Analyse du système de gestion des approvisionnements de la Compagnie MD

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Le Département Achat et Gestion de stock : le DFAP

La Compagnie MD a confié à ce Département la réalisation des approvisionnements pour satisfaire les besoins des activités de l’entreprise. Pour ce faire, le Département est doté de trois services bien distincts (cf. annexe n°9) : le service Achat et le service Gestion de stock.
Le service achat garantit à la fois, d’une part, les achats aéronautiques pour mettre à la disposition des demandeurs les pièces de rechanges consommables et révisables pour la maintenance aéronautique et d’autre part, les achats non-aéronautiques pour les achats généraux et techniques nécessaires pour le fonctionnement et l’exploitation de la Société.
Le service Gestion de stock quant à lui assure le stockage des pièces et ingrédients mais surtout la réception et le contrôle dit contrôle de niveau 2 des pièces aéronautiques. Ce contrôle est réalisé pour vérifier la conformité des livraisons avec les demandes en assurant en premier lieu le respect des normes exigées par les règles internationales régissant l’aviation civile. Pour remplir sa mission, le service gestion de stock renferme trois sections la section magasin révisable pour stocker les pièces réparables, la section magasin consommable qui s’occupe des pièces qui ne sont plus utilisables après la première utilisation et enfin, le magasin ingrédients-fournitures de bureaux pour les articles non-aéronautiques mais utiles pour le fonctionnement de la société tels que les fournitures de bureau, les imprimés.
Enfin, le service contrat et fonctions annexes a pour mission de gérer les contrats, les achats de prestations de service nécessaires au fonctionnement de la société suivant la strratégie générale de l’entrepise. Par ailleurs, il est chargé de traiter les factures en Bon à payer ainsi que de traiter la réception et l’expédition des commandes.

Notions fondamentales sur la Gestion d’approvisionnement

La gestion des approvisionnements est un concept assez vaste renfermant plusieurs notions théoriques importantes, des pratiques et techniques essentielles qu’il faut appréhender.

L’achat

Définition et rôle

La fonction achat peut être définie comme la fonction responsable de l’acquisition des biens ou services nécessaires au fonctionnement de toute entreprise ou entrant dans les produits ou services qu’elle produit et vend. Cette mission doit en général s’exécuter dans le respect des points suivants : niveau de qualité exigé, livraison des quantités souhaitées dans les délais attendus, dans les meilleures conditions économiques de service et de sécurité de l’approvisionnement.
Les achats ont pour fonctions, à court terme, d’alimenter automatiquement les activités de l’entreprise ; à moyen terme, de gérer le porte feuille des fournisseurs ; à plus long terme, d’assurer la gestion stratégique des ressources matérielles de l’entreprise.

