ANALYSE DES IMPACTS DE L’ACCES DE LA POPULATION VULNERABLE AUX BESOINS FONDAMENTAUX

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Organisation interne de l’unité JPS

Le team Leader est le premier responsable de l’Unité JPS au sein de laquelle se situe le projet Protection Sociale. Cette dernière est sous la responsabilité du GS-SP Specialist qui supervise le Social Protection Project Officer ainsi que les 3 Assistantes Sociales basées à Antananarivo, Fianarantsoa et Toamasina. Les rôles et responsabilités de chacun sont bien définis dans leurs jobs descriptions respectifs.
Pour un meilleur suivi, les zones d’intervention ont été réparties entre le spécialiste et le project officer. Ainsi, ce dernier supervise la zone de Fianarantsoa tandis que le Spécialiste est responsable de Toamasina et d’Antananarivo. Néanmoins, c’est toujours le Spécialiste qui est le premier garant de tous les aspects de la Protection Sociale.
Concernant les 3 Assistantes Sociales, elles sont responsables de la bonne marche des activités sur terrain, en encadrant et appuyant les centres et en fournissant des conseils aux bénéficiaires, allant jusqu’au counseling.
En résumé, les 3 As et le Project Officer font leur rapport au Spécialiste qui, à son tour, rend compte au Team Leader

Partenaires de mise en œuvre du programme

CRS travaille avec les autorités de bases au niveau du Fokontany pour identifier les gens les plus nécessiteux et obtenir leur liste.
D’autre part, les églises locales qui ont aussi leurs propres listes de gens nécessiteux, partagent et confrontent les informations, à l‘issue duquel une liste compilée des bénéficiaires potentiels est établie.
Ces partenaires ont été choisis expressément du fait qu’ils répondent aux critères exigés quant à l’exécution des activités. En effet, les activités sont élargies à l’aspect développement afin que la population à servir puisse être autonome, autosuffisante et puisse avoir accès aux services de base selon ses besoins.

Centres de Protection Sociale

CRS/Mg intervient dans trois zones qui sont les zones urbaines et périurbaines d’Antananarivo, de Fianarantsoa et de Toamasina et travaille en étroite collaboration avec des centres de Protection Sociales dans ces zones. En tout, 15 centres dont 5 centres par zone d’intervention assurent la mise en œuvre des activités.
Le fait d’augmenter la capacité des centres de protection sociale leur permet de fournir une assistance soutenue aux ménages cibles. Les compétences les plus importantes que les centres de protection sociale ainsi que les ménages se doivent de développer sont leur capacité à générer des revenus.
Le partenariat de ces centres avec CRS est régi par une convention. La convention donne une description détaillée des responsables de chaque entité. Pour les cas des centres de Fianarantsoa et Toamasina, FITEA et CARITAS sont les responsables du suivi des activités, en tant qu’organe du programme.
Ces centres sont issus pour la plupart d’une collaboration antérieure avec CRS, dans le cadre de Safetynet. Néanmoins, pour la bonne mise en œuvre du projet de protection sociale, CRS utilise des critères de sélections de ces partenaires, dont voici une liste non exhaustive : magasin de stockage, un local pouvant servir de lieu de formation et lieu de distribution de vivres ,capacités à développer des activités génératrices de revenus ou existence d’expérience similaire.

Récipiendaire et bénéficiaire

Il est important de faire la distinction entre ce qu’est un récipiendaire et un bénéficiaire. Le premier est la personne qui représente une famille pour recevoir les vivres lors de la distribution. Le second est l’ensemble de tous les membres qui vont bénéficier des activités que la PS octroie. Ainsi c’est la famille qui est le bénéficiaire et c’est le chef de ménage ou son représentant qui est le récipiendaire.

Ration familiale

Etant donné que ce sont des familles qui bénéficient du projet de Protection Sociale, la quantité de vivres pour chaque ménage est calculée selon le nombre de personnes dans un ménage.

Type de vivres

Les vivres distribués sont des CSB (Corn Soya Blend) ou mélange de maïs et de soja et de l’huile végétale. Il est à noter ici, qu’à compter de l’année prochaine, il se pourrait que les vivres distribués aux bénéficiaires soient du riz. En effet, cette décision a été prise du fait des remarques émanant de la plupart des bénéficiaires.
Lors de la distribution proprement dite, les centres utilisent des outils de mesure, tels que les balances, les petits récipients pour que les quantités pour chaque famille bénéficiaire soient justes et pour éviter les pertes.
A chaque distribution, les centres vérifient la carte de chaque famille bénéficiaire. En effet, chaque bénéficiaire détient une carte dans laquelle est inscrit qui est le bénéficiaire ou le récipiendaire, afin d’éviter toute fraude.
Le rôle des Assistantes Sociale est ici de vérifier surtout que les rations distribuées sont conformes aux rations fixées et que les récipiendaires sont vraiment ceux inscrits dans les registres et fiches de renseignements.

