Les phénomènes d’inondation sont prévisibles sauf quand il s’agit d’inondation éclaire. Les talwegs et les contours des cuvettes des bassins d’orage sont de plus en plus bâtis. En plus, les ouvrages d’assainissement et de drainage sont mal utilisés et vétustes. Les conséquences de cette situation sont le plus souvent, la rupture totale du bassin versant durant plusieurs heures voire plusieurs jours, la rupture des barrages, les accidents de la route, la destruction d’infrastructures et d’équipements, la dégradation de l’environnement, la détérioration des biens publics ou privés, etc.
Cette situation expose les populations aux risques naturels tels que les inondations, les glissements de terrain en saison pluvieuse. La commune rurale Soavina reflète cette situation. En effet, en saison de pluie, les inondations sont récurrentes dans la commune, occasionnant hélas des pertes en vies humaines. Les fortes pluies diluviennes du 26 et 27 Février 2015, illustrent cette triste réalité. La performance de la gouvernance des risques s’installe comme un enjeu incontournable dans la société. Pour gérer les risques, plus que définir et concevoir des stratégies, la société doit se donner les moyens de les mettre en œuvre.
CADRES THEORIQUES ET CONCEPTUELS
GENERALITES DE L’ETUDE
L’action humaine et les risques naturelles génèrent des problèmes environnementaux de plus en plus graves ayant des conséquences néfastes sur la qualité de vie, l’environnement. Dans la Commune Rural Soavina, il s’agit surtout de la mauvaise gestion des déchets solides, des effluents urbains, de l’absence ou du manque d’entretien des ouvrages d’assainissements, de drainage des inondations et la faiblesse de la communication face au risque. Alors, les responsables d’état concernant la gestion des risques et des catastrophes doivent identifiées les zones à risques et mener des études techniques de système d’information pour minimiser le dégât. A cet effet, l’amélioration de ce système est indispensable pour sensibiliser les objectifs bien précis.
GENERALITES SUR LES RISQUES INONDATIONS
Quelques définitions
❖ Risque
Le risque se définit comme la combinaison de la probabilité d’un événement et de ses conséquences négatives (UNISDR, 2009).Terminologies pour la prévention des risques de catastrophes .
Le GIEC (2012) propose sa définition comme probabilité que surviennent, au cours d’une période donnée, de graves perturbations du fonctionnement normal d’une population ou d’une société dues à l’interaction de phénomènes physiques dangereux avec des conditions de vulnérabilité sociale, qui provoque sur le plan humain, matériel, économique ou environnemental de vastes effets indésirables nécessitant la prise immédiate de mesures pour répondre aux besoins humains essentiels et exigeant parfois une assistance extérieure pour le relèvement.
Le risque est dit majeure si les effets prévisibles mettent en jeu un grand nombre de personne, des dommages importants et dépassent les capacités de réaction des instances directement concernés. Il peut être d’origine naturel ou technologique et déterminé comme un produit des aléas (A) et de la vulnérabilité (V), c’est à dire R = A x V.
Généralités sur l’inondation
Les inondations constituent un risque majeur sur le territoire d’Antananarivo, mais également à Madagascar et dans le reste du monde. Ils sont devenus un véritable fléau durant ces dernières années, de plus en plus fréquentes et de plus en plus dévastatrices. Même si Météo dispose d’importants moyens d’observation du temps, ainsi que des modèles de prévision, les précipitations sont la variable météorologique la plus difficile à prévoir, il est difficile de quantifier avec précision les précipitations qui tombent au sol et de localiser les zones qui seront les plus touchées. De plus, il existe des services d’annonce des crues qui ont pour mission de surveiller les cours d’eau placés dans leur aire géographique.
La question se pose : « quels sont les origines et les conséquences des inondations ? « . Nous étudierons en premier lieu la définition de l’inondation, l’origine des inondations et leurs différents types, les dégâts causés et les conséquences des inondations. Enfin, nous verrons les mesures prises et la prévention effectuée pour lutter contre celles-ci.
a- La définition de l’inondation
Plusieurs définitions de l’inondation ont été proposées par des chercheurs et des ONG œuvrant dans le domaine de GRC. L’inondation est définie comme étant une submersion (rapide ou lente), lors d’une crue, d’une zone souvent déjà reconnue comme critique : la plaine inondable . L’inondation peut aussi définir comme une submersion temporaire, naturelle ou artificielle, rapide ou lente, d’une zone habituellement hors d’eau.
