Analyse du paysage et de la biodiversité

Joué est la seconde ville du département en terme de population, sa proximité avec Tours fait de celle-ci une banlieue majeure dans le développement de l’agglomération. Les espaces naturels sont limités au sein de ce pavé urbain, mais pas inexistants ! Il existe certaines continuités écologiques dont le rôle assure le fonctionnement des écosystèmes. Il permet aussi de rendre pérenne le développement d’espèces protégées ou menacées. Leurs préservations devraient être un thème majeur dans les programmes de politiques locales. Ces enjeux environnementaux se confrontent pourtant à des enjeux sociaux et économiques. Dans ces zones ultra-urbanisés, la nature est devenue un accessoire, voir même un argument commercial. C’est d’ailleurs sans doute par ce biais qu’il sera possible de regagner un peu de nature dans ces espaces, et de faire peu à peu prendre conscience à l’ensemble des populations, leur importance environnementale et sanitaire. Le périmètre d’étude du Tailhar repose sur un plateau en zone urbaine à Joué les Tours. Une partie de ce périmètre contient le vallon du petit Cher. Ce vallon s’étend jusqu’au petit Cher et la plaine de la Gloriette. Notre terrain d’étude possède des attraits écologiques indéniables, de par sa position au sein de l’agglomération, mais aussi par la composition et l’agencement des différents espaces qui le compose. Finalement l’aménagement de cette zone se retrouve confronter à des problématiques très actuelles : d’un côté, il y a la nécessité de préserver les espaces naturels et de l’autre celle de faire de la densification pour éviter l’étalement urbain. Il y’a donc dans ce cas deux démarches à confronter, celle des enjeux écologiques et celle des besoins humains. Dans ce rapport nous étudierons tous les intérêts écologiques et paysagers de la zone d’étude, afin de préserver ce qui doit nécessairement l’être et mettre en relief ce qui pourrait l’être. Le but est de qualifier l’importance écologique de cette zone, c’est-à-dire définir ce qui doit être conservé dans le cadre d’un projet d’aménagement. Il va falloir aussi être capable de montrer les capacités au niveau paysager du Tailhar. Dans le cas d’un aménagement de la zone, le paysage doit pouvoir être mis en valeur et les visibilités dégagées vers des formes plaisantes.

Composition paysagère

Les entités paysagères à l’échelle de la commune
A l’échelle de la ville de Joué, on distingue 7 types d’entités paysagères (cf. figure ci dessous). C’est surtout des espaces urbanisés résidentiels (habitats collectifs, individuels…) qui composent le paysage de la ville. Les routes irriguent la ville d’est en ouest et du sud au nord. Au nord du petit Cher on retrouve des espaces agricoles et tours sud. Les rives du petit Cher sont bien souvent préservées et naturelles, mais le quartier des deux lions illustre le parfait contre-exemple. On remarque également qu’il y a finalement peu d’espaces naturels sur la commune, et qu’une grande partie de ces espaces se situent sur notre zone d’étude. Il va donc falloir faire preuve de beaucoup de réserves lors de l’aménagement de cette zone encore majoritairement naturelle.

La zone d’étude est située dans le nord-est de la ville, au sud du petit Cher. Elle est entourée par des espaces résidentiels et traversée par une route et un chemin de fer. La surface du terrain d’étude se concentre sur environ 40 hectares. La zone est morcelée en différentes entités : Industries, couvert arboré, pelouses, praire, cours d’eau et zones humides. Le couvert arboré représente la plus grosse superficie (57%). Ces espaces boisés sont positifs pour la biodiversité. Cependant, même si ils ne représentent « que » 2/5 de la zone, les espaces anthropisés (routes, usines…) peuvent avoir un impact (qualité des sols, écoulement des eaux, nuisances sonores…) sur le potentiel biologique de ces espaces naturels.

Le risque inondation

Contexte :
Le Val de Loire est composé de nombreux cours d’eau dont Le Cher et La Loire. Il est donc soumis à de fort risque d’inondation en cas de crue. C’est pour cela que l’ensemble des villes situées sur des zones inondables. L’ensemble de ces zones sont protégées des inondations par des digues pour des crues de faible importance. Toutefois, la combinaison de crues originaires des Cévennes et de longues périodes pluvieuses d’origine océaniques est susceptible d’entraîner des crues catastrophiques. En région Centre-Val de Loire, le risque d’inondation figure au premier plan des risques naturels en raison des crues de la Loire mais également d’autres rivières (Cher, Indre, Vienne…). Les zones inondables concernent une population directement exposée supérieure à 300 000 habitants et de l’ordre de 80000 emplois. Ainsi 12 % de la population vit en zone inondable.

