Géologie
La région est formée essentiellement par deux types de terrains :
• Les terrains cristallins.
• Les terrains sédimentaires.
Les terrains cristallins constituent l’essentiel des paysages à l’intérieur de la région dont :
o Le système de Graphite, dans les Sous-Préfectures de Bealanana, Befandriana Nord, Mandritsara et une partie d’Antsohihy ;
o L’Infra-Graphite, dans la partie est de Bealanana, Befandriana Nord et Mandritsara ;
o Le granite, qui forme des collines rocheuses et se trouve surtout à Befandriana et Mandritsara et sur une partie de Bealanana.
Les terrains sédimentaires couvrent la zone côtière et s’avancent même à l’intérieur pour former des plateaux à faible altitude (plateaux de Manasamody). Parmi ces terrains sédimentaires, on peut trouver le néogène lacustre, qui se trouve sur la partie est de Befandriana.
Les forêts tropicales
a. Définition : Les zones de forêts tropicales comprenant les surfaces couvertes d’arbres ou de végétation ligneuse, autre que plantées, les terrains dont les fruits exclusifs ou principaux sont des produits forestiers, les terrains dont la vocation naturelle principale ou exclusive est forestière telle que les définit la réglementation forestière en vigueur sont des zones sensibles.
b. Délimitation : La délimitation des forêts tropicales est déterminée dans la définition même. Néanmoins les critères de gestion à utilisation sont pris en considération notamment :
• Classement des forêts
• Ecosystème forestier à usage multiple (ESFUM)
• Les aires protégées
• Les zones suivantes peuvent être assimilées aux forêts tropicales :
• Les surfaces occupées par les arbres et les buissons situés sur les berges des cours d’eau, des lacs et sur les terrains érodés ;
• Les surfaces non boisées des biens-fonds forestiers telles que les clairières ou surfaces occupées par des routes forestières, construction et installation nécessaires à la gestion forestière, notamment pour la conservation et la restauration des sols, la conservation de la biodiversité, la régulation des systèmes hydriques ou l’accroissement de la production forestière dès qu’ils auront fait l’objet d’un classement ;
• Les terrains déboisés n’ayant pas fait l’objet d’autorisation de défrichement prévu ;
• Les marées et les plans d’eau situés à l’intérieur d’une forêt ou sur un terrain ou surface répondant aux qualifications sus annoncées ;
• Les peuplements naturels d’Aloès ;
• Les peuplements naturels d’arbres produisant des fruits, tels que les manguiers, les palmiers et les anacardiers ;
• Les mangroves, les bois sacrés, les raphières ;
• Les dunes littorales de protection.
Les problématiques environnementales
Les principales causes de recul des forêts naturelles dans ces deux régions sont :
• La surexploitation des forêts accessibles pour la production de bois d’oeuvre et la production de bois d’énergie confirmée par la multiplication des délits d’exploitation forestière notamment pour la fabrication illicite et généralisée de charbon de bois ;
• La coupe des bois dans les forêts riveraines des cours d’eau principaux ;
• Le prélèvement des produits tirés des permis de coupe qui font l’objet de commerce illicite de la part des paysans forestiers ;
• Des forêts dans certaines zones, soient des savanes dans d’autres pour la pratique des cultures sur brûlis sur pentes sensibles.
Milieux humain
a. Demographie : La commune rurale de Betrandraka compte en 2001 environ 12 000 habitants dont près de 44 % de personnes de moins de 18 ans, 50 % de population active et 2 % de plus de 60 ans. 17,4 % de la population (1 750 habitants) se trouvent dans le Fokontany de Bepilopilo. C’est un des Fokontany les plus peuplés après Betrandraka (29 %), chef-lieu de commune. Il y a en moyenne 7 à 8 personnes par ménage [1]. Befandriana Nord est l’un des districts les plus peuplés de la région alors qu’elles ne couvrent que 16 % environ du territoire provincial. Cette population est aussi inégalement répartie à l’intérieur des communes [2].
b. Composition ethnique : Les habitants sont issus des différentes régions de Madagascar, mais les ethnies les plus dominantes sont celles des Merina et des Sihanaka. Le brassage de ces deux ethnies a donné la population de « Marofotsy ». Befandriana Nord est un district pluriethnique. Toutes les ethnies y sont presque présentes avec une forte domination des Tsimihety.
c. Religion : 10 % de la population sont des catholiques, 35% des protestants et le reste pratique la religion traditionnelle.
