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La conditionnalité effective de l’aide U.S.Aet U.R.S.S
De la part, des Etats-Unis, le Générale Georges Marshall impose son choix indirectement à travers son discours daté du Mercredi 5 Juin 1947 à Harvard une condition nécessaire mais non suffisante à l’Europe Unie. Une condition insuffisante parce que l’unification du continent européen dépend de l’initiative de l’Europe de l’Est et l’Ouest en particulier la R.F.A et la R.D.A.
Son discours précise qu’il « doit exister un accord entre les pays européens sur la voie de la reprise ». Cela veut dire qu’il y ait une entente préalable entre les pays d’Europe qui souhaiteraient profiter de l’aide enfin de la répartir globalement.
Du côté de l’U.R.S.S, Staline grâce à la doctrine J danov en 194713 et le Bureau d’information politique appelé Communément Kominform oblige la condition obligatoire de l’alignement sur Moscou.
Le coup de Prague14 au temps de démission du président pacifiste libéral Tchèque Edouard Bennès et la formation du nouveau gouvernement pleinement communiste en Tchécoslovaquie par Clément Gottwald marque l’alignement sur Moscou car la Tchécoslovaquie devient pays Communiste. Malheureusement, le coup de Prague est le début de la guerre froide car il s’agit de guerre politique entre les communistes et les ministres libéraux.
1-2- Evolution de l’aide extérieure
Depuis la création de club des pays créanciers ou lubc de Paris crée en 1956, l’aide extérieure est devenue un transfert de ressources des pays avancés vers les pays attardés comme l’argentine et en particulier Madagascar. Les raisons de l’aide aux pays arriérés sont nombreuses :
Les origines de l’aide pour les donateurs
Le présume que quand parle de donateurs, on parle de communauté internationale, on parle de communauté industrialisée des pays développés, et fondamentalement des pays occidentaux. Car ce sont eux qui ont l’intérêt éconmiques, politiques les plus étroites avec les pays attardés. Plusieurs raisons affirment le fondement de l’aide étrangère pour l’offreur que nous verrons un à un ci-après :
· Les motivations géostratégiquesc’est pour déplacer le centre de gravité de la zone de confrontation entre grandes puissances15, vers les pays locaux ou régionaux, notamment en Afrique et en particulier l’Océan Indien (NASA à Imerintsiatosika, Bases militaire français d’Ivato et Diégo Suarez) après la deuxième guerre mondiale
· Le décollage économique comme une résolution du sou-développement.
Ici, l’aide conçu comme une nécessité impérieuse pour stimuler l’investissement qui à son tour mobilise la croissance économique. C’est aussi supposé servir à combler l’insuffisance de l’épargne nationale depuis le choc pétrolier 1973 pour enrayer la pauvreté qui s’entretient de lui-même et malgré les discussions qui ont eu lieu au tour de cette option.
· Le maintient de la paix mondiale
Beaucoup de pays pauvres dans le monde se retrouvaient enfermés dans un tragique cercle vieux16, où la pauvreté engendre les conflits et où les conflits causent la pauvreté. Reconnaissant que la guerre constitue un échec du processus de croissance économique, les bailleurs de fond notamment la Banque mondiale considère la prévention des conflits et de réduction de la pauvreté.
Depuis 1997, la Banque mondiale a établi un fonds pour : une amélioration de la sécurité alimentaire en République Démocratique deCongo (R.D.C), un appui au retour des populations au Rwanda, un soutien aux programmes de destruction des mines anti-personnelles en Ethiopie, consolidation d’un accord de paix entre Khartoum et le Sud Soudan (malgré la poursuite du conflit au Darfour) etc,…
Bref, malgré les efforts menés par les donateurs, ’aidel répond à la multiplication des conflits locaux ou régionaux, surtout en Afrique : génocide au Rwanda, Impuissance de la Communauté Internationale face à la tragédie somalienne et à la situation au Sud-Soudan, conflits en Angola, au Libéria, en RDC, ou en SiéraLeone etc,…
La justification du pays receveur
La justification du pays bénéficiaires s’expose surla réalité la plus déterminante dans les pays en développement.
