La gouvernance, la Transparence, et l’imputabilité
Pour mettre en œuvre le plan d’action, le Gouvernement concrétise le partenariat avec les organismes du secteur privé et de la société civile, et promeut les communautés locales en véritables acteurs du développement de l’école. Le Ministère de l’Education National (MEN) ainsi que les structures déconcentrées et les institutions sous tutelles sont réorganisées pour mettre en place une administration responsable, efficace, performante au service de population, et soucieuse des intérêts des familles et des communautés locales. Les circonscriptions scolaires (CISCO) et les zones Administratives et Pédagogiques (ZAP) sont renforcées pour assurer la réussite des écoles. Au niveau de MINESEB, la Direction Général de l’Eduction Fondamentale et de l’Enseignement Secondaire (DGEFES) est responsable de pilotage de la mise en œuvre de la réforme dans le domaine pédagogique. La Direction Général de la Planification et du Suivi Evaluation (DGPSE) est responsable du pilotage de l’expansion du système, la Direction Général de la Formation Technique et de la Formation Professionnelle (DGFTP) est responsable du pilotage de la réforme de la formation professionnelle. La réorganisation des différentes structures est pilotée par Secrétaire Générale (SG) du Ministère. Au niveau du MESRES, la Coordination Générale des Projets (CGP) est la structure qui coordonne les différentes composantes du plan, et assure le suivi de mise en œuvre de la réforme sur le plan pédagogique et scientifique. La réorganisation des différentes structures pour une meilleure adaptation du système de formation et de recherche à la demande est sous la responsabilité de la Direction du Cabinet (DC) et de la Direction Général des Investigations et de la Valorisation de la Recherche (DGIVR). La Direction Générale d’Appui (DGA) assure la collecte, le traitement, l’analyse, et la dissémination des diverses informations.
Education fondamentale du premier cycle (EFI)
Dénommée enseignement primaire niveau I, ou éducation de base. L’éducation fondamentale du premier cycle concerne l’éducation dispensée dans les écoles primaires, donc à partir de la classe CP1 jusqu’à la classe de CM2 (11ème à 7ème) ; l’âge officiel d’admission à l’enseignement primaire est de 6 ans ; l’élève pourra donc terminer ses études de premier cycle à l’âge de 10 ans, si aucun redoublement n’est constaté. A Madagascar, beaucoup d’enfants n’arrivent pas à franchir ce premier cycle d’éducation à l’âge de 6 ans ; cette entrée tardive influe sur le taux d’admission des élèves et le taux d’achèvement.
Les salles pour les enseignants
Les salles pour les enseignants sont très utiles pour diverses réunions, afin de favoriser la communication et la relation entre les enseignants. Malgré leur importance, les réunions entre les enseignants sont presque faites dans les salles de classe, en dehors des heures de cours.
Effets et rôles de l’éducation dans le domaine socioculturel
Dans le domaine socioculturel, l’éducation joue un rôle clé dans le processus de transformation des individus. Elle est alors un moyen d’émancipation et de développement des individus. L’éducation acquise, que ce soit formelle ou non formelle, vise à former des hommes capables d’assumer, chacun sa responsabilité, à les préparer à la coopération et à la résolution constructive des conflits, et à être capable de résoudre des problèmes environnementaux. Les établissements d’enseignement, que ce soit primaire ou secondaire enseignent aux enfants, aux adolescents et aux jeunes le sens de la responsabilité et de l’initiative, ainsi que le respect des bonnes mœurs et des règles de bonne conduite. Ils développent donc la personnalité de l’individu. L’éducation civique fait partie intégrante des matières à enseigner dans les enseignements de base. Elle apprend aux élèves la base du respect envers les autres, afin de mieux s’insérer dans la société ou ils vivent, et leur donne les instruments socioculturels nécessaires pour permettre de se développer et vivre sans complexe, dans toute autre société humaine. L’éducation ne se limite donc pas au savoir et au savoir-faire, mais elle assure également la bonne insertion sociale du citoyen et se concentre sur les aspects culturels qui relèvent de la croyance. Le respect des pratiques culturelles, le respect d’autrui, le respect des mœurs et des coutumes, le respect de l’environnement, sont tous des signes et des effets d’une bonne éducation. Savoir bien organiser les activités, savoir gérer les conflits et savoir bien maîtriser ses responsabilités reflètent le niveau d’éducation d’un individu. Un homme instruit ayant reçu un minimum d’éducation s’intègre facilement, aussi bien dans la société, que dans toutes les activités socioculturelles. La sensibilisation dans tous les secteurs ne sera plus difficile à faire, car plus les gens sont éduqués, plus ils comprennent mieux les messages et informations diffusées à travers cette sensibilisation. Avoir des parents bien instruits constitue aussi un avantage pour les enfants, car ils auront plus de chance de fréquenter l’école et de suivre des études plus longues, qui les préparent à être plus conscients que ceux d’aujourd’hui. L’éducation offre donc un dispositif d’ensemble pour mieux vivre ensemble.
