Analyse des personnages du « Narrateur

Analyse des personnages du « Narrateur » et du « Docteur B »

Le narrateur, le personnage principal :

L’être :

Le nom : le personnage principal constitue au même temps le narrateur, il ne porte aucun nom, il narre, il développe et il fait progresser le récit, mais il ne porte aucun nom et aucune appellation. Le jour de ses quarante-quatre ans, le narrateur ne voit plus son reflet dans le miroir. Il découvre alors qu’il est atteint du «syndrome de l’effacement », mal étrange qui semble frapper exclusivement les fils d’anciens combattants de la guerre de libération. Malgré l’absence d’un nom, ou plutôt d’un signifiant du personnage principal, ce dernier renvoi cependant dans «l’effacement » à toutes les générations postcoloniales négligées et exclues de la gestion des affaires du pays. La dénomination : mis à part sa désignation par les pronoms je et moi, le narrateur est dénommé par quatre adjectifs qui sont, chaoui, le planqué, l’autiste et le lâche. Le portrait : il s’agit dans ce point de la description physique du personnage ainsi que de son habit qui renseigne beaucoup sur son appartenance sociale, puis de sa psychologie. Pour la description physique le narrateur nous a fait de soi une petite esquisse ; «j’étais mince, j’avais des traits fins, la peau mate, des cheveux noirs frisés et les yeux marron foncé, presque noirs »17. Pour la tenue vestimentaire il n’existe aucune description, cependant au cour de la narration le narrateur nous permet de constater qu’il appartient à la classe bourgeoise, il dispose d’une voiture personnelle, il occupe un appartement personnel, et il occupe un poste de responsabilité dans une société public des plus huppées. «Employé à la SONAGPA, la société nationale des pétroles et gaz Algériens, j’occupais le poste de chef de service principal à la direction central de la prospective »18. Pour la psychologie, c’est le nombre des caractères débusques dans le texte. Comme déjà dit, le jour de ses 44 ans, le narrateur ne voit plus son reflet dans le miroir. Il découvre alors qu’il est atteint du syndrome de l’effacement, après la découverte de sa maladie, le narrateur cherche à se faire guérir, ce qui il l’amène à suivre une thérapie chez le docteur ‘‘B’’. Au cour de ses séances thérapeutiques chez celui-ci, ce dernier nous divulgue la majorité des traits psychologiques du narrateur. Cependant le personnage principal a passé par plusieurs étapes, primo l’époque où il était normal, c’est-à-dire avant de découvrir sa maladie, en voici quelques segments de l’état psychologique du narrateur : « Moi qui détestais faire des efforts, pour converser »19, « J’étais discret, et je n’aimais pas me mettre en avant. A l’école, je n’avais pas d’amis, je préférais la solitude »20 « J’étais réservé et discret, à l’image de ma mère »21. «Au travail et ailleurs je ne fréquentais personne, car le contact humain avait tendance à me stresser »22. «Depuis mon entrée en fonction, il y a quinze ans, mes activités avaient peu évolué, ce qui ne me dérangeait nullement. Comme je détestais les changements, ce poste routinier me convenait parfaitement ; je ne cherchais absolument pas à progresser dans l’entreprise, convaincu de n’être pas destinée à une brillante carrière.

Le faire :

