Analyse des paramètres du climat en domaine sahélien

Le delta du fleuve Sénégal a subit durant ces dernières années d’importants changements sous l’action des changements climatiques et de l’artificialisation du système hydrologique. Cette partie du fleuve est très convoitée par les acteurs sociaux ; on y trouve plusieurs activités socio-économiques comme l’agriculture, l’industrie, la pêche, le tourisme, le maraîchage, etc. D’une nécessité absolue pour le bien-être de tous, la ressource eau n’est plus considérée comme une source inépuisable et gratuite, mais plutôt comme un bien limité et souvent rare que plusieurs groupes d’intérêts divergents se disputent. Parmi ces groupes, on peut citer dans le delta du fleuve Sénégal :
● les agro industriels,
● les producteurs de riz, grande consommatrice d’eau,
● les défenseurs de l’environnement qui considèrent que l’eau est essentielle à la biodiversité,
● les acteurs du secteur des loisirs.

Chacun de ces groupes tente de tirer le meilleur profit de la ressource en eau. Face à ce nouveau contexte socio-économique, des choix d’aménagement et de mise en valeur ont été opérés dans le delta du fleuve Sénégal. Ces choix, dictés essentiellement par les conditions climatiques, ont comme objectif commun l’instauration d’un développement agro-industriel et d’une autosuffisance alimentaire des populations riveraines. Le bassin du fleuve Sénégal a suivi un processus d’instrumentalisation qui s’étale sur plus d’un siècle. À titre d’exemple, les premières mesures hydrométriques remontent à 1901 à la station de Bakel tandis que la station pluviométrique de Saint-Louis date de 1890. Plusieurs organismes ou institutions de recherche et de développement ont eu à suivre l’évolution du bassin du fleuve Sénégal. Ceci a permis la mise en place d’une importante base de données hydro pluviométrique et cartographique. Cependant le problème qui se pose aujourd’hui, c’est la fiabilité de ces banques de données. En effet, certaines stations ne sont pas répertoriées ou alors, les structures qui les avaient installées n’existent plus. Il y a également l’absence de coordination entre certaines structures qui installent des stations. Ceci pose le problème de l’harmonisation des dispositifs de suivi et de la compatibilité des bases de données.

PEDOLOGIE : RELIEF, GEOLOGIE ET SOLS 

Le paysage du delta du Fleuve Sénégal connaît de multiples transformations morphodynamiques à la suite des transgressions marines du Quaternaire, des sécheresses successives et l’adoption de nouvelles méthodes de mise en valeur agricole. Différents processus de dégradations peuvent intervenir comme la salinisation des sols, l’érosion hydrique et éolienne .

Relief 

Le delta se distingue par un relief assez plat qui est généralement inférieur à 100m d’altitude. Le relief se présente tout naturellement par de vastes extensions de surfaces planes. La topographie est monotone ; c’est une immense plaine au relief comportant des levées alluviales, des dépressions ou cuvettes, un ensemble dunaire et de petites buttes dans la partie non inondable de la vallée (Diéri), et un relief plus élevé au niveau des zones inondables (Walo).

Géologie

La Vallée du fleuve s’est formée au cours du Quaternaire quand le fleuve s’est encastré dans les terrains de l’éocène et du Plateau Continental. Pendant les 100000 dernières années, les effets combinés des variations climatiques, des fluctuations conséquentes du niveau de la mer et plusieurs cycles d’érosion fluviale et de dépôts alluvionnaires ont donné lieu à de nombreux changements dans le cours du fleuve et dans le dynamisme qui caractérise la morphogenèse du Delta. Au quaternaire récent il a existé deux transgressions marines dont les dépôts sableux ont rempli les vallées inférieures des grandes rivières (Sénégal, Gorgol…). Y sont associés les dunes rouges, le quaternaire moyen lacustre et ancien marin. Les dépôts fluviatiles sont de nature et d’âge très divers. Contemporain à la formation des dunes rouges, ces dépôts sont composés de limons, sable, graviers et argiles. Enfin, les dunes littorales actuelles de sable viennent compléter les formations du quaternaire .

Les sols 

Les sols sont le résultat des transformations de la partie superficielle de la lithosphère, surtout sous l’effet du milieu bioclimatique. La connaissance des types de sols, leur répartition, leurs relations avec le modelé, peut renseigner sur certains aspects de la morphogenèse présente ou passée. Si le milieu bioclimatique a probablement toujours été tropical à Saint-Louis, des phases humides ont alterné sans doute avec des périodes sèches. Les premières permettaient une altération plus ou moins profonde des roches selon leur dureté tandis que les secondes favorisaient la fragmentation et le transport de ces matériaux.

Dans la vallée alluviale, les différents types de sols correspondent à des entités du microrelief que des études de nombreux géomorphologues ont permis de distinguer. Les sols brun rouge du Diéri, constituant les parties hautes insubmersibles de la vallée se caractérisent par leur fragilité et leur forte teneur en sable. La zone de cuvette de décantation, ou zone Walo s’identifie par la présence de sols lourds hydromorphes (hollaldé, ranéré et hollaldé balléré). En effet, avec la forte crue du fleuve, les eaux drainent les limons de berge et se décantent, engendrant ainsi une couche d’argile brune (de type vertisol) qui tapisse le fond de ces cuvettes. Au niveau de ces cuvettes, des zones très argileuses (vendou) sont distinctes.

