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Le climat tropical d’altitude
Ambohimanga fait partie de la zone appartenant au climat tropical d’altitude caractérisé par une pluviosité concentrée sur une partie de l’année. A cet effet, une succession de deux saisons contrastées prédomine avec une saison sècheet fraîche et une saison humide et chaude.
Le réseau hydrographique
En ce qui concerne l’hydrologie, la population de la commune d’Ambohimanga souffre de l’insuffisance en eau potable malgré le nombreux cours d’eaux drainant la commune. Ces principales rivières sont l’Imamba, le Mambakely, le Mandakely, le Mandafovoany qui irriguent les rizières dans quelques fokontany. Force est de constater que la rivière Imamba irrigue la plupart des rizières dans cette commune. Au Nord, la commune est arrosée par la rivière de Mambakely qui prend la grande source naturelle d’Ambatondradama. Au Sud, les vallées autour d’Anosiarivo et celles d’Iavombony forment un bassin de réception d’eau par rapport aux zones collinaires.
La pédologie
Elle est marquée par un sous-sol migmatitique. C’est un sol pauvre et peu adapté à la culture. Les rendements sont médiocres sur les versants des collines. Seuls les bas-fonds procurent beaucoup plus de rendement à cause des al luvions qui sont des éléments fertiles apportés par des ruissèlements.
La végétation
Du fait de la nature sacrée préservée depuis Andriampoinimerina (1787-1810), la colline d’Ambohimanga est encore couverte de forêt primaire. Plusieurs espèces endémiques et médicinales ainsi que des espèces fruitières exotiques y sont aussi présentes. De plus, outre la colline d’Ambohimanga, les zones collinaires telles que Mangabe et Ambatondradama sont couvertes de savanes arborées et herbeuses. La couverture végétale hors des collines est constituée de reboisement d’eucalyptus.
Aspects historiques et démographiques
Historique de la commune
D’abord, la majorité des informations sur l’histoire de la colline est tirée du « Tantara ny andriana » du Révérend Père Callet. Celivre relate le récit plus ou moins formel de l’histoire de la royauté. Ce livre rapporte que le premier occupant d’Ambohitrakanga fut Andriamborona, un prince venu de la région de l’Imamo, accompagné de sa femme, de sa fille unique une Ratompobe et de son neveu Ampanarifito, alors que la colline n’était couverte que de forêt.Andriamborona avait nommé la colline Ambohitrakanga car il y avait vu beaucoup de pintades (vohitra : colline, akanga : pintade). Ensuite, le nom de la colline fut par la suite nommé « Ambohimanga » (RAKOTOARIVELO V. (2003), p.38)
Le village d’Ambohimanga a été choisi pour l’implantation de palais royal à cause de sa position géographique élevée, dominant la majeure artiep de la zone Nord Ouest d’Antananarivo qui est facile à protéger.
Population jeune mal répartie
La commune d’Ambohimanga Rova enregistre 17 763 habitants en 20071. La densité de la population s’élève à 394 habitants/km² sur une superficie de 52.49 km² et compte 22 fokontany regroupés dans trois arrondissements dont Ambohimanga, Anosiarivo et Manankasina.
La commune représente une dominance de la population masculine car sur une population de 17 763 habitants, 52 % sont des hommes et 48 % de la population sont de sexe féminin.
En 2007, la population active de la commune d’Ambohimanga Rova est de 65%2. Ce chiffre nous permet d’affirmer en partie qu’Ambohim anga est caractérisé par une population jeune. Cette jeunesse de la population forme une potentialité non négligeable pour le développement de la commune. Les jeunes constituent à la fois une force de travail et un réservoir de main-d’œuvre. Ambohimanga est caractérisé par une population malrépartie dans l’espace, par le rapprochement de divers centres de services administratifs au niveau du chef-lieu de la commune, par le développement des activités touristiques et les activités commerciales de la localité et surtout par la présence de la route nationale 3. Ce qui nous amène à analyser les réalités socio-économiques et culturelles de la comune d’Ambohimanga Rova.