Les rôles thématiques : Le narrateur, ou le personnage principal adhère dans le récit à plusieurs rôles thématiques. Encore une fois, le jour de ses quarante- quatre ans le narrateur ne voit pas son reflet face au miroir, le thérapeute l’informe alors qu’il est atteint du « syndrome de l’effacement », mal étrange qui semble frapper exclusivement les fils d’anciens combattants de la guerre de libération. Ce personnage peut être identifié a une grande majorité des générations postcoloniales, générations marginalisées dans la gestion des affaires du pays, générations dépossédées par leurs ainés des bien dont jouit le pays. Ensuite le narrateur au gré de ces effacements, sa nature profonde indifférent, taciturne, absent à lui-même se métamorphose peu à peu. Alors qu’il tente de comprendre ce qui lui arrive, les questions du docteur B, son thérapeute, le poussent à s’intéresser à sa filiation et au milieu dans lequel il a grandi, questions qui, jusque là, ne s’étaient jamais posées à lui. Au cour des séances de thérapie passées avec le docteur B, le personnage est amené à conclure maintes hypothèses ; il est une entité compacte négligeable, il est dominé par son grand frère, il n’a jamais pris d’initiative, c’est toujours les autres qui décide pour son sort… Surtout il a conclu que la liberté de choix dans la vie d’un humain doit revenir à celui-ci. Petit à petit, le narrateur recherche l’origine du mal dont il est atteint, malheureusement et contre le gré de ce dernier le syndrome de l’effacement se développe et affecte le personnage par d’autres symptômes, des nausées permanentes, vomissements, trous de mémoire et finalement c’est la folie totale.

L’importance hiérarchique :

La qualification : Le narrateur est le personnage principal de notre corpus. Au cour de ses séances de thérapie avec le docteur B, il tente de mettre en relation les manifestations du syndrome de l’effacement avec ses différents états psychologiques, et avec ses humeurs. La distribution : étant donné que le narrateur est aussi le personnage principal, celui-ci est présent tout au long de la trame. Le narrateur nous raconte et nous décrit sa vie depuis sa toute première enfance jusqu’au jour de ses quarante-quatre ans, jour où il perd son reflet dans le miroir. L’autonomie : Le narrateur n’est pas un personnage autonome, Hamid son collègue de travail et le docteur B sont deux personnes qui vont l’aider à déclencher un processus d’investigations pour tenter d’éliminer le syndrome de l’effacement.

Le docteur B :

Il est lui aussi un personnage principal dans notre corpus, car il constitue tout au long de l’histoire une partie protagoniste, bien que son rôle se limite à soigner le narrateur, il est omniprésent dans la vie de celui-ci. C’est bien la thérapie du docteur B qui a engendré le récit. Par des incessants interrogatoires au cour des séances thérapeutiques, le narrateur donne naissance à la diégèse de notre corpus. A travers notre analyse des personnages principaux de « l’effacement », nous déduisons que les personnages analysés n’ont pas tous un être, un faire et une importance hiérarchique.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I : ETUDE DES ELEMENTS PARATEXTUELS
Introduction
I. Le titre
II.L’incipit
III.L’illustration
Conclusion
CHAPITRE II : NARRATEUR, DOCTEUR B PERSONNAGES MODERNES ?
Introduction
I .Présentation de la grille d’analyse sémiologique du personnage de Philippe Hamon
I.1.L’être
I.1.1 L’identité
I.1.2 Le portrait
I.2. Le faire
I.2.1. Les rôles thématiques
I.2.2. Les rôles actanciels
I.3.L’importance hiérarchique
I.3.1. La qualification
I.3.2. La distribution
I. 3.3. L’autonomie
I.3.4. La fonctionnalité
I.3.5. Le commentaire explicite du narrateur
II. Analyse des personnages du « Narrateur » et du « Docteur B »
II.1. Le narrateur, le personnage principal
II.1.1. L’être
II.1.2. Le faire
II.1.3. L’importance hiérarchique
II.2. Le docteur B
Conclusion
CHAPITRE III : STYLISTIQUE MODERNE
Introduction
I . Temporalité et narration
I.1.Le temps du récit
I.2.L’ordre
I.2.1.L’analepse
I.2.2. La prolepse
I.3. La vitesse narrative
I.3.1. la pause
I.3.2. la scène
I.3.3. le sommaire
I.3.4. L’ellipse
II. Circularité romanesque ; circularité absurde, pathétique, tragique et surréaliste
III. L’intertextualité
Conclusion
CONCLUSION GENERALE