ANALYSE D’EFFICACITE DE L’AIDE PUBLIQUE AU DEVELOPPEMENT ENTRE 2012- 2013

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Evolution du paradigme d’aide

Vers la fin de la Seconde guerre mondiale, l’aide consiste à élever le niveau de vie et à réduire la pauvreté dans les pays en développement. Mais elle a fortement varié au fur et à mesure, en fonction des objectifs fixés.
1948-1953 : Plan Marshall
Le discours du Président Truman en Juin 1947 était considéré comme étant le premier programme d’aide au développement. Selon lui, le soutien des USA en première ligne doit revêtir sous forme d’aide financière et économique qui sera essentielle pour le développement politique et la stabilité économique des pays. Deux ans après la seconde guerre mondiale, les USA ont donc conçu le « European Recovery Program »10 afin de promouvoir le développement l’Europe détruite par la guerre.
Le volontarisme de l’Etat trouve son origine par la transformation subie par les pays pauvres après les guerres et. Le progrès se confond avec la croissance à travers l’industrialisation. Il était donc question d’investir dans les industries lourdes. Par conséquent, l’aide consiste à stimuler les investissements et la croissance des pays pauvres dans l’accumulation de capital. L’insuffisance de l’épargne ainsi que l’incapacité à importer constituaient les obstacles des investissements. Il fallait donc réunir des capitaux internationaux publics afin d’y remédier. Durant cette période, les Etats-Unis, la Grande Bretagne ainsi que la Banque Mondiale accordaient de l’aide sous forme de dons et de devises étrangères et qui se matérialisera par des infrastructures (routes, aéroports, ponts) ainsi que les industries de base (métallurgie, mine).
1965- 1980 : Développement rural
Dans cette période, on a constaté que les investissements n’ont pas été efficaces pour l’économie des pays, la rentabilité est décevante par rapport à la pauvreté et au chômage grandissants. Ainsi, on accordait une importance au secteur agricole. On note une primauté de l’agriculture par rapport à l’industrie. L’aide publique au développement est donc au service des plus défavorisés et des chômeurs via sa contribution sur le plan social (redistribution). Elle s’efforce de diriger les investissements vers les populations défavorisées c’est-à-dire vivant dans l’agriculture et du secteur informel. Les pays donateurs ont diminué leur aide à fins d’investissements pour privilégier le monde rural, ils utilisaient les dons et prêts, les réformes agraires, les infrastructures au profit du monde agricole. Par suite, on remarque également un appui de population rurale par des services sociaux (éducation, santé, formation technique)
En 1980 :
Suite à la hausse de prix de pétrole dans les années 1970, la situation économique du Tiers-Monde est devenue affligeante: balance commercial déficitaire, endettement. L’aide apparaît être une orientation vers la stabilité et équilibre macroéconomique. La Banque Mondiale et le FMI font apparaitre un nouveau consensus : le plan d’ajustement structurel PAS. Ainsi, ce dernier consiste à inciter les pays à mettre en place des réformes économiques à travers les prêts conditionnés .L’aide est donc devenue un moyen d’imposer des reformes. Il s’agit faire adopter les mesures de stabilisation, de la libéralisation et de réglementation de l’économie des pays bénéficiaires. Dans les pays africains, elle est devenue une source de financement pour la réduction des déficits budgétaires, de la libéralisation du commerce, la réduction des contrôles et des subventions des prix et la résorption du rôle de l’État dans l’économie.
Vers 1990 :
Des spécialistes de développement ont constaté que les investissements ainsi que la croissance restent faibles dans les PED malgré les aides accordées ainsi que les réformes économiques. Depuis ce temps, les pays donateurs ont repensé leur politique d’aide au développement d’où le Sommet en 2000 et la construction d’un nouvel agenda international qui sont les Objectifs de Développement Durable. Ainsi, les différents types d’aide publique au développement doivent donc concourir à l’atteinte des ODD11 en 2030. L’aide permet d’atteindre l’objectif de la lutte contre la pauvreté figurant parmi un de ces objectifs.

