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Enjeu de la politique monétaire
« Aux termes de l’article 6 de la Loi N° 94-004 définissant ses statuts, la Banque Centrale de Madagascar (BCM) a pour mission de veiller à la stabilité interne et externe de la monnaie.
La stabilité interne de la monnaie se traduit par la stabilité des prix. A ce titre, l’objectif final de la politique monétaire de la BCM est le taux d’inflation. Pour atteindre cet objectif, la stratégie globale adoptée est le ciblage les agrégats monétaires (aggregatestargeting). » (Source : banque centrale de Madagascar)
Dans son action, la banque centrale utilise des divers instruments : ce sont des moyens à sa disposition qui sont directement sous son contrôle. La manipulation de ceux-ci nécessite, tant dans son choix, tant dans son mise en œuvre, des certains règles pour conduire à son efficacité. L’agencement de cette politique dans l’économie réelle (le niveau de production, l’emploi, le prix…) se fait par l’intermédiaire des canaux.
L’agencement de la politique monétaire vers son objectif finale peut être schématisé comme suit :
Figure 1 agencement de la politique monétaire vers son objectif finale
Les instruments de la politique monétaire
Les instruments utilisés dans l’économie diffèrent avec son modèle. C’est pourquoi, la banque centrale renouvelle son instrument lors de passage de l’économie malgache de l’économie en économie libérale. Ainsi, divers instruments ont été abandonnés comme l’encadrement de crédit (consiste à plafonner certaines catégories de crédits) et le plafond global de crédits. Ce grand bouleversement a eu lieu en 1994 qui marque aussi la mise en flottement du franc malgache (unité monétaire avant l’Ariary)et en 1995.
Depuis 1996, la BCM repose désormais ses mesures sur des instruments d’interventions indirectes.
Actuellement, la BCM utilise trois types d’instruments pour réglementer la liquidité bancaire :
– Le taux directeur :
Le taux directeur constitue un taux de référence pour le taux d’intérêt de base des banques primaires et aussi pour les taux sur les opérations sur le marché monétaire. Sa modification constitue un signal de resserrement ou d’assouplissement de la politique monétaire.
– Le coefficient des réserves obligatoires :
La réserve obligatoire est un dépôt non rémunérédes banques primaires auprès de la BCM, son montant minimum étant fixé selon l’initiative de ce dernier. Ce système a pour effet de geler une quantité déterminée de liquidité bancaire qui pourrait occasionner une création monétaire excessive2. Comme le taux directeur, la modification du coefficient des réserves obligatoires indique un resserrement ou un assouplissement de la politique monétaire.
– L’opération d’ « open market » :
L’opération d’ « open market » est l’intervention de la BCM directement sur le marché monétaire, faite selon le niveau de liquidité.L’opération est de deux types : les opérations de refinancement et les reprises de liquidité.
Les opérations de refinancement peuvent être à l’initiative des établissements de crédit par la prise en pension des titres ou celles de la Banque Centrale qui s’effectuent par voie d’appel d’offres positif. Les reprises de liquidités se font soit par voie d’appel d’offres négatif soit sous forme de vente de titres
Canaux principaux de transmission de la politique monétaire
– Canal du taux d’intérêt
Selon la théorie keynésienne, le politique monétaire modifie toujours le taux d’intérêt après la modification du prix des différents actifs sur le marché monétaire (c’est pourquoi certains travaux inclus aussi le prix ces actifs comme canal de transmission de la politique monétaire).
Le prix d’actifs et le taux d’intérêt sont en relation inverse.
Selon encore cette théorie, l’efficacité de ce canal repose sur la connexion de la sphère réel et sphère monétaire, traduite par un multiplicateur de la politique monétaire (variation de la demande globale par rapport à la variation de la masse monétaire) différent de zéro.
2Une banque commerciale peut créer de la monnaie en octroyant des crédits. Cette création se manifeste par la capacité des banques de créditer un compte sous la contrepartie d’une créance (selon la règle de « currencyschool »). Les banques primaires injectent ainsi des liquidités dans l’économie pendant un certain temps (jusqu’à la destruction de cette monnaie créée parle fait de débiter lemême compte lorsque la somme prêtée est remboursée à la banque.
– Canal du taux de change
Le politique monétaire agit sur le taux d’intérêt par la suite celui-ci a un effet sur la quantité de dépôts libellé en monnaie national : baisse de dépôt en cas de baisse du taux d’intérêt et hausse au cas contraire. Cette variation a de l’effet contradictoire sur le marché des changes : l’augmentation de dépôt réduit l’offre de monnaie sur le marché et son diminution l’augmente qui provoque ainsi une appréciation ou une dépréciation du taux de change. Et ce dernier aura de l’influence sur la balance commerciale conformément au le processus du multiplicateur du commerce extérieur.
– Canal du crédit bancaire
La politique monétaire influe directement le volume des crédits octroyé par les banques aux agents non financiers. Une politique monétaire expansionniste, par exemple, augmente la capacité des banques primaires à créer de la monnaie en d’autre terme les banques peuvent accroitreleur quantité de prêts. Ainsi, sa transmission dans l’économie réelle du faite que les prêts servent à financer les investissements et la consommation.
Effet de la politique monétaire sur l’économie
Dans cette section, nous allons voir les différents effets de la politique économique, selon certains auteurs pertinents (ayant des théories en rapport à l’agissement de la BCM et ses moyens).
Ici, on attend par effet de la politique monétaire sur l’économie, l’effet de celle-ci sur les agrégats économiques.
Théorie keynésienne
Cette théorie, comme tous les autres, a son propre postulat que nous allons présenter en premier. Les postulats keynésiens, correspond aux six points de son livre sur le «Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie ». Mais ce qui est fondamental, pour notre analyse, c’est son critique du classique sur le motif de demande de monnaie. Selon lui, la demande de monnaie a trois (3) motif : le motif de transaction qu’il partage avec les classique, mais il y aussi pour la spéculation et parfois le agent préfère tout simplement d’avoir de liquidité sur eux. Et aussi, la monnaie n’est pas neutre comme disait le classique, ainsi une politique monétaire qui aurai pour but de modifié la masse monétaire aurai un impact sur l’économie. De plus cet impact est efficace à cause de l’existencede multiplicateur. Et voire, dans cas où le prix est complètement flexible, la politique monétaire sera encore efficace, du fait qu’elle affectera une grandeur réelle. Ceci, en raison de la politique de la banque centrale à cibler les taux d’intérêt, et de l’inflation (et du revenu).
Pour voir, de façon plus claire sur l’effet de la politique keynésienne sur l’économie, nous allons utiliser le modèle IS/LM en économie fermé et à prix flexible (le modèle classique de représentation de la théorie keynésienne).
BlocLM
L’offre de monnaie est un donné exogène (dépend de la politique de la banque centrale) Avec ̅ offre de monnaie en quantité nominale et P le niveau de prix
La demande de monnaie Mdestcomposé de la demande de monnaie pour motif de transaction L1 et pour motif de spéculation L2
Le revenu d’équilibre Y* et le taux d’intérêt d’équilibre r* peut être déterminé par l’intersection de la courbe IS et LM.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE 1 : VUE GENERALE ET CADRE THEORIQUE SUR LA POLITIQUE MONETAIRE
I. Définitions
1. Masse monétaire ou agrégat monétaire
2. Base monétaire
II. Enjeu de la politique monétaire
1. Les instruments de la politique monétaire
2. Canaux principaux de transmission de la politique monétaire
III. Effet de la politique monétaire sur l’économie
1. Théorie keynésienne
2. Le modèle néo-keynésien
3. Effet de la politique monétaire selon les classiques et les monétaristes
IV. Règles pour l’efficacité de la politique monétaire
1. Le principe du « Stop and Go »
2. Le principe du « Trade off »
3. La règle de cohérence de Tinbergen
4. La règle d’efficience de Mundell
PARTIE 2 : ANALYSE EMPIRIQUE DE L’EFFICACITE DE LA POLITIQUE MONETAIRE
I- Méthode d’analyse d’efficacité de la politique monétaire
1- Revue de la littérature empirique
2- L’utilisation du VAR dans le cadre de la politique monétaire
II- Efficacité de la politique monétaire à Madagascar
1- Objectif
2- Conduite de la politique monétaire
III- Efficacité de la politique monétaire en général
CONCLUSION
Table des illustrations
Annexes
Bibliographie
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