Manque de matériels didactiques
Le problème d’insuffisance de manuels didactiques pour les élèves et pour les enseignants influent sur la qualité de l’enseignement. Même si la majorité des budgets alloués à la CISCO, aux EPP, aux CEG et aux Lycée ont été utilisés dans l’achat de matériels et de mobiliers de bureau, les établissements scolaires dans le district d’Ambanja souffrent encore de l’insuffisance de matériels éducatifs. Les bibliothèques ne sont pas toujours équipées de livres au programme ; ils ne répondent donc pas aux besoins des élèves et ne sont pas des lieux de documentation efficaces pour tous. De la même manière, le laboratoire souffre de manque de matériels utiles pour effectuer des expériences. En se référant aux années 90, on peut dire que des améliorations ont été faites, actuellement, au niveau des matériels éducatifs, car chaque année, les élèves primaire des établissements publics et privé ; sont dotés de KITS et de manuels scolaires. Il en est de même des enseignants, mais le problème se pose au niveau de la gestion de ces matériels. Toutefois, on constate aussi une insuffisance de guide pédagogique pour les maîtres, or ces manuels pédagogiques servent à orienter et à améliorer la qualité des enseignements offerts. Les guides pédagogiques des enseignants sont considérés comme des matériels pédagogiques qui favorisent la réussite scolaire. En effet, toutes ces insuffisances qualitatives de matériels didactiques ont des effets négatifs sur la performance des élèves et influent sur la réussite de ces derniers.
L’absentéisme et le retard
L’absentéisme et le retard sont les deux principaux problèmes que l’on constate chez les élèves. Les causes de l’absentéisme et du retard sont très nombreuses ; mais en général, elles sont dues à : l’éloignement de l’établissement ; l’exécution des tâches quotidiennes au sein du foyer familial ; au manque de motivation de la part de l’élève. Comme le district d’Ambanja n’est doté que d’un seul(1) Lycée, les problèmes d’éloignement de ces établissements secondaires se posent pour les élèves qui habitent dans des endroits les plus éloignés. La distance parcourue par les élèves entre le domicile et l’école qu’ils fréquentent influe sur leur éducation. En effet, elle peut engendrer des retards, et parfois des cas d’absentéisme. Certaines routes qui relient les communes rurales sont impraticables surtout pendant la saison des pluies et empêchent les élèves à aller en classe. Le taux de retard et d’absence n’est pas négligeable. C’est un problème récurent au Lycée, particulièrement pour certains qui vivent dans les endroits éloignés, ou pour ceux qui vivent dans les communes périphériques. Ces élèves vivent seuls ou avec des frères ou des sœurs, et sont obligés d’aller s’approvisionner chez leurs parents, à chaque fin de semaine. Cette situation crée aussi des cas de retard et d’absence très fréquents. Dans certaines familles, les élèves sont obligés d’aider leurs parents dans leurs tâches quotidiennes, avant d’aller à l’école. Ne maîtrisant pas le temps de trajet pour se rendre à l’école, ces élèves seront ainsi victimes de retards, presque quotidiens. La fatigue physique et intellectuelle de l’enfant influe donc sur sa volonté de suivre assidûment le cours. En outre, on constate aussi que certains élèves se laissent dominer par la négligence de la ponctualité, surtout pour les élèves des EPP et des CEG. En parcourant le chemin vers l’école, ils s’adonnent d’abord à d’autres choses et traînent en cour de route avec leurs camarades. Cette négligence serait la cause de retard fréquent et incontrôlé de la part des élèves.
