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MILIEU BIOTIQUE
Flore et végétation
Les formations végétales présentent une grande diversité en fonction des conditions climatiques et pédologiques.
Sur les hauts massifs de l’Ouest, on assiste à des forêts de type ombrophile qui passent à des formations secondaires de « savoka » dans les zones de collines pour aboutir ensuite à un peuplement buissonnant de type savane. La zone de moyennes et basses collines est couverte de formations herbeuses qui sont d’une extrême pauvreté ne favorisant pas l’élevage.
Dans les zones de peuplement importantes, la coutume ancestrale du tavy fait pratiquement disparaître la forêt primaire, remplacée par le savoka, fouillis d’arbustes, de fougères, de plantes herbacées géantes, que domine l’éventail caractéristique du ravinala (arbre du voyageur) ou la gerbe des bosquets de bambous. Le savoka peut se dégrader petit à petit pour passer à une savane à graminées ou bozaka.
La végétation du littoral est en général adaptée au sable des cordons et des dunes. Sur les zones non atteintes par la mer, se développe une forêt assez touffue qui rappelle les formations secondaires des collines.
Dans les zones marécageuses sur sols hydromorphes, la végétation est adaptée à l’excès d’eau (viha, tatamo). La mangrove existe aussi et concerne surtout les embouchures.
Faune
La forêt de Tampolo abrite différentes sortes d’espèces animales et quelques unes sont citées ci-dessus [39] :
– des insectes (des diptères, des lepidoptères, des arachnides, des isoptères)
– des mollusques gastéropodes
– des batraciens
– des reptiles
– des oiseaux
– des mammifères
Lors des missions sur terrains, nous avons rencontré des lémuriens qui selon le guide dévorent les graines mures de couleur rouge du Noronhia, des serpents s’étendaient au 12 soleil, des lézards guettaient leur proie si des papillons voltigeaient çà et là tandis que des perroquets et des toulous dans une cacophonie entraient dans une compétition de ramage. Des escargots sillonnaient majestueusement les sous-bois. Des moustiques et des fihatra ne manquaient pas.
L’homme et ses activités
La population de la zone est principalement composée de Betsimisaraka représentant près de 70% des habitants selon une estimation des autorités locales ; 30% de la population seraient immigrants principalement en provenance des hautes terres (Merina et Betsileo). L’on note également la présence de Tsimihety de Mandritsara (Mahajanga), les Antandroy venant de Toliara.
A l’intérieur de la région, on observe des mouvements intenses de la population ; ces mouvements sont essentiellement saisonniers mais parfois définitifs. Les jeunes ruraux viennent en ville pour continuer leurs études et reviennent à leur village pendant les vacances et/ou après les échecs scolaires. Les autres quittent la campagne en quête de travail non agricole dans les milieux urbains. Les travailleurs saisonniers vont et viennent entre la ville et leur village; ceux qui ne trouvent pas un emploi viennent souvent grossir le rang des chômeurs urbains mais parfois, ils retournent au village.
Dans les zones rurales, des familles entières se déplacent dans les zones forestières de l’arrière-pays à la recherche de terrains cultivables ; cela s’observe principalement dans le Fivondronana de Toamasina II et de Vavatenina. [42]
METHODE D’ETUDE DE LA VEGETATION
COLLECTE DES DONNEES
Etudes bibliographiques
Les descentes sur terrains nécessitent une préparation préalable. Ainsi, des études bibliographiques et cartographiques ont été faites pour rassembler les informations ayant trait aux espèces étudiées et à leur habitat. Des ouvrages, des documents, des cartes (ONE, ANGAP, WCS, PBZT, MBG, UICN, Bibliothèque du ministère de l’Energie et des Mines, Bibliothèques Universitaires d’Ankatso, Service de la Météorologie d’Ampandrinomby, FTM), des publications sur le net ont été consultés.
Le but de cette préparation est d’établir un calendrier de travail respectant la phénologie des espèces pour maximiser les chances de les avoir au stade fertile et permettre ainsi une identification sûre. Les littératures donnent une orientation des informations à identifier et à collecter sur le terrain. D’autre part ceci permet de cerner le cadre général du milieu d’études. Ainsi durant la recherche sur terrain, un recoupement des informations obtenues se fait favorisant la fiabilité des données à analyser.
Enquêtes
Elles ont pour but d’obtenir des informations sur les principales activités exercées par la population locale dans la forêt, sur les espèces les plus utilisées et leurs situations respectives.