Les faits dans la plupart des pays en développementse caractérisent par une faiblesse de l’épargne nationale et une insuffisance de devises. Les noms de H. Chenery et A. Strout17 doivent être associés à cette approche, notamment arcep que dans leur article en 1960, ils ont été les premiers à soumettre deux hypothèses selonlesquelles la réalité se caractérise par l’insuffisance de l’épargne domestique et de devises. Il faut en fait ajouter les insuffisances techniques limitant les possibilités de production: manque d’hommes qualifiés, technologie vétuste etc,…
Il faut à noter que la faiblesse de l’épargne est l’un des éléments du cercle vicieux du sous-développement. Celui-ci persiste depuis la finde la deuxième guerre mondiale et creuse de plus en plus l’écart entre pays riche et pays pauvre.
L’insuffisance de devises, quant à elle, est due à la faiblesse de l’exportation face à l’importation. Les pays du tiers-monde n’arrivent p as à percer dans les domaines où ils ont des avantages comparatifs sur les marchés mondiaux .De plus, leur exportation ne suit pas les normes internationaux la plupart du temps ce qui fait que leur produits ne sont pas compétitifs et cela réduit de beaucoup les recettes de leur exportation.
Finalement, pour promouvoir une croissance forte, il faut recouvrir aussi à l’aide extérieure et aux investissements privé étranger ouIDE pour combler le double déficit, soit en anglais dual gap.
Les formes d’intervention de l’aide extérieure
Chaque donateur a plusieurs manières pour présenterleur aide. On peut les regrouper en aide en nature, aide technique, aide financières, les aides aux projets, les aides aux programmes et investissement direct étranger.
Aide en nature Aide financière, aide technique, Aide aux projets, aide aux programmes
· Aide en nature
C’est une aide qui a pour but principal de répondre immédiatement à un besoin social élémentaire tel que se nourrir, se vêtir, se loger,etc,… Quelques exemples connus d’aide en nature :
-aide alimentaire (bons alimentaires, colis de nourriture, repas chauds).
-les dons (généralement, ce sont les aides privées)
-les Fonds de Contre Valeur : fonds générés par lesaides en nature et financière.
A Madagascar, ce type d’aide est fréquent lorsqu’il y a des catastrophes naturelles telles que les inondations, le cyclone, sécheresse, sauterelles, l’éruption volcanique, le tremblement de terre, le Tsunami, etc,…
· Aide financière
Cette aide est un apport en numéraire non remboursable ou remboursable mais à taux d’intérêt faible, et à durée relativement longue.
L’aide financière est appelée aussi facilité en devise qui a pour un objectif de financer les projets par les différentes sortes decoopération.
Elle peut se diviser en deux sortes : les aides accompagnées d’entrée en devises et les aides sans transferts. Le premier est collecté par la Banque Central (B.C), et directement converties en monnaie locale. Tandis que le second précise l’absence de flux monétaire. Autrement, les aides accordées sont utilisées en achat de biens à l’extérieur, alors, en importations.
· Aide technique
Elle est aussi appelée assistance technique. C’est une aide liée à des activités de formation et d’éducation, y compris le développement de ressources humaines. Elle comprend également des paiements à des consultants étrangers et nationaux, des conseillers, des enseignants, des administrateurs et ceux travaillants dans des emplois similaires dans le pays bénéficiaire. Une des manières principales de fournir une assistance technique est par le mode expert de contre partie, qui comprend des conseillers à long terme expatriés, des consultants à court terme, des programmes d’études universitaires à l’étranger, des voyages d’étude, des séminaires internationaux et dans le pays bénéficiaire. L’assistance technique fait souvent partie d’un progressivement éliminée au fur et à mesure que les pays libéralisaient leurs taux de change. Le soutien à la balance des paiements es t en déclin depuis plusieurs années, de nombreux donateurs passant au soutien budgétaire.
