L’urbanisation récente des villes en Afrique a été difficile à maitriser par les aménageurs. Certaines villes ont dépassé leurs dimensions urbaines et sont atteintes des pressions qui font régresser leur développement. Les difficultés peuvent être d’ordre géographique et en même temps anthropique. La capitale de Madagascar était une des villes concernées. Comme la ville d’Antananarivo se trouve sur un site éclaté, très peuplé avec 13 000 Habitants par km². Ce phénomène se répercute sur la dynamique d’Antananarivo et nous choisissons une des fonctions d’enrichissement, le marché, comme thème principal du mémoire, qui tient une place importante pour le développement.
LE SYSTEME DE MARCHE DE LA VILLE D’ANTANANARIVO
Définition
Marché de gros : il s’agit d’un type de marché approvisionné par des collecteurs venant des zones de production et qui assure la redistribution des marchandises aux autres marchés communaux ou la réexpédition vers les autres provinces.
Marché de détail : c’est un type de marché qui assure la vente des produits aux consommateurs (les produits proviennent en principe des marchés de gros dans une structure commerciale hiérarchisée).
Marché des paysans : ce type de marché est spécialisé dans la vente directe des produits des paysans aux consommateurs. C’est un autre type de marché de détail. Ce type de marché n’a pas de place fixe pour une journée mais juste pour liquider ces produits aux collecteurs ou aux clients venant de la commune urbaine d’Antananarivo.
Marché multifonction : il s’agit de marché qui assure en même temps des fonctions. Dans son enceinte, les grossistes et les détaillants sont des marchands permanents.
Les marchés municipaux
Dans la Commune Urbaine d’Antananarivo, les marchés d’Anosibe, d’Andravoahangy, d’Isotry, Pochard et Petite vitesse sont les marchés municipaux. Nous allons voir un à un ces marchés. La carte n°3 représente la répartition spatiale des marchés à l’intérieur de la Commune Urbaine d’Antananarivo.
♦ Le marché d’Anosibe
Depuis sa création en 1977, il est destiné pour être un marché de gros en assurant l’approvisionnement de tous les marchés de la Commune Urbaine d’Antananarivo. Il est toujours le pole principal et son auto-approvisionnement est de l’ordre de 98%.
Le marché d’Anosibe est avantagé par la proximité des gares routières du moyen ouest et de la partie sud de l’île. Une équipe est mise à la disposition par le fivondronana d’Antananarivo Renivohitra pour sa gestion. Certains commerçants sont dans des hangars en bois pour assurer la vente et le stockage des marchandises. Ces hangars sont très sensibles à l’incendie et surtout aux attaques des bandits. Il y a encore des ventes sans étalages et en plein air. En outre, le marché d’Anosibe n’est équipé ni eau ni d l’électricité de la JIRAMA. Le conflit entre les marchands patentés et les non enregistrés persistent vu que ces derniers n’ont pas de politique de prix des marchandises. Ce problème entraine le départ des quelques marchands vers l’extérieur pour y chercher des places favorables à la vente et moins taxés. L’annexe n°4 traite les raisons de non-enregistrement de la population de la Commune Urbaine d’Antananarivo.
♦ Le marché d’Andravoahangy
C’est un pole secondaire assez particulier. Ce marché regroupe trois type de marchés, un marché de gros pour la vente des confections pendant le marché hebdomadaire des mercredis, la vente des poissons séchés et des produits locaux, un marché de demi-gros et de détail pour les jours restants. C’est aussi le pole spécial à la vente des arts et des broderies. Ce qui attira des clients étrangers. Le marché d’Andravoahangy est déjà équipé en eu et en électricité. Pour l’approvisionnement, ce marché est avantagé par la gare routière d’Ambodivoana pour les produits locaux et les produits de la région de l’est et du nord du pays. Ce marché approvisionne en moitié ses marchands et ne partie les autres marchés de la Commune Urbaine. Le marché d’Andravoahangy, est aussi un lieu des crimes de des bandits. Ce phénomène d’insécurité fait de facteurs impliquant la diminution du nombre de clients ainsi que les recettes des commerçants.
