Les avantages comparatifs révélés
Les avantages comparatifs révélés des entreprises exportatrices malgaches devant les exportations des pays membres de la SADC . L’étude est présentée par l’équation ci-dessous. ACREVik=(Xik /Xk) /(Xi /X) (5) Où Xik=total des exportations du produit k par le pays i; Xi=total des exportations du pays i ; Xk=total des exportations pour le produit k au niveau du marché mondial ; X=total des exportations tout confondu au niveau du marché mondial ; Xi /X= part du pays i dans le commerce mondial.
Définitions du concept compétitivité
D’après le Petit Larousse, être compétitif c’est être susceptible de supporter la concurrence avec d’autres. Selon l’Union européenne (Conseil européen de Lisbonne,2000), c’est la capacité d’une nation à améliorer durablement le niveau de vie de ses habitants et à leur procurer un haut niveau d’emploi et de cohésion sociale. Lors du Conseil européen de Göteborg (2001), les États membres ont ajouté un troisième pilier, la dimension environnementale. Ainsi, la compétitivité d’un pays n’est pas une fin en soi ; elle n’a de sens que si ses résultats sont mis au service de l’amélioration durable du bien être des populations concernées et, donc, si la compétition qu’elle implique n’entraîne pas de déséquilibres insoutenables. De même, les facteurs qui y concourent sont nombreux et ne sauraient être réduit à un seul d’entre eux. C’est donc bien une approche globale de la notion de compétitivité que nous retenons. Cette capacité à agir dans un environnement concurrentiel peut s’apprécier à différents niveaux, les deux principaux étant l’aptitude d’un territoire à maintenir et à attirer les activités et celle de ses entreprises à faire face à leurs concurrentes. L’examen de la littérature traitant le concept de compétitivité révèle l’absence d’une définition unique du terme pour guider les efforts des chercheurs. Aussi, il apparaît que la compétitivité change avec le niveau de l’analyse menée (nation, secteur, entreprise), le bien analysé (bien homogène ou différencié), et enfin l’objectif de l’analyse. Pour illustrer ce point, une myriade de citations puisées dans la littérature est présentée ci-après. D’après le Petit Larousse, être compétitif c’est être susceptible de supporter la concurrence avec d’autres. Selon l’Union européenne (Conseil européen de Lisbonne, 2000), c’est la capacité d’une nation à améliorer durablement le niveau de vie de ses habitants et à leur procurer un haut niveau d’emploi et de cohésion sociale. Lors du Conseil européen de Göteborg (2001), les États membres ont ajouté un troisième pilier, la dimension environnementale. Ainsi, la compétitivité d’un pays n’est pas une fin en soi ; elle n’a de sens que si ses résultats sont mis au service de l’amélioration durable du bien être des populations concernées et, donc, si la compétition qu’elle implique n’entraîne pas de déséquilibres insoutenables. De même, les facteurs qui y concourent sont nombreux et ne sauraient être réduit à un seul d’entre eux. C’est donc bien une approche globale de la notion de compétitivité que nous retenons. Cette capacité à agir dans un environnement concurrentiel peut s’apprécier à différents niveaux, les deux principaux étant l’aptitude d’un territoire à maintenir et à attirer les activités et celle de ses entreprises à faire face à leurs concurrentes. L’examen de la littérature traitant le concept de compétitivité révèle l’absence d’une définition unique du terme pour guider les efforts des chercheurs. Aussi, il apparaît que la compétitivité change avec le niveau de l’analyse menée (nation, secteur, entreprise), le bien analysé (bien homogène ou différencié), et enfin l’objectif de l’analyse. « Qu’est ce qu’on entend par la compétitivité, et donc l’objectif principal de notre politique économique, est la capacité de maintenir, dans une économie globale, un taux de croissance acceptable du niveau de vie de la population avec une distribution équitable, tout en offrant un emploi à tous ceux désirant travailler sans pour autant réduire le potentiel de croissance du niveau de vie des générations