La gestion d’achat

La procédure d’achat peut varier d’une entreprise à une autre selon sa stratégie, son type d’activité ou encore le type de produits achetés. Cependant, il existe une procédure générale applicable et proche à celle appliquée par toute entreprise. Cette procédure est composée de plusieurs étapes. D’abord, prendre connaissance du marché en amont : le service Achats procède à une étude permanente et approfondie du marché en amont. L’acheteur recense les fournisseurs potentiels, leur capacité, leur taille…; analyse l’évolution de produits et matières premières. Les techniques sont multiples : études de marché, analyse de la documentation commerciale, technique ou économique, consultation de fichiers.
Puis la détermination des besoins incombe, à moyen et long terme, au système de planification de l’entreprise. A court terme cependant, les besoins peuvent être non répétitifs (traités au coup par coup) ou répétitif (on passe à la gestion de stocks).
L’acheteur doit ensuite faire appel aux fournisseurs actuels et négocier une amélioration de leurs conditions. Le service Achats peut également dans le cas de marchés importants, effectuer un appel d’offres (l’Etat utilise beaucoup cette pratique). Il s’agit ici de provoquer l’offre.
L’acheteur devra évaluer et sélectionner les fournisseurs : les techniques d‘évaluation sont multiples (grilles d’analyse, tableaux de comparaison, analyse financière des fournisseurs…). Mais le choix définitif tient compte de trois critères : rapport qualité-prix, relations commerciales avec le fournisseur, volonté de privilégier les partenaires locaux.
La phase de négociation consiste à entreprendre une série de démarches, d’entretiens, d’échanges pour parvenir à un accord avec le fournisseur sur le prix, la qualité… La négociation conduit généralement à l’élaboration d’un compromis entre les deux parties.
La commande qui est le contrat résultant de la sélection des fournisseurs et de la négociation commerciale. Elle engage l’acheteur vis à vis du fournisseur et obéit de ce fait à de nombreuses règles juridiques (contrat de vente).
Il convient enfin d’assurer le suivi et la réception de la commande : l’acheteur doit contrôler le respect par le fournisseur des conditions de vente précisées sur le contrat.
La vérification de la facture : l’acheteur doit contrôler la concordance entre facture, bon de livraison et bon de commande. En cas de difficultés, l’acheteur adresse une relance au fournisseur défaillant et peut éventuellement le mettre en demeure d’exécuter ses engagements au moyen d’une lettre recommandée avec accusé de réception. Dès la réception de la commande, les magasins effectuent un double contrôle de qualité et de conformité. Une évaluation utile pour enregistrer les différents problèmes rencontrés lors de la réalisation de la commande.
Il existe plusieurs techniques institutionnelles visant à mettre lors de la procédure d’achat, la mise en concurrence la plus large possible : l’adjudication en rédigeant un cahier des charges et publier un bulletin officiel d’annonce des marchés publics ; les appels d’offre pour sélectionner un fournisseur en fonction d’un cahier des charges ; la demande de prix pour retenir le prix comme critère clé et le gré à gré ou négociation directe.

Le stock

Définition :

Le stock est une constitution de marchandises, de matières ou de fournitures, de produits finis, de produits semi-finis ou en-cours accumulés en attente de leur utilisation ultérieure.
Selon le Plan comptable général 2005, les stocks englobent les actifs détenus pour être vendus dans le cours normal de l’activité ; ou les en-cours de production pour une telle vente ; sous forme de matières premières ou de fournitures devant être consommées dans le processus de production ou de prestations de services.
Le stock est constitué par l’ensemble des biens qui interviennent dans le cycle d’exploitation de l’entreprise pour y être soit vendus en l’état ou au terme d’un processus de production à venir ou en cours, soit consommés au premier usage.
Les stocks font donc parties de l’actif du bilan c’est-à-dire qu’ils « enrichissent » l’entreprise mais cela dans la mesure où ils représentent toujours des avantages économiques futurs, fondement qui ne sera respecté que si ces stocks feront l’objet d’une vente ou d’une mise en service.

Rôle et enjeux :

L’influence des fluctuations de la demande, les risques pouvant engendrer des retards de livraison, les petites lacunes de production … exigent pour plus de sécurité de mettre en place des stocks. La constitution d’un stock assure pour l’entreprise la continuité de son activité mais il est toutefois à rappeler que la constitution d’un stock engendre des coûts (coût de passation de commande, coût de possession du stock ou coût de stockage).
Par ailleurs, des stocks très faibles risquent de provoquer une rupture de stock puis un arrêt de production. Par contre, si les stocks sont trop importants (sur-stockage), cela va générer de nombreux coûts, immobilise des capitaux, peut être à l’origine de graves difficultés de trésorerie, augmente les risques d’obsolescence, conduit l’entreprise à céder des produits au rabais. L’entreprise doit donc simultanément chercher à réduire au maximum le niveau moyen des stocks et à minimiser les risques de rupture.
De nombreuses raisons justifient l’existence des stocks de matières premières, de produits semi-finis ou finis. Il peut s’agir de :
– raisons économiques : La passation de commandes importantes permet de diminuer les coûts de transport. Le stock est une protection contre les chocs de la demande qui pourraient se transmettre à la production et au transport (il permet de répondre à une demande aléatoire, saisonnière). Le stockage se fait à la carte (matières premières, produits semi-finis, finis)
– raisons financières : la constitution de stocks permet de maintenir une certaine stabilité des cours des matières premières. Dans le cas d’une hausse des cours, l’entreprise ou l’organisme détenteur de stocks, mettra sur le marché une partie de ses réserves. Le stockage peut également être utilisé à des fins spéculatives (on emmagasine des produits en vue de les revendre plus chers).
– raison commerciale : Le stock permet de faire face aux problèmes de délais de livraison ou de qualité de service offert.