Les aspects du renforcement de capacité

Le stage a permis d’assister à ses séances de renforcement de capacité des responsables de centres et des bénéficiaires. En particulier, durant le séjour à Fianarantsoa du 08 au 21 Mai puis celui à Toamasina du 06 au 18 Juin 2011, durant lesquels un renforcement de capacités des responsables de centres a été effectué par CRS dans le cadre d’une formation en « Communication sur l’hygiène et VIH SIDA ».

Formation des responsables des centres

Différents types de formation ont été dispensés aux responsables de centres depuis le début du programme de protection sociale l’année dernière. En effet, dans l’optique de répondre aux besoins fondamentaux des bénéficiaires après leur identification, CRS privilégie la formation en cascade. Ainsi, ce sont les responsables eux mêmes qui forment les bénéficiaires lorsque cela est nécessaire. Cependant, il arrive aussi que les bénéficiaires soient formés par CRS directement, comme cela a été le cas pour la formation en technique de production améliorée.

Les institutions et organisations non gouvernementales pratiquant les VCF à Madagascar

A Madagascar, rares sont les organismes qui font de l’approche vivres contre formation un outil stratégique de réduction de la pauvreté. En effet, les institutions privilégient l’approche Vivres contre Travail du fait qu’il consiste à rémunérer les activités de réhabilitation des infrastructures. Ainsi, il se trouve qu’en dehors de CRS seules le Programme Alimentaire Mondial et le Cooperative for Assistance and Relief Everywhere dans une moindre mesure pratique cette approche.

« Vivres Contre Formation » de l’unité JPS

Pour l’unité, l’assurance est définie en terme de protection sociale comme étant le principe d’assurer à une personne ou à une famille vulnérable, l’accès à son autopromotion en lui fournissant divers services, une fois ses besoins identifiés, tels que formations, appui matériel, accompagnement psychosocial, écoute et conseil, éducations. Elle contribue à l’atteinte à moyen ou à long terme, d’un objectif montrant des besoins réels.
La particularité de cette approche pour les ménages en milieu urbains réside dans le fait que les participants aux programmes de protection sociale reçoivent des rations de vivres pour les inciter non seulement à être réguliers aux formations, mais aussi pour compenser les heures de travail qu’ils ont perdues. En effet, les ménages qui bénéficient du programme de protection sociale sont les ménages pauvres qui vivent en milieu urbain. Or, les caractéristiques de vulnérabilité de ces ménages sont la précarité de l’emploi, et le manque d’accès aux services de bases.
Cette vulnérabilité peut être définie comme un degré élevé d’exposition d’une personne au risque de perdre ou de ne pas atteindre une situation de bien être en combinaison avec une capacité réduite de se protéger et de se défendre des adversités.

Qu’est-ce que le « VCF » ou Vivres contre Formation pour la Protection Sociale ?

Dans le texte de projet, il est mentionné que CRS apportera son appui au renforcement de capacité si besoin est, et afin d’assurer que les familles qui bénéficient du programme ne souffrent d’aucun manque de nourriture à la maison, elles recevront des denrées à travers le système “Vivres contre Formation »,durant les 10 mois de présence effective dans les centres de protection sociale. Cette phrase engendre parfois des confusions quant au sens de « Vivres contre Formation ». Elle sous-entend que les bénéficiaires ne reçoivent de vivres que s’ils sont présents aux formations. En fait, pour la protection sociale, l’idée principale est de les inciter par des sensibilisations à venir au centre pour qu’ils puissent satisfaire leurs besoins, dans l’objectif d’avoir une condition de vie améliorée mais pas pour obtenir seulement des vivres. En réalité, le système n’est pas de sanctionner les familles en les privant de vivres si elles ne sont pas présentes à une formation. En effet, il se pourrait que le centre ait dispensé une formation à un bénéficiaire, dont la durée est de 3 mois. Après cette formation, il est constaté que le besoin de ce bénéficiaire n’est pas encore satisfait en se basant sur son objectif. Par exemple, il a encore besoin d’aide médicale or le centre ne peut la lui fournir. Après tractation faite par le centre avec l’aide des AS, un autre centre ou une institution quelconque a accepté de venir en aide à ce bénéficiaire. Il doit, par conséquent, se déplacer vers ce centre et sera absente au centre d’accueil durant les moments de formation des autres bénéficiaires. On ne doit pas pour autant le priver de vivres. Par contre il va toujours recevoir des vivres qui vont combler le vide car durant le temps qu’il est venu au centre ou à l’autre centre, il n’a pas pu travailler. Comme résultat, il ne peut pas acheter des nourritures. Ce sont les vivres que CRS octroie qui vont lui permettre «de ne pas souffrir d’aucun manque de nourriture à la maison ».

L’approche « vivres contre formation » dans le cadre de la réduction de vulnérabilité des ménages urbains

Voici les quatre axes stratégiques de l’unité JPS pour le programme de protection sociale :
 Elaboration de critères de sélection simple et fiable des familles.
 Utilisation de technique simple répondant aux aspirations des familles concernant les filières à former relatifs à l’AGR et à l’épargne et crédit de type VSL.
 Renforcement des capacités des responsables de centres dans tous les domaines afin qu’ils puissent mettre en œuvre efficacement le projet de protection sociale.
 Responsabilisation des bénéficiaires dans la recherche de solution par eux-mêmes afin qu’ils puissent devenir autonomes en prenant des initiatives sans l’aide extérieure.