Une crue correspondant à l’augmentation du débit (m³ /s) d’un cours d’eau, dépassant plusieurs fois le débit moyen : elle se traduit par une augmentation de la hauteur d’eau. La plaine inondable est cette étendue relativement plate, attenante à un lac ou à une rivière, et susceptible d’être envahie par les eaux de crues. Les inondations subviennent pendant les périodes de crues où les bassins versants reçoivent d’importantes quantités d’eau de précipitations qui sont collectées et drainées vers le talweg pour être évacuées. Elle fait partie intégrante de l’espace vital du cours d’eau que celui-ci peut occuper périodiquement.
b- Les différents types d’inondation
Il existe des différents types d’inondations
– L’inondation a monté lente (elle se définit comme étant « la montée lente des eaux résultent de crues provoquées par des pluies prolongées qui tombent sur des reliefs peu marqués aux sols assez perméables c’est-à-dire sur lesquels un ruissellement met beaucoup de temps à se déclencher. Elles se produisent en plaine, mais aussi dans les régions de plateau, à l’aval de grands bassins versants (plusieurs centaines de kilomètre carré))
– L’inondation a monté rapide (elle correspond à des crues dont le temps de concentration des eaux est, par convention, inférieur à 12 heures, ce qui rend la prévention trés difficile. Elles se forment avec une ou plusieurs des conditions : averse intense à caractère orageux et localisé, pentes fortes vallée étroite sans effet notable d’amortissement ni de laminage. De plus, Le cours d’eau peut transporter de grandes quantités de flottants comme des branches, des feuilles, ou des déchets. L’amalgame de ces flottants peut former un barrage qui, lors de sa rupture libère une vague très dangereuse voire meurtrière : la rupture d’embâcle. Lorsque le barrage cède, une inondation peut être déclenchée. La grande quantité d’eau retenue est dévastatrice car imprévisible.).
– L’inondation par ruissellement pluvial, etc. …
Ceux qui menacent la commune sont l’inondation par ruissellement pluvial. Pour mieux comprendre de tels phénomènes, une définition est présente dans ce qui suit : En générale, l’inondation par ruissellement ce sont des inondations qui peuvent se produire principalement en zone lorsque l’imperméabilisation des sols c’est-à-dire capacité de sol à faire passer l’eau et la conception de la ville font obstacle au bon écoulement des grosses pluies ou bien parce que la capacité des systèmes de drainage ou d’évacuation du sol est insuffisant. Ce comme ça qu’il produise dans cette zone, il a créé des gros dégâts parce qu’on a vu de la monter rapide d’eau surtout dans le bassin versant Sisaony.
c- Les caractéristiques d’inondation
Quatre paramètres principaux sont nécessaires pour qualifier l’aléa inondation.
• La période de retour de crues
On associe souvent à la notion de crue la notion de période de retour (crue décennale, centennale, milléniale, etc.) : plus cette période est grande, plus les débits et l’intensité sont importants.
On distingue par ordre croissant :
– les crues fréquentes, dont la période de retour est comprise entre un et deux ans;
– les crues moyennes, dont la période de retour est comprise entre dix et vingt ans;
– les crues exceptionnelles, dont la période de retour est de l’ordre de cent ans ;
– la crue maximale vraisemblable, qui occupe l’intégralité du lit majeur.
• La hauteur et la durée de submersion
La hauteur de submersion peut avoir un impact important sur le bâti, notamment lorsqu’elle dépasse la cote de référence. La structure porteuse de l’habitation peut être endommagée et les sols et murs gorgés d’eau. Lorsque la durée de submersion est importante (supérieure à 24 h voire 48 h), des problèmes sanitaires peuvent survenir, l’eau étant souvent sale, contaminée par les égouts. Pour l’homme, on considère généralement que des hauteurs d’eau supérieures à 50 cm sont dangereuses. À titre d’exemple, une voiture commence à flotter à partir de 30 cm d’eau.