Les outils de gestion de stocks :

La gestion des stocks utilise des outils et des techniques bien définis pour assurer une entrée, un entretien et une sortie en stock de façon à veiller à la qualité des biens et aussi à bien assurer la continuité de l’exploitation de l’ensemble du système.
ˆ Le stock minimum: c’est le niveau de stock correspondant au délai normal de livraison.
ˆ Le stock de sécurité : c’est un supplément de stock qui prémunit contre les ruptures de stocks suite à un allongement de la durée de livraison ou d’une augmentation de consommation.
ˆ Le stock d’alerte : c’est le stock existant entraînant le déclenchement de la commande

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Table des matières

Introduction générale
PREMIERE PARTIE : MATERIELS ET METHODES
Chapitre I : Les matériels de l’étude
I-1. Présentation de l’entreprise
I-1-1. Historique de la Compagnie Air Madagascar
I-1-2. Identité de la Compagnie Air Madagascar
I-1-3. Activités et missions
I-2. Le Département Achat et Gestion de stock
I-3. Notions fondamentales sur la Gestion d’approvisionnement
I-3-1. L’achat
a) Définition et rôle
b) La gestion d’achat
I-3-2. Le stock
a) Définition
b) Rôle et enjeux
c) Les outils de gestion de stocks
d) Les méthodes d’analyse et de valorisation de stock
I-3-3. L’approvisionnement
a) Définition
b) Rôle de la fonction approvisionnement
c) Méthodes d’approvisionnement
Chapitre II : La méthodologie de recherche
II-1- Les méthodes de recherche
II-1-1- Collecte d’informations secondaires : techniques de documentations
a) La documentation
b) Webographie
c) Exploitation des données secondaires
II-1-2- Collecte de données sur terrain
II-1-3- Traitement des informations et analyses
II-2- Limites de l’étude
II-3- Chronogramme :
DEUXIEME PARTIE : RESULTATS
Chapitre I : Résultats relatifs à la première hypothèse : Mode de gestion d’approvisionnement MD.
I-1. Principe de la gestion d’approvisionnement MD
I-2. Procédure générale d’approvisionnement
I-3. La gestion des achats MD
I-4. Gestion des sur-stocks et des ruptures de stocks
Chapitre II : Résultats relatifs à la deuxième hypothèse : La gestion d’approvisionnement face aux changements.
II-1. La stratégie de l’entreprise et la structure organisationnelle
II-2. L’arrivée des deux nouveaux Airbus
II-3. Les exigences et normes internationales à respecter
TROISIEME PARTIE : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
Chapitre I : DISCUSSIONS ET ANALYSES
I-1- Analyse du système de gestion des approvisionnements de la Compagnie MD
I-1-1 – Aspects positifs
I-1-2 – Aspects négatifs
I-2 – Etude sur la situation des stocks
I-2-1- Les causes de la persistance des ruptures de stocks
I-2-2- Les causes de la persistance des ruptures de stocks
Chapitre II : RECOMMANDATIONS ET POSITIONNEMENTS PAR RAPPORT AUX HYPOTHESES.
II-1- Recommandations
II-2- Positionnement par rapport aux hypothèses
II-2-1. La politique et la gestion des approvisionnements MD arrivent à toujours répondre les besoins des activités de la Compagnie
II-2-2. La gestion des Achats et Stock affronte les changements et assure sa mission de levier de profitabilité pour l’entreprise
Conclusion générale
Bibliographie
Annexes

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