Caractéristiques du Val de Loire :
– c’est un val fermé, totalement endigué
– il présente un faible dénivelé entre l’amont et l’aval (10m)
– les digues (ou levées) qui le protègent sont particulièrement hautes mais elles sont aussi relativement fragiles. Il existe ainsi une différence importante entre le niveau de protection apparent des digues et leur niveau de sûreté
– le cœur de l’agglomération est en très grande partie dans le val endigué .

➢ Pour préserver les vies humaines et réduire le coût des dommages dues aux inondations, un plan de prévention des risques naturels prévisibles d’inondation (PPRI) Val de Tours-Val de Luynes a été approuvé par le Préfet d’Indre-et-Loire le 29 janvier 2001 il est actuellement en cours de mise à jour.

Les corridors écologiques ainsi définis vont présenter des intérêts divers en fonction de l’échelle d’étude choisie. En effet, certaines espèces vont utiliser le vallon du Tailhar pour passer du Cher jusqu’au sud de Joué-lès-Tours, alors que d’autre vont seulement se balader sur le site d’étude. Cependant cela n’enlève en rien l’importance de ce vallon, et de la prairie, pour la faune et la flore environnante. De plus, le potentiel biologique est renforcé par L’agencement des sous zones présentées. La complémentarité des milieux est un atout pour le développement des espèces. Prenons un cas concret : la présence d’une prairie et d’un bois peut favoriser certaines espèces qui vont vivre dans ces écotones en puisant dans ces deux milieux des ressources différentes et essentielles. La complémentarité des milieux est aussi importante que les milieux les plus denses en boisement et naturels.

Cependant, on ne peut que supputer la présence des espèces animales listées dans les tableaux, car la saison (Hiver) ne nous a pas permis de les voir par nous-même. Il a donc fallu faire une extrapolation de ce qui a été observé lors d’une étude réalisée à proximité, mais dans des conditions différentes (situation de plaine alors que notre zone est située sur un plateau). Il faut donc émettre une réserve quant à ce potentiel écologique. Certes les espèces végétales identifiées démontrent une certaine richesse et la localisation de la zone d’étude se situe dans une continuité écologique du vallon du petit Cher, mais cela n’implique pas que toutes les espèces potentielles se trouvent réellement sur la zone d’étude. Il faudra donc réfléchir lors du projet d’aménagement, à quels sont les espaces qui nécessitent d’être préservé, tout en se rappelant que ce n’est pas parce qu’il semble ne pas présenter d’intérêt en lui même, qu’il n’en présente pas un à une échelle plus large. De la même manière, il faudra aussi se souvenir que ce que nous avons évalué ne sont que des potentiels, et donc que des enjeux humains peuvent prévaloir à certains enjeux pour la biodiversité si leur présence n’est pas avérée ou que peu probable.

D’un point de vu paysager plusieurs points sont à retenir. Dans un premier temps le relief et les espaces sans obstacles visuels constituent des perspectives visuelles à conserver. Pour cela il est important d’étudier l’implantation du bâti avant la construction, afin de ne pas obstruer ces espaces. Dans un deuxième temps, Les îlots végétaux constituent à la fois des espaces agréables visuellement, mais également utiles pour les futurs usagers. En effet, ces espaces assurent des fonctions récréatives mais aussi écologiques. Il sera donc important de conserver certains de ces espaces, mais également d’en réintroduire au sein du projet, afin de capter les rejets de carbone, et de réduire les effets de chaleur par exemple. Nous recommandons donc de conserver le vallon du Tailhar, ainsi que certain patch d’habitat avec lequel il a établie des connexions, comme la zone humide et les bois du manoir. C’est la zone où l’intérêt écologique et paysager est le plus fort.

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Table des matières

Introduction
I-Composition paysagère
A grande échelle
A petite échelle
II-Les conséquences de la morphologie de la zone
Relief de la zone du Taihlar
Etude des zones à visibilités facilitées
Relief et érosion différentielle
III- Le risque inondation
Contexte et caractéristiques
Le risque inondation à l’échelle du département
Joué-lès-Tours et l’inondation
Le risque inondation à l’échelle de la zone d’étude
IV- Les continuités écologiques
Trame verte
A l’échelle du SCOT
Les continuités écologiques représentées au niveau de la zone d’étude
Trame bleue
A l’échelle du Nord de l’agglomération
A l’échelle de la zone d’étude
V- Les intérêts écologiques de la zone du Taihlar
Le captage du CO2 par les zones végétales de la zone
Zonages par caractéristiques végétales du secteur d’étude
Conclusion
Bibliographie

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