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Table des matières
REMERCIEMENTS
LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES
GLOSSAIRE
INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE :PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU DISTRICT D’AMBANJA ET SITUATION GLOBALE DE L’ENSEIGNEMENT
CHAPITRE I : LE DISTRICT D’AMBANJA ET SES POTENTIALITES
Section I : Description et situation géographique du district
I-1 : Localisation
I-2 : Cartographie
I-2-Histoire de la ville d’Ambanja
I-3-Géographie de la zone
I-3-1-Relief
I-3-1-1-Massif de Tsaratanana
I-3-1-2 : Massif de Manongarivo
I-3-2 : Climat
I- 4 : Ressources naturelles
I-4-1 : Biodiversité
I-4-1-1 : La faune
I-4-1-2-La flore
I-4-2 Hydrologie
Section II : Situation démographique
II-1 : Evolution de la population
II-2 : Répartition spatiale de la population
III-3-Différentes ethnies
II-4- Activités culturelles
II-4-1- La religion
II-4-2- Les us et les coutumes
II-5- Le ménage
II-6- Croissance démographique
II-6-1-La natalité
II-6-2- la mortalité
Section III : Activités économiques et services sociaux
III-1- Activités économiques
III-1-1 : Le secteur primaire
III-1-1-1 : L’agriculture
III-1-1-2 :L’élevage
III.1.1.3 : La pêche
III.1.2 : Secteur secondaire
III.1.2.1 : L’artisanat
III-1-2-2 : L’industrie
III-1-3 : Le secteur tertiaire
III-1-3-1 : Le commerce
III-1-3-2 : Le transport
III-1-3-3 : Le tourisme
III-2: Les services sociaux
III-2-1: Les services sanitaires
III-2-1-1 : Les pathologies dominantes
III-2-2 Les services de sécurité
III-2-3 : Jeunesse et sport et les infrastructures de communication
CHAPITRE II : ASPECT GENERAL DE L’ENSEIGNEMENT
Section I : Politique générale de l’enseignement et sa situation
I-1- Politique générale de l’enseignement
I-1-1- Objectif général de l’enseignement
I-1-2- Programme et développement de l’éducation et moyens de réalisation
I-1-2-1 : La gouvernance, la Transparence, et l’imputabilité
I-1-2-2 : Les vues du Gouvernement malgache pour le développement du système d’Education et de Formation à Madagascar
I-1-2-3 : Programme scolaire
I-2 : Situation de l’enseignement
I-2-1 : Le niveau d’instruction
I-2-2 : L’alphabétisation
Section II : Budget général alloué à l’enseignement
II-1- Evolution du budget pour L’enseignement général à Ambanja
II.2- Evolution et répartition du budget général
II-3- Fonctionnement et utilisation du crédit
Section III : Les différents types de l’enseignement général
III-1- L’enseignement ou l’éducation fondamentale
III-1-1- Education fondamentale du premier cycle (EFI)
III-1-2- L’éducation fondamentale du second cycle (EFII)
III-2- L’enseignement secondaire (ES)
CHAPITRE III : ANALYSE DE LA SITUATION GLOBALE DE L’ENSEIGNEMENT DANS LE DISTRICT D’AMBANJA
Section I : Infrastructures scolaires
I-1: Nombre d’établissements existants à Ambanja
I-2 : Analyse du nombre de salles de classe dans le secteur public
I-2-1 : Evolution du nombre des salles de classe dans le secteur public
I-2-2 : Etat des salles de classe dans le secteur public en 2008-2009
I-3 : Autres infrastructures
I-3-1 : Les salles pour les enseignants
I-3-2 : Les bibliothèques
I-3-3- : Les salles de laboratoire
I-3-4 : Les toilettes et les points d’eau