· Aide aux projets :
L’aide aux projets finance des activités particulières telles que des projets essentiels pour des développements d’infrastructure. La documentation des projets établira la matière dont l’aide ou les fonds fournis par les prêts devront être dépensés. Parfois, ce financement comprend des sommes pour payer les coûts récurrents locaux des projets en question. Néanmoins, cela n’est pas toujours le cas et le financement pour ces éléments de projet peut devoir provenir de sources locales. accord de projet pour fournir des services tels que l’équipement et les installations de logiciels et la formation du personnel national.
– L’allégement de la dette :
Consiste en l’annulation, et/ou la restructuration de prêts, sous l’égide du club de Paris, de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (I.P.P.T.E), ou sur une base de créancier à créancier. Il peut être classifié séparément ou comme une forme de soutien à la balance des paiements puisque les paiements de service de la dette à l’étranger sont réduits, ou comme une forme de soutien budgétaire s’il entraîne de paiements de service de la dette plus bas de la part des pouvoirs publics.
– L’aide d’urgence :
Elle est appelée aussi aide en cas de catastrophe naturelle. C’est un financement à court terme permettant de répondre à des besoins humanitaires immédiats dus à des catastrophes naturelles, des guerres civiles, etc,…
· Aides aux programmes
L’aide aux programmes est un financement rendu accessible à des pouvoirs publics bénéficiaires pour des buts de changement générauxLes. principaux types d’aide aux programmes sont exposés ci-dessous.
– Le soutient budgétaire : est une aide fournie directement au budget public pour combler son insuffisance de financement. Il peut être un soutien budgétaire général, ce qui signifie que les pouvoirs publics peuvent l’utiliser pour financer des dépenses générales, y compris les budgets d’investissement et de fonctionnement.
– Le soutien à la balance des paiements : est une a ide finançant le déficit de la balance des paiements18, généralement en fournissant des fonds pour financer les importations.
Les deux principaux types de soutien à la balance d es paiements sont le soutien à l’importation de produits de base pour l’achat de p roduits spécifiques et la licence générale automatique, par le biais de laquelle les donateurs fournissent la devise étrangère vendue par les pouvoirs publics aux banques commerciales et ensuite aux importateurs afin de pouvoir effectuer les achats nécessaires.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : APROCHE THEORIQUE SUR L’AIDE EXTERIEURE
Chapitre I : DESCRIPTION SUR L’AIDE EXTERIEURE
• Qu’entend-on par aide extérieure ?
Section I : APERCU GENERALE DE L’AIDE EXTERIEURE
1. Contexte historique
1.1 Le programme de rétablissement européen par les américains et le conseil d’aide économique mutuelle par les soviétiques
1.1.1 Les motifs de la doctrine de Général Georges Marshall et Jdanov
1.1.2 La conditionnalité effective de l’aide U.S.A. et U.R.S.S.
1.2 Evolution de l’aide extérieur
1.2.1 Les origines de l’aide pour les donateurs
1.2.2 La justification du pays receveur
2. Les formes d’intervention de l’aide extérieure
2.1 Aide en nature, aide financière, aide technique, aide aux projets, aide aux programmes
2.2 L’Investissement Direct Etranger (IDE)
Section II : ANALYSE THEORIQUE SUR L’AIDE EXTERIEURE
1. Pensées et position des grandes théories économiques de base
1.1 Le mercantilisme
1.2 Adam Smith (1723 – 1790)
1.3 Thomas Robert Malthus (1766 – 1834)
1.4 W.Rostow (1953)
2. Aide extérieure complémentaire de l’épargne nationale et facteur de croissance économique
2.1 Importance de financement extérieur
2.2 Aide extérieur comme apport additionnel de capital du pays d’accueil
3. Aide extérieure source de la dégradation des termes de l’échange du pays payeur
4. Aide extérieure comme facteur de dépendance : le fondement de la théorie de la dépendance.
5. Aide appauvrissant le pays receveur
5.1 Le paradoxe de Leontief
5.2 Le partisan du Nouvel Ordre Economique International. G. Chichilnsky (1980 – 1983)
Chapitre II : QUELLES SONT LES CONDITIONS POUR LESQUELLES L’AIDE EXTERIEURE CONTRIBUE A LA CROISSANCE ECONOMIQUE MAIS NON A LA DEPENDANCE ?