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Table des matières

PARTIE I. APPORTS DU RENFORCEMENT DE CAPACITE EFFECTUE PAR L’UNITE JPS DE CRS SUR LA REDUCTION DE LA VULNERABILITE 2
CHAPITRE I. L’UNITE JPS ET SES ACTIVITES DE PROTECTION SOCIALE
Section 1. Généralités sur la protectio sociale
1.1Protection sociale et concepts clés ;
1.2 La protection sociale dans le programme SALOHI
1.2.1 L’unité Justice Peacebuilding and Solidarity
1.2.1.1 Organigramme de l’unité Justice, Peacebuilding and Solidarity
1.2.1.2 Organisation interne de l’unité JPS
1.2.2 Partenaires de mise en oeuvre du programme
1.2.3 Centres de Protection Sociale
Section 2. Les activités de la protection sociale dans le cadre du renforcement de capacité des ménages et des responsables de centres
2.1 La distribution de vivres aux bénéficiaires
2.1.1 Récipiendaire et bénéficiaire
2.1.2 Ration familiale
2.1.3 Type de vivres
2.2 Les aspects du renforcement de capacité
2.2.1 Formation des responsables des centres
2.2.2 Formation des bénéficiaires
CHAPITRE II APPROCHE DE CRS EN MATIERE DE PROTECTION SOCIALE
Section 1. Généralités sur l’approche Vivres contre Formation
Définition de l’approche VCF
1.2 Les institutions et organisations non gouvernementales pratiquant les VCF à Madagascar
Section 2. « Vivres Contre Formation » de l’unité JPS
2.1 Qu’est-ce que Vivres contre Formation pour la Protection Sociale
2.2 L’approche Vivres contre formation dans le cadre de la réduction de vulnérabilité des ménages urbains
2.2.1 Critères de sélection des bénéficiaires et aspect genre
2.2.2 Identification et financement des besoins des bénéficiaires et des centres
2.2.3 Renforcement de capacité des responsables de centres
2.2.4 Responsabilisation des bénéficiaires
2.3 Les réalisations de l’unité JPS en matière de vivres contre formation
PARTIE II. ANALYSE DES IMPACTS DU VIVRES CONTRE FORMATION SUR LA POPULATION CIBLE
CHAPITRE I. LES CARACTERISTIQUES DE PAUVRETE DES MENAGES BENEFICIAIRES
Section 1. Pauvreté urbaine et chômage
Caractéristiques générales de la pauvreté urbaine à Madagascar
1.2 Etat des lieux dans les communes où l’étude a été effectuée.
1.2.1 Commune urbaine d’Antananarivo
1.2.2 Commune urbaine de Fianarantsoa
1.2.3 Commune urbaine de Toamasina
Section 2. Analyse des données sur les caractéristiques de pauvreté de la population cible
2.1 Le statut dans le ménage
2.2 Le taux d’activité et le responsable de la gestion du budget au sein du ménage
2.3 La taille des ménages
2.4 La catégorie socio-économique
2.5 L’activité principale rémunératrice
2.6 La principale affectation des revenus
CHAPITRE II. ANALYSE DES IMPACTS DE L’ACCES DE LA POPULATION VULNERABLE AUX BESOINS FONDAMENTAUX
Section 1. Les résultats de l’enquête sur l’apport des services sociaux et la promotion de moyens d’existence favorable
Présentation du questionnaire et de l’échantillon
1.1.1 Les dépenses liées à l’amélioration du cadre de vie
1.1.2 Les dépenses de subsistance
1.1.3 Les dépenses d’investissement
1.1.4 Autres dépenses
1.2 Présentation des résultats
1.2.1 Les résultats concernant l’apport de la distribution de vivre
1.2.2 Les résultats concernant l’accès des bénéficiaires aux services de bases
1.2.3 Les résultats concernant le renforcement de capacité
1.2.3.1 Le renforcement de capacités des responsables de centres
1.2.3.2 Le renforcement de capacités des bénéficiaires
1.2.4 Les résultats concernant la constitution de groupement
1.2.5 Les résultats concernant les épargnes des ménages
Section 2. La création d’emploi un défi important nécessaire à l’amélioration du niveau de vie des ménages urbains vulnérables.
2.1 Promotion des moyens d’existence favorables et développement local
2.1.1 Qu’est ce que le développement local ?
2.1.2 Qu’apportent les activités génératrices de revenus à la création d’emplois durables ?
2.2 Les limites de l’approche vivres contre formation en matière de créations d’emplois pour les ménages vulnérables
2.3 Les suggestions concernant l’amélioration des activités de la protection sociale pour une pérennisation de la réduction de la vulnérabilité des ménages cible
2.3.1 Adoption de mesures accompagnatrices
2.3.2 Le choix des AGR
CONCLUSION

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