Section II : Qualité du service éducatif
II-1- Evolution de l’effectif des enseignants dans le CISCO
II-2- Qualification des enseignants
II-3- Niveau d’encadrement des élèves
Section III : Effectif des élèves et accès au système éducatif
III-1- Effectif des élèves
III-1-1 : Evolution du nombre des élèves dans les établissements publics et privés
III-1-2 : Répartition des élèves par ZAP
III-2 – Accès au système éducatif
III-2-1 : Le taux de scolarisation
III-2-2 : Taux de réussite aux examens
III-2-3 : Taux de flux
DEUXIÈME PARTIE :ÉDUCATION : OBSTACLES ET PERSPECTIVES D’AMÉLIORATION
CHAPITRE I : L’EDUCATION FACE AU DEVELOPPEMENT COMMUNAL
Section I : Notions générales de l’éducation et développement
I-1- Définition de l’éducation
I-2- Education, clé du développement
Section II : Les indicateurs de développement
II-1 : Les indicateurs de niveau de vie
II-2 : Les indicateurs proposés par le PNUD
Section III- Les impacts et rôles socio-économique de l’éducation
III-1- Effets et rôles de l’éducation sur le développement d’une région
III-2- Effets et rôles de l’éducation dans le domaine socioculturel
III-3- Effets de l’éducation dans le domaine sanitaire
CHAPITRE II : LES PROBLEMES AFFECTANT L’ENSEIGNEMENT GENERAL DANS LA CISCO D’AMBANJA
Section I : Problèmes au sein des établissements
I-1- Problèmes d’infrastructures
I-2- Manque de matériels didactiques
I-3- Insuffisance des enseignants
I-4- Faiblesse de la qualité académique des enseignants
Section II- Problèmes au niveau des élèves et des parents
II-1- Problèmes touchant les élèves
II-1-1- L’absentéisme et le retard
II-1-2- Le redoublement et l’abandon
II 1 3- Les facteurs d’âge
II-2- Problèmes touchant les parents
II-2-1- Manque d’encadrement
II-2-2- Le niveau d’instruction et la mentalité des parents
II-2-3- Au niveau du financement
Section III- Problèmes économiques
III-1- Faiblesse du pouvoir d’achat des ménages
III-2- Faiblesse du budget de l’Etat
CHAPITRE III : LES MESURE DE REDRESSEMENT
Section I : Renforcement de la lutte contre l’analphabétisme
I-1- Assurer les droits et obligations des élèves
I-2- Améliorer l’instruction des jeunes filles et sensibiliser sur l’utilité publique de l’éducation
I-3- Organiser des formations pour les analphabètes et créer des centres de formations professionnelles
Section II : L’amélioration des infrastructures scolaires et la qualité des enseignants
II-1- Amélioration des infrastructures scolaires
II-1-1- Augmenter le nombre de salle de classe
II-1-2- Améliorer l’équipement des structures éducatives
II-1-3- Améliorer l’environnement scolaire
II-2- Améliorer la qualité de l’enseignement
II-2-1- Augmenter l’effectif des enseignants
II-2-2- Assurer la formation des enseignants et des chefs d’établissement
II-2-3- Renforcer la discipline et le système d’encadrement
II-2-4- Stimuler la motivation des enseignants
II-2-5- Planification de l’éducation
Section III : Stimuler la motivation des élèves, des parents et renforcer le financement de l’État
III-1- Stimuler la motivation des élèves et des parents
III-2- Renforcer le financement de l’Etat
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
LISTE DES ILLUSTRATIONS
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