Eau et électricité
Nombreux sont les fokontany dans la commune d’Ambohimanga qui ont accès à l’eau potable et disposent de bornes fontaines à leur por tée grâce au projet d’adduction d’eau potable initié par le Fonds d’intervention pour le développement (FID), les autres organisations internationales et la mairie d’Ambohimanga. Pourtant, il existe toujours des fokontany qui puisent les eaux domestiques à partir de puits (aménagés par certains ménages) ou de la rivière Imamba, alors que la salubrité dans les deux cas n’est pas assurée.
Pour l’électricité, actuellement près de 17 fokontany sur 22 en bénéficient. Ces chiffres augmentent par rapport aux années précédentes. L’alimentation électrique est assurée à partir du réseau de la JIRAMA via la ville d’Antananarivo. La commune ne dispose d’aucun potentiel en termes d’hydroélectricité.
Habitat
Les 80% des maisons à Ambohimanga Rova sont des mai sons traditionnelles avec des murailles en terre et des toitures en tuile ou en paille. Seuls les « zanaka ampielezana », les nouveaux immigrants travaillant à Antananarivo, les opérateurs hôteliers disposent d’habitations de type architectural moderne. Beaucoup d’étrangers, dont notamment les Européens sont actuellement devenus des habitants d’Ambohimanga. Ces étrangers ont également construit de nouvelles maisons de type moderne. Ces constructions donnent une nouvelle forme de paysage de la commune.
La religion
A part l’islamisme, presque toutes les autres religions existantes à Madagascar se rencontrent à Ambohimanga Rova. Parmi les sectes, o n peut citer l’église de Jesosy Mamonjy, le METM, l’Adventiste, l’Apokalipsy,… Au total, 32 édifices religieux sont répartis dans la commune. Cependant, le christianisme à l’instar du protestantisme et du catholicisme attire plus l’attention des gens de la commune. Ces derniers ont beaucoup d’adeptes au niveau de la commune. La religion chrétienne et la pratique des cultes des ancêtres sont inséparables pour certains chrétiensCertaines. personnes célèbrent les fêtes traditionnelles malgaches comme « le tsinam-bolana (premier quartier de lune) et l’Alahamadibe (cérémonie traditionnelle effectuée par certaine pulation pour rendre hommage aux ancêtres). Les dites fêtes sont organisées dans le palais. Les habitants préservent inlassablement la pratique sociale traditionnelle malgré la religion chrétienne syncrétique.
Les principales activités de développement de la commune d’Ambohimanga
L’agriculture
Les principales spéculations pratiquées par les paysans sont les cultures vivrières comme le riz, le manioc et le maïs. Mais devant l’étroitesse du terrain de cultures, l’insuffisance des matériels, l’application des techniques rudimentaires, la vétusté des infrastructures hydro agricoles et surtout la faiblesse du pouvoir d’achat, le rendement est faible et les paysans n’arrivent pas à subvenir à l eurs besoins.
L’artisanat
Les principales activités qui constituent l’artisanat de la commune rurale d’Ambohimanga Rova sont la vannerie, la broderie, la menuiserie, la confection, la maçonnerie et la briquèterie. Les difficultés rencontrées par les artisans d’Ambohimanga Rova sont généralement l’écoulement des produits etl’insuffisance de fonds. Toutefois, les clients se trouvent à l’extérieur de la commune et la plupart des artisans se plaignent de la difficulté des ventes, surtout pendant la période ed soudure.
Par contre, les sculpteurs autour du Rova gagnent plus de bénéfice par rapport aux autres artisans à cause de la visite des touristes nationaux et étrangers. Mais les matières premières restent le problème fondamental pour euxpuisque l’exploitation de la forêt autour du Rova est strictement interdite. En effet, ils doivent aller plus loin jusqu’à Talata Volonondry, et Anjozorobe pour acquérir les diverse matières premières. Signalons au passage que malgré leur bénéfice, notamment ceux opérant aux alentours du palais, les artisans ne contribuent pas jusqu’à maintenant aux recettes fiscales de la commune.
Le commerce
Il est vraiment difficile pour les paysans de vendre leurs productions agricoles sur place puisqu’Ambohimanga ne dispose pas de marché communal. Ainsi, ils sont contraints de rejoindre hebdomadairement les marchés des communes environnantes et d’Antananarivo dont le samedi pour Sabotsy Namehana, le mercredi pour Andravoahangy, le mardi pour Talata Volonondry et le lundi pour Imerimandroso Ivato.
Par ailleurs, on note l’omniprésence des épiciers dans tous les fokontany, mais la plupart d’entre eux n’arrivent pas à répondre à la demande des consommateurs. En effet, ces derniers doivent rejoindre également les marchés environnants voire Antananarivo renivohitra pour leurs achats.
Le tourisme et l’hôtellerie
Ambohimanga possède des attraits touristiques uniques grâce à l’existence du palais royal classé patrimoine mondial de l’humanité depuis décembre 2001. Ce palais attire beaucoup de touristes tant nationaux qu’internationaux qui ne cessent d’évoluer chaque année. Les artisans vendent leurs produits de sculpture et de broderie à l’entrée du palais pendant cette visite. L’installation des espaces de loisirs et d’hôtel restaurant comme le relais du Rova, l’espace eldorado ainsi que l’espac e Jeanni a beaucoup favorisé ces activités touristiques.
Outre le palais, la commune dispose des « doany4 » situés à Mangabe (Fokontany Ambohimanga), à Ankazomalaza (Fokontany Ankazobe), à Ambatondradama (Fokontany Ambohitrimo) et à Anosiarivo. Ces sites font objet également de circuit pour les touristes, notamment pendant la célébration du festival « Alamahadibe ». Mais les voies d’accès sont difficilement praticables voire inexistantes et nécessitent des réhabilitations ou de nouveaux aménagements. En outre, il existe aussi un parc national privé dans le fokontany de Soavinandriamanitra qui fait l’objet de visite des visiteurs nationaux et étrangers. La commune perçoit 15% des droits d’entrée au palais royal et les taxes et ristournes des espaces de loisirs et des hôtels et restaurants. El le perçoit «également les droits de visite de « doany » environnants.
Le transport
D’abord, la commune d’Ambohimanga est desservie par une infrastructure de liaison assez dense, formée par les routes nationales commeaxe principal (RN3 et RN51) par des routes carrossables et des pistes. Par ailleurs, la commune est reliée à la capitale par la ligne H (zone suburbaine nord) de l’axe Antananarivo-Ambohimanga qui emploie 28 transports en commun (RAKOTOARIVELO V. (2003), p.28).
Le coût du transport s’élève à 700 Ariary, avec une mauvaise qualité de service, notamment les longues attentes pour les départs et au niveau de chaque arrêt conjuguées avec l’insuffisance de voiture en service. Malgré cette situation, le nombre des passagers ne cesse d’augmenter à cause des touristes nationaux.
La commune rurale d’Ambohimanga possède des atouts et potentialités exploitables. Pourtant, différents problèmes tant économiques quesociaux existent encore au niveau de la commune. Pour faire face à ces problèmes, les institutions financières et le centre de service agricole interviennent dans le cadre de développement rural de cette commune en question. Toutes ces institutions font l’objet de notre étude dans le chapitre suivant.
LES INSTITUTIONS DE MICRO FINANCE ET LE CENTRE DE SERVICE AGRICOLE DANS LA COMMUNE RURALE D’AMBOHIMANGA ROVA
Ce chapitre va nous parler des caractéristiques desétablissements financiers tels que la CECAM et l’OTIV d’Ambohimanga Rova ainsi que des généralités du centre de service agricole à Madagascar.
Caractéristiques des établissements financiers
La micro finance est définie comme l’offre à titre habituel des services financiers de proximité à des personnes physiques ou morales n’ayant généralement pas accès au système bancaire. Elle est constituée par des services d’épargne et de crédit en vue de soutenir des activités génératrices de revenus. La micro financea servi de petite banque, aide la population en général de façon à gérer ses biens età faire beaucoup de crédit si elle fait rentrer beaucoup d’argent dans ses caisses.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : CADRE DE L’ETUDE : LA COMMUNE D’AMBOHIMANGA ROVA
CHAPITRE I : Caractéristiques de la commune rurale d’Ambohimanga Rova
Section 1 : Aspects géographiques de la commune
1.1 Relief dominé par de collines
1.2 Le climat tropical d’altitude
1.3 Le réseau hydrographique
1.4 La pédologie
1.5 La végétation
Section 2 : Aspects historiques et démographiques
2.1 Historique de la commune
2.2 Population jeune mal répartie
CHAPITRE II : Analyse des réalités socio-économiques et culturelles de la commune
Section 1 : Précarité des conditions sociales
1.1 L’éducation
1.2 La santé
1.3 Eau et électricité
1.4 Habitat
1.5 La religion
Section 2 : Les principales activités de développement de la commune d’Ambohimanga
2.1 L’agriculture
2.2 L’élevage
2.3 L’artisanat
2.4 Le commerce
2.5 Le tourisme et l’hôtellerie
2.6 Le transport
CHAPITRE III : Les institutions de micro finance et le centre de service agricole dans la commune rurale d’Ambohimanga Rova
Section 1 : Caractéristiques des établissements financiers
1.1 Les services offerts par l’OTIV TAMBATRA et la CECAM
1.1.1 Pour l’OTIV TAMBATRA
La collecte d’épargne
Les différents types de crédit
1.1.2 Pour la CECAM
Le service d’épargne
Les différents types de crédits
Section 2 : Le centre de service agricole (CSA)
2.1 Généralités sur le CSA à Madagascar
2.1.1 Contexte de création
2.1.2 Le concept du CSA
2.1.3 Missions du CSA
2.1.4 Principes du CSA
2.1.5 Les secteurs et domaines couverts
2.1.6 Les fonctions du CSA
2.1.7 Les services déconcentrés du CSA
CONCLUSION PARTIELLE
DEUXIEME PARTIE : PLACE DES INSTITUTIONS DE MICRO FINANCE ET DU CSA DANS LE DEVELOPPEMENT D’AMBOHIMANGA ROVA
CHAPITRE IV : Perceptions des ménages sur la présence des institutions financières
1.1 Les ménages au budget déficitaire
1.2 Les ménages au budget excédentaire
Section 2 : Dynamisme des ménages face à la micro finance
2.1 Les causes de réticences des ménages à l’institution financière
2.2 Les raisons d’un futur prêt
2.3 Les types de crédit octroyé
2.4 Les objets de l’épargne
CHAPITRE V : La contribution du CSA au développement rural
Section 1 : Les forces de CSA
1.1 Le CSA à l’échelle du district
1.2 Le CSA : producteurs du district
1.3 Le CSA : un service d’appui pour les paysans
Section 2 : Les faiblesses du CSA
2.1 Les contraintes techniques
2.2 Les différents risques
2.3 Contraintes au niveau de la politique de services aux agriculteurs
CONCLUSION PARTIELLE
TROISIEME PARTIE : PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT DES INSTITUTIONS RURALES ET DE LA COMMUNED’AMBOHIMANGA ROVA
CHAPITRE VI : Des suggestions pour le développement des institutions rurales dans la commune d’Ambohimanga Rova
Section 1 : Suggestions pour développer les IMF et le CSA
1.1 Mesure d’accompagnement des institutions initiées
1.2 Considération de toutes les couches sociales
1.3 Amélioration des services offerts par les institutions financières
1.4 Facilitation de l’accès au financement
1.5 Renforcement des actions de communication de CSA
CHAPITRE VII : Propositions en vue du développement de la commune rurale d’Ambohimanga Rova
Section 1 : Pour améliorer le niveau de vie des ménages
1.1 Augmentation de la production agricole
1.2 Légalisation de la propriété foncière
1.3 Amélioration des équipements agricoles
1.4 Développement du tourisme
Section 2: Opinions personnelles
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
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