale source de revenue des femmes au foyer est la vente de différentes sortes de pains. Certains habitants sont des boutiquiers, des commerçants et des grossistes. La majorité des habitants se nourrissent par le biais de leurs petites activités de vente au sein de la ville et ils sont les plus nombreux par rapport aux habitants qui dépendent de leurs salaires ; à savoir 60% de la population totale.

Contexte général sur l’aléa inondation

Types d’inondation

Il existe plusieurs types d’inondation.

L’inondation par débordement direct ou montée lente des eaux en région de plaine 

La cour d’eau sort de son lit mineur pour occuper son lit majeur. Le niveau de l’eau augmente et la rivière déborde alors de sa situation habituelle. La cour d’eau peut alors envahir des vallées entières. Les inondations des plaines se produisent lorsque la rivière sort lentement de son lit mineur et inonde la plaine pendant une période relativement longue.la rivière occupe son lit moyen et éventuellement son lit majeur. Elles sont également dues à des longs épisodes de pluie, touchant de grandes surfaces et s’étendant sur de longues durées. Cette catégorie d’inondation est parmi les inondations que l’on ne peut pas rencontrer à la Grande Comores plus précisément à notre zone d’étude .

L’inondation par débordement indirect ou montée de la nappe phréatique 

Les eaux remontent par effet de siphon à travers les nappes alluviales. Ce sont des nappes souterraines dans les réseaux d’assainissement ou encore des points bas localisés. La remontée de la nappe phréatique est due à des pluies successives et prolongées saturant les sols et rechargent les nappes jusqu’à atteindre la surface. Ce type d’inondation apparait une ou après plusieurs années pluvieuses. Ce fait concerne  particulièrement les terrains bas ou mal drainés. Sa dynamique lente perdure plusieurs semaines. Ces inondations sont probables dans certaines zones marécageuses. Elles sont très rares et extrêmement rares, se développant sur plusieurs mois.

Formation rapide des crues torrentielles

L’inondation par formation rapide des crues torrentielles s’effectue par des précipitations intenses et consécutives telles que des averses violentes, tombent sur tout un bassin versant ; ils se poursuivent par les eaux. Des pluies qui se ruissellent et se concentrent rapidement dans le cour d’eau, engendre des crues torrentielles brutales et violentes. Le cours d’eau transporte des grandes quantités de sédiments et de flottants (bois, mort, etc.). Ce qui se traduit par une forte érosion du lit et un dépôt des matières transportées. Ces dernières peuvent former des barrages appelés embâcles qu’ils viennent à céder et libèrent une énorme vague pouvant être mortelles. Ce type d’inondation est rare à la Grande Comores.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I. CONTEXTE GENERAL DE L’ETUDE
I .1. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
I. 2. CONTEXTE GENERAL SUR L’ALEA INONDATION
I. 3. CONCEPT DE VULNERABILITE ET SES CARACTERISATIONS
CHAPITRE II. MATERIELS ET METHODES
II. 1. ELABORATION DU QUESTIONNAIRE D’ENQUETE
II. 2. CARTOGRAPHIE DE VULNERABILITE
CHAPITRE III. RESULTATS, DISCUSSIONS ET PERSPECTIVES
III.1. RESULTATS DES ANALYSES DE CHAQUE TYPE DE VULNERABILITE
III.2. RESULTATS DES CARTOGRAPHIES DE CHAQUE TYPE DE VULNERABILITE
III. 3. SYNTHESE DU RISQUE
III. 4. DISCUSSIONS
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
REFERENCES WEBOGRAPHIQUES
TABLE DES MATIÈRES
ANNEXES

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