Types d’aide

On distingue l’aide bilatérale et multilatérale. L’aide multilatérale implique des groupes de nations ou une organisation internationale qui accordent l’aide tandis que l’aide bilatérale provient d’un Etat vers un autre. En outre, on parle aussi d’aide bilatérale liée ou non liée. Lorsque le pays donateur n’impose aucune condition d’achat ou de services en retour, on parle d’une aide non liée ou désintéressée : l’aide bilatérale est dite liée lorsque que les pays bénéficiaires sont soumis à des conditions préalables.
L’aide bilatérale provient d’un pays à un pays. Il n’y a donc pas un intermédiaire dans l’allocation d’aide. Les pays doivent remplir les conditionnalités et suivre les diverses procédures. Elles reçoivent l’aide sous différentes formes (assistance financière, matérielle,…) plusieurs pays d’Afrique reçoivent d’aide à des fins d’investissements (construction d’infrastructures) pour atteindre un niveau de développement à une certaine date. L’APD doit émaner du gouvernement des pays donateurs et doivent faire l’objet de la promotion du développement économique et du bien-être à des conditions de prêts favorables. Le tableau suivant montre les principaux pays donateurs ainsi que le montant d’aide alloué.

Formes d’aide

L’aide au développement peut revêtir plusieurs formes :
L’assistance technique qui se présente sous forme de coopération technique autonome et de coopération technique liée à des projets d’investissement.
La coopération technique consiste à la fourniture de ressources visant à assurer le transfert de compétences et de connaissances techniques et administratives ou de technologie afin de renforcer la capacité nationale et à étendre des activités de développement sans qu’il y ait des projets d’investissements.
Les projets d’investissement se présentent comme le financement en espèces et en nature, des projets d’équipement ou d’investissement précis. La coopération technique liée à des projets d’investissement est aussi appelée assistance financière.
L’aide aux programmes/aide budgétaire ou appui à la balance des paiements correspond à l’assistance afin d’améliorer la balance des paiements du pays bénéficiaire et de mettre à sa disposition des devises. Elle comprend aussi les ressources correspondant aux annulations de dette publique.
L’aide alimentaire se présente sous forme de fourniture de vivres pour l’alimentation des hommes à des fins de développement ainsi que les dons et prêts pour l’achat de vivre. Les dépenses comme : le transport, le stockage, la distribution, de ces produits ainsi que les intrants sur les cultures vivrières figurent dans ce type d’aide.
L’assistance et secours d’urgence permettent de fournir des ressources visant à alléger immédiatement des situations et à améliorer le bien-être des populations en cas de catastrophes naturelles.
Enfin, la remise de la dette et l’aide au commerce sont considérées comme les récentes formes de l’aide publique au développement.

Objectifs de l’aide au développement

En général, les objectifs de l’APD coïncident avec les Objectifs du Millénaire de Développement. Par ailleurs, elle est conçue pour répondre à ces objectifs :
o La croissance économique est le principal but de la coopération pour le développement. Stimuler la croissance économique à travers la construction des infrastructures, l’appui des secteurs productifs, apporter des techniques nouvelles. Généralement, on mesure la croissance à partir des investissements réalisés.
o La lutte contre la pauvreté est également un des objectifs de l’aide au développement.
o Renforcer les systèmes d’éducation, de santé et d’environnement ou des structures politiques
o Favoriser la consommation, dans les produits alimentaires, notamment en cas de crise humanitaire, ou de catastrophes naturelles
o Stabiliser l’économie du pays après des chocs économiques.
Cette vision a été favorisée grâce à la diversité des institutions de financement. Par ailleurs, la contribution de l’aide par rapport à la croissance ne reste qu’une approche théorique. Le résultat ne l’affirme pas souvent. La question sur l’efficacité de l’aide continue à faire l’objet de controverse.

A QUI PROFITE L’AIDE AU DEVELOPPEMENT ET A QUELLES CONDITIONNALITES ?