futures » (Landau, 1992). « Chercher à expliquer la ‘compétitivité’ au niveau national est incorrecte. Ce qu’on doit comprendre, ce sont les déterminants de la productivité et le taux de croissance de la productivité. Pour trouver des solutions, on devrait focaliser, non pas sur l’ensemble de l’économie, mais plutôt sur des industries spécifiques ou encore des segments d’industrie » (Porter, 1990). « Le concept de l’avantage comparatif décrit le schéma des échanges qui se produiront dans un monde dépourvu de distorsions de prix. Cependant, le monde réel est plein de mesures de politiques rendant la détermination de l’avantage comparatif difficile. Donc l’avantage comparatif s’applique à un monde où les marchés sont efficients et dépourvus de distorsions alors que la compétitivité s’applique à un monde dans son contexte réel » (Barkema et al., 1991). « La compétitivité est la capacité de fournir des biens et services au temps, place et forme requise par les acheteurs étrangers à prix égal ou meilleur que celui des autres fournisseurs potentiels tout en gagnant au moins le coût d’opportunité des ressources employées » (Sharples et Milham, 1990). « Une industrie compétitive est celle qui possède la capacité de gagner un profit et maintenir une part du marché domestique et/ou international » (Agriculture Canada, 1991). Malgré cette diversité des définitions, il y a lieu de noter les deux aspects communs suivants : (i) la compétitivité est un concept relatif, c’est à dire, l’évaluation de la compétitivité d’une nation, d’un secteur ou d’une entreprise est généralement faite par rapport à une entité similaire ; et (ii) la compétitivité n’est pas un concept statique et est étroitement lié aux conditions économiques du pays ainsi que les conditions du marché international. Donc pour rester compétitif, une entité est appelée à suivre un processus d’ajustement continue en réponse à des forces et à des facteurs intervenant dans la détermination de sa position concurrentielle sur le marché. Mais qu’est ce qui détermine la position concurrentielle d’une entité donnée.
Théorie des avantages relatifs ou comparatifs de David Ricardo (1772-1823)
Le model de David n’est pas le premier historiquement mais c’est l’un des plus célèbres. Il repose sur un principe explicatif dit des « avantages comparatifs » qui demeure une référence fondamentale pour la théorie du commerce international. Ricardo, en corrigeant l’idée de Smith relative à l’avantage absolu, montre, dans son ouvrage « Des principes de l’économie politique et de l’impôt » (Ricardo, 1817) 2, que même la participation d’un pays désavantagé dans tous les biens est à l’origine d’un gain net. Les pays doivent se spécialiser dans la production dans laquelle ils disposent d’un avantage comparatif. L’avantage comparatif est donné par la productivité du travail, un pays se spécialise dans la production du bien pour lequel la production du travail est la plus élevée. Ce pays ne réalise plus qu’une seule production, il vend une partie de sa production à l’étranger, et la recette de ces exportations lui permettra de payer son importation, il peut donc se procurer ceux qu’il n’a pas. Le commerce international devient interbranche, on achète à l’étranger ce qu’on ne produit pas dans notre pays (échanges de produits différents). Ricardo suppose que les savoir-faire sont difficilement exportables. Or une meilleure productivité dépend essentiellement des savoir-faire. Selon sa théorie, nulle n’est besoin d’avoir un avantage absolu. Un pays va se spécialiser dans une production pour laquelle il a une meilleure productivité ou la productivité la moins pire par rapport à ses concurrents. Il peut ainsi améliorer la productivité d’un produit en abandonnant une production peu rentable. Ricardo démontre aussi que l’ouverture des frontières permet un rééquilibrage automatique de la balance des paiements. Un pays désavantagé dans toutes les activités peuvent exporter : principe d’avantage comparé. Ce principe combine l’idée du coût d’opportunité à celle de l’ajustement des balances de paiements par les variations du taux de change.
Coût d’opportunité. En effet, toute production se fait implicitement aux dépens d’une autre et résulte inévitablement d’un arbitrage, qui peut se traduire par un coût d’opportunité. Par exemple, le coût d’opportunité des chemises en termes d’automobiles correspond au nombre de voitures qui pourraient être fabriquées avec les ressources utilisées dans la production d’une quantité donnée de chemises. Pour un individu, le coût d’opportunité d’une activité est ce que le même temps passé à une autre activité pourrait rapporter. C’est ainsi qu’un médecin, dont l’efficacité dans le diagnostic est relativement plus grande que dans la réception des clients, a intérêt à engager une secrétaire même s’il est efficace que sa secrétaire dans les deux activités. Un pays, de cette même façon, a intérêt à concentrer ses ressources dans les activités où il est relativement plus efficace. On dit alors qu’un pays possède un avantage comparatif dans la production d’un bien si son coût d’opportunité est inférieur à celui des autres pays.
Ajustement de la balance de paiements. Un pays désavantagé dans toutes les activités verra son taux de change se déprécier jusqu’au point où ce désavantage systématique disparaîtra pour certaines activités en monnaie internationale. Un pays en développement pourrait être désavantagé pour toutes les activités, mais moins pour la confection textile que pour l’industrie aéronautique. Ce pays, après ajustement du taux de change, pourra se spécialiser selon son avantage comparatif, dans la confection.
Exemple : Un pays A (l’Angleterre) se spécialisera dans la production de tissus alors qu’un pays B (le Portugal) se spécialisera dans la production de vin : les deux pays s’échangent leurs produits et la Division Internationale du Travail (DIT) améliore la situation de tous les pays. Selon Ricardo, la production des tissus devrait se faire en Angleterre, même si leurs coûts de fabrication sont plus bas au Portugal. Il s’agit d’un avantage comparatif et non absolu, du plus grand avantage (avantage le plus grand en matière de productivité du travail) ou du plus petit désavantage (même les pays n’ayant pas d’avantage absolu participent à la spécialisation et donc au développement).Un pays a donc intérêt à importer un produit même s’il peut bel et bien le produire localement à un coût inférieur. Les pays se spécialisent dans la production des biens qui ont un coût relatif plus faible par rapport aux autres biens.
Apports du modèle : Le modèle Ricardien est un modèle très simple qui montre comment les différences entre les pays donnent lieu à des échanges internationaux. Il permet de mettre en évidence l’existence d’un gain à l’échange, mutuellement partagé. L’existence d’un gain mutuel à l’échange peut être démontrée de deux façons différentes. Tout d’abord, le commerce peut être vu comme une méthode indirecte de production. Au lieu de produire lui-même un bien, un pays peut fabriquer un autre bien et l’échanger contre ce qu’il désire. Selon le modèle de Ricardo, chaque fois qu’un bien est importé, sa production indirecte nécessite moins de travail que sa production directe. Par ailleurs, le commerce international permet un élargissement des possibilités de consommation d’un pays. La répartition de ces gains entre les deux pays dépend des prix relatifs d’équilibre. La détermination des prix relatifs est définie par la confrontation des offres et demandes relatives mondiales. Ce prix implique également un taux de salaire relatif.
Les différents cas des rendements d’échelle croissants
En présence d’économies d’échelle, la production d’un bien s’accroît de façon plus que proportionnelle à la quantité de facteurs employés dans le secteur. Mais l’augmentation de la quantité de facteurs utilisée, et donc de la production, peut prendre deux formes distinctes : les entreprises existantes peuvent augmenter leurs volumes de production ou bien de nouvelles entreprises peuvent entrer sur le marché. Tout dépend de la nature des économies d’échelle. Alfred Marshall (1920) a été le premier à introduire la distinction fondamentale entre les économies d’échelle internes et externes à la firme.
Les économies d’échelle internes : On parle d’économies d’échelle internes lorsque c’est l’augmentation de la taille de l’entreprise, et elle seule conduit à ces économies d’échelle, qui peuvent provenir d’économies réalisées sur l’organisation interne de la firme ou encore de l’existence de coûts fixes. Elles confèrent un avantage aux grandes firmes. Celles-ci ont des coûts plus faibles et gagnent des parts de marché sur les petites entreprises, ce qui conduit forcément au développement d’une concurrence imparfaite.
