La santé est à la fois l’un des principaux objectifs et une condition de base du développement. Cette dualité et les liens entre santé et développement sont désormais beaucoup plus nets. La santé ne peut plus être sacrifiée aux avantages économiques. On comprend mieux aujourd’hui la précieuse contribution qu’elle apporte à l’activité économique, à tout le processus de développement .La réalisation des objectifs sanitaires constitue donc l’une des principales mesures de l’efficacité des stratégies de développement. La santé est la pierre angulaire de la croissance économique et constitue l’un des moyens d’améliorer le bien-être des individus. Elle augmente la capacité de production d’un pays, et contribue à réduire la pauvreté en améliorant l’efficacité de la main d’œuvre fournie par la population. Si la santé fait défaut, la productivité humaine diminue. Et, si le nombre de personnes malades est très important, on pourra assister à une désorganisation totale de la vie quotidienne. L’état de santé de la population reflète le développement général d’un pays. Le non maitrise de la santé publique aura pour conséquence, une augmentation du taux de mortalité dont celui des nourrissons et des enfants est un indicateur des inégalités sociales et de la pauvreté.
L’infection respiratoire aigue, entre autres figure parmi les maladies infectieuses tuant des millions d’enfants chaque année dans le monde. Le problème se répercute sur la situation économique des pays touchés, notamment les pays à faible revenu. En termes de morbidité, les infections respiratoires aiguës constituent le premier motif de consultation dans le CHUMET. C’est pour cela que nous avons choisi d’ « analyser les impacts socio-économiques des infections respiratoires aiguës des enfants moins de 5 ans » dans le CHUMET. La connaissance de cette analyse nous permettra de proposer des recommandations afin d’améliorer la prise en charge de l’IRA pour réduire le taux de morbidité et de mortalité des enfants qui en sont victimes.
LE CONTEXTE GENERAL ET LA POLITIQUE NATIONALE DE SANTE
ANALYSE DES STRUCTURES SANITAIRES
Pour pouvoir déceler les contraintes, nous allons commencer notre étude par une analyse du plan organisationnel interne au niveau des formations sanitaires. Pour cela, prenons le cas du Centre Hospitalier Universitaire Mère Enfants Tsaralalana.
Historique
Pour illustrer l’évolution chronologique de la vie de l’hôpital sur le plan historique, nous allons énumérer quelques dates et périodes relatives aux dénominations et événements marquant ce centre :
1920 : Fondation de l’Hôpital
Pendant la colonisation : Hôpital colonial
1928 – 1935 : début de la construction du centre. Elle s’est effectuée en 2 tranches dont :
La première qui est composée des suites occupées :
– Le service de Médecine générale ;
– Le bloc technique et administratif ;
Les bâtiments communaux : le laboratoire, la pharmacie, la radiologie, la lingerie, et le logement du chef de l’Etablissement.
La deuxième tranche : le bloc opératoire et la réanimation chirurgicale
1944 : fin de construction
2003 : Centre Hospitalier Universitaire Mère Enfants Tsaralalana
2003 – 2004 : distribution de fourniture de jouets, de friandises en faveur des enfants malades et réhabilitation des deux chambres payantes sur la demande de la direction de hôpital (réfection du carrelage, peinture, portes, installation des salles d’eau et de toilettes) à hauteur de 3.000 €.
2006 – 2007 :
– Obtention d’un financement auprès de l’association « VEOLIA Environnement» dans le courant de l’année 2006, dans le cadre de la réhabilitation totale du dispensaire de l’hôpital, à hauteur de 40.000 €.
– Arrivée de la coopération japonaise pour la construction du pavillon de réanimation, accueil, triage et urgence à hauteur de 277 999 943 Ar . 2007 – 2008 :
– Réhabilitation du dispensaire par le consulat de Monaco
– Réhabilitation du pavillon III et construction du bâtiment radiologie par l’association AKAMA .