d. Culture : Suivant les us et coutumes, les habitants pratiquent le « joro », célèbrent le « tsaboraha » qui est une grande festivité familiale. Les jours du mardi et du jeudi sont des jours « fady ». Les plus âgés de la société portent le nom de « Tangalamena ». L’élevage des porcs est « fady » dans certains Fokontany.
e. Sécurité [18] : La lutte contre les « Dahalo » et les vols de bœufs sont un des problèmes d’insécurités qui freine le développement de la Région et que la Région tout entière est en train de s’engager. Du fait de l’étendu du territoire, du faible effectif de la population (8 à 8 hab/km²) et des forces de l’ordre, de sa position géographique, entourée de Régions/zones à potentialité d’éleveurs de zébus, la mise en place des mécanismes de sécurité contre le vol de bœufs est très difficile. Edith Virginie MARINASY 43 Promotion 2008
f. Infrastructures sociales
• Transport routier : La route vers Tsaratanàna à l’Est qui traverse (entre Berere et Bekapaika) une zone marécageuse sur 38 km, est inaccessible dès les premières pluies (mois de novembre). Les routes reliant les différentes communes du district de Befandriana-Nord sont très mauvaises ; il existe des routes jeepables pendant la saison sèche. Toutefois, on peut accéder au Fokontany de Beriana en suivant la RN32.
• Les aéroports et trafic aérien : Deux aérodromes dans la zone de Tsaratanàna accueillent régulièrement les vols d’Air Madagascar, lignes intérieures ; il s’agit des pistes d’Andriamena et de Tsaratanàna. Ces deux Chefs-lieux sont reliés à Antananarivo et Mahajanga. L’aérodrome le plus proche du périmètre de la zone Beriana est celui de Mandritsara.
g. Infrastructures sanitaires : La couverture sanitaire de la population des communes dans les deux zones d’étude est très précaire à cause de :
• L’insuffisance d’infrastructures sanitaires ;
• L’insuffisance d’équipement aux CSB ;
• L’insuffisance de médicaments et de pharmacies communautaires ;
• Difficulté de communication et de transport ;
• Insuffisance de médecins et de paramédicaux ;
• Forte prévalence des maladies diarrhéiques et de la bilharziose.
h. Infrastructure éducative : Les écoles primaires publiques seulement subsistent dans la commune de Tsarahonenana. Les enfants sont obligés d’arrêter leur scolarité à ce niveau. Ceux qui ont les moyens financiers peuvent continuer à Befandriana Nord.
Les mesures avant le commencement des opérations de recherche
Le représentant du titulaire sur site s’est engagé à :
• Respecter toutes les législations et réglementation en vigueur et exécuter toutes les obligations juridiques qui leur incombent ;
• Discuter avec les autorités locales, les habitants et les personnes ayant un droit de propriété ou d’usage sur le périmètre. La même démarche doit être adoptée pour le respect des us et coutumes et l’identification des « fady » ;
• Informer les autorités locales et les personnes possédant un droit de propriété ou d’usage de l’emplacement et de l’étendre des travaux, des détails de permis et de la façon de contacter le représentant du titulaire ;
• Se renseigner auprès des autorités locales sur l’accès et l’état des routes et des pistes, les améliorations nécessaires à y apporter ultérieurement, les endroits appropriés pour établir un campement qui gêneront le moins possible de bétail ;
• Obtenir la permission des autorités compétentes pour utiliser les ressources en eau et de s’entendre avec les personnes ayant un droit de propriété ou d’usage sur une ou plusieurs parcelles du périmètre pour minimiser les risques du feu.