Logique d’allocation d’aide

Il existe des logiques l’allocation d’aide au développement. Elles se reposent sur quelques critères :

Logique de besoin

L’étendu des besoins des pays receveurs d’aide détermine le niveau d’aide qui sera accordé. Le besoin est mesuré par le revenu/habitant, le niveau de la pauvreté, la faiblesse du capital humain seront évalués à partir des indicateurs comme le taux de scolarisation, l’accès aux services de base (santé, eau, électricité,…)

Logique d’intérêts et/ou de proximité

Dans cette optique, l’allocation d’aide est en fonction de l’offre non pas du receveur. Le donneur peut accorder de l’aide afin de conserver leur propre intérêt ou pour soutenir son allié. Il peut donc s’agir d’une préférence politique, des intérêts économiques, à des objectifs stratégiques, historiques, culturels, économiques, linguistiques, politiques…

Logique d’efficacité ou de mérite

On alloue l’aide dans les pays où l’aide serait efficace. On parle d’efficacité sur le plan politico-économique et/ou institutionnel dans les pays. L’aide va vers les pays qui présentent une stabilité sur l’environnement politique, économique, bonne gouvernance, bonne coopération internationale. Les conditions ou « conditionnalités » d’octroi d’aide sont définies par les pays donateurs.
Par ailleurs, les trois logiques d’allocation d’aide évoluent dans le temps avec la transformation et la situation internationale. La mesure du besoin d’aide à travers les indicateurs de développement a été critiquée, il semble très simpliste d’évaluer le besoin à partir du revenu/habitant. La logique d’intérêt a également évolué car les intérêts stratégiques internationaux ont développé. Par exemple pendant la guerre froide, les intérêts concernent les enjeux idéologiques et politiques tandis que ces derniers ont évolué vers les enjeux commerciaux et énergétiques.

Motivations des pays donateurs

L’analyse des motivations des pays donateurs dans l’allocation d’aide peut être interprétée à partir de la relation internationale. En effet, on peut citer 5 sources de motivations des pays donateurs en faveur d’aide
Paradigme sur la théorie de relation internationale
Selon la théorie néo-réaliste, les pays basculent dans un conflit généralisé et mondial. Sur ce, ils cherchent à accroître leur puissance par rapport à celle de leurs adversaires via l’allocation d’aide. L’octroi d’une aide pour les pays bénéficiaires se révèle être une récompense par rapport à leur soutien par exemple pour un pays qui a voté pour au Conseil de l’ONU en faveur du pays donateur considéré. L’aide peut toucher l’aspect économique, sécuritaire, culturelle du pays bénéficiaire. Ainsi, l’aide permet de récompenser, dominer ou de punir d’autres pays. Il s’agit pour les pays bénéficiaires de se vendre le plus cher possible.
Selon la théorie marxiste, les relations internationales se voient être un affrontement des classes sociales, prolétarisâtes versus capitalistes ou les capitalistes entre eux-mêmes. Ainsi, l’aide au développement est un moyen d’exploiter les capitaux des pays ou un instrument pour assurer un gain de puissance par rapport aux pays bénéficiaires d’aide. Dans ce contexte, l’APD financée par un pays capitaliste exerce une double fonction. D’abord, il s’agit de participer à l’exploitation générale des pays pauvres ensuite, elle permet d’assurer un gain de puissance à l’égard des autres pays capitalistes. L’APD peut être un piège pour les pays bénéficiaires afin de les maintenir dans une situation de dépendance.
Quant à la théorie néolibérale, l’aide internationale est une coopération internationale favorable entre les Etats. Pour les pays donateurs, l’octroi d’aide est une forme d’investissement où les pays bénéficiaires seront leurs clients ou partenaires dans les éventualités mondiales futures
Par rapport à la théorie libérale qui soutient la thèse selon laquelle tout individu recherche le maximum de satisfaction, elle se repose sur une logique d’intérêt. L’aide au développement n’est alors qu’une recherche d’intérêt privé ou individuel. L’aide soutient financièrement les agents privés par exemple dans les exportations des produits agricoles. Il s’agit d’une ouverture et d’une garantie de nouveaux marchés.
Il y a aussi une théorie idéaliste qui est une source de motivation des pays donateurs dans la recherche d’un idéal moral ou un accomplissement moral qui fait de l’aide un acte désintéressé. Dans ce cadre, l’éthique peut influencer le comportement d’un Etat à travers la pression de la société civile, de l’éthique des dirigeants et responsables, des valeurs sociales dominantes. Certes, il existe une volonté d’exportation d’un modèle social à d’autres régions du monde. L’aide au développement est donc une analyse éthique et on peut dire qu’elle permet aux pays développés de s’acheter une bonne conscience ;
Par ailleurs, on peut également citer autres motivations pour les pays donateurs dans l’allocation d’aide. On peut distinguer cinq enjeux : sécuritaires, économiques ; éthiques, culturels et diplomatiques.

Aide, croissance économique, développement

Généralement, on mesure l’efficacité de l’aide à partir de la croissance économique d’un pays. Certains pays reçoivent une aide importante et connaissent une croissance rapide tandis que dans d’autres pays, leur croissance n’évolue que très faiblement voire négative. Certes, certains pays ont bénéficié assez peu d’aide mais connaissent une évolution rapide de leur croissance. Il n’y a donc pas une relation évidente entre la croissance et l’aide.
Certains analystes expliquent que l’aide n’a pas atteint ses objectifs. D’autres stipulent que d’autres facteurs sont à tenir compte pour que l’aide soit efficace par rapport à la croissance économique. L’aide pourrait avoir un effet positif pour les pays qui traversent des difficultés telles que la maladie endémique, catastrophe naturelle ou guerre civile. Pourtant, bien qu’elle soit d’un montant important, il se peut que l’aide n’affecte pas la croissance des pays bénéficiaires puisque le pays donateur l’accorde aux pays où le taux de croissance est faible. En outre, certains pays donateurs octroient une aide minime pour les pays qui connaissent une croissance rapide. L’aide peut donc être un bon instrument efficace pour les pays qui appliquent des politiques économiques raisonnables et bonnes mais n’a aucun impact pour les pays où la corruption et la mauvaise gouvernance sont présentes. Divers débats tournent autour de l’efficacité ou non de l’aide par rapport à la croissance et le développement économiques des pays. Sur ce, nous allons considérer trois thèses entre aide et croissance.