2010 – 2011 : réhabilitation de l’hôpital Mère Enfants de Tsaralalana par l’action de l’association AKAMA, les Rotary club Ainga et la société GALANA à hauteur de 79.990.000 Ar ; cette collecte permettra de commencer les travaux du pavillon III dont le coût s’élève à 114.000 Dollars.
Localisation
Le centre Hospitalier Universitaire Mère Enfants Tsaralalana ou CHUMET est localisé dans la commune urbaine d’Antananarivo. Il s’étend sur une superficie de 4877,15 m2 dont 3297,10 m2 pour l’hôpital et 1580,05 m2 du dispensaire; limité au Nord par la Rue Radama I, à l’Est par l’Avenue de l’indépendance, à l’Ouest par la Rue Rabefiraisana, au Sud par la Rue Andriantsilavo et traversé au milieu par l’Avenue Lumumba.
Descriptions des tâches
i) Directeur du centre
Elle dirige et contrôle le déroulement des activités du centre. Elle est en contact permanent avec le Directeur général du CHUA. Elle ratifie toute sorte de fonds de la caisse hospitalière. Bref, elle assure également l’administration et la gestion de service de santé.
ii) Médecin chef de service
C’est le premier responsable du service concerné. Il organise le fonctionnement technique du service, élabore et diffuse les mesures nécessaires à la distribution des soins de son secteur. Il formule les directives et recommandations tout en établissant un lien étroit avec la direction.
iii) Médecin assistant
Il s’occupe du service médical tout en veillant au respect des normes de qualité de soins et à l’application du règlement intérieur de l’hôpital.
iv) Infirmier major
Dans chaque service hospitalier ou technique, le médecin chef est secondé dans ses responsabilités d’organisation et de fonctionnement par un major.
Il a une fonction :
– de gestion de personnel en se chargeant de l’animation et de l’amélioration des performances de son équipe ;
– de gestion de matériels en s’occupant de la mise à la disposition dans son service des matériels nécessaires pour permettre aux infirmiers d’assurer les soins;
– de contrôler les soins des infirmiers en mettant en place des mesures permettant de promouvoir et garantir la qualité des soins dispensés dans son service ;
– de communication et d’information en se situant à l’interface entre le médecin chef de service, la direction, le personnel paramédical et les patients. Il assure la bonne circulation des informations.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE DU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE MERE ENFANTS TSARALALANA ET IDENTIFICATION DES MALADIES INFECTIEUSES DES ENFANTS
CHAPITRE I: LE CONTEXTE GENERAL ET LA POLITIQUE NATIONALE DE SANTE
SECTION I : ANALYSE DES STRUCTURES SANITAIRES
SECTION II : CONTRAINTES POUR UNE QUALITE DE PRESTATION
SECTION III : ORIENTATIONS STRATEGIQUES DE LA POLITIQUE NATIONALE DE SANTE
CHAPITRE II : IDENTIFICATION DES MALADIES INFECTIEUSES DES ENFANTS
SECTION I : DETERMINATION DES INFECTIONS RESPIRATOIRES AIGUËS
SECTION II : L’ETAT DE SANTE DES ENFANTS PRIS EN CHARGE AU NIVEAU DU CHUMET
SECTION III : EVALUATION DES COUTS ET AVANTAGES
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DES IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES DES INFECTIONS RESPIRATOIRES AIGUES DES ENFANTS
CHAPITRE I : IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES DES INFECTIONS RESPIRATOIRES AIGUES
SECTION I : CONSEQUENCES
SECTION II : THEORIE DE L’AUTONOMIE DE GESTION POUR UNE QUALITE DE PRESTATION
SECTION III : APPROCHE THEORIQUE SUR LES DETERMINANTS DES DEPENSES PUBLIQUES DE SANTE DANS UN PAYS EN DEVELOPPEMENT
CHAPITRE II : RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES
SECTION I : PERSPECTIVE D’AMELIORATION
SECTION II : REORIENTATION DE LA POLITIQUE NATIONALE
SECTION III : STRATEGIE EFFICACE POUR LUTTER CONTRE LES INFECTIONS RESPIRATOIRES AIGUËS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES