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Choix des stations et de la période des mesures des paramètres
Nous choisirons pour toutes les stations 5 années de mesure : en effet, durant cet intervalle de temps, il sera possible d’obtenir les paramètres suivants :
· au moins deux relevés d’Indice Poisson Rivière (IPR) réalisés sur deux années différentes.
· au moins un relevé d’Indice Biologique Diatomées (IBD).
· au moins deux années de données sur le débit moyen mensuel à chaque station.
De plus, étudier des données s’étalant sur 5 ans permettra d’éviter les variations dues par exemple
à une période de sécheresse ou de crue exceptionnelle, qui influenceraient les mesures de débit et
pourraient fausser les résultats. Dans le cas des IPR, nous pourrons cependant envisager de prendre en compte 6 années de mesure, afin de pouvoir obtenir 3 relevés, et ainsi obtenir des données piscicoles plus proches de la réalité.
Cette étude répartira tout d’abord les stations en trois groupes : Les données des stations où les mulettes sont présentes actuellement formeront un premier groupe, et les stations où les mulettes sont désormais éteintes formeront deux groupes distincts. En effet dans le cas des sites où l’espèce a disparu, il sera possible d’obtenir deux lots de données : un lot contenant les données de la station durant une période où l’espèce était encore présente, et un autre lot contenant les données après la disparition de l’espèce. Il sera donc nécessaire de rechercher pour ces stations des années de prospections, afin de déterminer à partir de quelle année la grande mulette a pu être considérée comme éteinte.
Une recherche préliminaire des stations et de l’état de la population a pu mettre en évidence divers
intervalles de temps communs aux différents groupes : en effet, toutes les stations où la mulette est
désormais éteinte contenaient toujours l’espèce entre 1996 et 2000. Ces dernières ont progressivement vu leur population s’éteindre, jusqu’aux années 2009 à 2013, où plus aucune de ces stations ne contenaient d’individus. Afin de ne choisir que deux intervalles de temps, les années 2009 à 2013 seront également choisies pour les stations où l’espèce est toujours présente. Dans l’objectif de pouvoir comparer les différentes stations entre elles, trois lots de données seront donc constitués :
· LOT A : Stations où la grande mulette est toujours présente (données allant de 2009 à 2013) (Tableau 1).
· LOT B : Stations avant la disparition de la grande mulette (données allant de 1996 à 2000) · (Tableau 2)
· LOT C : Stations après la disparition de la grande mulette (données allant de 2009 à 2013) (Tableau 2).
Analyse des données
Une fois cette sélection effectuée, les différentes variables pourront être analysées. Deux études seront ici réalisées :
Analyse des stations
La méthode utilisée dans cette étude sera l’analyse multi-variée, plus précisément l’analyse en composantes principales (ACP). Cette ACP permettra de séparer les stations les unes des autres, afin de pouvoir obtenir une description plus précise des stations hébergeant la grande mulette. Les variables de cette ACP seront toutes celles énoncées dans la partie précédente, à part les données IPR, et le nombre de jours où la température a dépassé 24°C : en effet, celle-ci n’a jamais été atteinte entre Mars et Mai dans cette étude.
Une fois les stations classifiées, il sera possible de décrire chaque classe selon les différentes variables utilisés dans l’ACP. Cette description permettra de connaitre le type de stations dans lesquelles vivent les grandes mulettes en France. En associant les tailles de populations des diverses stations aux variables, nous pourrons également émettre des hypothèses sur la sensibilité de l’espèce à divers paramètres.
Etude des données piscicoles
On recherchera ici les espèces de poissons majoritairement présentes dans chaque station, et les espèces communes à ces dernières. L’occurrence intra-station de chaque espèce piscicole (O1) sera tout d’abord calculée : pour ce faire, les résultats des pêches IPR qui se dérouleront sur nos cinq années de mesures seront mis en commun, et on calculera le nombre d’années où chaque poisson a pu être observé dans les résultats de pêche IPR. Ce nombre sera ensuite divisé par le nombre d’années où des pêches IPR ont été réalisées.
Occurrence = Nb d′années où l′espèce est apparue Nb d′années où des pêches IPR ont été réalisées Par exemple, une ablette qui aurait été observée sur 2 pêches IPR, dans une station où 4 pêches IPR ont été réalisées entre 2009 et 2013, aurait une occurrence O1 de 0.5. Chaque station sera étudiée séparément : on recherchera ici les espèces qui sont majoritairement présentes, plus précisément celles ayant une occurrence O1 supérieure à 0.8. Les données de toutes les stations seront ensuite mises en commun, et on calculera une seconde occurrence : l’occurrence inter-station de chaque espèce piscicole (O2). Celle-ci sera calculée sans prendre en compte l’occurrence O1. Par exemple, une ablette qui aurait été observée dans 4 stations sur 8 aurait une occurrence O2 de 0.5. On retiendra ici les espèces ayant une occurrence O2 supérieure à 0.5. Dans ces deux études piscicoles, on notera également les espèces ayant des occurrences plus faibles, car ces dernières peuvent potentiellement être des poissons-hôtes. En effet, nos cours d’eau sont répartis dans le Nord, l’Est et le Sud : il est donc probable que certains poissons soient limités à certaines régions, et possèdent donc une occurrence O2 faible. Mais ces espèces peuvent tout à fait être des poissons-hôtes n’apparaissant que dans certains cours d’eau. De même, une espèce possédant une occurrence O1 faible pourrait également être un poissons-hôte : celle-ci pourrait en effet n’être présente qu’une année sur deux, ce qui signifierait que les chances de reproduction sont plus faibles .
Classification des stations
En analysant les résultats de l’étude ACP, on remarque que les valeurs des centiles Q10 et Q90 de chaque paramètre sont corrélées entre elles. Cela indique donc que pour cette étude, certaines variables telles que le Q10 du nitrate et de la température auraient par exemple pu être enlevées des variables de l’ACP sans faire varier les résultats.
En observant les variables, nous avons pu isoler le paramètre qui variait le plus selon les différentes stations : il s’agit ici du débit, majoritairement le Q90, qui peut varier entre 8.8 et 341.7 m3/s. En prenant en compte la moyenne des débits uniquement, on obtient le classement des stations suivant :
· Toutes les stations de la Vienne possèdent les débits les plus importants (moyenne supérieure à 90m3/s).
· Les stations de la Charente (59m3/s), la Creuse (52 m3/s), l’Adour (42 m3/s), l’Aveyron et l’Isle (34 m3/s) ont des débits moyens (30 m3/s < moyenne des débits < 60m3/s).
· Les stations de l’Oise (29 m3/s), du Luy (20 m3/s), de la Dronne (12 m3/s) et de la Save (4m3/s) possèdent des débits faibles (moyenne < 30 m3/s).
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Table des matières
1. Introduction
2. Matériels et méthodes
2.1 Choix des stations et de la période des mesures des paramètres
2.2 Paramètres utilisés
2.3 Sélection finale des stations
2.4 Analyse des données
2.4.1. Analyse des stations
2.4.2. Etude des données piscicoles
3. Résultats
3.1 Analyse des stations selon l’étude A.C.P.
3.2 Résultats des analyses piscicoles
4. Discussion
4.1 Classification des stations
4.2 Analyses piscicoles
5. Conclusion
6. Bibliographie
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