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Table des matières
INTRODUCTION
Partie I : GENERALITES SUR LES ZONES D’ETUDES
Chapitre I : Présentation de la commune de Betrandraka
I.1. Situation géographique
I.2. Reliefs et paysage
I.3. Pédologie
I.4. Géologie
I.5. Climat
I.6. Pluviométrie
I.6.1. Vents
I.6.2. Cyclones
I.7. Hydrographie
I.8. Végétations
Chapitre II : PRESENTATION DE LA COMMUNE DE TSARAHONENANNA
II.1. Situation géographique
II.2. Reliefs et paysage
II.2.1. Les Plateaux
II.2.2. La plaine
II.2.3. La côte
II.3. Pédologie
II.4. Géologie
II.5. Climat
II.5.1. Pluviométrie
II.5.2. Vents
II.5.3. Cyclones
II.6. Hydrographie
II.6.1. Les fleuves
II.6.2. Les lacs
II.7. Végétations
CONCLUSION
Partie II : DELIMITATION DES ZONES SENSIBLES DANS DES PERIMETRES MINIERS
Chapitre I : Généralités sur les zones sensibles
I.1. Définition
I.2. Description
I.2.1. Les forêts tropicales
a. Définition
b. Délimitation
I.2.2. Les zones sujettes à érosion
a. Définition
b. Délimitation
I.2.3. Les périmètres de protection des eaux potables, minérales ou souterraines
a. Définition
b. Délimitation
Chapitre II : LES EXPLOITATIONS MINIERES AFFECTEES PAR DES ZONES SENSIBLES
II.1. Localisation et délimitation des sites d’exploitation minière
II.2. Caractéristique des exploitants
II.3. Périmètres miniers, zones sensibles se trouvant dans les deux zones d’études
II.3.1. Carrés miniers dans la zone de Bepilopilo
a. Permis miniers
b. Carte formant les zones sensibles
II.3.2. Carrés miniers dans la zone de Beriana
a. Permis miniers
b. Carte formant les zones sensibles
II.4. La menace sur la biodiversité
CONCLUSION
Partie III : ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL
Chapitre I : GENERALITES SUR L’ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL
I.1. Définition de l’environnement
I.2. Dimension spatiale de l’environnement
I.3. Caractéristiques d’une EIE
I.3.1. L’environnement et les sites d’exploitation minière
I.3.2. Les problématiques environnementales
I.3.3. Les problématiques du défrichement et de l’érosion
Chapitre II : Exigences Légales, réglementaires et administratives pour le secteur minier
II.1. Le cadre légal
II.1.1. Charte de l’environnement
II.1.2. Décret MECIE
II.1.3. Code minier et ses textes d’application
II.2. Institutions administratives
II.2.1. Ministère des Mines
II.2.2. Direction des Mines et de la Géologie (D.M.G)
II.2.3. Cellule environnementale
II.2.4. L’Office National pour Environnement (O.N.E.)
II.2.5. La Direction des Eaux et Forêts (D.E.F.)
Chapitre III : CONTENU DE L’ETUDE D’IMPACT
III.1. Les milieux susceptibles d’être perturbés par un projet d’exploitation minière
III.1.1. Le milieu physique
a. L’air
b. Les poussières
c. Les feux de brousse
d. Les eaux de surface et souterraines
e. Les sols
III.1.2. Le milieu biotique
a. La biodiversité floristique du milieu
b. Les principales pressions et menaces
c. La biodiversité faunique
III.1.3. Milieux humain
a. Demographie
b. Composition ethnique
c. Religion
d. Culture
e. Sécurité
f. Infrastructures sociales
g. Infrastructures sanitaires
h. Infrastructure éducative
Chapitre IV : Programmes et évaluations des mesures d’atténuations et de réhabilitations
IV.1. Programmes et évaluations des mesures d’atténuations
IV.1.1. Les mesures avant le commencement des opérations de recherche
a. Les mesures pour l’installation des campements
b. Installations sanitaires et traitement des ordures dans le campement
IV.1.2. Mesure de protection de sols
IV.1.3. Mesures à la fin des opérations de recherche
IV.2. Evaluation des mesures d’atténuation et de réhabilitation
CONCLUSION
Partie IV : APPORT DE LA TELEDETECTION ET DU SIG
Chapitre I : Généralités sur la télédétection
I.1. Définition
I.2. Acquisition de données de Télédétection
I.2.1. Télédétection passive
I.2.2. Télédétection active (Radar et Lidar)
I.3. Signature spectrale
I.3.1. Définition
I.3.2. Propriétés optiques des feuilles et de la végétation chlorophyllienne
I.4. Analyse et traitement d’image
I.4.1. Fonctions de pré-traitement
I.4.2. Fonctions de rehaussement de l’image
I.4.3. Transformation de l’image
I.4.4. Classification des images
a. La classification supervisée
b. La classification non supervisée
Chapitre II : Outils et méthodes
II.1. Les satellites et capteurs d’observation de la terre
II.1.1. Caractéristiques d’un capteur de télédétection
II.1.2. Spécificités des données de LANDSAT
a. Caractéristiques des capteurs de LANDSAT 7
b. Résolution spectrale
II.2. Les logiciels
II.2.1. ARCVIEW
II.2.2. IDRISI
II.2.3. ENVI
Chapitre III : Traitement des données
III.1. Les données utilisées
III.2. Méthodologie
III.2.1. Exploration des images
III.2.2. Extraction de la zone d’études
III.2.3. Amélioration des images
a. Histogrammes des images
b. Etalement de l’image brute
III.2.4. Composition colorée
III.2.5. Classification
a. La vectorisation
b. Signatures spectrales
c. Classification
d. La matrice de confusion
CONCLUSION
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
ANNEXE 1
ANNEXE 2
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