Un lien positif entre aide et croissance

Depuis la mise en œuvre du Plan Marshall l’aide sert à financer les investissements tels que la création des infrastructures. Elle sert à augmenter le processus d’accumulation de capital. On voit bien ce processus à partir du modèle d’Harrod- Domar qui stipule que l’accumulation du capital est importante pour la croissance économique. L’aide augmente l’épargne ; l’aide augmente l’investissement ; et il existe une relation positive entre l’aide et la croissance .Ainsi, l’aide augmente les investissements et les réserves en capital et qui fait accroître le rythme de la croissance économique. Radelet 12ajoute que l’aide s’ajoute au stock de capital et permet de financer les investissements. Elle se repose sur l’hypothèse selon laquelle le modèle de déficit de financement c’est à dire les pays pauvres ne sont pas capables de générer suffisamment. L’insuffisance de l’épargne ne permet pas de financer les investissements nécessaires qui doivent démarrer la croissance économique ou bien le niveau d’épargne ne génère qu’une croissance lente. Dans les pays en développement, le taux d’épargne a une tendance très faible ne permettant pas financement des investissements. Donc, l’aide comble ce manque. En fait, les PED se trouvent dans le piège de pauvreté où ils ne disposent pas assez de revenus pour alimenter l’épargne, élément clé d’une croissance soutenue. Jeffrey Sachs (2004) introduit cette notion de « piège de pauvreté » pour expliquer que celle-ci empêche la croissance dans les pays pauvres. En effet, les Pays pauvres doivent satisfaire leurs besoins immédiats pour survivre et donc, ils n’ont pas assez d’épargne pour accumuler du capital. « Quand les gens sont totalement démunis, ils ont besoin de l’intégralité de leurs revenus pour survivre « Jeffrey Sachs (2006) L’épargne se trouve réduite pour augmenter les réserves en capital. C’est pourquoi, l’aide serait importante afin d’accroître le niveau d’épargne de la population et subvenir à la croissance, l’aide comble ce manque. Ensuite, l’aide pourra également favoriser la croissance à partir de transferts de connaissances et de techniques. L’aide serait un vecteur de transfert de technologie et de connaissances (assistance technique, etc.) des pays riches vers les pays pauvres. Par exemple, une aide est accordée afin de renforcer les recherches sur le développement des secteurs productifs et visant à augmenter leur productivité.
Par ailleurs, l’aide peut agir sur d’autres objectifs tels que la santé, l’éducation et l’environnement. Même si ces derniers n’auront un impact à long terme ou une influence indirecte sur la croissance. Grace aux améliorations induites par l’aide dans ces domaines, la productivité des ressources humaines s’améliorent.
 Impacts sur la santé, éducation
Il s’agit de renforcer le système d’éducation, améliorer la santé des pays qui ne sont pas en mesure de se les procurer. En effet, l’aide finance les vaccinations, les médicaments, les fournitures scolaires, accès à l’eau, ainsi que les biens nécessaires pour les besoins sociaux et vitaux de la population. Généralement, presque la moitié de l’aide sert à atteindre ces objectifs. Notons que ce sont des aides à la consommation non pas à l’investissement. En effet, le renforcement et l’amélioration de ces systèmes permet d’avoir des actifs en meilleure santé et capables d’augmenter la productivité. Par suite, celle-ci fera déplacer la fonction de production vers la droite. Quant à l’environnement, une amélioration en termes de gestion de ressources naturelles, purification d’eau, lutter contre la pollution fait augmenter le bien-être de la population. Ensuite, les actions portant sur l’amélioration de la qualité de l’éducation n’aura pas d’effet direct par rapport à la productivité, mais quand les enfants grandissent et intègrent sur le marché de travail, ils verront leur productivité augmenter.
Par exemple, avec le soutien des organismes publics d’aide et de donateurs privés, on a constaté qu’une lutte mondiale contre la polio a été efficace et l’aide est parvenue à éliminer la maladie. En 1977, une action de l’OMS a pu éradiquer la variole. Une réforme sur le système éducatif avec le soutien de l USAID , Banque Mondiale, UNICEF, a permis de créer de nombreuses écoles, et de recrutement des enseignants et assurer leur formation.
En outre, certains donateurs ont accordé de l’aide par rapport à ces objectifs quand bien même, on a constaté des échecs par rapport aux réformes sanitaires et éducatives, peu de changement sur le domaine de la santé et éducation.
 Assistance étrangère
Il s’agit d’une assistance au cas où un pays traverse une catastrophe naturelle ou des crises humanitaires. Elle consiste à aider le pays quand il y a par exemple des tremblements de terre, des inondations ou de guerre civile. Ce type d’assistance vise à soutenir la consommation de base telle que la fourniture des médicaments, de l’alimentation, des vêtements ainsi que divers articles qui satisfont les besoins de subsistance. D’un point de vue économique, il n’est pas en relation directe par rapport à la croissance mais plutôt à soutenir la croissance.
 Soutien à la stabilité économique et politique
Lorsqu’un pays traverse une instabilité macroéconomique, telle qu’une chute de prix à l’exportation ou une hausse de prix à l’importation, ou bien des chocs naturels qui risquent de déséquilibrer le taux de change, les aides visent alors à assister les pays dans une telle situation. Par ailleurs, l’aide survient dans les réserves de devises et peut réduire les pressions sur le taux de change. Le FMI ainsi que la Banque Mondiale jouent un rôle important dans ce domaine. On sait que la croissance décroît en situation de crise, sur ce, l’aide peut avoir un effet positif par rapport à cette baisse.
En outre, l’aide pourrait ne pas avoir un impact positif à la croissance économique d’un pays.
Cela peut s’expliquer par le fait qu’il s’agit juste du gaspillage de fonds.

L’aide a un effet nul ou réduit sur la croissance

Il est fort probable que l’aide n’engendre aucun effet voire nul sur la croissance économique d’un pays. Peter Bauer13 (1970) soutient l’idée que l’aide n’est pas un facteur de croissance économique. Il affirme que la performance d’un pays est en fonction des aptitudes et des comportements de la population ainsi que des institutions sociales et politiques (OCDE 2006). D’autre travail souligne que l’aide sert à financer la consommation et non les investissements. Sur ce, nous allons catégoriser en trois parties le fait que l’aide a un effet nul sur la croissance.