Les enquêtes ethnobotaniques ont été menées tant sur les usages domestiques que thérapeutiques auprès des villageois que des tradipraticiens et guérisseurs.
Choix et localisation des sites d’étude
Le choix effectué parmi les sites repose sur les résultats des enquêtes, sur des facteurs d’accessibilité (temps, moyens de transport), sur le nombre d’espèces cibles présentes dans le site, sur l’homogénéité physionomique et floristique de la végétation.
Le choix du site ou de l’endroit de collecte a été fait en se basant sur l’existence de forêt, réservoir de plantes qui serait riche en biodiversité. Ces forêts sont éloignées des villes, donc éloignées des facteurs polluants. D’autre part, ces sites répondent aux conditions où sévissent les maladies tropicales parmi lesquelles le paludisme se14trouve au cœur du sujet du projet de recherche.
Sur terrain, les coordonnées géographiques des sites d’étude ont été déterminées à l’aide du GPS et le temps imparti à l’étude écologique de chaque espèce dans chaque site est de deux à trois jours.
METHODE D’ETUDE DES ESPECES MENACEES
ETUDES PRELIMINAIRES
Choix des espèces à étudier
Après des recherches bibliographiques ayant précédées la descente sur terrain, les plantes endémiques antipaludiques non encore collectées mais utilisées en médecine traditionnelle ont été ciblées.
Les critères de l’IUCN ont été observés en parallèle avec la rareté sur terrain des espèces ciblées lors de la prospection. [59][60]
Le choix de ces plantes étudiées a été fait après des enquêtes menées auprès des tradipraticiens et guérisseurs prescripteurs comme auprès des villageois utilisateurs et consommateurs.
Identification des espèces
Les noms vernaculaires ont été déterminés par nos guides sur terrain, tandis que des échantillons ont été collectés pour constituer nos herbiers. Ces derniers ont été ramenés auprès des spécialistes taxonomistes au PBZT, au FOFIFA d’Ambatobe, comme au MBG pour la partie botanique.
ETUDES SYSTEMATIQUES
Description des familles
OLEACEAE Hoffmanns. & Link
Famille cosmopolite de taille moyenne représentée par 24 genres et 900 espèces. En plus des 5 genres d’arbres suivants, le genre de plantes grimpantes aux feuilles composées ou simples. Jasminum, est également rencontré à Madagascar.
Buissons à grands arbres hermaphrodites, polygames ou dioïques. Feuilles opposées, simples, trifoliolées ou composées imparipennées, entières, penninerves, portant rarement des domaties fovéolées aux aisselles des nervures secondaires, stipules nulles. Inflorescences axillaires ou terminales, en racèmes, panicules, cymes ou fascicules, fleurs petites, régulières, généralement 4-mères ; calice soudé généralement campanulé, diversement lobé ou denté, persistant ; corolle soudé en forme d’urne, campanulée ou rotacée, au tube variant en longueur en fonction des 4(-7) lobes, portant parfois une couronne nectarifère ; étamines 2 ou rarement 4, insérées sur le tube corollin, filets généralement courts, anthères biloculaires, médifixes à basifixes, généralement latrorses, à déhiscence longitudinale ; ovaire supère, biloculaire, style bien développé à absent, stigmate capité, émarginé, bilobé à bifide ; ovules 2-4 par loge. Le fruit est une grande drupe charnue, indéhiscente ou une grande capsule ligneuse, déhiscente contenant des graines ailées et des graines avortées stériles ; albumen présent ou absent.
Fruit une drupe indéhiscente charnue ; feuilles toujours simples.
Inflorescences axillaires en racèmes, panicules ou fascicules ; lobes corollins valvaires ou indupliqués, soit oblongs à linéaires et égaux, soit plus long que le tube, ou diversement dentés ou lobés et une couronne nectarifère présente à la base du tube corollin ; graines sans albumen.
Buissons à grands arbres hermaphrodites, à écorce lisse, au bois dur. Feuilles opposées, ou rarement verticillées, simples, ne portant que rarement des domaties fovéolées aux aisselles des nervures secondaires, au pétiole le plus souvent ligneux, i.e. de la même consistance que les tiges. Inflorescences axillaires munies de bractées, en racèmes, panicules ou fascicules, parfois ramiflores ; calice soudé campanulé avec 4 lobes ; corolle soudée en forme d’urne, campanulée ou rotacée, au tube variant en longueur en fonction des 4 lobes valvaires, triangulaires à ovales, mais présentant presque toujours une couronne portant du nectar à la base du tube et en formant un second tube interne, la corolle charnue, blanche à jaune ou rouge et noircissant en séchant ; étamines 2, rarement 4, insérées à la base du tube corollin, filets très courts, presque complètement soudés au tube corollin, anthères grandes, basifixes, latrorses ou rarement introrses, à déhiscence longitudinale ; style plus ou moins bien développé, stigmate épais et charnu, émarginé à bilobé ; ovules 2 par loge. Le fruit est une drupe généralement grande, charnue, indéhiscente, contenant 1 graine, la drupe sphérique à ovale, rouge sombre à noir-pourpre, souvent apiculée ; graine sans albumen.
Noms vernaculaires : andritsilaitsy, laitrahazo, letrazo, mahasabavy, masadahy, tsilaitsy, tsiletsy, tsivakinsifaka, tsivakoditra
Arbres, arbustes ou lianes. Feuilles opposées, parfois verticillées, simples ou imparipennées, sans stipules. Fleurs hermaphrodites ou rarement unisexuées, régulières, parfois hétérostylées. Calice gamophylle, campanulé, à 4-5 lobes ou dents, rarement plus, en général persistant. Corolle rarement polypétale ou presque, le plus souvent gamopétale, urcéolée, infondibuliforme ou campanulée, subrotacée, à 4 (parfois 5-6-12) divisions imbriquées ou valvaires indupliquées. Etamines presque toujours 2, rarement 4, insérées sur la corolle ; filets courts ou adnés au tube corollin ; anthères en général grandes, souvent apiculées. Ovaire supère, biloculaire ; 2 ou parfois 4 ovules par loge, bacciforme, plus ou moins didyme et bisperme, rarement capsulaire et loculicide. Graine avec ou sans albumen, rarement ailée. [41]
Feuilles simples ou imparpennées (Schrebera), opposées ou verticillées sans stipules. Fleurs axillaires ou terminales en cymes plus ou moins développées ou en panicules. Calice gamosépale à 4 lobes. Corolle gamopétale, parfois dialipétale, en forme de grelot ou d’entonnoir ou à tube cylindrique, à 4 lobes imbriqués ou valvaires. Etamines deux (exceptionnellement 4) insérées sur le tube de la corolle, à filets généralement courts : anthères à déhiscence par fentes longitudinales. Ovaire supère, 2-loculaire ; style nul ou plus ou moins développé, à stigmate capacité ou plus ou moins bilobé ; 2-4 ovules par loge, axile pendants. Fruits drupacé et à graines non ailées (Olea, Linociera, Noronhia), ou déhiscent en deux valves ligneuses et à graines ailées (Comoranthus, Schrebera). Graines avec ou sans albumen.
Description des genres étudiés Clé des genres des Oléacées
Fruit drupacé indéhiscent ; graines non ailées ; feuilles simples Graines sans albumen.
Corolle munie intérieurement d’un coronule à la base du tube ou pétales nettement soudés.
Clés des genres [41]
Arbres à bois dur, à écorce lisse, en général glabres ; feuillage persistant ou caduc ; bourgeons à feuilles ou à fleurs entourés d’écailles rigides et coriaces, souvent velues.
Feuilles opposées, rarement verticillées ou subverticillées, pétiolées, souvent coriaces, entières, mais souvent émarginées, opaques, les nervures latérales18 ennoyées, souvent5
peu distinctes ou indistinctes, et le réseau invisible. Inflorescences axillaires ou faussement terminales (à l’aisselle des feuilles de la paire terminale), en grappes, panicule ou fascicule, mais souvent irrégulières et très variables, munies de bractées à la base des ramifications et souvent de bractéoles sur les pédicelles. Fleurs toujours hermaphrodites, colorées (blanches, jaunes, rouges) sur le vif, mais toujours d’un pourpre sombre, presque noir, sur le sec. Calice à tube court, évasé, à 4 segments plus ou moins inégaux, la paire externe recouvrant la paire interne lorsqu’ils sont suffisamment développés. Corolle de forme très variée, le plus souvent urcéolée, les 4 lobes rabattus sur l’orifice du tube, parfois campanulée ou rotacée, mais toujours glabre avec un tube manifeste, et, en général, épaisse et charnue ; lobes plus ou moins valvaires-indupliqués ; base interne du tube presque toujours pourvue d’une coronule (nectaire) qui forme comme un second tube interne, mais épais et de forme variée. Etamines 2, très rarement 4, toujours insérées à la base du tube ; filets presque entièrement adnés au tube ; anthères grandes, basifixes, à déhiscence latérale ou (rarement) introrse, apprimées contre le style et l’une contre l’autre de façon telle que leur sommet et le stigmate atteignent seuls le niveau du bord supérieur de la coronule. Ovaire biloculaire ; loges biovalées, l’une d’elles avortant constamment ; ovules antropes pendants, insérés sur la cloison du milieu au sommet ; style plus ou moins développé ; stigmate court, charnu et épais, plus ou moins émarginé ou obscurément bilobé. Drupe sphérique, ovoïde ou ovale, souvent apiculée ; endocarpe osseux ou ligneux, presque toujours dur ou très dur. Graine flanquée d’un large corps membraneux (loge avortée) plus ou moins orbiculaire, dans lequel on voit parfois les restes des 2 ovules de cette loge ; tégument de la graine orné d’un cordon ombilical très ramifié et très visible ; pas d’albumen ; cotyles plans-convexes, épais et égaux ; radicule supère, conique, épaisse et courte.
