Analyse de sensibilité de l’utilisation du filet anti-insectes
La théorie économique de la production
Il s’agit de concepts généraux qui s’appliquent à tous les types d’exploitation économique. Le modèle économique de la production est fondé sur la maximisation de la fonction de production, dans le cadre des contraintes imposées par les ressources limitées en facteurs de production et par les possibilités techniques de production. L’ensemble de ces contraintes est caractérisée par la fonction de production qui relie les quantités produites aux quantités de facteurs utilisés avec les techniques possibles. Quant à la fonction de production, elle traduit les préférences du producteur.
Dans la version la plus commune de la théorie, la fonction du producteur se réduit au seul profit, d’après l’argument selon lequel seules peuvent se maintenir les entreprises qui obtiennent durablement les profits les plus élevés. Ce modèle est statique, il fait l’hypothèse que les fonctions de production sont données, connues et non évolutives. Le risque et l’incertitude ne sont donc pas intégrés.
Synthèse des points de vue de certains auteurs sur la théorie de la production
David Ricardo (1817), économiste classique anglais cherche à expliquer la logique de la production. Selon lui, la production suit la loi des rendements marginaux décroissants. Par exemple dans l’agriculture, les terres ne sont pas toutes de la même fertilité et de la même facilité à cultiver. Les agriculteurs vont donc logiquement d’abord exploiter les terres les plus fertiles. Pour accroître leur production (pour répondre à la croissance démographique), ils vont défricher et mettre en culture d’autres terres mais de moins en moins fertiles, le rendement de l’hectare nouvellement cultivé va donc décroître.
Les agriculteurs continuent cependant d’accroître la taille de leur exploitation agricole tant que le coût de la mise en culture de parcelles nouvelles est inférieur au rendement sur cette nouvelle parcelle ; au-delà ils cessent d’accroître leur production, ce qui engendre à terme, selon Ricardo un état stationnaire (stagnation de la production c’est à dire pas de croissance économique durable à long terme).
Grandes zones de production maraîchères au Bénin
Au Bénin, les travaux de Sagbohan (1998) ont permis de distinguer cinq grandes zones de production maraîchère en se basant sur des critères tels que la situation géographique, les types de légumes produits et les systèmes de production. On distingue:
– Malanville et Karimama au Nord extrême, zone en activité d’octobre à avril avec des cultures irriguées de pomme de terre , d’oignon à gros bulbes et de tomates de type Roma auxquelles sont associées les cultures de piment, gombo, courgettes et de manioc;
– La région de Natitingou au Nord-Est du Bénin avec la culture irriguée de tomate, pomme de terre, oignon, piment et gombo ;
– Le plateau d’Adja au Sud-Ouest (Klouékanmé, Toviklin, Lalo, Dogbo, et sites environnants) avec de petites exploitations paysannes sur lesquelles sont produits la tomate locale, le piment et le gombo en saison de pluie ;
– La région du Sud-Est regroupant Sèhouè, Pobè et la vallée de l’Ouémé. Les deux premières localités produisent exclusivement de la tomate en saisons de pluies tandis que la vallée de l’Ouémé se caractérise par les cultures de décrue où la tomate et les légumes feuilles sont surtout produits ;
– Les zones périurbaines constituées de ceintures de cultures maraîchères Cotonou, Porto-Novo, Parakou, Natitingou, Djougou produisent des légumes locaux et exotiques (laitue, haricot vert, carotte, chou, concombre, betterave etc.) durant toute l’année grâce à un arrosage manuel.
Estimation de la quantité de main d’œuvre
Deux types de main d’œuvre sont utilisés: la main d’œuvre familiale et la main d’œuvre salariée temporaire. De façon générale, le travail a été quantifié en heures, puis converti en homme-jour à partir de la méthode de conversion élaborée par Norman (1973). Pour chaque opération culturale, les quantités de main d’œuvre ont été estimées grâce au questionnaire. La fiche d’enquête utilisée à cet effet, a permis d’avoir le nombre de personnes et la durée de travail par opération culturale.
Pour la détermination de la durée de travail réalisée, l’effectif total des travailleurs a été calculé pour chaque type de main d’œuvre. L’effectif total (ET) des travailleurs en équivalent-homme est donné par la formule suivante: ET = (nombre d’hommes) + 0,75*(nombre de femmes) + 0,5*(nombre d’enfants de 6 à 12 ans)
Outils et méthodes d’analyse
Les données collectées sont qualitatives et quantitatives. La méthode quantitative a été utilisée pour la statistique descriptive telle que le calcul des fréquences, les paramètres de position et de dispersion. Elle est également utilisée à travers les tableaux de fréquences destinés à caractériser les variables relatives aux producteurs et à leurs systèmes de production. Enfin elle a permis l’estimation de la production et du revenu de chaque système de production.
La méthode qualitative nous a permis de mieux comprendre les constats observés au niveau des analyses. Les données collectées ont été saisies et traitées dans le logiciel SPSS 16.0 et le tableur EXCEL version 2007.
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Table des matières
RESUME
ABSTRACT
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
INTRODUCTION GENERALE
1ère Partie :
Problématique,
Revue de littérature et Méthodologie de la Recherche
CHAPITRE 1 : PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS DE RECHERCHE
1. 1 Contexte
1.2 Problématique et justification
1.3 Objectifs et hypothèses
CHAPITRE 2 : REVUE DE LITTERATURE
2.1 Cadre conceptuel
2.2 Cadre théorique
2.3 Synthèse des travaux antérieurs sur le maraichage
CHAPITRE 3 : METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
3.1 Phases de déroulement de l’étude
3.2 Choix de la zone d’étude, des spéculations, des unités de recherche et échantillonnage
3.3 Nature, sources et outils de collecte des données
3.4 Méthode d’estimation des quantités physiques et des prix des intrants
3.5 Outils et méthodes d’analyse
3.6 Limites de la recherche : difficultés rencontrées et fiabilité des données
CHAPITRE 4 : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ET DE LA TECHNOLOGIE
4.1 Présentation de la zone d’étude
4.2 Historique, diffusion et description du filet anti insectes
2ème Partie :
Résultats, Analyses et discussions
CHAPITRE 5 : CARACTERISATION DES ENQUETES ET DES SYSTEMES DE PRODUCTION
5.1 Caractéristiques démographiques et socio-économiques des enquêtés
5.2 Caractéristiques des systèmes de production
CHAPITRE 6 : TYPOLOGIE DES SYSTEMES DE PRODUCTION MARAICHERS
6.1 Inventaire et classification
6.2 Caractérisation des systèmes de production
6.3 Conclusion partielle
CHAPITRE 7 : ANALYSE DES SYSTEMES DE PRODUCTION MARAICHERE
7.1 Rentabilité financière des cultures dans les systèmes identifiés
7.2 Rentabilité financière des cultures étudiées sous filet anti-insectes
7.3 Conclusion partielle
CHAPITRE 8 : PERFORMANCES ECONOMIQUES DES SYSTEMES DE PRODUCTION
8.1 Analyse des productivités du travail et du capital pour la production du piment
8.2 Analyse des productivités du travail et du capital pour la production du chou
8.3 Conclusion partielle
8.4 Analyse de sensibilité de l’utilisation du filet anti-insectes
8.5 Synthèse générale
CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTIONS
CONCLUSION GENERALE
SUGGESTIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
TABLE DES MATIERES
ANNEXES
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