Analyse des filieres potentiellement porteuses d’emplois productifs

La réduction de la pauvreté n’est pas un thème à la mode, mais une tendance «lourde» pour l’avenir. La thématique de la réduction de la pauvreté a réellement émergé au tournant des années 80-90, avec la publication par le PNUD de son premier rapport sur le développement humain et celle du rapport de la Banque mondiale sur la pauvreté dans le monde. Ces deux rapports fondateurs avaient été précédés en 1987 d’un rapport de l’UNICEF, qui avait eu un retentissement important : « L’ajustement à visage humain ». Celui-ci mettait en évidence les effets sociaux, souvent néfastes, des politiques d’ajustement structurel et, surtout, dénonçait la relégation au second plan des aspects sociaux dans les programmes des bailleurs de fonds. Il venait contester le « Consensus de Washington » -dont la domination était alors sans partage- qui prônait l’intégration économique des pays en développement au sein de l’économie mondiale grâce à des politiques libérales.

Depuis quelques années la lutte contre la pauvreté, et il y a quelques mois que la crise alimentaire menace le monde entier, est devenue le centre de la politique générale de la plupart des Etats d’Afrique. Chacun de ces pays élabore le DSRP, document de base comportant les programmes à mettre en œuvre avec l’assistance des bailleurs de fonds (par le consensus de Washington). Madagascar, encore classé parmi les pays les plus pauvres et très endettés, relève maintenant le défi d’éradiquer par tous les moyens ce fléau par une nouvelle politique d’action, MAP, élaborée par le gouvernement actuel ; qui est un moyen de rendre plus optimales toutes les productions sur chaque secteur concerné. Madagascar s’est engagé à susciter et à promouvoir une croissance économique à base sociale, qui en est une forte potentialité de mains d’œuvre, très élargie par la dynamisation du secteur privé et l’ouverture de l’économie, à grande échelle ; via une formalisation et normalisation de toutes activités, à une plus grande concurrence d’ouvrir le chemin à travers le monde entier. A cet égard, l’étude des filières porteuses, sources d’emplois productifs et de revenus dans les 22 régions du pays figure parmi les outils d’aide à la décision des différents acteurs de développement concernés. En collaboration avec le PNUD et les autres organismes internationaux dans le cadre de son programme « Promotion Emplois/Revenus ». Une descente sur terrain a été effectuée après une documentation de l’OMEF dans la Région Alaotra-Mangoro à conduire les études des filières porteuses dans neuf régions de Madagascar. La région Alaotra-Mangoro est une des régions étudiées tant ses ressources sont disponibles et inépuisables et fait l’objet du présent optique.

ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE DE LA REGION ALAOTRA-MANGORO 

STRUCTURE PHYSIQUE ET ENVIRONNEMENTALE 

Caractéristiques physiques

La Région Alaotra-Mangoro se situe sur la partie Ouest de l’ancienne Province autonome de Toamasina et s’étend sur une superficie de 33.054 km². Elle est composée des 5 districts suivants: Ambatondrazaka, Amparafaravola, Moramanga, Andilamena, Anosibe An’Ala et compte 79 communes (dont 2 communes urbaines) et 606 fokontany. Elle possède 1.112.550 habitants avec une densité moyenne de 33,66 hab. /km².

Dans l’ensemble, la Région Alaotra-Mangoro se trouve entre « la falaise de l’Angavo » à l’Ouest et « la falaise Betsimisaraka » à l’Est. Elle se présente ainsi comme une cuvette surmontée par des escarpements de montagnes.

Le relief est caractérisé au Nord par les cuvettes de l’Alaotra, d’Andilamena et de Didy qui sont de vastes plateaux intermédiaires, situés au milieu des plateaux de la région centrale de Madagascar avec une altitude moyenne de 700 m. Elles sont remblayées par des sédiments lacustres avec une vaste dépression à fond plat s’étendant sur une superficie de plus de 1800 km² (long de 70 km et large de 30 km environ). La zone la plus basse s’est formée par des marais ou « zetra » et des eaux libres comme le lac Alaotra et le lac Antsomangana. Les bassins versants sont formés par des massifs latéritiques très délicats, là où le phénomène de «lavakisation » est important.

Plus au Sud et au Sud Est, dans la zone de Moramanga et d’Anosibe An’Ala, nous assistons à un rapprochement des deux falaises et le relief présente un aspect « polyédrique » avec des dénivellations importantes (50 à 100 m) entre les crêtes et les talwegs. La topographie est homogène, caractérisée par des versants à pente forte supérieure 50% en général, et des dépressions marécageuses occupant du Nord au Sud le revers des escarpements. Ces cuvettes très marécageuses comme celle de Sahamaitso reçoivent de nombreuses rivières s’écoulant difficilement vers l’Est, barrées par des seuils rocheux. La remarquable continuité de l’escarpement est interrompue.