Section I : UTILISATION DE L’AIDE SUR LE FACTEUR PRIMAIRE DE CROISSANCE ET STRUCTURE DE FINANCEMENT
1. Implication de l’aide sur les facteurs de production traditionnels : le Capital (K), le Travail (L) et la Terre
2. Aide et le progrès technique
2.1 Implication de l’aide à la croissance économique endogène
2.1.1 L’accumulation du capital humain
2.1.2 La recherche et développement (R & D)
2.2 L’aide et le structure de financement à l’activité productive
Section II : L’intervention de l’Etat
1. La bonne gouvernance
2. L’unité nationale et la décentralisation affective de l’aide
3. Subvention industrielle
PARTIE II : AIDE ETRANGERE A MADAGASCAR
Chapitre I : APERCU GENERAL DE LA SITUATION ECONOMIQUE, POLITIQUE ET SOCIALE DE MADAGASCAR DEPUIS L’OCTROI DE L’INDEPENDANCE
EN 1960.
Section I : LES GRANDES CARACTERISTIQUES DE L’ECONOMIE MALGACHE
1. Une incapacité à sortir du sous développement
2. Dualisme économique et sociale exacerbé
3. Une économie dominée par les intérêts étrangers
4. Une économie vulnérable caractérisée par une croissance sans développement
5. Une économie fortement endetté envers l’extérieur depuis la politique d’investissement à outrance décidée en 1978 ou plan triennal du changement
Section II : LE RECOURS AU FONDS MONETAIRE INTERNATIONAL OU AU CLUB DE PARIS : LE DERNIER BOUEE DU SAUVETAGE DE MADAGASCAR.
1. Le consensus de Washington sur le fondement de l’aide extérieure
2. Le rééchelonnement de la dette auprès de club des pays créanciers
3. L’initiative en faveur des pays pauvres très endettées ( I.P.P.T.E)
4. Objectifs du millénaire de développement (O.M.D)
5. TICAD
Chapitre II : L’INVESTISSEMENT ETRANGER A MADAGASCAR
Section I : LES PRINCIPAUX INVESTISSEURS DE LA GRANDE ILE
.Les pays partenaires
Section II : BRANCHE D’ACTIVITE
.Activité extractive
.Hors activité extractive
PARTIE III : ANALYSE ET RECOMMANDATION SUR L’AIDE ETRANGERE A MADAGASCAR
Chapitre I : ANALYSE DES FINANCEMENTS EXTERIEURS SUR LE PLAN MACRO ECONOMIQUE
Section I : Aide par rapport au développement
1. Aide extérieure et la persistance de la pauvreté
2. Aide extérieure et pauvreté rural
3. Aide extérieure et la souveraineté du pays
Section II : ANALYSE IDE A MADAGASCAR
1. Faible contribution à la croissance économique de l’IDE
2. IDE frein du développement
Chapitre II : RECOMMANDATIONS
Section I : APPROCHE POUR L’EFFICACITE DE L’AIDE
1. Reforme de mode de coopération
2. Bonne gouvernance et stabilité politique
3. Aide étrangère et la masse monétaire
4. Aide et inflation
Section II : AUTRES ALTERNATIVES POUR FINANCER LES ACTIONS DE DEVELOPPEMENT EN PLEINE SUD
1. Une initiative financière de la part de l’Etat
2. Maitriser les ressources naturelles et de production
CONLUSION
LEXIQUE
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE ET LIENS INTERNET
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