Dans les parties moins élevées, recouvertes par les fortes crues, le limon devient légèrement argileux et prend une teinte foncée. Ces sols fondés (fondé ranéré et fondé balléré), sabloargileux, se définissent par des sols à taches et concrétions sur limon de débordement. La pédogenèse du delta du fleuve Sénégal n’a pas connu une réelle dynamique. Cette situation peut être due à divers facteurs parmi lesquels, l’aridité du climat et la faiblesse du couvert végétal. Toutefois, malgré une pédogenèse lente, on distingue, plusieurs types de sols, classés en fonction de leur texture et de leur structure.

CLIMAT, COUVERT VEGETAL ET FAUNE 

Climat 

Le delta définit un climat très contrasté nettement influencé par la présence de l’alizé des Açores et des vents continentaux secs. Saint-Louis bénéficie d’un microclimat tout à fait particulier. Situé dans le domaine sahélien par sa pluviométrie, la station appartient au domaine bioclimatique subcanarien influencé par l’alizé maritime. Le climat sahélien côtier est souvent caractérisé de climat de domaine de l’alizé maritime ou encore de climat subcanarien. Mais selon P. Sagna (2005), ces deux terminologies ne traduisent pas les nuances réelles qu’on observe dans la zone côtière du domaine sahélien. Du point de vue circulation, le climat sahélien est caractérisé par une forte présence de l’alizé et d’une faible présence de la mousson. L’analyse des données de la station synoptique de Saint-Louis Aéroport va permettre de dégager les grands traits du climat .

Analyse des paramètres du climat en domaine sahélien

L’analyse comparée des vents dominants avec les autres paramètres climatiques induits ou associés, permet de caractériser les deux saisons éoliennes et d’identifier les flux dominants.

Pluviométrie Intermensuelle

L’évolution intermensuelle de la pluie met en évidence une courte saison de pluie. Sur la période de 58 ans le début de la saison des pluies a été observé surtout en juin, soit 50 % des observations, et la fin l’a été en octobre soit 53 % ce qui est la fréquence maximale. Ces deux mois consacrent le début (juin) et la fin (octobre) de la saison pluvieuse qui dure ainsi 4 mois. Mais bien que, le mois de juin détient la fréquence la plus élevée pour le début de la saison pluvieuse, 50%, le mois de juillet se signale par une fréquence de début de saison pluvieuse de 41%. Il en est de même pour le maximum noté en août et pour la fin de cette saison pluvieuse. Le maximum pluviométrique a sa fréquence d’apparition la plus élevée en aout 42%. Mais il est intervenu aussi en septembre 41% des fréquences. Les pluies sont concentrées entre le mois de juin et le mois d’octobre et le maximum est noté en août qui enregistre un coefficient pluviométrique de 37 % soit 102 mm suivi de septembre 41 % et de juillet 16 %. En fait, les trois mois de juillet, août et septembre enregistrent 88 % de la pluie reçue quand on y ajoute le mois d’octobre les quatre mois concentrent 97 %. Le reste de l’année peut enregistrer de faibles totaux : juin 3 %. La station de Saint-Louis est située dans la zone côtière au nord du Sénégal et la hauteur annuelle de pluies enregistrées atteint en moyenne 277 mm.

Pluviométrie moyenne Interannuelle

La zone d’étude est située entre les isohyètes 300 et 400 mm comme le montre la carte N°1.  La précipitation moyenne annuelle reste variable (le coefficient de variation annuel est de 0,4 ce qui est élevé. L’année la plus humide des 58 ans d’observation est l’année 1969 qui a reçu 531 mm de pluie. L’année la plus «sèche» est observée en 1992, soit 50,5 mm de pluie. L’écart entre totaux extrêmes de pluie est de 480,5. La variabilité interannuelle des précipitations mensuelles mesurées est très forte aussi bien pour les mois qui enregistrent de faibles pluies que pour les mois pluvieux comme l’atteste la forte valeur du coefficient de variation. Les mois non pluvieux, janvier, février, mars, avril, mai novembre et décembre ont des coefficients supérieurs à 3 ce qui est très élevé.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : PEDOLOGIE : RELIEF, GEOLOGIE ET SOLS
CHAPITRE II : CLIMAT, COUVERT VEGETAL ET FAUNE
CHAPITRE III : HYDROLOGIE DU FLEUVE
CHAPITRE I : RESEAU PLUVIOMETRIQUE
CHAPITRE II : RESEAU HYDROMETRIQUE
CHAPITRE III : RESEAU PIEZOMETRIQUE
CHAPITRE I : EXPERTISE ET EVALUATION
CHAPITRE II : PROPOSITIONS D’AMELIORATION ET RECOMMANDATIONS
CHAPITRE III : HYDROMETRIE ET BASES DE DONNEES
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES ILLUSTRATIONS
TABLE DES MATIERES
RESUME

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