• La vitesse du courant
La vitesse d’écoulement est conditionnée par la pente du lit et sa rugosité. Elle peut atteindre plusieurs mètres par seconde. La dangerosité de l’écoulement dépend du couple hauteur/vitesse.
À titre d’exemple, à partir de 0,50 m/s, la vitesse du courant devient dangereuse pour l’homme, avec un risque d’être emporté par le cours d’eau ou d’être blessé par des objets charriés à vive allure.
• Le volume de matière transportée
Ce volume est communément appelé « transport solide ». Il s’agit de matériaux (argiles, limons, sables, graviers, galets, blocs, etc.) se trouvant dans les cours d’eau, et dont le transport peut s’effectuer soit par suspension dans l’eau, soit par déplacement sur le fond du lit, du fait des forces liées au courant. Le terme de transport solide ne comprend pas le transport des flottants (bois morts…). Le transport solide ne comprend pas le transport des flottants (bois morts…). Chacun des trois derniers paramètres a plus ou moins d’importance selon les caractéristiques morpho dynamiques de la rivière. Par exemple, l’aléa inondation d’une rivière, dont la pente en long est faible (inférieure à 0,1 %) sera surtout caractérisé par la hauteur et la durée de submersion. L’aléa inondation d’une rivière torrentielle sera essentiellement caractérisé par une vitesse du courant élevée et un fort transport solide.
d- Les causes de l’inondation
Les inondations sont souvent aggravées par des facteurs naturels mais aussi à cause de l’activité de l’homme. Nous allons tout d’abord étudier les facteurs naturels puis l’impact des actes humains.
• Facteurs naturels
La pente du bassin et sa nature font que l’inondation sera plus ou moins importante. Plus la pente la pente est forte, plus l’inondation sera importante, mais l’inondation sera aussi aggravée si on trouve beaucoup de végétaux alors l’écoulement des eaux se fera plus lentement. De plus si les pluies sont très fréquentes dans la zone frappée, les nappes phréatiques et le sol auront beaucoup de mal pour absorber toute l’eau, donc l’écoulement de toute cette eau prendra plus de temps.
Les perturbations orageuses d’automne et les pluies océaniques en hiver et au printemps aggravent les inondations. De plus ces facteurs peuvent encore aggraver les inondations de par l’intensité et la durée des précipitations. A la sortie de l’hiver, les inondations sont aussi accentuées par la fonte des neiges qui facilite les inondations dans les principaux massifs montagneux.
• Facteurs anthropiques
L’Homme joue aussi un rôle important dans le développement des inondations. Par exemple le déboisement de grandes zones peut faciliter les inondations. Lorsque trop d’arbres sont abattus, le régime des pluies diminue, le ruissellement augmente et l’érosion des sols s’accélère car la terre n’est plus retenue par les racines.
Les constructions en zones inondables que l’Homme construit sont risquées du fait de leur emplacement mais ces constructions sont encore fréquentes. Il y a aussi l’imperméabilisation des sols pour que les villes puissent se développées, les travaux inadaptés sur les cours d’eau, la suppression des zones d’expansion naturelles des crues. Tout cela favorise les inondations en zone urbaine qui sont souvent très dévastatrices.
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Table des matières
INTRODUCTION
Chapitre 1 : CADRES THEORIQUES ET CONCEPTUELS
I.1 GENERALITES DE L’ETUDE
I.2 GENERALITES SUR LES RISQUES INONDATIONS
I.3 GENERALITES SUR LA GESTION DES RISQUES D’INONDATION
I.4 GENERALITES SUR LE SYSTEME D’INFORMATION
Chapitre 2 : METHODOLOGIE ET ETUDE DES PARAMETRES
II-1 PRESENTATION GENERALE DE LA CRS
II.2 COLLECTE DES DONNEES
Chapitre 3 : RESULTATS, ANALYSES ET DISCUSSIONS
III.1 RESULTATS ET INTERPRETATIONS
III.2 DISCUSSION SUR LE SYSTEME D’INFORMATION
III.3 SUGGESTION ET RECOMMANDATION SUR LE SYSTEME D’INFORMATION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIQUES
WEBOGRAPHIE
ANNEXES