La capacité d’absorption et le syndrome hollandais

Des travaux ont identifié que l’aide a un caractère de rendement décroissant en ce sens que passé à un certain niveau d’aide, un euro supplémentaire d’aide reçue est moins productif. A partir d’aide supérieur à 25% du PIB, les effets d’aide ont des rendements marginaux décroissants. On conclut que la capacité d’absorption d’aide des pays bénéficiaires est limitée. Autrement dit, un pays dispose des capacités financières et humaines limitées donc la multiplication des bailleurs de fonds ainsi que les différents mis en place pourront compliquer la gestion et la supervision de l’administration publique des flux d’aide. Le mode de fonctionnement des organismes internationaux chargés d’aide ne peut pas correspondre à la capacité d’absorption du pays bénéficiaire d’aide. Par ailleurs, le manque d’infrastructures, les mains d’œuvre qualifiées peu nombre, les systèmes de prestations faibles affaiblissent cette capacité d’absorption d’aide. Ensuite, par rapport au syndrome hollandais14, il correspond à une situation où les aides extérieures sous forme d’apport en devises font augmenter l’offre de devises sans que la demande augmente. Alors, il en résulte l’appréciation de la monnaie nationale qui incite les exportations. En outre, le commerce international peut se retourner contre la croissance d’un pays selon la théorie de la croissance appauvrissante15 qui stipule que l’accroissement du volume des exportations va diminuer le prix des biens sur le marché international. Ainsi, il va traduire une perte de compétitivité pour les producteurs, un déclin des exportations et donc aura un impact sur la croissance.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE 1 : GENERALITES SUR L’AIDE PUBLIQUE AU DEVELOPPEMENT
Chapitre 1 : APPROCHE THEORIQUE
Section 1 : A propos de l’APD
1.1 REVUE DE LA LITTERATURE
1.2 EVOLUTION DE LA LITTERATURE
1.3 Quelques modèles sur l’aide publique au développement
Section 2 : CONCEPTS
2.1 Definitions
2.2 Historique
2.3 Evolution du paradigme d’aide
2.4 Types d’aide
2.5 Formes d’aide
2.6 Objectifs de l’aide au développement
Chapitre 2 : A QUI PROFITE L’AIDE AU DEVELOPPEMENT ET A QUELLES CONDITIONNALITES ?
Section 1 : Logique d’allocation d’aide
1.1 Logique de besoin
1.2 Logique d’intérêts et/ou de proximité
1.3 Logique d’efficacité ou de mérite
Section 2 : Motivations des pays donateurs
Chapitre 3 : RELATION ENTRE AIDE ET CROISSANCE ECONOMIQUE
Section 1 : Théories économiques
Section 2 : Aide, croissance économique, développement
2.1 Un lien positif entre aide et croissance
2.2 L’aide a un effet nul ou réduit sur la croissance
2.3 L’aide fonctionne mais avec des conditionnalités
PARTIE 2 : ANALYSE D’EFFICACITE DE L’AIDE PUBLIQUE AU DEVELOPPEMENT ENTRE 2012- 2013
Chapitre 1 : SITUATION GLOBALE DU PAYS PAR RAPPORT A L’AIDE AU DEVELOPPEMENT
Section 1 : Contexte politique et institutionnel
Section 2 : Evolution de l’aide
Chapitre 2 : ETUDE D’IMPACTS DE L’AIDE SUR LES SECTEURS PRIORITAIRES
Section 1 : SECTEUR DE LA SANTE
1.1 REPARTITION DE L’AIDE EN FAVEUR DE LA SANTE
1.2 IMPACTS DE L’AIDE SUR LE SECTEUR
Section 2 : SECTEUR INFRASTRUCTURES
2.1 Situation de l’aide dans le secteur
2.2 Situation par rapport aux sous-secteurs : Hygiène, assainissement, eau potable 44
2.4 Impacts d’aide sur le secteur
Section 3 : SECTEUR EDUCATION
3.1 Situation de l’aide
3.2 Impacts sur le secteur
Section 4 : SECTEUR GOUVERNANCE
4.1 Situation d’aide par rapport au secteur
4.2 Impacts sur le secteur
Chapitre 3 : REALITE DE L’AIDE AU DEVELOPPEMENT
Section 1 : FACTEURS D’INEFFICACITE DE l’APD
1.1 PROBLEME AU SEIN DE L’ADMINISTRATION PUBLIQUE
1.2 L’INEFFICACITE DE L’AIDE DANS LES ETATS CORROMPUS
1.3 DIFFICULTES AU NIVEAU DES BAILLEURS/ DONATEURS
Section 2 : QUELQUES RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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