♦ Le marché communal d’Isotry
Le marché d’Isotry est aménagé en 1964 pour être un marché de gros. Ce marché est accompagné d’un marché des paysans et de demi-gros. Il n’assure qu’une partie pour l’approvisionnement des détaillants tananariviens. Il y a aussi des clients venant des autres provinces qui y viennent pour les échanges des produits (cas des clients du moyen –ouest).
Actuellement seule la vente des produits locaux et des poissons séchés porte le nom de grossiste. Ce restant grossiste occupe 67 parcelles de 20m².
♦ Le marché du Pochard et de Petite-vitesse
Ils ont été créés suite au déplacement du marché du Zoma en 1996. Le marché du Pochard est destiné à la vente des produits non salissants (des tissus, produits de confection, fournitures de bureau et scolaire ainsi que des arts malgaches). Occupants une superficie de 1ha, ce marché contient 1532 stands de 1,50m² chacun. Ce marché joue le rôle Due jouait Analakely autrefois : marché de gros en matière de confection pendant le marché hebdomadaire des jeudis et des vendredis et marché de détail pour les autres jours.
Le marché de Petite-vitesse a été créé pour la vente des légumes, des plantes médicinales et des produits en plastique en plein air. Des stands sont créés pour quelques boucheries et gargotes. Vu son emplacement (lieu non attirant pour les clients), certains marchands sont partis pour chercher d’autres places. Ces marchands profitent du passage des gens auprès des pavillons d’Analakely et de la disponibilité des places le long de la route liant le quartier d’Isotry à celui des 67ha. Ce qui laisse des espaces inoccupés pour environ la moitié des stands.
♦ Les pavillons d’Analakely
L’historique des marchés tananariviens , le pavillon d’Analakely a été aménagé en 1966. Ces pavillons sont utilisés pour la vente des produits synthétiques, des produits d’importation, des bijoux en or et des produits de première nécessité. Certains pavillons sont occupés par des gargotes. Vu l’accentuation des magasins chinois, plus attirants aux clients, dans le centreville ; les commerçants constatent la régression de leurs recettes journalières. Ils souffrent de l’augmentation du prix de la patente et de l’abonnement mensuel des pavillons ainsi qu’au développement des marchés parallèles aux alentours.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE CADRE DE L’ETUDE
1. CONTEXTE ET OBJECTIF
2. PRÉSENTATION DE LA ZONE D’ÉTUDE
3.1 Localisation géographique
3.2 Fragmentation de la Commune Urbaine d’Antananarivo
3. PROBLÉMATIQUE DE L’ÉTUDE
3.1 La population
3.2 Les activités de la population
3.3 L’urbanisation de la ville d’Antananarivo
DEUXIEME PARTIE CONCEPTION DU SYSTEME D’INFORMATION
1. LE SYSTEME D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE
1.1 Définition
1.2 Les apports du S.I.G
2. LES ELEMENTS CONSTITUTIFS DE LA BASE DE DONNEES
2.1 Les données de base
2.2 Les traitements de données
a Les structures des couches
b Les matériels utilisés
TROISIÈME PARTIE ANALYSE DES RÉSULTATS
1. LE SYSTEME DE MARCHE DE LA VILLE D’ANTANANARIVO
1.1 Définition
1.2 Les marchés municipaux
1.3 Les marchés d’arrondissement
1.4 Les marchés de fokontany et de paysans
2. CIRCUITS DES PRODUITS A L’INTERIEUR DES MARCHES DE LA COMMUNE URBAINE D’ANTANANARIVO
3. LES INFLUENCES DU SYSTEME DE MARCHES
3.1 Les influences du système de marchés sur les activités de la population
3.2 Les influences du système de marchés sur l’aspect de la ville
4. LES PERSPECTIVES D’AVENIR DE MARCHES D’ANTANANARIVO
4.1 L’avenir du système de marchés existant
4.2 Hypothèses pour les marchés de gros
4.3 Le nouveau circuit de gros
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE