Analyse des pratiques professionnelles du point de vue des différents acteurs

Le pôle Formation Continue au cœur de ma mission

Introduction

Le pôle formation continue est un pôle qui a son importance au sein de l’IRTS, nous verrons ici comment le cadre de loi a modifié son organisation. Nous ferons également le lien entre le Développement Professionnel Continu (DPC) et les groupes d’analyse de pratiques (GAP) réalisées au sein de ce pôle. Nous préciserons également comment le DPC a été mis en place à l’Institut suite à la commande faite dans le cadre du stage.

Le pôle Formation Continue de l’IRTS

Des formations conçues dans une logique de développement des compétences

Les atouts des profondes modifications

La loi de modernisation sociale de 2002 et la loi du 4 mai 2004 sur la formation professionnelle tout au long de la vie et au dialogue social ont apporté de profondes modifications dans la conception de la formation continue.
La loi de modernisation sociale pose le principe de l’acquisition des diplômes par le biais de la VAE et permet par la conception de formations modulaires le passage d’une logique d’acquisition de connaissances à une logique d’acquisition de compétences.
La loi du 4 mai 2004 a mis en avant les parcours individuels de la FPTLV et permet aux plans de formations de s’articuler autour de 3 types d’actions : l’adaptation au poste de travail, l’évolution ou le maintien dans l’emploi et le développement des compétences.
Enfin la loi 2009-879 et plus particulièrement l’article 59 portant sur la réforme HPST (Hôpital, Patients, Santé et Territoire) introduit le concept de DPC, que nous avons pu voir plus en avant. Cette réforme réunie la FMC (Formation Médicale Continue), la FCC (Formation Continue Conventionnelle) et FPC (Formation Professionnelle Continue) en un seul dispositif qu’est le DPC.

Une adaptation qui développe son champ d’action

Le pôle Formation Continue (FC) de l’IRTS a bien compris l’importance de ces changements et a réétudié son offre de formation pour inscrire ses stages dans une logique de valorisation des compétences aboutissant à terme à une démarche certifiante.
Il a vu le jour dans les années 1994, suite à la fusion du GREP (Groupement Régional d’Éducation Permanente) et de l’IRTS pour réunir au sein d’une même entité le développement d’un travail en réseau auprès des entreprises et des usagers. La loi du 4 mai 2004 a permis à l’IRTS et surtout au pôle FC de développer une offre de formation en réponse aux besoins des particuliers mais aussi des employeurs.
Ainsi les formations ont été « refondues » en modules pour permettre aux professionnels d’y accéder par le biais du DIF. Les formations délivrées sont l’aboutissement d’une recherche au regard du cadre législatif et des nouveaux dispositifs mis en place. Le contexte socioprofessionnel dans lequel les stagiaires sont inscrits est également pris en compte. Pour exemple, le Diplôme Universitaire d’Éducateur Spécialisé a été construit en modules pour permettre une « modularisation » des parcours et ainsi créer des passerelles.
C’est ainsi que l’IRTS a pu intégrer à son offre de formation les secteurs du sanitaire, du médico-social et de l’éducatif.
De nouvelles formations sont créées permettant d’ouvrir une porte sur ces secteurs à travers des formations dont les thématiques concernent l’accompagnement des publics spécifiques, l’encadrement, le management ou encore les outils d’évaluation et de démarche qualité avec des approches et des outils complémentaires. Nous pouvons par exemple citer le Diplôme Universitaire d’Aide Médico-Psychologique qui touche à la fois le domaine social mais également le domaine médico-social.
Les formations en intra sont réalisées dans un souci d’accompagnement des professionnels dans leurs pratiques au sein des structures comme nous l’avons vu plus en avant, on parlera alors « d’intervention/formation ».

Le DPC est une initiative du pôle formation continue

Nous devons l’arrivée du DPC au pôle formation continue ; en effet, c’est le responsable du pôle, qui a vu à travers le DPC un potentiel. Bien qu’il soit mis en place depuis 2012, le DPC est encore peu développé. L’IRTS n’avait pas forcément la possibilité de le mettre en place et de devenir ODPC, c’est mon arrivée à l’Institut qui a déclenché sa mise en place.
Nous avons bien conscience que le DPC va prendre un certain temps à se mettre en place sur le territoire, comme tout nouveau dispositif ; tout comme à l’IRTS. Cependant, il était important de devenir dans un premier temps organisme de DPC, pour ensuite soumettre à évaluation nos programmes.
Toujours dans un souci de compréhension, il est important de réaliser un focu s sur les Groupes d’Analyses des Pratiques réalisés au sein du pôle Formation Continue . En effet, le DPC vise les démarches d’évaluation et d’analyse de pratiques dans le champ sanitaire et médical, et ces groupes représentent un point d’appui à partir duquel nous pourrions travailler pour développer les actions entrant dans le champ du DPC.

Focus sur les Groupes d’Analyse des Pratiques

Les GAP ou comment développer une pratique réflexive

Les groupes d’analyse de pratiques mis en place au sein du pôle Formation Continue de l’IRTS sont en lien avec la formation réalisée dans le cadre du travail psycho-social qui s’intitule « Groupe de soutien et d’analyse de pratiques ». Ces GAP sont réalisés de manière spécifique et sont propres à l’Institut. Ils permettent de fournir aux professionnels un soutien en lien avec leur pratique, de favoriser le partage et la réflexion autour des difficultés rencontrées au quotidien et de mutualiser les pratiques et les outils mis en œuvre par les professionnels. Ils permettent également d’analyser les situations rencontrées de manière approfondie et de favoriser le partage et la résolution des difficultés rencontrées au quotidien.
Dès lors, un groupe est constitué pour toute la durée de la formation, sur la base du volontariat, après accord du responsable d’établissement. Chaque professionnel doit s’engager à participer à l’ensemble des séances afin qu’une dynamique de groupe se construise, pour que chacun soit perçu comme « personne ressource potentielle » et que la notion de travail en équipe se concrétise.
Les situations professionnelles apportées par les participants sont analysées à partir d’une approche psychosociale (psychologie dynamique, psychosociologie, analyse systémique), qui prend en compte : la dynamique des personnes et des familles accompagnées, le positionnement du professionnel dans la relation d’aide et la mise en lien avec ses missions et les objectifs de son service.
A l’issue de chaque séance, le formateur reformule les sujets et les thèmes abordés, issus des situations vécues analysées en groupe par les professionnels. Lorsqu’une analyse des pratiques est réalisée au quotidien, le groupe ne se substitue pas aux réflexions déjà engagées dans le service, ni à l’aide technique apportée par le responsable de service. Le groupe représente un lieu différencié, proposé au sein même de l’institution, toutefois indépendant. Le GAP ainsi proposé par l’IRTS apporte une réflexion supplémentaire aux professionnels dans le sens où l’analyse des pratiques qui serait éventuellement pratiquée au sein de la structure n’a pas de lien ou d’incidence avec le GAP réalisé à l’IRTS.
La confidentialité s’impose à l’égard de tous les participants. Ce principe doit permettre l’expression de chacun et la possibilité d’aborder les situations en toute liberté mais dans le cadre du respect des personnes et de l’utilité des échanges. Cependant, le secret professionnel doit être levé dans le cadre d’un GAP, cette situation très particulière fait obligatoirement l’objet d’un échange entre les participants et le formateur lors des premières heures de la formation.
Ces groupes d’analyses des pratiques sont ouverts à tous les professionnels qui en font la demande dès lors qu’ils sont en situation d’exercice professionnel. Cependant d’après les pratiques réalisées au sein de l’IRTS, les professionnels qui en font la demande sont le plus souvent issus du domaine du travail social. Les professionnels du domaine sanitaire sont très peu représentés dans cette formation. On peut émettre l’hypothèse qu’ils bénéficient d’une analyse de pratiques au sein même de la structure qui les emplois. GAP et analyse des pratiques professionnelles : quels croisements réalisés ?
Il est important de vérifier si le GAP réalisé à l’IRTS est proche dans sa démarche et son contenu de ce qui est réalisé dans les différents groupes d’analyse de pratiques et surtout de voir s’il se rapproche de ce qui est prévu par le cadre de loi dans lequel s’inscrit le DPC. Nous pouvons d’ores et déjà dire que le GAP et l’étape 2 d’un programme de DPC diffèrent sur la forme ; en ce qui concerne la durée, le GAP constitue des groupes de travail sur un volume horaires d’une vingtaine d’heures ; l’analyse des pratiques professionnelles comme entendu dans le cadre du DPC, elle, est réalisée sur un temps plus court, variable selon la durée des programmes.
De plus, le GAP peut regrouper des participants issus d’une même institution ou d’institutions différentes tout comme le DPC, qui propose des programmes multiprofessionnels. A ce stade de notre recherche, nous ne pouvons pas encore faire de parallèles pertinents sur la proximité entre le GAP et l’analyse des pratiques professionnelles. Ces liens, s’ils existent seront développés et analysés dans la 4 ème partie de ce mémoire.

Appropriation de la commande

De la commande à la mission

État des lieux

La commande qui m’a été confiée à mon arrivée à l’Institut était de « saisir » informatiquement les formations de l’IRTS sur son portail ODPC (Organisme de Développement Professionnel Continu) ; elle m’a été présentée comme telle au départ. Il devait s’agir d’une transposition des formations de l’IRTS présentées dans le catalogue de formation 2014 en programmes de DPC. Elle devait aboutir au terme de mon stage, c’est -àdire le 30 juin ; nous reviendrons ultérieurement sur ce point. À mon arrivée, un dossier d’enregistrement pour devenir ODPC avait déjà été réalisé et transmis à l’OGDPC. Ce dossier est la première étape concernant l’enregistrement, il s’agit en fait d’un traitement administratif, réalisé par l’OGDPC, des pièces fournies lors de la demande d’enregistrement et du dépôt du dossier d’évaluation. Lors de cette démarche il est demandé aux organismes de formations de renseigner un certain nombre d’éléments tel que le public visé par le DPC ou la qualité et les références des intervenants. Il faut au préalable être enregistré auprès de l’OGPDC avant d’être évalué par les commissions scientifiques indépendantes (CSI).
Le dossier d’évaluation (évalué par les CSI donc) est constitué d’autres éléments où il y a lieu d’indiquer par exemple sur quelles recommandations des agences sanitaires et des sociétés savantes sont fondés les programmes. Ce dossier comprend entre autre la constitution de programmes témoins, ces programmes permettront aux CSI d’éva luer l’ODPC.
En ce qui concerne l’IRTS, les deux programmes témoins intégrés au dossier sont :
« La bientraitance et relation d’aide à la personne vulnérable » et « Gestion de l’agressivité et des comportements déviants et violents».
Ces deux programmes doivent respecter un certain nombre de critères qui sont les suivants : choix d’une orientation (nationale ou régionale) et d’une méthode qui aura été définie au préalable par la Haute Autorité de Santé (HAS) ; les différentes étapes obligatoires pour qu’un programme de DPC soit valide. Les CSI compétentes évalueront notamment la capacité pédagogique et méthodologique de l’organisme de DPC en fonction de ces programmes témoins.
Il est important de noter que les programmes témoins présentés en annexe ne sont pas ceux qui étaient au départ joints au dossier d’évaluation. En effet, le dossier n’était pas complet lors du démarrage de mon stage, l’OGDPC nous avait demandé des pièces justificatives qui n’apparaissaient pas dans le dossier de départ.
Cette demande de pièces justificatives a en quelque sorte « bloqué » le dossier ; ce qui a permis de modifier les programmes témoins qui n’étaient au départ qu’un copier-coller du catalogue de formation 2014 et ne correspondaient pas aux attendus.
Les programmes tels qu’ils étaient joints au dossier ne comportaient pas les orientations prescrites par la HAS, ni les méthodes ; ils ne faisaient pas non plus mention de la durée de chacune des étapes. Nous avons pu alors travailler sur le contenu de ces programmes témoins pour qu’ils soient conformes aux attentes du DPC.
Arrêt sur image sur le catalogue de formation Revenons un instant sur le catalogue de formation de l’IRTS pour une meilleure compréhension du contexte. Les formations proposées dans le catalogue dans le cadre de la formation professionnelle continue sont, nous l’avons vu, très variées. Elles développent des compétences managériales à travers des formations portant sur l’encadrement, la méthodologie ou les risques psycho-sociaux, des compétences transversales développant la communication et les relations interpersonnelles ou encore les pratiques thérapeutiques et des compétences sectorielles qui touchent au handicap, à l’enfance et aux familles.
Le champ d’action est très large, ce qui rend d’autant plus important l’étude de ces formations dans le cadre du DPC.

Les prémices d’une réflexion

Pour transformer cette commande en mission et en permettre son appropriation, une longue réflexion a été menée. Cette dernière a été couplée avec de nombreuses recherches concernant le cadre législatif, la manière dont les programmes devaient être mis en place ; concernant également tous les critères que ces dits programmes devaient prendre en compte pour être pertinents. Tous ces éléments ont été analysés en regard des formations dispensées par l’IRTS.
Ces recherches nous ont conduites à nous demander comment nous allions pouvoir mettre en place des programmes qui respecteraient à la fois le cadre législatif imposé et les contenus des formations de l’IRTS. Il est important de préciser que la mise en place du DPC à l’IRTS n’a pas vocation à modifier l’existant. La commande était claire : les formations dispensées ne pouvaient pas être modifiées, elles devaient pouvoir entrer « telles quelles » dans le cadre d’un programme.
Ma mission ne consistait pas à faire une réingénierie des contenus de formations, mais uniquement à créer des programmes qui permettraient d’obtenir une évaluation positive des commissions scientifiques. On parlera alors d’une adaptation des formations existantes au cadre que représente le DPC.
De plus il faut souligner que les formations délivrées au sein de l’Institut sont à dominante « Travail Social » mais peuvent accueillir des publics issus des domaines sanitaires, médico-social et éducatif. En effet, nous ne nous positionnons pas de la même manière que nos concurrents sur le développement professionnel continu. Nos formations ne cadrent pas parfaitement aux attentes du DPC comme pourrait le faire un organisme qui délivre exclusivement des formations dans le domaine du sanitaire.
C’est ce paradoxe qui fait de l’IRTS un organisme de Développement Professionnel Continu particulier. Cette particularité peut nous permettre de nous positionner sur un champ nouveau au sein du DPC. Étant donné que les professionnels de santé peuvent répondre à leur obligation de DPC en réalisant un programme qui n’a pas de rapport direct avec sa pratique, nous pouvons avancer l’hypothèse que ces mêmes professionnels pourront donc suivre des programmes de DPC à l’IRTS. Ainsi la formation « Gestion du temps – gestion du stress dans sa pratique professionnelle » est un bon exemple de programme auquel tous les professionnels de santé pourront participer.

Un questionnement pour avancer dans la démarche

Comment faire alors pour que les formations de l’IRTS entrent dans le cadre du développent professionnel continu ? Quelle démarche doit être mise en œuvre pour réaliser cette mission ? Quels sont les éléments à prendre en compte et comment doit-on les mobiliser pour réussir à faire d’une formation de l’Institut un programme de DPC qui soit cohérent avec les attentes de la Haute Autorité de Santé et de l’OGDPC ?
Ces questions ont été le fil rouge de la démarche mise en œuvre pour atteindre l’objectif fixé. Cette démarche a été élaborée selon un plan d’action précis dont le terme était le 30 juin 2014 comme nous l’avons précisé plus en avant. Il est utile d’indiquer ici que la mission a démarrée le 24 mars 2014 ; cet élément est important car la période de réalisation de la mission est courte au regard de tous les éléments à prendre en compte pour la réaliser. En effet le cadre législatif comporte de nombreux décrets et arrêtés qu’il faut prendre en compte ainsi que de nombreux documents édités par la HAS et par l’Organisme Gestionnaire du Développement Professionnel Continu (OGDPC) concernant la mise en place de programmes pour les ODPC qui sont régulièrement mis à jour.
L’objectif principal de cette mission a été de réfléchir sur la création d’une étape de DPC impliquant une analyse des pratiques pour toutes les formations de l’IRTS pour qu’elles entrent dans le cadre du DPC. La première étape concernant l’acquisition et le perfectionnement des connaissances ne nécessitait pas une réingénierie des contenus des formations de l’Institut car ils respectaient les attentes du DPC. Nous devions alors créer un contenu concernant la seconde étape d’un programme de DPC, intitulée « Analyse des pratiques professionnelles ». Cette création ne consistait pas en la réalisation d’un contenu de formation mais portait plus sur les objectifs généraux et la description du déroulement de l’étape. En effet la période de réalisation de la mission étant trop courte, la mission ne permettait pas de mettre en place la création de contenus de formation pour l’étape 2 des programmes. Le travail d’ingénierie aurait dépassé l’échéance de la mission.
Suite à une longue réflexion, d’un travail d’analyse des documents relatifs au DPC et en regard de ce qui est établi au sein de l’IRTS, nous sommes arrivés à la conclusion que cette « création d’étape » devait permettre la mise en place une seconde étape unique à tous les programmes créés. L’analyse de pratique devait être identique à tous les programmes ; la trame de réalisation de cette étape devant être similair e à toutes les formations, nous devions créer une étape qui réponde aux exigences de la HAS et qui était transposables à toutes les formations de l’Institut.
Il a donc fallu réaliser un plan d’action permettant la mise en place d’une démarche d’ingénierie de création de programme. Questionnement qui a fait émerger une question de départ L’objet de cette recherche va porter comme vous l’avez compris sur la seconde étape d’un programme de DPC : l’analyse des pratiques professionnelles. Création de cette étape mise à part, il est important de réfléchir à la finalité d’un programme de DPC dans son ensemble et plus particulièrement à travers la réalisation de la seconde étape.
La question à laquelle nous souhaiterions apporter des éléments de réponses dans cette recherche est la suivante : Dans quelle mesure, l’étape 2 « Analyse des pratiques professionnelles » réalisée dans le cadre d’un programme de DPC au sein de l’IRTS participe-t-elle au développement des compétences d’un professionnel de santé ? Cette question a émergé à la suite d’une longue réflexion qui sera présentée dans la partie suivante.

Méthodologie et plan d’action

Pour arriver à ce résultat, la démarche d’ingénierie devait suivre une méthodologie de réalisation bien précise permettant au final d’aboutir à la création de programmes de DPC qui permettent une évaluation favorable de la part des commissions scientifiques indépendantes concernées. De ce fait, un planning de réalisation a été mis en place pour séquencer les différentes étapes à mettre en œuvre pour réaliser la mission. Nous ne reprendrons pas ici l’ensemble des étapes qui ont permis la réalisation de la mission, mais uniquement celles qui sont pertinentes au regard de notre recherche.
Dans un premier temps la question qui est tout de suite apparue était de savoir si toutes les formations de l’IRTS étaient éligibles au DPC. Ce dernier concerne des professionnels de santé et bien que l’Institut développe des formations dans le domaine sanitaire, il était important de délimiter le champ d’action de l’IRTS au sein même du DPC et surtout de définir au préalable quels sont les acteurs concernés. Pour ce faire, une étude du catalogue de formation a été réalisée pour lister toutes les formations éligibles, celles qui ne l’étaient pas et cell es qui posaient réflexion. Cette liste a bien entendu été réalisée au regard des attentes du DPC. Cette liste regroupait donc toutes les formations entrant dans le cadre du DPC et celles qui demandaient réflexion. Pour l’établir, nous nous sommes posé la question de savoir quels étaient les attendus législatifs en ce qui concerne la mise en œuvre du DPC. En d’autres termes, quels étaient les programmes que devaient suivre les professionnels de santé (PS) pour valider leur obligation de DPC. Sont-ce des formations en lien avec leur activité professionnelle ? Devaient-ils suivre des programmes qui ont un rapport direct avec l’exercice de leur profession ?
Au vu des éléments étudiés, nous sous sommes rendu compte que pour valider son obligation de DPC un PS pouvait suivre le programme de son choix tant que ce dernier correspondait à moins au une des orientations prescrites et des méthodes validées par la HAS et qu’il était validé favorablement par la commission scientifique indépendante concernée.
Comme nous l’avons vu précédemment, l’IRTS délivre des formations dans le domaine sanitaire, ces formations sont ouvertes aussi bien aux professionnels de santé qu’aux travailleurs sociaux car elles se rapprochent des formations liées à la relation avec autrui. C’est ainsi que nous pouvons retrouver des formations telles que « Gestion de l’agressivité et des comportements déviants et violents » ou encore « Troubles du comportement chez la personne en situation de handicap mental », qui attirent aussi bien des travailleurs sociaux que des professionnels de santé comme les infirmières ou les aides-soignantes.

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Table des matières

Introduction générale
PREMIÈRE PARTIE : Organisme de Formation : entre Normes et Réalités de terrain 
Introduction
I. Une structure particulière
1. Un organigramme somme toute classique
2. Une gestion des ressources humaines qui nuit au fonctionnement
3. Une offre de formation variée pour répondre au plus grand nombre
II. Prestations de service autour de l’action de formation
1. Le pôle commercial : l’atout marketing du développement de l’offre
2. Accueil et prise en compte de la demande
3. Analyse de la demande de formation
III. Une ingénierie pédagogique qui n’est pas à la hauteur
1. Des moyens pédagogiques limités
2. Le choix des intervenants, ou comment dévaloriser les stagiaires
3. Des moyens matériels inexistants
Conclusion
DEUXIÈME PARTIE : Autour du Développement Professionnel Continu, un cadre de loi et un Institut
Introduction
I. Un dispositif lacunaire
1. Une démarche innovante au service des patients
2. … qui pose question
II. L’IRTS, un Institut au service du travail social et sanitaire
1. De sa création à ses formations : un pari réussi
2. L’organigramme d’une partie de la structure
Conclusion
TROISIÈME PARTIE : Le pôle Formation Continue au cœur de ma mission
Introduction
I. Le pôle Formation Continue de l’IRTS
1. Des formations conçues dans une logique de développement des compétences
2. Focus sur les Groupes d’Analyse des Pratiques
II. Appropriation de la commande
2. Méthodologie et plan d’action
Conclusion
QUATRIÈME PARTIE : De la problématique aux résultats
Introduction
I. Développer les compétences, oui mais comment ?
1. Une problématique qui pose d’emblée la question de la pertinence d’une analyse des pratiques
2. Analyse des pratiques professionnelles du point de vue des différents acteurs
II. Analyse des pratiques professionnelles ou comment mettre en place une seconde étape de DPC
1. Une étape pas si simple à mettre en place
2. Vers une normalisation des programmes de DPC
Conclusion
Conclusion générale 
Glossaire 
Bibliographie 
Sitographie 
ANNEXE

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