Les économies d’échelle externes : Il existe des économies d’échelle externes lorsque l’efficacité d’une firme quelconque est influencée positivement par la taille du secteur ou du pays. Lorsque de telles économies existent, toutes les entreprises du secteur, alors qu’elles gardent la même taille, voient leurs coûts de production diminuer suite à une augmentation de la production globale. Le coût unitaire de production dépend alors de la taille du secteur mais pas de celle de la firme spécifiquement.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : Outils d’analyse et revue de la littérature
1 .Outils d’analyse
1.1.0. Modèle d’analyse sur la base de différent indicateur
1.1.1.Les avantages comparatifs relatifs
1.1.2. Les avantages comparatifs révélés
1.1.3. Analyse des composantes principales(ACP)
1.1.4.Identification des créneaux d’exportations
1.2 REVUE DE LA LITTERATURE.
1.2.0.Définitions du concept compétitivité .
1.2.1.Concepts de compétitivité et d’avantage comparatif
1.2.2.Modèles d’analyse de la compétitivité sur le marché international
1.2.3.Théorie d’Adam Smith (1723-1790) sur les avantages absolus
1.2.4.Théorie des avantages relatifs ou comparatifs de David Ricardo (1772-1823)
1.2.5.Le Modèle Heckscher-Ohlin-Samuelson (HOS)
1.2.5.LES NOUVELLES THEORIES DU COMMERCE INTERNATIONAL
1.2.6. Le cycle de vie du produit de Vernon : approche néo-technologique
1.2.6. La nouvelle théorie du commerce international (Krugman, 2006)
1.2.7.Les économies d’échelle internes et les échanges internationaux : Concurrence imparfaite
1.2.8.Les économies d’échelle externes et les échanges internationaux
PARTIE II : ANALYSE DESCRIPTIVE
2.1.0.Echanges entre Madagascar, la COI, le COMESA et la SADC
2.1.1.La Commission de l’Océan Indien (COI)
2.1.1.Les exportations malgaches vers les pays membres de la COI
2.1.2. Le Marché Commun de l’Afrique Oriental et Austral(COMESA)
2.1.3. Les exportations malgaches vers les pays membres du COMESA
2.1.4. Les importations en provenance des pays membres du COMESA
2.1.5. La Communauté pour le Développement de l’Afrique Australe (SADC)
2.1.6. Les exportations malgaches vers les pays membres de la SADC
2.1.7. Les principaux produits importés des pays de la SADC
2.1.7.Importance des échanges commerciaux avec les Pays de la SADC
2.1.8. Avantages Comparatifs Liés aux Exportations Malgaches
2.1.9.Des exportations malgaches sur le marché de la SADC
PARTIE III : DISCUSSION DES RESULTATS – RECOMMENDATIONS
3.1. Ouverture Restreinte de l’Economie Malgache
3.1.1. Un degré d’ouverture moyen
3.1.2. Une ouverture tournée vers les importations
3.1.3. Des échanges extraterritoriaux très importants
3.2. Echanges Concentrés sur quelques Groupes de Produits
3.3. Avantages Comparatifs Evanescents face à ceux des Autres Pays
3.3.1. Avantages peu robustes au niveau des groupes de marchandises
3.3.2. Avantages peu fermes au niveau des sous-groupes de produits
3.4. Créneaux d’Exportation
3.4.1. Grands Groupes de produits à promouvoir
3.4.2. Sous-groupes de marchandises à soutenir
3.5. Eventuelles Influences du Taux de Change sur les Avantages
3.6. Recommandations
3.6.1. Améliorer l’ouverture de l’économie vers les marchés régionaux
3.6.2. Promouvoir l’échange commercial sur la base des besoins du secteur productif et de la consommation nationale
CONCLUSION
REFERENCES
ANNEXES
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