Concernant les bassins versants de l’Alaotra, les études pédologiques effectuées montrent que les sols appartiennent au type ferralitique et caractérisés par la présence en surface d’une couche latéritique ayant une épaisseur variable (10 à 50 cm selon les endroits). Ces sols sont particulièrement sensibles et favorables à l’érosion hydrique et éolienne dès que la couche protectrice est décapée.

Ressources naturelles exploitables 

La Région Alaotra-Mangoro recèle d’importantes richesses en forêt et environnement. En effet, elles possèdent des aires protégées, qui présentent des potentialités énormes pour le développement du tourisme. La pratique traditionnelle des cultures sur brûlis hors des aires protégées est l’un de facteurs qui favorise le phénomène d’érosion.

Situation économique national

En 2006, 72,1% de la population malgache vivent au dessous du seuil de pauvreté (le taux est de 77,3% en milieu rural). L’agriculture est l’activité principale car elle occupe environ 63,6% des ménages malgaches en 2004, (le taux est de 74,5% en milieu rural) mais la plupart sont des petits exploitants. Paradoxalement, le poids de l’agriculture dans le PIB est assez faible, il s’est situé à 17,5% en 1990, 15,3% en 2001 et 15,8% en 2006. Les principaux produits agricoles malgaches sont notamment les produits de rente tels que le riz, le café, la vanille, le girofle, le poivre, la canne à sucre, le cacao, les crustacés, et les produits de l’élevage tels que les bovins, les ovins, les caprins et porcins. La politique économique de l’Etat d’Afrique est inscrite dans le DSRP ou premier Document Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté, qui est lié à l’Initiative en faveur des Pays Pauvres Très Endettés (IPPTE). Mais pour Madagascar, une nouvelle stratégie d’action «MAP». C’est ainsi un programme succédé par le DSRP objectivement par le développement et lutte contre la pauvreté. Ce programme comporte sept «engagements» et la présente étude sur la région Alaotra-Mangoro s’inscrit dans l’engagement n°4, défi n°5 « Diversifier les activités agricoles». Les stratégies consistent en la dynamisation du secteur privé et l’ouverture de l’économie malgache à une plus grande concurrence.

Situation économique régionale

Dans les Communes d’Ambatondrazaka, en moyenne 5,7% de la population sont classées riches, 39,9% moyennes, 47,4% pauvres et 7% complètement démunies (source : Cornell University, ILO 2006), ce classement a été fait suivant le critère de la suffisance alimentaire dans l’année. Les familles moyennes rencontrent des problèmes alimentaires seulement lors des années qualifiées de mauvaises comme lors des passages de cyclones, de sécheresse ou d’autres catastrophes naturelles ; les pauvres et les démunis constituant 54.4% de la population font face chaque année aux problèmes alimentaires notamment lors des périodes de soudure qui durent en général 5 mois par an.

Niveau de revenu (pauvreté)

La majorité des malgaches vivent encore en dessous du seuil de pauvreté (<1$/jour ), le revenu moyen de la population dans la région Alaotra-Mangoro confirme cette tendance, avec 605 000 Ariary/tête/an, soit près de 0,7$/jour/personne. Il varie dans chaque district, à Ambatondrazaka vaut 950000Ar, celui à Moramanga est de 625 000Ar, pour l’Amparafaravola 650 000Ar, pour les deux districts Andilamena et celui de Anosibe An’Ala sont 400 000Ar.C’est même encore en dessous du revenu par tête au niveau national enregistré en 2007, soit 0,79$/jour/personne .

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE DE LA REGION ALAOTRA-MANGORO
CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DE LA REGION ALAOTRA-MANGORO ET IDENTIFICATION DES FILIERES POTENTIELLEMENT PORTEUSES
SECTION I : – STRUCTURE PHYSIQUE ET ENVIRONNEMENTALE
SECTION II : – CONTEXTE SOCIAL
SECTION III : – SITUATION ECONOMIQUE ET ORGANISATIONNELLE
SECTION IV : – IDENTIFICATION DES FILIERES POTENTIELLEMENT PORTEUSES D’EMPLOIS PRODUCTIFS
CHAPITRE II : ANALYSE DE LA COMPETITIVITE DE LA REGION ALAOTRA-MANGORO
SECTION I : – COMPETENCE DES PILIERS DE BASE
SECTION II : – EFFICIENCE DES MARCHES
SECTION III : – INTEGRATION DE LA NOUVELLE TECHNOLOGIE
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DES FILIERES POTENTIELLEMENT PORTEUSES D’EMPLOIS PRODUCTIFS
CHAPITRE I : ETUDE DE MARCHE DES BRANCHES
SECTION I : – AGRO-INDUSTRIELLE
SECTION II : – ELEVAGE
SECTION III : – TOURISME
CHAPITRE II : RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES
SECTION I : – FORMATIONS NECESSAIRES
SECTION II : – EFFET D’ENTRAINEMENT DU DEVELOPPEMENT DES FILIERES
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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