Buissons à grands arbres hermaphrodites, à écorce lisse, au bois dur. Feuilles opposées, ou verticillées, simples, ne portant que rarement des domaties fovéolées aux aisselles des nervures secondaires, au pétiole le plus souvent ligneux, i.e. de la même consistance que les tiges. Inflorescences axillaires munies de bractées, en racèmes, panicules ou fascicules, parfois ramiflores ; calice soudée en forme d’urne, campanulée ou rotacée, au tube variant en longueur en fonction des 4 lobes valvaires, triangulaires à ovales, mais présentant presque toujours une couronne portant du nectar à la base du tube et en formant un second tube interne, la corolle charnue, blanche à jaune ou rouge et noircissant en séchant, étamines 2, rarement 4, insérées à la base du tube corollin, filets très courts, presque complètement soudés au tube corollin, anthères grandes, basifixes, latrorses ou rarement introrses, à déhiscence longitudinale ; style plus ou moins bien développé, stigmate épais et charnu, émarginé à bilobé ; ovules 2 par loge. Le fruit est une drupe généralement grande, charnue, indéhiscente, contenant 1 graine, la drupe sphérique à ovale, rouge sombre à noir-pourpre, souvent apiculée ; graine sans albumen.
Noronhia est distribué sur l’ensemble de la forêt sempervirente humide et sub-humide depuis le niveau de la mer jusqu’à 1 500 m d’altitude (26 espèces) ainsi que dans la forêt et le fourré décidus secs et sub-arides (16 espèces). On peut le reconnaître à ses feuilles au pétiole souvent ligneux et à ses fleurs aux lobes corollins généralement plus courts que le tube, les fleurs portant presque toujours une couronne nectarifère à la base interne du tube corollin.
Nom vernaculaire : andritsilaitsy, laitrahazo, laitrazo, letrazo, mahasabavy, masadahy, tsilaitsy, tsiletsy, tsivakinsifaka, tsivakoditra.
ETUDES ECOLOGIQUES DES ESPECES CIBLES
Description générale de l’habitat
D’après Lémée [32] et Brower et al. [8], l’habitat est défini comme étant un territoire de superficie quelconque dans lequel s’intègre un organisme ou un groupe d’organismes et qui est caractérisé par des facteurs physiques, chimiques, géographiques et biotiques. Il est décrit selon sa structure et sa composition floristique.
L’habitat préférentiel d’une espèce est déterminé à partir de sa carte de distribution, qui combinée à d’autres cartes, permet de visualiser les principales caractéristiques jugées importantes pour la compréhension des facteurs écologiques du milieu. Ce sont le bioclimat, la géologie et le type de végétation [50].
Description des formations végétales
La formation végétale est une caractéristique de l’habitat préférentiel de l’espèce cible.
Elle est décrite selon sa structure et sa composition floristique.
Analyse structurale
L’analyse structurale permet de déterminer l’organisation spatiale des espèces. La structure physique est un des caractères les plus évidents pour décrire une forêt [63]. La structure de la végétation est la manière dont les plantes sont réparties et agencées les unes par rapport aux autres [24]. Elle peut donc être considérée comme l’expression des interactions entre les individus de la communauté végétale [47]. Ainsi, l’étude structurale de la végétation permet de mieux comprendre les rapports entre les espèces et le milieu physique et entre les espèces elles-mêmes. Elle s’effectue dans le sens vertical et horizontal.
Structure verticale
Elle se définit comme la répartition des individus suivant le plan vertical. Elle permet de caractériser l’état de la formation végétale car elle donne les différentes strates et le recouvrement du sol. La formation est dite dégradée quand la voûte forestière est discontinue et la strate supérieure est basse. Une strate est le niveau de concentration maximale des masses foliaires [23]. 21
La structure verticale est estimée par le profil structural et le recouvrement. La méthode a été appliquée dans des zones où l’espèce est la plus abondante.
Le profil structural est obtenu à partir de la méthode de Gautier et al., [22]. Elle a été utilisée pour décrire la formation qui abrite l’espèce cible. Une chevillère de 50 m est tendue horizontalement pour un relevé linéaire. Un échenilloir gradué de 7 m est tenu verticalement et déplacé mètre par mètre le long de la chevillère. Les hauteurs de la partie végétale vivante qui touche le piquet sont notées de manière précise. Au-delà de 7 m, les hauteurs de contact ont été estimées. Les résultats sont traités par le logiciel Excel pour obtenir le profil schématique de la végétation.
Les erreurs de mesure sur la hauteur totale des grands arbres sont dues au problème de la localisation de la cime qui est le point le plus élevé dans le prolongement du tronc, mais aussi à la difficulté de voir ces cimes là pour les grands arbres. Une fois mesurés, ces grands arbres ont servi d’échelle verticale pour estimer les hauteurs des arbres plus bas. Le facteur d’incertitude des hauteurs est ainsi homogène.
La stratification de la formation végétale est la répartition des masses végétales dans le plan vertical. Elle exprime l’occupation maximale de l’espace aérien et souterrain selon Gounot (1969). Elle peut être visualisée sous forme de diagramme à partir des données.
Le recouvrement est la surface recouverte par les plantes par rapport à la surface totale de relevé. Une différence de recouvrement supérieure à 10% indique deux strates bien distinctes. Le recouvrement par classe de hauteur est tiré du tableau de relevé ainsi obtenu en rapportant le nombre de carrés marqués à chaque intervalle de deux mètres sur le nombre total de carrés marqués dans cet intervalle, soit en cent carrés.
Le recouvrement est présenté sous forme d’histogramme.
La structure du couvert peut être révélatrice selon la méthode décrite par OGAWA et al. [37]. Elle est obtenue par le graphique des hauteurs totales en fonction des hauteurs22 sous couronne. Elle renseigne sur l’accumulation des houppiers, l’intensité d’exploitation. La diminution du nombre des arbres occupant l’étage supérieur est nettement discernable dans le type de forêt fortement exploité.
Structure horizontale
La structure horizontale est la répartition des individus suivant le plan horizontal. Il permet d’évaluer la densité des troncs d’arbres dans la formation où se trouve l’espèce cible et la distribution de ces arbres suivant leur classe de diamètre.
La méthode utilisée est celle de la QCP (Quadrant Centré en un Point) adoptée par Brower et al. [8]. Les quadrants ont pour centre un pied adulte (à dph ³10 cm) de l’espèce cible. Deux lignes perpendiculaires de directions Nord-Sud et Est-Ouest passant par l’espèce cible divisent la zone d’étude en quatre quadrants. Dans chaque quadrant, les espèces ayant un dph ³10 cm les plus proches de l’espèce cible ont été prises comme espèces associées. Les lignes sont tracées à l’aide d’une boussole.
La densité (D) des troncs est le nombre de troncs par unité de surface. Elle est estimée par la formule (Brower et al., 1990) : n (n+ n’) D = —————– x 10 000 ( di)2
n : nombre total des troncs associés.
n’ : nombre total des individus cibles à dph ³10 cm.
di : distance entre les individus cibles et les troncs associés.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : EVALUATION DE LA MENACE SUR NORONHIA DIVARICATA & OVALIFOLIA
CHAPITRE I : MILIEU D’ETUDE
A. MILIEU PHYSIQUE
1. Site
2. Situation géographique
a. Relief
b. Géologie
c. Pédologie
3. Climat
a. Pluviométrie et vents
b. Humidité atmosphérique
c. Températures
d. Courbe ombrothermique
B. MILIEU BIOTIQUE
1. Flore et végétation
2. Faune
3. L’homme et ses activités
CHAPITRE II : METHODE D’ETUDE DE LA VEGETATION
A. COLLECTE DES DONNEES
1. Etudes bibliographiques
2. Enquêtes
3. Choix et localisation des sites d’étude
B. METHODES D’ETUDE DES ESPECES MENACEES
1. Etudes préliminaires
a. Choix des espèces à étudier
b. Identification des espèces
2. Etudes systématiques
a. Description des familles
b. Description des genres étudiés
3. Etudes écologiques des espèces cibles
a. Description générale de l’habitat
b. Description des formations végétales
i. Analyse structurale
α. Structure verticale
β. Structure horizontale
ii. Analyse dendrométrique
α. Dominance
β. Relation hauteur – diamètre
γ. Tempérament sylvicole
c. Etude du sol : profil pédologique
i. Analyse physique du sol : Triangle textural de Duchaufour
α. Texture
β. Structure
γ. Couleur du sol
ii. pH
d. Etude de la régénération naturelle
i. Etude phénologique
α. Pollinisation
β. Dispersion des graines
ii. Potentiels de régénération
iii. Etude de la flore associée
e. Menaces sur les espèces cibles et leurs habitats
f. Evaluation des risques d’extinction
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS
A. ETUDES PRÉLIMINAIRES
1. Choix du site
2. Choix des espèces à étudier
3. Description des espèces étudiées
B. ANALYSE STRUCTURALE
1. Structure verticale
2. Structure horizontale
C. ANALYSE DENDROMÉTRIQUE
1. Dominance
2. Le biovolume
3. Relation hauteur – diamètre
a. Coefficient d’élancement
b. Tempérament sylvicole
D. ETUDE DU SOL : PROFIL PÉDOLOGIQUE
1. Analyse physique du sol
a. Texture
b. Couleur du sol
2. Résultats d’analyse physique
E. ETUDE DE LA RÉGÉNÉRATION NATURELLE
1. Etude phénologique
a. Pollinisation
b. Dispersion des graines
2. Potentiel de régénération
3. Etude de la flore associée
F. MENACES SUR LES ESPÈCES CIBLES ET LEURS HABITATS
G. EVALUATION DES RISQUES D’EXTINCTION
H. CONCLUSION PARTIELLE
DEUXIEMME PARTIE : ANALYSE ELEMENTALE DE NORONHIA DIVARICATA & OVALIFOLIA ET DE SON SOL
CHAPITRE I : TECHNIQUE DE LA FLUORESCENCE X A REFLEXION TOTALE
A. GENERALITES SUR LES RAYONS X
1. Contexte historique
2. Origine des rayons X
3. Production des rayons X
a. Propriétés des rayons X
b. Principales sources des rayons X
i. Tubes à rayons X
ii. Sources radioactives
B. FLUORESCENCE X A REFLEXION TOTALE (TXRF)
1. Notions générales sur la TXRF
a. Expression mathématique de l’intensité de fluorescence X
b. Angle critique
c. Réflectivité
d. Profondeur de pénétration
2. Description de la chaîne de spectrométrie X
3. Appréciation des erreurs en fluorescence X
C. ETALONNAGE DE LA CHAINE
1. Etalonnage du système
2. Etalonnage en énergie
3. Etalonnage en sensibilité
a. Limite de détection
b. Avantages de la technique par la fluorescence X à réflexion totale
CHAPITRE II : ANALYSE ELEMENTALE PAR LA TXRF
A. ANALYSE ELEMENTALE DES ECHANTILLONS DE SOL
1. Mode de prélèvement de sol sur terrain
2. Préparation de l’échantillon à analyser par TXRF
3. Analyse par spectrométrie
4. Résultats des analyses de sol
B. ANALYSE ELEMENTALE DES ECHANTILLONS DE FEUILLES
1. Mode de prélèvement de feuille sur terrain
2. Préparation de l’échantillon à analyser par TXRF
3. Analyse par spectrométrie
4. Résultats des analyses de feuille
a. Teneur des éléments après analyses des feuilles
b. Teneurs des éléments constituants de Noronhia ovalifolia et de Noronhia divaricata
c. Teneurs des éléments constituants de deux espèces associées
C. CONCLUSION PARTIELLE
TROISIÈME PARTIE : DISCUSSION GENERALE
A. PREMIERE PARTIE : EVALUATION DE LA MENACE SUR NORONHIA DIVARICATA & OVALIFOLIA
B. DEUXIEMME PARTIE : ANALYSE ELEMENTALE DE NORONHIA DIVARICATA & OVALIFOLIA ET DE SON SOL
C. AVANTAGES ET INCONVENIENTS DES METHODES UTILISEES
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
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